Bacille 19 - Térésa Da Costa - E-Book

Bacille 19 E-Book

Térésa Da Costa

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Beschreibung

Meleana habite avec sa grand-mère à Marimose un village magique ou les gens vivent avec sérénité et joie de vivre. Mais un grand malheur est sur le point de se passer, un homme au grand pouvoir, veut anéantir Marimose, Meleana va tout faire pour sauver Marimose et les villageois, réussira-t-elle à mettre en échec ce monstrueux homme d'état ?

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Seitenzahl: 113

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Ähnliche


CONTENTS

Chapitre 1: Au début

Chapitre 2: Meleana, la villageoise de Marimose

Chapitre 3: Robinho

Chapitre 4: Un homme d’ambition

Chapitre 5: La peur, notre vieil ami

Chapitre 6: Les serviteurs Darol

Chapitre 7: les nouvelles

Chapitre 8: Une sortie du paradis

Chapitre 9: Mission Bacille 19

Chapitre 10: Partir de la maison

Chapitre 11: Fuir la mort

Chapitre 12: L’ émeute

Chapitre 13: Besoin d’aide.

Chapitre 14: Tomber entre de mauvaises mains

Chapitre 15: Le secret de polichinelle

Chapitre 16: Mise en pratique d une leçon

Chapitre 17: La forêt de Bussaco

Chapitre 18: Faire tomber la couronne

CHAPITRE 1

AU DÉBUT

Chapitre premier

Au début...

Il y a longtemps dans un pays rongé par les différentes civilisations et l’urbanisation, se trouvait un village qui avait été épargné par toute cette frénésie.

Niché sur un flanc de falaise, comme suspendu dans le vide, le petit village de Marimose donnait l’impression de vouloir s’envoler.

Marimose était une terre de magie. Des montagnes verdoyantes entouraient le village et des forêts aux arbres denses faisaient barrage à ceux qui tentaient de s’y aventurer, une fôret magique au paysage très varié fougères, fleurs, de gigantesque eucalystus, et au beau milieu coule de petite cascade qui ruisselle.

Cette forteresse naturelle était renforcée par des centaines de nids d’abeilles nichées dans les arbres à l’affût des visiteurs incongrues. La rivière dorée azibo qui séparait Marimose de sa voisine la plus proche, la ville de Geround, rendait l’accès à Marimose quasiment impossible…

En effet, personne du monde extérieur n’avait jamais trouvé le village de Marimose. Celui-ci était pourtant bien peuplé. Mais les villageois de Marimose y vivaient, paisiblement, de génération en génération et seul les anciens du village pouvaient donner leur accord pour en sortir ou y entrer.

Les Marimosiens s’accommodaient parfaitement de ces règles qui les protégeaient maintenant depuis des siècles. Certes, de nombreux villageois avaient été intégrés au fil des années afin de permettre aux nouvelles générations de se renouveler, mais la sélection était rude pour devenir citoyens de Marimose.

Il fallait prouver la pureté de son cœur et la sincérité de ses intentions.

Marimose représentait tout ce que les autres villes du monde n’avait jamais réussi à offrir à leurs habitants :

Il y avait de la nourriture à profusion, certes pas de grands magasin dans lesquels tout était à portée de main, mais les villageois étaient habitués à se servir directement dans la nature. Fruits, viandes, pains…tout était récolté, chassé ou cuisiné dans les plus pures traditions. Personnes n’avait besoin de payer pour se nourrir puisque dame nature était à l’origine de tout.

Le climat était parfaitement adapté à l’homme et aux animaux. Le soleil n’y était jamais trop chaud, ni trop froid. Et tous les soirs, son coucher valait la peine d’être observé.

Les maladies et la mort n’y était pas une fatalité. Les plantes soignaient les gens et ce n’était donc pas les maladies qui les emportaient. Seul les villageois d’un grand âge partaient naturellement dans l’au-delà.

Dans le village régnait une vie paisible ou chaque villageois s’adonnait à ses occupations quotidiennes.

Pour toutes ces raisons, beaucoup de gens avaient toujours refusé de croire qu’un paradis comme Marimose existait. Certainement pas dans un monde où toute l’humanité était maudite de transpirer pour son repas quotidien.

Mais Marimose existait bien, et c’était le plus beau paradis que l’on puisse trouver sur terre.

Mais rien ne dure éternellement et un grand malheur s’est abattu sur le village…

CHAPITRE 2

MELEANA, LA VILLAGEOISE DE MARIMOSE

Chapitre deux

Meleana, la villageoise de Marimose

«Meleana ! Viens vite ! Sèche-toi ! Et suis-moi nous allons rater le coucher de soleil»

Meleana leva la tête hors de l’eau et essora ses longs cheveux noirs corbeaux.

Ses vêtements lui collaient à la peau et dégoulinaient en formant une flaque autour de ses pieds nus.

Elle avait l’habitude de venir se baigner dans cette petite cascade aux pieds du village et adorait y passer des heures à jouer.

