Commissaire Marquanteur et l'ombre sur le blanc : France Polar - Thomas West - E-Book

Commissaire Marquanteur et l'ombre sur le blanc : France Polar E-Book

Thomas West

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Beschreibung

Roman policier de Thomas West & Chris Heller Catherine Vauban, médecin légiste à la FoPoCri, doit témoigner à charge contre Sebastién Valentin, accusé de traite des femmes et de proxénétisme. Avant qu'elle ne puisse faire sa déposition, elle est sauvagement assassinée. Peu après, une call-girl, amie de Catherine Vauban pendant ses études, est tuée. Les commissaires marseillais Pierre Marquanteur et François Leroc enquêtent dans l'entourage des deux femmes et tombent sur un mystérieux inconnu qui dirigeait à l'époque le réseau de call-girls. Il est évident que quelqu'un veut faire table rase de son passé et Michelle Barron, la troisième des anciennes prostituées, est en danger de mort.

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Thomas West, Chris Heller

Commissaire Marquanteur et l'ombre sur le blanc : France Polar

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Inhaltsverzeichnis

Commissaire Marquanteur et l'ombre sur le blanc : France Polar

Copyright

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Commissaire Marquanteur et l'ombre sur le blanc : France Polar

Roman policier de Thomas West & Chris Heller

Catherine Vauban, médecin légiste à la FoPoCri, doit témoigner à charge contre Sebastién Valentin, accusé de traite des femmes et de proxénétisme. Avant qu'elle ne puisse faire sa déposition, elle est sauvagement assassinée. Peu après, une call-girl, amie de Catherine Vauban pendant ses études, est tuée. Les commissaires marseillais Pierre Marquanteur et François Leroc enquêtent dans l'entourage des deux femmes et tombent sur un mystérieux inconnu qui dirigeait à l'époque le réseau de call-girls. Il est évident que quelqu'un veut faire table rase de son passé et Michelle Barron, la troisième des anciennes prostituées, est en danger de mort.

Copyright

Un livre CassiopeiaPress : CASSIOPEIAPRESS, UKSAK E-Books, Alfred Bekker, Alfred Bekker présente, Casssiopeia-XXX-press, Alfredbooks, Bathranor Books, Uksak Sonder-Edition, Cassiopeiapress Extra Edition, Cassiopeiapress/AlfredBooks et BEKKERpublishing sont des imprints de

Alfred Bekker

Roman par l'auteur

© de cette édition 2024 by AlfredBekker/CassiopeiaPress, Lengerich/Westphalie

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Tout ce qui concerne la fiction !

