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Étudiante de 18 ans, Nina se retrouve irrésistiblement attirée par Archie Valmont, son professeur de littérature moderne, un homme mystérieux de 30 ans. Dès leur premier échange, une tension électrisante naît, marquée par des regards furtifs et des sourires énigmatiques. Bien consciente des interdits qui les séparent, Nina se laisse pourtant emporter par cette passion interdite, tandis qu’Archie lutte pour contenir une connexion grandissante qui menace de tout bouleverser. Entre désir et raison, succomberont-ils à ce jeu dangereux ?
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Seitenzahl: 263
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Saphyra Salvatore
Beyond the rules
Roman
© Lys Bleu Éditions – Saphyra Salvatore
ISBN : 979-10-422-6413-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Synopsis
Moi c’est Nina et j’ai 18 ans, j’entre à l’université de Stanford, prête à m’épanouir. J’ai rêvé de ce moment, de la liberté que cette nouvelle étape représente, des découvertes quejevaisfaire.Maisen rejoignant moncoursdeLittératureModerne,jenem’attendaispasà ce que tout bascule dès le premier jour.
Il est là, Monsieur Archie Valmont, âgé de 30 ans, il est mon professeur, et pourtant, dès que je le vois, quelque chose en moi change.Ildégageuneaurasombre,presqueintimidantemaisc’estsa beauté magnétique et son regard intense qui me déstabilisent complètement. Je me retrouve captivée, irrésistiblement attirée par lui, malgré moi.
Dès cette première rencontre, je sens une tension palpable entre nous. C’est comme si chaque regard qu’il me lance porte en lui un secret que je veux découvrir. Plus je l’observe, plus je sens qu’il cache quelque chose. Cela ne fait qu’amplifier mon intérêt, et pourtant, je sais que je ne devrais pas. Il est mon professeur, et jesuis consciente de la ligne que je ne dois pas franchir. Alors, je fais tout pour mener une vie normale d’adolescente ordinaire, mais rien ne parvient à apaiser ce désir ardent qui grandit en moi.
De son côté, je vois bien qu’il lutte. Chaque regard que nous échangeons, chaque sourire, aussi furtif soit-il, renforce cette connexion étrange et intense entre nous. Il tente de garder ses distances,jelevoisbien,maisjesensaussique,commemoi,il trouve cela de plus en plus difficile. La tension entre nous devient presque insupportable et je me demande jusqu’à quand nous pourrons tenir avant que cette frontière fragile ne s’effondre sous le poids de ce que nous ressentons.
Dans « Beyond the rules », Nina et Archie se retrouvent piégés dans un jeu dangereux où l’interdit et le désir s’entrelacent. Alors que les frontières entre l’attirance et la raison se brouillent, ils devront faire face aux conséquences de leurs choix.
Note de l’auteure
Chèreslectrices,cherslecteurs,
Je suis ravie de vous accueillir dans l’univers de mon roman Beyond the Rulesqui peut se traduire en français parAu-delà des Règles.
Dans cette histoire, je vousinviteàdécouvrirunerelationsecrète et passionnée entre Nina, une étudiante pleine d’ambition et Archie Valmont, un professeur captivant. Au fil des pages, vous explorerez les dilemmes moraux, les émotions intenses et les conséquencesd’un amour qui défie les conventions.
Cette histoire me tient particulièrement à cœur, car elle abordedes thèmes universels tels que le désir, la liberté et les choix difficiles. J’espère qu’elle vous touchera autantquej’aiprisplaisirà l’écrire. Préparez-vous à plonger dans un mondeoùchaquemoment est chargé de tension et de complicité.
Je vous prie de bien vouloir rester indulgents avec moi, je suis une écrivaine débutante et il s’agit de mon tout premier livre, je fournis des efforts pour m’améliorer de jour en jour.
Si comme moi, vous avez vécu despeinesdecœur,desmoments où vous avez senti votre cœur se briser en mille morceaux après avoir été abandonné par l’être que vous aimiezleplus,cettehistoire est faite pour vous.
Merci de vous joindre à moi dans cette aventure littéraire. J’ai hâte de partager ces émotions avec vous !
