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Elena, artiste en proie aux tourments d’un passé douloureux, croise le chemin de Victor, un homme écrasé par le poids d’une culpabilité dévorante depuis la perte tragique de sa sœur enceinte et de ses amis dans un accident dévastateur. Entre eux naît une histoire d’amour intense, empreinte de fragilité et d’espoir, où se mêlent blessures profondes et quête de rédemption. À travers la créativité poignante d’Elena et la volonté farouche de Victor de confronter ses démons, ils tentent de métamorphoser leur souffrance en une force capable de les porter vers un avenir plus serein. Mais dans cette lutte contre les ombres du passé, leur amour saura-t-il résister aux épreuves qui les attendent et leur offrir une véritable renaissance ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Violine Andréa Estelle Lachèvre se lance dans l’aventure de la publication après des débuts hésitants, freinée par la quête de perfection. Elle signe "Au cœur des ombres", un roman empreint de l’influence d’auteurs majeurs comme Sarah Rivens.
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Seitenzahl: 88
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Violine Andréa Estelle Lachèvre
Au cœur des ombres
Roman
© Lys Bleu Éditions – Violine Andréa Estelle Lachèvre
ISBN : 979-10-422-5963-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dans la ville d’Ébène, où les ombres s’étiraient sous le faible éclat des réverbères, Elena vivait dans un monde en perpétuelle lutte entre lumière et obscurité. Ses journées étaient rythmées par des coups de pinceau, traçant des formes grotesques sur des toiles noires. Ces images, émanant de ses cauchemars, prenaient vie sous ses doigts, chaque tableau devenant un cri silencieux de ses démons intérieurs. Pourtant, rien de ce qu’elle créait ne semblait suffisant pour apaiser son âme tourmentée.
Un soir, alors qu’elle se tenait dans son atelier, l’odeur de la peinture fraîche flottant dans l’air, une silhouette familière apparut dans l’embrasure de la porte. Victor, un écrivain qu’elle avait croisé à plusieurs reprises dans les galeries de la ville, avançait avec une grâce inquiétante. Ses yeux sombres, profonds comme un abîme, capturèrent l’attention d’Elena, et un frisson parcourut son échine.
« Tes toiles parlent de choses que peu osent aborder, déclara-t-il d’une voix basse, presque un murmure. Elles ont une âme. »
Intriguée, Elena se sentit à la fois flattée et déconcertée. « Je ne fais que reproduire ce que je ressens », répondit-elle, évitant son regard. Chaque couleur, chaque coup de pinceau était un reflet de ses angoisses, et elle redoutait qu’il puisse le deviner.
Victor s’approcha, examinant une toile en particulier, où des ombres tourbillonnantes semblaient danser, comme des spectres perdus. « Que ressent-on dans l’obscurité, Elena ? » demanda-t-il, ses mots pesant dans l’air comme un sortilège.
Elle hésita, puis avoua : « Une forme de liberté, mais aussi une peur écrasante. »
« La peur peut être un puissant moteur, murmura Victor, ses yeux pétillants d’un éclat mystérieux. Et si je te proposais d’explorer cette obscurité ensemble ? »
Elena, troublée par la proposition, sentit son cœur s’emballer. Elle avait toujours évité les profondeurs, mais l’attrait de l’inconnu était irrésistible. « Que veux-tu dire ? » interrogea-t-elle, la curiosité prenant le pas sur la méfiance.
« Je possède un lieu, dit-il en s’appuyant contre le mur, son sourire s’élargissant. Un endroit où les ombres s’entrelacent avec la lumière, où les rêves et les cauchemars coexistent. Viens avec moi, et tu découvriras des facettes de toi-même que tu ignores encore. »
L’angoisse et l’excitation se mêlaient en elle. Elena se rappela de ses toiles, de ce besoin viscéral de créer, et d’une vie qui lui paraissait insatisfaisante. En un instant, la décision fut prise. « D’accord, je te suivrai. »
Victor lui tendit la main, et, sans un regard en arrière, elle la prit. Ensemble, ils quittèrent son atelier, s’enfonçant dans la nuit épaisse. Alors qu’ils traversaient les rues d’Ébène, un frisson d’anticipation parcourut son corps. Le monde qu’elle connaissait allait bientôt changer, et avec lui, son art, sa vie, et peut-être même son âme.