1

Il n'est pas toujours facile de vivre à Marseille. La ville a ses défis et ses beautés. Le bruit, la chaleur en été, les rues parfois chaotiques - tout cela peut vous peser. Mais d'un autre côté, il y a aussi la culture vivante, la délicieuse cuisine locale et le littoral à couper le souffle. C'est une ville pleine de vie et de caractère, où l'on ne s'ennuie jamais. Il faut simplement apprendre à gérer les hauts et les bas et à tirer le meilleur parti de tout. Marseille est ma ville natale et je l'aime, malgré tous ses défauts. Il y a cependant une caractéristique qui rend Marseille très spéciale : l'ouverture d'esprit et la chaleur des gens d'ici. Malgré des conditions extérieures parfois difficiles, les Marseillais font preuve d'une hospitalité et d'une serviabilité incroyables. Il est impressionnant de voir à quel point les habitants de cette ville se soutiennent et sont là les uns pour les autres. Ce lien social contribue à faire de Marseille une communauté où l'on se sent toujours bienvenu et pris en charge. C'est précisément cette chaleur humaine qui rend Marseille si unique et si attachante à mes yeux. Mais ce ne sont pas seulement les habitants qui donnent à la ville son atmosphère particulière, c'est aussi la diversité des cultures et des influences du monde entier qui font de Marseille un endroit unique. Dans les quartiers animés, différentes langues, odeurs et traditions se mélangent pour former une mosaïque colorée. Que ce soit en flânant sur le marché, en dégustant un poisson grillé sur le port ou en observant un festival traditionnel, on ressent partout l'énergie créative et l'atmosphère multiculturelle qui rendent Marseille si fascinante. C'est cette diversité bigarrée qui confère à la ville son dynamisme vivant et en fait un creuset de cultures. Marseille est un lieu où l'on peut se perdre dans le monde tout en ressentant un sentiment d'appartenance. C'est une ville qui fascine ses habitants comme ses visiteurs et qui ne cesse de les surprendre. Il est fascinant de voir comment les différentes influences culturelles se combinent à Marseille pour former un ensemble harmonieux. Les quartiers colorés de la ville offrent une multitude de délices culinaires, des spécialités provençales aux épices orientales. Les rues résonnent au son de différentes langues et de différents styles musicaux, ce qui leur confère une véritable atmosphère internationale. En se promenant dans les ruelles, on peut découvrir les influences arabes, italiennes et africaines qui ont façonné l'histoire et l'identité de la ville. Marseille est un melting-pot de cultures, où la tolérance et l'ouverture aux autres sont de mise. C'est une ville pleine de surprises et de rencontres inspirantes qui captive chaque visiteur. La diversité des influences se reflète également dans l'architecture de la ville. Des ruelles étroites du quartier historique du Panier aux bâtiments modernes du port, l'histoire et l'évolution de Marseille se reflètent au fil des siècles. Chaque coin de rue recèle une nouvelle surprise, qu'il s'agisse d'une cour intérieure cachée avec des plantes méditerranéennes ou de la façade ouvragée d'un bâtiment historique. Ici, l'architecture raconte sa propre histoire et vous invite à partir à la découverte. Il est incroyablement fascinant de voir comment le passé et le présent s'entremêlent à Marseille, créant une atmosphère unique que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Marseille est vraiment un écrin de trésors culturels qui ne demande qu'à être exploré. Il est impressionnant de voir comment les différentes influences culturelles se combinent à Marseille pour former un ensemble harmonieux. Les quartiers colorés de la ville offrent une variété de délices culinaires, des spécialités provençales aux épices orientales. Les rues résonnent au son de différentes langues et musiques, ce qui leur confère une véritable atmosphère internationale. En se promenant dans les ruelles, on peut découvrir les influences arabes, italiennes et africaines qui ont façonné l'histoire et l'identité de la ville. Marseille est un melting-pot de cultures, où la tolérance et l'ouverture aux autres sont de mise. C'est une ville pleine de surprises et de rencontres inspirantes qui captive chaque visiteur. La diversité des influences se reflète également dans l'architecture de la ville. Des ruelles étroites du quartier historique du Panier aux bâtiments modernes du port, l'histoire et l'évolution de Marseille se reflètent au fil des siècles. Chaque coin de rue recèle une nouvelle surprise, qu'il s'agisse d'une cour intérieure cachée avec des plantes méditerranéennes ou de la façade ouvragée d'un bâtiment historique. Ici, l'architecture raconte sa propre histoire et vous invite à partir à la découverte. Il est incroyablement fascinant de voir comment le passé et le présent s'entremêlent à Marseille, créant une atmosphère unique que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Marseille est vraiment un écrin de trésors culturels qui ne demande qu'à être exploré.

Alors que les sites architecturaux et les influences culturelles captivent tous les visiteurs, Marseille révèle également sa beauté naturelle le long de la côte de Majorque. Des eaux bleu azur de la Méditerranée aux pittoresques calanques disséminées le long de la côte, Marseille offre un cadre époustouflant pour les activités de plein air et les heures de détente en bord de mer. Les falaises abruptes n'offrent pas seulement une vue spectaculaire, mais invitent également à l'escalade et à la randonnée. Dans les petites criques, vous pouvez profiter de l'eau cristalline et écouter le bruit des vagues. La nature à l'état pur s'harmonise à merveille avec la vie urbaine de Marseille, créant un environnement unique qui attire aussi bien les aventuriers que les personnes en quête de détente. Marseille n'est donc pas seulement une ville pleine de trésors culturels et de chefs-d'œuvre architecturaux, c'est aussi un havre de paix et de beauté naturelle - un endroit où l'on peut laisser le quotidien derrière soi et en profiter pleinement.