Avectoutemonaffection,
Saphyra🤍
Prologue
L’amour non conventionnel défie les attentes et brise les règles mais c’est souvent là, dansl’imprévu,quesetrouvelaplusbelledes passions.
J’arrive en ville, dans un taxi qui roule dans les rues que je ne connais pas encore et mon regard passe d’un bâtiment à l’autre comme sijecherchaisunpointderepèreouunsignequipourraitme rassurer. Mais il n’y en a pas. Juste des visages de personnes inconnues avec des rues tropgrandesetdessonstropbruyants.Mon ventre se noue et une boule de stress grandit au fur et à mesurequeje m’approche de l’université Stanford. J’ai mal au ventre.
Tout est nouveau pour moi, ma chambre dans cette résidence étudiante froide et impersonnelle, mon emploi du temps rempli de noms de cours dont je n’ai encore jamais entendu parler et surtout j’ai cette impression d’être toute petite dans un monde bien trop vaste. J’ai déménagé loin de chez moi et bien que je sois excitéede commencer cette nouvelleétapedemavie,jemesensplusseuleque jamais.
Je me tiens devant l’université de Stanford et j’entends le bruit des étudiants qui passent autour de moi résonner dans l’air. Je regarde ma mère qui se tient unpeuenretraitavecunsouriretendre sur les lèvres, je vois bien qu’elle est stressée elleaussimaisellene le montre pas.
Je lui fais signe et elle s’approche un peu plus près de moi. Ses yeuxpétillentd’enthousiasmemaisjevoisaussiunepointe d’inquiétude. Je prends une profonde inspirationparcequejeréalise que c’est un grand pas pour moi.
Je vérifie mon sacdecourspourm’assurerquejen’airienoublié et que tout est prêt pour cette nouvelle aventure qui m’attend. Levent est léger aujourd’hui et il fait voler mes cheveux dans l’air, je me sens à la fois libre et nerveuse. Je jette un dernier regard à ma mère qui me regarde avec fierté et je sais que tout ira bien pour moi.
Je lui fais un dernier sourire puis je me tourne vers l’entrée de l’université. En marchant, je sens sonregardsurmoietçamedonne confiance en moi. C’est le début d’un nouveau chapitre et je suis prête à l’embrasser.
C’est un jour que j’attends depuis longtemps mais au moment même où il se présente, je me demande si je suis vraiment prête.Etsi je ne suis pas à la hauteur ? Et si je me perds dans cette foule d’étudiants aussi anonymes que les bâtiments qui les entourent ?
Mon cœur bat si fort que je peuxpresquel’entendre,mesjambes qui semblent avoir pris vie par elles-mêmes me guident vers l’amphithéâtre où mon premier cours va avoir lieu : Littérature Moderne. Un titre accrocheur qui promet de m’ouvrir de nouvelles portes, exactement ce que je recherche mais en ce moment précistout ce que je ressens est une angoisse lancinante.
Je m’installe au fonddel’amphithéâtre,j’espèrepasserinaperçue parmi les autres étudiants qui sont déjà installés. Le brouhaha ambiant se fond en un bruit lointain et jerespireprofondémentpour tenter de calmermonespritetmoncœurquibatàuneallurefolle.Et c’est là que je le vois pour la première fois, il fait son entrée.
Le Professeur Archie Valmont. Il entre dans la salle comme s’il appartenait à un autre monde. Un monde où tout le monde tourne la tête dès qu’il fait un mouvement. Il est grand, brun avec une silhouette assez imposante mais ce qui me frappe le plus, c’est son visage. Sombre, presque impénétrable mais d’une beauté troublante. Il a quelque chose de magnétique, d’une intensité qui me paralyse tout entière.
Nos regards se croisent juste un instant, mais suffisamment pour quejeressentecesoubresautaufonddemoi.C’estcommesi quelque chose d’invisible m’attirait vers lui, un lien que je ne peux pas encore expliquer. Un frisson glacé parcourt mon échine et pourtant je ne peux pas détourner les yeux de lui.
Je ne sais pas encore ce que cela signifie. Je ne sais pas que ce regard marque le début d’un jeu dangereux où les règles vont s’effacer sous le poids d’un désir interdit.