Ils arrivèrent à une vieille maison, à l’aspect délabré, mais empreinte d’un charme particulier. Victor ouvrit la porte avec une clé ancienne, et un souffle d’air frais s’échappa de l’intérieur, comme un murmure de secrets longtemps enfouis.
« Bienvenue dans mon sanctuaire », déclara-t-il, la voix teintée de mystère. L’obscurité s’étendait devant eux, mais au fond, une lueur vacillante dansait, promettant révélations et dangers.
Elena franchit le seuil, le cœur battant. À cet instant, elle comprit que l’appel des ténèbres ne faisait que commencer.
Elle pénétra dans une pièce où les murs étaient couverts de toiles inachevées, chacune plus troublante que la précédente. Les couleurs, éclatantes et sombres à la fois, semblaient capturer les tourments de l’âme. Victor, à ses côtés, observait sa réaction avec un intérêt palpable.
« Ici, tout est possible », murmura-t-il, comme pour l’encourager à se perdre dans cette nouvelle réalité.
Elena s’approcha d’une toile, la main tremblante. Elle se sentit attirée, comme si chaque coup de pinceau racontait une histoire oubliée. Ce lieu n’était pas seulement un sanctuaire pour l’art, mais un passage vers des vérités plus profondes, des facettes de son être qu’elle n’avait jamais osé explorer.
« Qu’est-ce que tu veux que je fasse ici ? » demanda-t-elle, la voix pleine d’incertitude.
« Laisse libre cours à ta créativité, répondit Victor. Embrasse tes peurs. Transforme-les en art. Ici, rien n’est tabou. »
Elena hocha la tête, une détermination nouvelle s’emparant d’elle. Les ténèbres, jusque-là menaçantes, semblaient désormais l’appeler, lui promettant une libération. Elle se dirigea vers une toile vierge, prête à plonger dans les abysses de son âme, consciente que chaque création serait un pas vers sa propre rédemption.
La nuit avançait, et dans cette maison où la lumière et l’obscurité dansaient ensemble, Elena allait enfin faire face à ses démons. Elle prit un pinceau, trempa la pointe dans la peinture noire, et, pour la première fois, elle n’hésita pas. Dans un geste audacieux, elle traça une ligne sombre sur la toile, une invitation à explorer ce qu’elle avait toujours craint. La nuit l’entourait, mais au fond, une lueur d’espoir brillait, lui promettant une renaissance.
Elle se plongea dans l’acte créatif, perdue dans la peinture et les souvenirs, chaque coup de pinceau révélant des vérités enfouies. L’atelier, vibrant de tension et de mystère, devenait le reflet de son âme, où les ténèbres ne représentaient plus une menace, mais une source d’inspiration. Le chant des ombres résonnait en elle, l’incitant à poursuivre ce voyage intérieur.
Elena se tenait devant la toile vierge, le pinceau en suspens. L’odeur de la peinture fraîche emplit l’air, un mélange enivrant de solvant et de créativité. Elle ferma les yeux un instant, prenant une profonde inspiration, puis les rouvrit, déterminée. L’obscurité qui l’entourait, loin d’être une menace, lui offrait une opportunité de révélation.
Les murmures des toiles inachevées l’invitaient à plonger dans ses souvenirs les plus enfouis. Elle se mit à repenser à sa jeunesse, aux instants où l’art avait été sa seule échappatoire. Les silhouettes de ses rêves se mêlaient aux démons de son passé, un combat incessant entre la beauté et la douleur.
« Que veux-tu créer, Elena ? » murmura Victor, s’approchant d’elle. Son souffle chaud sur son cou la fit frissonner.