*

Nous sommes arrivés au bungalow dans la banlieue de Marseille.

Nous, c'était mon collègue François Leroc et moi-même.

Je m'appelle Commissaire Pierre Marquanteur.

Nous avions été informés qu'Ibrahim Ulianov se trouvait ici.

Il faisait partie de la mafia tchétchène qui, depuis quelques années, agite la scène criminelle ici à Marseille.

Les proxénètes traditionnels et les barons de la drogue se plaignaient déjà. Car les Tchétchènes agissent avec une cruelle intransigeance qui fait pâlir les gangsters les plus endurcis. Les voyous de la rue d'Acoste n'ont pas réussi à empêcher ces diables de faire des affaires. Ils doivent maintenant veiller à ne pas se faire expulser eux-mêmes. Ibrahim Ulianov avait plusieurs personnes sur la conscience. Il y avait un mandat d'arrêt. On a dit qu'il était prompt à utiliser une arme à feu.

Nous avons sonné.

Un homme a ouvert.

"Bonjour à tous. Marquanteur, FoPoCri Marseille".

"jour".

"Monsieur Illic" ?

"Oui".

"Monsieur Ibrahim Ulianov se trouverait ici".

"Écoutez, il n'est pas là."

"Monsieur Ulianov fait l'objet d'un mandat d'arrêt. Il a tué au moins cinq personnes".

"C'est peut-être vrai".

"Nous avons été informés qu'il allait se réfugier ici avec vous".

"Qui vous a dit cela ? Je ne connais pas du tout ce Monsieur Ulianov. Franchement !"

Bien sûr, il nous a menti. Peut-être avait-il subi des pressions.

Je pouvais l'imaginer.

Mais pas qu'il ne le connaissait pas du tout.

C'était exclu.

Totalement exclu.

"Vous pouvez partir. Il n'est pas là. Et s'il se présente, je vous le ferai savoir".

Je l'ai regardé.

Cet homme était sous pression.

Et il devait y avoir une raison à cela.

Il transpirait.

Mais il faisait frais et, en fait, il n'y avait pas de raison de le faire. Ses yeux semblent inquiets.

Il tremblait même très légèrement.

"Vous avez de la famille ?", ai-je demandé.

"Une femme et deux enfants".

Et c'est probablement ce que ce type détenait maintenant.

Bien sûr, il ferait et dirait tout ce qu'Ulianov lui demanderait. Tout ce que vous voulez. Sans exception.

J'ai échangé un bref regard avec mon collègue François Leroc.

"D'accord", ai-je alors dit. "Prévenez-nous si vous avez des nouvelles d'Ulianov".

"Je le ferai", a-t-il promis.

Puis il a refermé la porte.

Je me suis tourné vers François.

"Tu penses la même chose que moi, François ?"

"Allons à la voiture et faisons semblant de partir", a suggéré François.

"Oui".

"Puis on entre dans la maison par l'arrière".

"D'accord".

"Mais avant, appelons des renforts".

C'est à ce moment-là que nous avons entendu un cri venant de la maison.

"Apparemment, on n'a plus le temps pour ça, François !"

*

Nous sommes entrés par l'arrière et avons forcé la porte de la terrasse. Elles sont faciles à forcer. Je me suis précipité devant, François derrière.

Un nouveau cri se fit entendre. Puis plusieurs voix se sont mêlées. J'ai reconnu la voix de Monsieur Illic. Il y avait une autre voix d'homme. Il y avait aussi des cris de femmes et des cris d'enfants.

