Anticauchemar - Elih Igenstein - E-Book

Anticauchemar E-Book

Elih Igenstein

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Beschreibung

J’ai cette boule noire en moi
Une boule de rage, de colère qui bouillonne
Qui brûle, sert mon cœur et mes dents
Coupe mon souffle,
Pèse sur mes épaules et mes jambes
Jusqu’à gagner mon esprit
Pour le ronger petit à petit.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Depuis tout petit, Elih Igenstein est sensible aux mots, à leurs sons et à leurs sens. Influencé par les incompris, poètes maudits, avec Anticauchemar, il met à nu ses frustrations, ses espérances et l’amalgame de ses sentiments.

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Seitenzahl: 43

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Elih Igenstein

Anticauchemar

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Elih Igenstein

ISBN : 979-10-377-3474-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À M.C.

Un lundi avec Saez

J’vous jure j’ai essayé

De me contrôler d’être bien élevé

Pourtant c’est pas d’ma faute si je craque si je saute !

Fallait pas me forcer, fallait pas me pousser

Société fallait me préserver !

Aujourd’hui c’est foutu

J’en ai déjà trop vu.

Dans l’abîme je m’enfonce

Et je sors de mon zonz.

Je sors pour gueuler un peu

Retourner ton cœur adipeux.

Le dégoût de l’homme voilà mon danger

Oh je n’y ai jamais tant goûté !

Surtout sois pas étonné

De te sentir haï méprisé

C’est triste t’y peux rien

C’est la société c’est la vie

L’homme est-il bon ou mauvais ?

Pourquoi chercher tu perds ton temps,

Il n’est que ce qu’on fait de lui

Il n’est qu’un pantin qui se croit anobli.

Qui donc aujourd’hui

Peut prétendre être libre

Peut se dire j’ai le choix

Faut regarder derrière toi

Si t’es pas trop con tu comprendras

Scuse moi si je crois pas en toi

D’façon j’crois plus en rien

Mon cœur n’a plus de raison

Et ma raison me ronge, me ronge

Mes grondements de bêtes

Ne résonnaient qu’en moi

Demain tu les entendras

Quand ma tête explosera

Mes nuits blanches ne sont pas blanches

Elles ont la couleur du sang,

De la mort de la douleur

Je vous jure je vais bien

C’est pas difficile à prouver

J’ai été bien élevé

Dans une famille où personne

Ne peut se supporter

Où tout le monde est torturé

Mais n’ose pas se l’avouer

J’ai du pognon plus qu’il n’en faut

J’aurais toujours un boulot

Puis ch'uis beau

Je ne bois pas je ne fume pas

D’autres l’ont fait pour moi

Ça veut pas dire que je suis sain

Le temps pour moi est fait d’airain

Mardi 21 avril 2020

20 h 11

130000e message

Avec ton père ça ne va plus.

Mais est-ce que ça n’a jamais été

D’aussi loin que je me souvienne,

Toujours une dispute toujours une gueulante,

Jamais d’accalmie aucun terrain d’entente

Au moins 20 ans que ça dure

Enchaînés à cette galère

Par amour ? Par passion ? Par dépendance financière ?

Qui peut dire ce qui pousse deux êtres à s’unir

Pour le meilleur et pour le pire ?

Regarder ensemble le même avenir

20 avril 2020

20 h

20 avril 2020, 20 h, je continue d’avancer, je ne sais toujours pas où je vais. De plus en plus perdu. Qu’est-ce que je veux vraiment ? Énième insomnie aucune réponse. Aujourd’hui tu m’as dit vouloir me parler je pensais que tu m’attendrais pourtant en sortant ne restait que ton parfum. Tu ne m’as pas dit au revoir ni d’un mot ni d’un regard. Ils ont fini d’applaudir, cette fois je ne suis pas sorti. Geste simple chargé d’une lourde hypocrisie.

Je vois le mal partout ? C’est vrai mon monde est laid, tristesse violence haine en fond le portrait. Terne peinture aux multiples ratures. C’est vrai le monde est beau, bonheur, douceur, candeur en font le tableau. Joyeuse fresque parsemée de caresses.

Mon italienne revient la semaine prochaine se souvient-elle de moi ? Pourquoi ne me répondait-elle pas ? L’autre maître-nageur qui a dû l’en empêcher pour rassurer sa peur. Elle n’a probablement jamais vu que je lui avais écrit... Oui c’est sur elle ne m’aurait pas ignoré, au pire juste remballé. Elle ne m’a pas lu je n’en doute pas j’en suis sûr je me rassure.

Et toi tu me voulais quoi ? Je sais toujours pas. Au fond je fais juste le con je sais très bien pourquoi. C’est le cœur sur ta voiture qui t’a troublée. Tu as besoin de me parler, tu penses que tu me plais. Tu n’as pas tout à fait tort. Seulement je crains de ne pouvoir t’apporter de réconfort je n’ai jamais été aussi perdu je perds tous mes repères je me demande même si j’aime ma mère.

John

Petit chef tu te prends pour un roi

Tu te pavanes, tu ricanes,

Tu crois pouvoir tout gérer

Tous les autres sont juste là pour t’emmerder

Tu t’en sers comme d’un marchepied

Que tu gravis trop vite.

Tu ouvres un peu trop ta gueule

N’oublie pas que tu es seul.

N’oublie pas que tu n’es qu’un gamin

Tu ne sais rien.

Ton escalier devient escarpé