Tout ce que je sais, c’est que ce premier jour à l’université sera loin d’être le dernier à me hanter.
1
Je me réveille en sursaut, le soleil filtre à travers les rideaux de ma chambre dans la résidence universitaire de Stanford, il illumine les murs avec ses teintes douces et crée une ambiance plutôt chaleureuse. Une excitation mélangée à de l’anxiété sévère m’envahit soudainement. Mon cœur qui bat la chamade se mêle au léger bruit du campus qui se réveille.
Après un instant à rassembler toutes mes pensées, je me lève, je laisse mes couvertures en désordre sur le lit. Ma chambre est exiguë, mais je l’ai décorée de quelques touches personnelles comme des affiches de mes séries préférées, des photos de ma famille et de mes amis et des souvenirs de mes années passées. Il y a un petit bureau en bois qui se trouve dans un coin de la chambre, il est chargé de livres et d’une petite plante en pot qui survit tant bien que mal à mes soins occasionnels. Merci maman.
Je me dirige vers la salle de bain, mes pieds nus se déplacent sur le sol carrelé froid. Je me regarde dans le miroir et je vois mon reflet : mes cheveux bruns, encore un peu ébouriffés encadrent mon visage. Une tasse de café ne serait pas de refus, mais d’abord, il faut que je me prépare.
Après une douche chaude et rapide, je m’habille avec soin et élégance. J’enfile unjeannoirquimetenvaleurmeslonguesjambes élancées et j’opte pour une chemise blanche, parfaite pour le temps ensoleillé de cette matinée. Mon choix vestimentaire me donne une impression de légèreté et de fraîcheur comme si j’étais prête à conquérir le monde et affronter cette journée.
Je me maquille légèrement, j’ajoute un trait d’eyeliner pour souligner mes yeux. C’est incroyable comme une simple routinepeut me donner un coup de pouce de confiance. Je jette un dernier coup d’œil dans lemiroiretjesourisàmonreflet,jesuisdéterminée à faire de cette journée un succès.
Je rassemble mes affairesde cours : mon sac à dos rempli de livres de littérature, mon ordinateur portable et mon carnet qui est décoré de quelques autocollants qui révèlent un aperçu de ma personnalité. Je vérifie l’heure et je réalise que je n’ai que quelques minutes avant de devoir quitter ma chambre pourallerboireuncafé et rejoindre mes cours.
Mais quand j’ouvre la porte, une surprise m’attend. Devant l’entrée de ma chambre, une piledevalisesestposéecommesielles avaientdécidédes’installerlàsanscriergare.Jeregardeàdroiteetà gauche dans le couloir, perplexe, mais je ne vois personne. C’est étrange.
Je reste figée un instant, je medemandesijedoislesdéplacerou simplement les ignorer. Un frisson d’inquiétude metraverse.Etsije ne suis pas seule ici ? Je ne sais pas encore comment gérer une cohabitation. Avec une brève hésitation, je décidedefermerlaporte à clé pour me donner un peu de répit.
Alors que je suis sur lepointdefaireundemi-tour,unlégerbruit attire mon attention. Une voix douce mais enjouée s’échappederrière moi.
Surprise, je ne sais pas quoi répondre immédiatement. Mais en prenant une profonde inspiration, je me retourne pour me retrouver face à une jeune femme demonâge,lescheveuxblondsendésordre et un large sourire sur le visage, rayonnante d’énergie.
Katrit,unesonoritéclaireetchaleureuse.
Je lui propose d’entrer dans la chambre pour qu’elle déballe ses affaires. J’ai toujours eu une préférence pour les conversations dans des espaces confortables et ma chambre, bien que modeste, a une atmosphère accueillante. Je lui montre où j’ai rangé mes livres et quelques décorations personnelles qui font de cet endroit un chez-moi.
Aufuretàmesurequenousparlons,jeréalisequeKataunesprit vivant et une personnalité pétillante qui contraste avec ma timidité. Elle parle de ses rêves, de ses ambitions, et je ne peux m’empêcher de sourire en l’écoutant.