«Oh, Belinda, excuse-moi je n’ai pas vu le temps passer» répondit-elle à sa meilleure amie. Belinda, contrarié d’avoir encore une fois dû faire le chemin pour venir la chercher, lui grogna de se dépêcher.

Les deux filles prirent donc le chemin qui menait en haut de la falaise pour admirer le coucher de soleil. C’était un rituel qu’elles adoraient depuis toute petite et rien ne l’avait jamais empêché.

Meleana et Belinda se tenaient côte à côte devant ce spectacle que la nature leur offrait.

«C’est magnifique», a déclaré Meleana alors que le soleil se penchait à l’horizon. La dernière lueur orange de la journée s’estompant dans le gris du crépuscule.

«Nous le voyons tous les jours, nous le reverrons demain», déclara Belinda en lui tapotant le dos. «Rentrons à la maison maintenant, si nous voulons avoir le temps de cueillir des baies sur le chemin du retour.

Si nous rentrons trop tard, ta grand-mère va encore s’inquiéter pour sa petite fille chérie» dit-elle avec un air moqueur.

Meleana avait assez de caractère pour ne pas relever ce pic et se détourna volontairement d’elle en lui répondant : «Ma grand-mère ne s’inquiète pas pour moi, elle a juste peur que je prenne une route que personne ne prend... », puis elle prie le chemin du retour en devançant son amie.

Belinda, était une fille petite et mince, et dont les cheveux étaient d’un roux si flamboyant et les yeux d’un vert si profond que sa grand-mère était en admiration devant la beauté de sa petite-fille au physique si particulier.

Belinda et Meleana étaient amies depuis toujours. Toutes les deux avaient grandi avec leur grand-mère respective sans vraiment savoir où étaient leurs parents. Cette situation les avaient rapprochées et elles ne s’étaient jamais quitté depuis. Elles se connaissaient par cœur et savaient tout l’une de l’autre.

Elles s’aiment profondément mais elles avaient toutes deux un caractère si fort que leur quotidien était rythmé de chamailleries et de réconciliations.

Sur le chemin du retour, Belinda ruminait encore d’avoir dû une fois de plus aller chercher Meleana jusqu’à la cascade. Elle l’a trouvé tête en l’air et insouciante. Elle lui lança :

«Ma grand-mère avait l’habitude de dire», elle s’éclaircit la gorge et changea de voix «Suivez le chemin que personne ne suit... C’est là que réside la vraie gloire.» puis elle toussa.

Meleana tout en sautant pieds nus par-dessus une vipère croisée sur son chemin, lui répondit :

«Et ma grand-mère ceci», elle changea également sa voix pour répondre à Belinda «Savez-vous ce qui arrive aux gens qui suivent les routes que personne ne suit? Ils se perdent !» puis elle gloussa.

Belinda serra les dents et répondit hargneusement «tu devrais probablement obéir à ta grand-mère alors !».

Toutes deux reprirent le chemin du village et Meleana pris sur elle pour faire rire à nouveau Belinda et éviter une dispute.

Elles arrivaient enfin au village et sur la route une bifurcation les sépara. Elles se donnèrent rendez-vous le lendemain matin à la cascade puis chacune pris le chemin de sa maison.

Meleana continua son chemin seule. Elle fredonnait des airs pour se distraire de la distance laissée avant d’arriver à la maison. Ce n’était pas beaucoup, mais elle avait estimé que cela prendrait encore une bonne dizaine de minutes.

La forêt qu’elle était en train de traverser était calme et la magie des lieux y faisait régner une ambiance rassurante. Certaines des plantes étaient bioluminescentes et brillaient de lumières rouges, vertes et bleues. Plutôt qu’effrayante, la forêt de Marimose ressemblait à un jardin de lumière.

Soudain, un grondement l’a sortis de sa torpeur. Quelque chose ou plutôt quelqu’un grogna au fond de la forêt et Meleana se figea. Jamais elle n’avait entendu un bruit semblable.

Elle tourna sa tête de droite à gauche afin de tenter de capter à nouveau le son.

Le hurlement venait de la forêt. On aurait dit qu’il provenait d’un animal.

Une rumeur existait depuis longtemps à Miramose. On racontait qu’un ours noir rodait en liberté quelque part dans la forêt. Il apparaissait chaque fois qu’un malheur allait se produire au village. Mais personne ne l’avait jamais réellement vu et aucun gros malheur ne s’était jamais réellement abattu sur le village.

Meleana était attiré par ce bruit, elle qui aimait tant l’aventure voulait savoir d’où il venait…

Elle se résigna et pensa aux mots de sa grand-mère sur les chemins que personne n’empreint. Elle ne voulait pas se perdre. Elle ne voulait pas non plus que quelque chose de grave lui arrive… Sa grand-mère serait si triste si quelque chose lui arrivait.

Elle reprit donc son chemin en accélérant le pas. Il faisait sombre maintenant.

Soudain, elle entendit le sol craquer. Les yeux écarquillés, elle tentait de voir ce qui était à l’origine de ce bruit. Elle eut à peine le temps de réaliser qu’une ombre se dressa devant elle.