Puis quelque chose qui ressemblait à un coup de poing.

J'ai poussé la porte sur le côté.

Ulianov avait frappé Illic. Ce dernier saignait au menton.

Il y avait deux enfants dans la pièce et deux femmes. L'une avait l'âge d'Illic et l'autre était plus âgée. Probablement la grand-mère des enfants.

Ulianov avait une arme à la main. Et il l'a pointée sur l'un des enfants. Apparemment, il pensait qu'Illic l'avait trahi d'une manière ou d'une autre ou qu'il n'avait pas fait ce qu'il était censé faire.

"Jetez votre arme ! Police !", ai-je crié.

Ulianov a tourbillonné.

Il a fait feu.

J'ai également fait feu.

Contrairement à lui, j'ai aussi marqué.

Il est tombé au sol comme un arbre abattu et est resté immobile.

D'un moment à l'autre, le silence était alors total dans la salle.

François se pencha sur lui. "Il est mort, Pierre", a-t-il constaté.

"Ils sont hors de danger", ai-je dit en m'adressant aux autres.

"C'est ce que vous croyez", dit Illic. "Mais ce type a de la famille".

*

Je travaille comme commissaire dans la ville de Marseille et j'ai déjà vu beaucoup de choses sur le crime organisé ici. C'est un réseau d'hommes d'affaires corrompus, de gangsters sans scrupules et de mafieux brutaux qui contrôlent étroitement la ville. Ils contrôlent le trafic de drogue, la prostitution, le racket et de nombreuses autres activités criminelles.

En tant que commissaire, mon rôle est de lutter contre ces criminels et de protéger la ville. Mais ce n'est pas un combat facile, car les criminels ont de nombreux liens et sont bien organisés. J'ai parfois l'impression d'être le seul à me dresser contre eux.

Mais je n'abandonne pas. Je continuerai à travailler dur pour lutter contre le crime organisé à Marseille et pour protéger les citoyens. Un jour viendra où la ville sera plus sûre, et je serai fier d'en faire partie. Mais je sais que je ne peux pas accomplir cette tâche seul. C'est pourquoi je recherche des collègues loyaux qui sont prêts à se joindre à moi pour lutter contre le crime organisé. Dans mon administration, j'ai déjà trouvé des fonctionnaires de confiance qui sont aussi engagés que moi. Ensemble, nous prévoyons de mettre un terme aux agissements des bandes criminelles et de faire régner la justice à Marseille. Nous savons que le chemin sera long et dangereux, mais nous sommes déterminés à libérer notre ville de la violence et à lutter pour un environnement plus sûr pour ses habitants. Il ne sera pas facile de lutter contre le crime organisé. Les gangs sont sans scrupules et prêts à marcher sur des cadavres pour conserver leur pouvoir. Mais nous sommes déterminés et prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour libérer Marseille. Nous avons déjà remporté quelques succès, mais le chemin est encore long. Chaque jour, nous risquons notre vie pour protéger les citoyens et rendre la ville plus sûre. Mais nous sommes certains que notre détermination et notre cohésion nous mèneront à la victoire. Marseille sera à nouveau une ville où les gens pourront vivre sans crainte. Il ne sera pas facile de lutter contre le crime organisé. Les gangs sont sans scrupules et prêts à marcher sur des cadavres pour conserver leur pouvoir. Mais nous sommes déterminés et prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour libérer Marseille. Nous avons déjà remporté quelques succès, mais le chemin est encore long. Chaque jour, nous risquons notre vie pour protéger les citoyens et rendre la ville plus sûre. Mais nous sommes certains que notre détermination et notre cohésion nous mèneront à la victoire. Marseille sera à nouveau une ville où les gens pourront vivre sans crainte.