Nous discutons encore un moment enéchangeantnoshistoireset nos attentes pourcettenouvelleannée.Jepartagemesappréhensions concernantlachargedetravailetelleprometdem’accompagner pour explorer le campus. Cela fait déjà quelques minutes que nous parlons et je commence à me sentir plus à l’aise.
Peut-êtrequecettenouvelleannéeuniversitaireàStanfordnesera pas aussi intimidante que je l’avais imaginé. Je n’ai pas seulement trouvé une colocataire mais peut-être aussi une amie.
Jerepenseàmesanciensamisdulycéeetàcetteamieuniqueque j’ai laissée derrière moi. J’ai toujours été du genre à resterenretrait des autres même si je suis sociable de base. Ce sont les autres qui n’osaient peut-être pas m’approcher. J’ai toujours été avec maseule amie du lycée sans jamais avoirosém’approcherdesautres,depeur d’être rejetée.
Je suis le genre de personne qui préfère être discrète sans faire d’histoires et qui souhaite presque paraître invisible.
Je sais que ce changement d’école est pourmoiunevraiechance de repartir à zéro, de m’intégrer aux autres, de faire de nouvelles rencontres, et pourquoi pas de commencer à m’intéresser aux garçons. J’ai envie de laisser derrière moi cette image de la fille solitaire et un peu à l’écart.
J’ai envie de vivre une vie d’adolescente normale qui sort avec ses amis et qui s’amuse sans hésitation. Je ne veux plus portercette étiquette del’intellotoujoursplongéedanssesbouquins,cellequine parle à personne.
C’est le moment de me réinventer, de me libérer de cette image figée et de devenir quelqu’un d’ouvert, de plus sociable… de plus vivant, tout simplement.
Je pars pour ma première journée de cours en me sentant beaucoup plus légère avec un léger sourire aux lèvres. Avoir une colocataire comme Kat va peut-être rendre cette nouvelle aventure encore plus excitante.
🤍🤍🤍
Il est 8 heures, je traverse le couloir de ma résidenceuniversitaire. Mon cours de littérature moderne ne commence qu’à 9 heures, j’ai coursavecMonsieurValmont,jenepeuxpasm’arrêter de penser à ce professeur si particulier. Sa présence magnétique et son regard intense m’obsèdent depuis hier. Il estdifférentdesautres enseignants, il a une passion palpable pour la littérature qui me captive et il faut dire qu’il est également sacrément bel homme.
La pré-rentrée d’hier a été une expérience enrichissante. Nous avons eu l’occasion de visiter le campus, de découvrir lesdifférents bâtiments et de nous familiariser avec les dortoirs. Les professeurs étaienttousaccueillantsetilsontprisletempsdeseprésenter,cequi m’a permis de sentir tout de suite un climat chaleureux.
Tout s’est bien passé dans l’ensemble. Je me sens déjà à l’aise dans cet environnement et je pense sincèrement que je peux m’épanouir ici. Les installations à destination des étudiants sont modernes et j’ai été impressionnée par les ressources mises à notre disposition :leréfectoire,labibliothèqueetmêmedesvélossontmis à disposition gratuitement.
Je commence ma journée par un café, c’est le b.a-ba pour moi, l’idée d’un bon café chaud est irrésistible. En sortant de mon bâtiment, je savoure l’air frais du matinetlabeautéducampusavec ses vastes espaces verts et ses bâtiments historiques en grès rouge. Les palmiers qui bordent les chemins oscillent doucement dans la brise et le parfum des fleurs me rappelle que je suisdansunendroit exceptionnel.
Quand j’arrive à la cafétéria, je suis frappée par l’effervescence ambiante. Des étudiants sont déjà installés, discutant de leurs cours ou feuilletant leurs manuels. Pendant que je fais la queue pour acheter mon café, mon esprit est toujours préoccupé par mespensées. Je me demande quel genre de professeur il est réellement.
C’est enfin mon tour, je commande un café noir, la boisson qui me réveille le plus efficacement. Le barista, un jeune homme aux cheveux frisés me sourit en meservantmatassechaude.Jeluirends son sourire et je sors me poser dans un des fauteuils confortablesprès des grandes fenêtres du réfectoire.