« Je… je veux comprendre, avoua-t-elle, sa voix à peine audible. Comprendre ce qui me hante. »
« Alors, commence par-là, dit-il en désignant la toile. Ne laisse pas la peur t’entraver. Elle peut devenir ta plus grande force. »
Avec une résolution nouvelle, elle trempa le pinceau dans la peinture noire, hésitant un instant avant de le poser sur la toile. La première ligne s’étira, sombre et fluide, suivie d’un éclat de rouge, symbole de la colère refoulée. Chaque coup de pinceau était comme un battement de cœur, pulsant de vie et d’émotion.
Les formes commençaient à émerger : un visage, flou et indistinct, plein de douleur. Les larmes qui s’en échappaient, faites d’un bleu profond, racontaient une histoire que seule elle connaissait. Les souvenirs des nuits passées à pleurer, à se battre contre ses propres démons, se traduisaient en couleurs vibrantes.
Victor s’était éloigné, la laissant dans son monde. Dans cet espace sacré, elle ne se sentait pas seule. Les ombres autour d’elle semblaient danser au rythme de sa créativité, comme si elles lui faisaient écho. Elle était à la fois la peintre et la toile, le créateur et la création.
Soudain, un bruit sourd retentit derrière elle. Elena se retourna, le cœur battant. La porte de la pièce avait claqué, comme un avertissement. Victor était-il encore là ? La peur s’immisça en elle, mais elle la repoussa. Non, elle n’allait pas laisser ses craintes la submerger.
« Reste concentrée », se murmura-t-elle à elle-même, le regard fixé sur la toile. Elle reprit son pinceau, traçant des formes de plus en plus audacieuses, chaque geste la rapprochant de sa vérité.
Les heures passèrent, mais le temps semblait s’être arrêté. La pièce s’emplissait d’une lumière douce, presque surnaturelle. L’obscurité, qui avait toujours été un refuge pour ses angoisses, se transformait en un espace de possibilités infinies. À chaque coup de pinceau, elle ressentait une légèreté nouvelle, comme si elle se débarrassait d’un poids qu’elle avait porté trop longtemps.
Quand elle finit par lever les yeux, elle découvrit un tableau qui la regardait en retour. Ce n’était pas seulement une œuvre d’art ; c’était un miroir de son âme. Le visage sur la toile, bien que flou, portait une intensité qui l’intriguait. C’était elle, mais aussi une version d’elle-même qu’elle n’avait jamais osé rencontrer.
Victor réapparut, un sourire aux lèvres, comme s’il avait senti son éveil. « C’est magnifique, dit-il, sa voix vibrante d’émotion. Tu as enfin libéré une part de toi-même. »
Elena, encore sous le choc de sa création, se tourna vers lui. « Je ne sais pas si je suis prête à affronter cela. »
« La clé est de ne pas craindre ce que tu vois, mais d’accueillir chaque facette de toi-même, expliqua-t-il. Les ténèbres ne sont pas des ennemies, mais des alliées. Elles portent des vérités que tu dois découvrir. »
L’angoisse s’estompa peu à peu, remplacée par une curiosité grandissante. Elle se sentait plus forte, plus en contrôle de son propre récit. « Que devrais-je faire maintenant ? » demanda-t-elle, l’esprit en effervescence.
Victor, la regardant avec intensité, répondit : « Continue à explorer. Chaque tableau que tu crées te rapproche un peu plus de ta véritable essence. Mais sois prudente. Les ombres peuvent aussi être capricieuses. Elles ne dévoilent leurs secrets qu’à ceux qui osent plonger au fond d’eux-mêmes. »
Elena hocha la tête, son esprit s’illuminant de possibilités. Elle n’était pas simplement une artiste ; elle était une exploratrice. Avec cette révélation, elle reprit son pinceau, prête à plonger plus profondément dans les méandres de son âme. L’appel des ténèbres résonnait en elle, et elle savait qu’elle ne pouvait plus faire marche arrière.
Dans ce sanctuaire d’ombres et de lumières, une transformation était en cours. Chaque couleur qu’elle ajoutait à la toile devenait une extension de son être, et chaque forme dévoilée était une étape vers sa rédemption. Ce n’était que le début, mais le voyage promettait d’être tumultueux et exaltant. Elena était prête à l’affronter.