Les indices se sont accumulés, indiquant qu'un important fournisseur de drogue était actif dans la ville et notre enquête nous a menés à un entrepôt secret à la périphérie de la ville. Nous avons planifié un raid pour porter ce coup important à l'organisation criminelle. Mon équipe et moi nous sommes préparés méticuleusement et avons tout mis en œuvre pour mener à bien cette opération. La tension était dans l'air lorsque nous nous sommes approchés de l'entrepôt, prêts à mettre un terme aux activités criminelles. Les indices se sont accumulés, indiquant qu'un important fournisseur de drogue était actif dans la ville, et notre enquête nous a menés à un entrepôt secret à la périphérie de la ville. Nous avons planifié un raid pour porter ce coup important à l'organisation criminelle. Mon équipe et moi nous sommes préparés méticuleusement et avons tout mis en œuvre pour mener à bien cette opération. La tension était dans l'air lorsque nous nous sommes approchés de l'entrepôt, prêts à mettre un terme aux activités criminelles. C'était une opération risquée dans laquelle nous n'avions pas le droit à l'erreur. Lorsque nous avons finalement forcé la porte de l'entrepôt, nous avons été accueillis par un groupe d'hommes armés. Un échange de tirs nourri a éclaté et la situation est devenue de plus en plus tendue. Mais mon équipe et moi avons continué à nous battre avec courage, déterminés à mettre fin aux agissements de ces criminels et à rendre la ville un peu plus sûre. C'était une opération risquée, dans laquelle nous n'avions pas le droit à l'erreur. Lorsque nous avons finalement enfoncé la porte de l'entrepôt, nous avons été accueillis par un groupe d'hommes armés. Une violente fusillade a éclaté et la situation est devenue de plus en plus tendue. Mais mon équipe et moi avons continué à nous battre avec courage, déterminés à mettre ces criminels hors d'état de nuire et à rendre la ville un peu plus sûre. Nous avons tout mis en jeu et risqué notre vie pour lutter contre le crime organisé à Marseille. Les gangsters ne s'attendaient pas à notre détermination et nous avons finalement réussi à les maîtriser et à les arrêter. Le succès de ce raid a été une étape importante dans la lutte contre l'organisation criminelle, mais nous savions qu'il y avait encore beaucoup d'autres batailles à mener. Mais Marseille pouvait être sûre qu'il y avait des policiers comme nous, prêts à aller jusqu'au bout pour débarrasser la ville de la criminalité.

*

La porte de l'ascenseur s'est lentement écartée. Avec une bonne douzaine d'autres passagers de l'avion de midi, Catherine Vauban s'est mêlée à la foule dans le hall de l'aéroport de Toulouse. C'était le lendemain de son trente-cinquième anniversaire.

Elle récupéra ses bagages, acheta le journal du soir et un sachet de réglisse. Elle n'avait pas renoncé à son goût pour la réglisse depuis son enfance, et la plupart de ses amis et collègues se secouaient lorsque Catherine plongeait la main dans le sachet obligatoire. Même pendant les autopsies quotidiennes, il lui arrivait de mâcher ce truc noir.

Elle avait délibérément fêté son anniversaire hier comme le jour du milieu de vie statistique.

"La deuxième moitié du sable dans un sablier s'écoule toujours plus vite que la première", avait-elle dit à Daniel, son mari, peu après minuit. A ce moment-là, les fêtards étaient déjà partis et ils s'étaient jetés sur la dernière bouteille de vin.

Le noir, long comme le bras, qui se tenait dans un renfoncement du hall d'embarquement et faisait semblant de téléphoner, n'en savait rien. Selon lui - et il considérait cela d'un point de vue strictement professionnel - le milieu de vie de Catherine était dépassé depuis longtemps. Depuis plus de dix-sept ans. Il ne doutait pas un seul instant qu'elle allait mourir aujourd'hui.

Catherine ne connaissait pas cet homme. Et elle ne lui prêta pas plus d'attention que cela lorsqu'elle se pressa contre le mur quelques mètres plus loin, sortit son téléphone portable de sa poche et composa son numéro à La Villette. "Bonjour, chéri, soupira-t-elle, je suis arrivée saine et sauve".