Jem’installeet je pose mon sac à dos à mes pieds. Je sors un livre que jecommenceàlire.Jem’enfoncedanslefauteuilmoelleux et je savoure la chaleur de ma tasse entre mes mains.
Chaque page quejetournemerapprocheunpeuplusdel’univers des personnages, de l’histoire qui s’y déroule. Le goût amerducafé coule dans ma gorge et réchauffe rapidement mon esprit. Peuàpeu, je me laisse happer par l’histoire en oubliant le monde quim’entoure. Le murmure des conversations dans lacafétéria,lesrires des étudiants, tout cela se dissipe peu à peu.
Pendant des années, j’ai été celle qui se réfugiait dans les pagesde ses livres, rêvant d’un monde au-delà de cette uniformité. Mes parents, bien que aimants, n’avaient pas eu la chance de poursuivre leurs études. Ils ont toujours travaillé dur et leur dévouement m’a appris la valeur de l’effort. Mais moi, j’avais soif de plus.
À l’école, je me distinguais par mon amour pour la littérature.Les histoires d’amour, les quêtes héroïques et même les tragédies m’étaient plus proches que la réalité elle-même. Dans ma petite chambre à la maison, jepassaisdesheuresàlire,àmettredespost-it sur les passages qui résonnaient en moi et à rêver de devenir écrivaine. Écrire était ma manière de m’évader. Je voyais les mots comme des portes vers desmondesinfinimentrichesetjevoulaisen créer de nouveaux.
Ma timidité m’a souvent fait me sentir en décalage avec les autres. Mes amis préféraient les fêtes bruyantes et les activités populaires, tandis que moi je choisissais de passer mes soirées à écriredansmonjournalouàm’immergerdansunromand’amour.Je me souviens des moments où je me sentais un peu différente des autres mais je sais que cette sensibilité me rend unique. Je suis empathique, toujours prête à écouter et à comprendre les autres.
Je suis dans un environnement stimulant où chaque couloir semble résonner de potentieletd’ambition.Jemedemandesijevais y trouver ma place. EnrencontrantMonsieurValmont,ceprofesseur au charisme captivant, j’ai ressenti une étincelle d’espoir. Il incarne tout ce que j’admire : la passion, l’intelligence et une aura de mystère.
Mon rêve estdedonnervieàdeshistoiresquitouchentlecœuret ouvrent l’esprit. Je suis déterminée à réussir à Stanford, à tirer parti des moyens quis’offrentàmoimaisjeressenségalementlapression de devoir être à la hauteur des attentes. Parfois, l’anxiété me submerge tellement que je medemandesij’aivraimentlescapacités nécessaires pour réaliser mes ambitions.
Mais au fond de moi, je sais que cette opportunité est précieuse. Qui sait ce que cette année à Stanford me réserve ? Peut-être queje découvrirai non seulement la beauté de lalittératuremaisaussicelle de moi-même.
Après de longues minutes de lecture, il est temps de rejoindre mon cours.
Je ferme mon livre, je le dépose délicatement dans mon sacetje me lève. En sortant de la cafétéria, je prends une profonde inspiration,lalumièredusoleilm’éblouitlevisage.Jemedirigevers la salle de classe, le cœur qui bat au rythme de mes pas.
Jemetiensdevantlaportedelasalledeclasse.Jesensl’odeurde la peinture fraîche et lebruitdeschaisesquigrincentàl’intérieur,ça me rappelle que je suis sur le point d’entrer dansunnouvelunivers. Je pousse la porte et une source d’excitation s’empare de moi. La pièce est remplie d’étudiants, chacun assis à son bureau, la tête tournée vers l’avant. Au milieu detoutcelasetientnotreprofesseur, Monsieur Archie Valmont.
Il est captivant. Les manches de sa chemise blanche sont retroussées et il semble détendu comme s’il savaitquesoncharisme opérait déjà sur nous. Ses cheveux châtain foncé légèrement en désordre ajoutent du styleàsonalluredécontractée.Lorsqu’iltourne la tête vers moi, nos regards se croisent brièvementetunfrissonme traverse. Je me force à détourner les yeux de lui afin de me concentrer sur le reste de la classe.