Elle était environ deux fois plus grande qu’elle et se tenait debout sur d’ énormes pattes qui auraient pu la bousculer sans aucun effort.

Et ce pelage noir… Était-ce le.?

Meleana hurla de peur et serra fermement les côtés de sa robe. Elle s’était retrouvée face à l’ours noir, et malheureusement face à sa propre mort…

L’animal grogna à peine que Meleana sentit son cœur sortir de sa poitrine. Il était difficile de dire si c’était un ours ou un monstre qui se tenait devant elle.

Ses yeux brillaient de vert dans l’obscurité telles deux petites lucioles et cela lui donnait un air encore plus effrayant et mystérieux.

Elle réalisa qu’elle était seule sur un chemin étroit en pleine forêt. À cette heure avancée, tous les villageois étaient chez eux, c’était l’heure de coucher les enfants, de se préparer à aller dormir.

Si elle criait personne n’allait l’entendre. Elle se demanda alors comment allait-elle s’en sortir ? Était-ce ainsi qu’elle était destinée à mourir ? En pâté pour animal ? Et sa grand-mère qui devait-être inquiète, comment allait-elle survivre à la perte de sa petite-fille ? Meleana vit sa vie défiler sous ses yeux.

Elle voulait rire. Était-il normal qu’elle veuille rire face à un animal qui essayait de la manger? Ce rire était nerveux, et elle se demandait si l’animal la trouverait folle si elle éclatait soudainement de rire.

«S’il te plaît», dit-elle en se retirant lentement. «Ne me mange pas. J’ai été dans l’eau toute la journée et... Et tu n’aimes probablement pas la viande humide.»

L’animal grogna et fit un pas en avant.

«J’ai une vieille grand-mère, et je vais beaucoup lui manquer».

L’ours avança à nouveau d’un pas en grognant.

Meleana s’agenouilla et ferma les yeux. «Manges moi vite..», dit-elle d’une voix tremblante, fermant les yeux. «Mais je t’assure que tu vas être malade toute la nuit.»

Elle entendit les pas de l’animal alors qu’il se rapprochait d’elle. Elle sentit quelque chose respirer dans son cou.

Il se tenait juste devant elle dans l’obscurité !

Soudain Il y eut un bruit tel un sac de haricots tombant sur le sol.

Meleana attendait toujours que la bête sauvage enfonce ses crocs dans sa chair tendre.

Son corps commençait à l’abandonner, ses jambes ne répondait plus. Elle rassembla tous son courage et d’une voix à peine audible, elle cria rageusement à l’ours «Qu’attends-tu pour me manger ?».

Cependant, il n’y a pas eu de réponse à ses paroles – pas de grognement ni de bruits d’un quelconque mouvement de l’ours..

Elle ouvrit un œil et avec stupeur se rendit compte que les deux yeux verts de l’ours la fixait toujours mais qu’elle ne risquait plus rien. En effet, l’ours était allongé sur le sol, inconscient et immobile.

Meleana pris ses jambes à son cou et pris la fuite. Au bout de quelques mètres elle reprit doucement ses esprits et réalisa que l’ours ne l’a pourchassé pas. Elle n’avait donc aucune raison de fuir de la sorte. Sa curiosité repris le dessus et malgré la peur qui l’a dominé toujours, elle retourna sur ses pas pour approcher l’ours qui ne donnait plus signe de vie.

Arrivée près de l’ours, elle chercha un bâton afin de vérifier s’il était toujours vivant. Elle sortit des feuillages une grande branche bien solide et se mit à piquer l’ours avec.

Mais pas de réaction. Elle déposa alors la branche et s’agenouilla devant l’ours pour l’examiner de plus près. Son pelage était d’un noir aussi profond que ses cheveux et d’une douceur comparable au pelage d’un chat.

«Belinda ne croira jamais ce qu’il vient de m’arriver», marmonna-t-elle. «J’aurai tant aimé qu’elle le voit… Eh bien, tant pis pour elle.».

Mais alors qu’elle était sur le point de se détourner, elle remarqua quelque chose de brillant sur le cou de l’animal. Meleana se pencha et le toucha d’une main.

«Du sang», murmura-t-elle. «Quelque chose te chassait alors? Pauvre bête».

A peine eut-elle fini sa pensée qu’elle entendit un bruit sourd devant elle. Ses émotions firent les montagnes russes. La peur repris le dessus et Meleana se sentit à nouveau en danger malgré l’ours à terre.

Dans l’obscurité, elle réalisa que quelque chose se tenait debout devant elle. Mais cette fois-ci elle n’arrivait pas à identifier la chose. Cette ombre, large comme deux tonneaux de vin et haut comme une porte d’entrée fixait Meleana de ses petits yeux sinistres.

D’après les histoires qu’elle avait entendus, Meleana savait que cette fois-ci il ne s’agissait pas de ‘l’ours dont tout le monde parlait, Il s’agissait d’un être humain, elle le sentait, sa respiration, sa posture, ses réactions réfléchis, ce n’était pas un animal, c’était un homme ou un monstre?