Les mauvaises langues disaient qu'elle ne s'intéressait aux étrangers que lorsque son travail l'y obligeait. Certains l'exprimaient de manière plus radicale : Quand les inconnus étaient étranglés, abattus ou poignardés sur la table de dissection devant elle.

"Alors, bonne chance pour ton exposé", a lancé Daniel au téléphone, "appelle-moi quand tu l'auras fait" !

"D'accord, pense à moi !" Catherine raccroche le téléphone et quitte le hall d'embarquement. Le regard de l'homme noir se fixa sur son tailleur bleu foncé. Mais elle ne le remarqua pas non plus. Si elle avait regardé un peu plus attentivement autour d'elle, si elle avait dû développer au cours de sa vie ne serait-ce qu'une trace de ces antennes qui signalent à l'homme les dangers imminents avant même qu'ils n'atteignent ses cinq sens, peut-être la moitié supérieure de son sablier aurait-elle été aussi pleine que la moitié inférieure ce mardi-là. Mais les derniers grains de sable se sont pressés vers le mince fuseau entre les deux moitiés du verre.

Le grand Noir - tout en ne quittant pas Catherine des yeux, il composait maintenant effectivement un numéro - avait dû développer de telles antennes. Il avait grandi à Pointe-Rouge, à Marseille, et ne se souvenait de presque aucun jour de son enfance et de son adolescence où il ne s'était pas battu avec quelqu'un. Ou qu'il n'avait pas fui quelqu'un.

Catherine, en revanche, avait grandi rue Desaix, un quartier résidentiel de La Villette. Avec des personnages de Walt Disney et une aire de jeux privée dans le jardin de la maison de ses parents, avec un adorable golden retriever et trois frères aînés qui lui donnaient de la réglisse et s'efforçaient même de tuer les moustiques avant qu'ils ne piquent sa petite sœur.

Catherine s'est dirigée vers un taxi et a mis ses bagages dans les mains du chauffeur. Elle se laisse tomber à l'arrière de la voiture.

"Hôtel Harlone", répondit-elle au regard interrogateur du chauffeur.

L'excitation a commencé à lui picoter le ventre comme une nuée de fourmis lorsqu'elle a prononcé le nom de l'hôtel. Sa première conférence ! Après cinq années passées à la brigade criminelle, ses compétences de médecin de police avaient enfin été remarquées !

Catherine était persuadée qu'elle n'en était qu'au début de sa carrière. Cette confiance presque naïve l'avait accompagnée tout au long de sa vie et, avec ses frères, avait fait en sorte que sa vie se déroule jusqu'à ce jour comme une courbe ascendante régulière. Mis à part les deux années passées dans l'un de ces quartiers de Marseille. Mais c'était il y a longtemps. Et si le procureur ne lui avait pas demandé de témoigner dans ce procès désagréable, elle ne penserait plus du tout à cet intermède des années quatre-vingt-dix...

Elle a mis de côté l'idée de la comparution au tribunal qui l'attendait jeudi et a sorti le concept de son exposé de son porte-documents.

Le Long dans l'alcôve n'a prononcé qu'une phrase dans l'interphone. Puis il mit fin à la conversation. Il ne la suivit pas. Du moins pas encore. Il savait où Catherine Vauban allait se rendre : Dans un hôtel près de la préfecture de police, où des médecins légistes de presque tous les départements se réunissaient pour un congrès. Il connaissait même le thème : la dissimulation du crime par les blessures post-mortem.

Son travail consistait à savoir où allaient les gens et ce que faisaient ceux dont la montre était à l'heure. Et son travail consistait à s'assurer que la montre de ces personnes était à l'heure. Le fait que le thème de la conférence à laquelle Catherine se rendait ait également un rapport avec son travail était plutôt une coïncidence.