Aujourd’hui, nous allons plonger dans le livre d’Elena Ferrante : La vie mensongère des adultes.
À ces mots, l’engouement parcourt les étudiants. J’ai entendu parler de ce livre mais je ne l’ai pas encore lu. L’idée de découvrir l’univers de Ferrante sous son regard éclairé m’impatiente.
Monsieur Valmont commence à expliquer le livre en détail, décrivant les thèmes de l’identité des mensonges et des relations complexes qui font l’histoire. Son analyseestpassionnanteetjesuis complètement absorbée par ses mots. Il parle de la façon dont les mensonges façonnent nos vies et de l’impact qu’ont les secrets sur les relations humaines.
À chaquephrase,ilsembleéveillerenmoiunecuriositéquejene savais pasquej’avais.Jescrutesesexpressions,sesgestes,comment il accentue certains mots et je réalise que je suis fascinée non seulement par le contenu mais aussi par l’homme qui le présente.
Il nous demande ensuite de lire le livre et de réfléchir à ce que nous avons retenu du livre et de rédiger un court récit sur nos impressions.
Je sors mon carnet de notes et j’ai mon stylo dans la main, je commence à lire et je me metsàécrire.Lesmotss’enchaînentsurla page, nourris par mes propres réflexions surlavie,lesmensongeset les secrets. Je me demande à quel point mes expériencespersonnelles peuvent s’aligner avec celles des personnages du livre.
Les autres étudiants semblent captivés par notre professeur mais moi je ne peux pasm’empêcherderessentiruneconnexionspéciale. Chaque fois que je lève les yeux et que je croise son regard c’est comme s’il voyait au-delà de moi, comme s’il comprenait les luttes internes que je cache derrière mon sourire.
La sonnerie retentit, signalant la fin du cours, je réalise que jesuisimpatientederevenirenclasse.ChaquejouravecMonsieur Valmont promet d’être une nouvelle aventure littéraire et je suis déterminée à tirer le meilleur de cette expérience.
Je range mes affaires dans mon sac de cours,encoreperduedans mes pensées. À mesure que je me dirige vers la sortie, je perds légèrement la notion du temps. C’est alors que je les entends. Des rires et des chuchotements flottent dans l’air. Je ralentis le pas, curieuse de savoir de quoi il s’agit.
Leurs rires résonnent dans le couloir et je mesensunpeupiquée par leurs paroles. Je tourne la tête discrètement et je vois ungroupe de filles au look impeccable,leursvisagesilluminésparl’excitation. La façon dont elles parlent de Monsieur Valmont avecleurmélange de désir et d’admiration mesurprend.Jenepeuxm’empêcherdeme demander si elles le voient comme un professeur ou simplement comme un homme séduisant.
Leurs commentaires me rappellent que je ne suis pas la seule à être sous le charme de ce mystérieux professeur.
2
Je sors finalement du bâtiment de littérature après mon cours encore sous le charme des mots du professeur Valmont. À chaque pas, ses phrases retentissent dans mon esprit. Mais je dois me concentrer rapidement, car le programme est chargé aujourd’hui. Pas le temps de m’attarder sur mes pensées, je dois enchaîner avec deux heures d’histoire et ça n’a rien à voir avec la littérature mais ce cours fait partie du cursus de base. Je me dirige vers l’autre bout du campus.
Je monte les marches du bâtiment d’histoire et je rejoins la salle. À peine le temps de m’installer que le professeur entre, il est beaucoup plus conventionnel que Monsieur Valmont avec son costume parfaitement ajusté et ses lunettes rectangulaires. Ici l’ambiance est plus stricte, presque rigide. Rien à voir avec l’atmosphère décontractée du cours de littérature moderne.
Les minutes s’allongent, je suis concentrée et je prends des notes tant bien que mal au fur et à mesure que le professeur nous explique les bases des guerres civiles. Mais mon esprit divague parfois. Je ne peux pas m’empêcher de penser à la discussion qui a eu lieu plus tôt dans le couloir. Les murmures des filles me reviennent en tête, comme un écho inconfortable. Je me demande ce qu’elles voient vraiment en Monsieur Valmont. Est-ce seulement sa beauté, son charisme naturel ?
De retour sur lecampusaprèsunematinéedecoursbienremplie, je sens la fatigue peser sur mes épaules. Le cours d’histoire malgré tout son intérêt m’a été interminable. Je pousse la porte de ma chambre, je suis soulagée de retrouver mon espace rien qu’à moi. Kat, ma colocataire n’est pas encore revenue de ses cours, donc je savoure ce moment de tranquillité. Je jette mon sac à dos sur ma chaiseetjem’allongesurmonlit,lesbrasencroix,leregardfixésur le plafond. J’ai à peine l’énergie de me relever. Je n’ai plus de batterie physique et mentale.
Je pose mon téléphone sur lesoclerechargeableparcequejen’ai plus de batterie. Mon estomac gronde. Il est déjà midi passé et je réalise que je n’ai rien mangé depuis le petit déjeuner. Jeprendsma gourde, l’une de ces bouteilles métalliques à lamodeetjemedirige vers la cafétéria en espérant trouver quelque chose de simple et rapide pour le déjeuner.
En arrivant dans la grande salle commune, je suis surprise parle monde qui s’y trouve. Des étudiants par dizaines installés en petits groupes qui rient et discutent bruyamment. Les grandes fenêtres laissent pénétrer une lumière ardente et le bruit des plateaux qui s’entrechoquent résonne partout. Je me sens toute petite et invisible dans cette marée humaine. J’ai l’impression de ne connaître personne. Ce sentiment d’isolement s’installe doucement et je me sens un peu moins sereine d’un coup.
Je me dirige vers le buffet. Il y a tant de choix quejenesaispas par où commencer. Des étals de sandwichs bien garnis, des pâtes crémeuses, des bols de soupe fumants. Plein dedessertségalement : des brownies, des fruits frais et des cookies. Mais je ne suis pas d’humeur pour quelque chose de lourd. Mon regard se pose sur lebar à salades.
J’opte pour quelque chose de léger : une salade composée. J’y ajoute de la laitue croquante, des morceaux d’avocat, quelques tranches de poulet grillé avec des tomates cerises juteuses et une touche de vinaigrette au citron.
Avec le plateau en main, je medirigeversl’unedestableslibres. Je choisis uncoinlégèrementàl’écartd’oùjepeuxobserverlasalle. Je prends une gorgée d’eau puis je commence à manger ma salade. Autour de moi, les conversations se poursuivent et je me senscomme une étrangère dans cet endroit qui pour beaucoup sembledéjà familier.
Tous ces visages sont inconnus, ces voix me sont étrangères. Pourtant, il y a quelque chose de fascinant dans cette foule, une farandole d’expressions et de mouvements qui me rappelle que j’en fais désormais partie.
Jeterminemasaladeensavourantlesderniersmorceauxd’avocat et de tomates. J’ai choisi une vinaigrette maison au citron, légèrement acidulée, qui se marie parfaitement avec les légumes frais.
Ma journée de cours s’est terminée aux alentours de 16 h 30, je me dirige vers le dortoir du campus, la chaleur du soleil de fin d’après-midi me réchauffe le visage mais je sens aussi une brise légère annonçant le début de la soirée.
De retour dans ma chambre, je pousse la porte, je suis accueillie par une odeur de linge frais etdebougieparfumée,alluméeparKat, sûrement. Je commence à ranger mes affairesdecours :j’empileles manuels qui sont lourds et encombrants sur mon bureau en bois tandis que mes notes sont soigneusement glissées dans un classeuren désordre que j’espère bientôt organiser.
Jeme change et je retire mon jean et mon chemisier. J’enfile unt-shirt doux en coton, orné d’un motif floral et un leggings noir confortable. Pour achever ma tenue décontractée, j’enfile un pullen maille beige qui semble parfait pour les soirées fraîches. Mes cheveux, que j’avais lâchés, sont maintenant rassemblés en une queue de cheval approximative.
Peu de temps après, la porte s’ouvre. C’estKatquientreavecun grand sourire.
Katéclatederire.