Contes et légendes du myosotis bleu - Marie-Anne Lefort - E-Book

Contes et légendes du myosotis bleu E-Book

Marie-Anne Lefort

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Beschreibung

"Contes et légendes du myosotis bleu" mêle les destins de Blanche, surnommée le myosotis bleu, et de Josh, venus de mondes différents, unis par la vie et les récits. Histoires vraies, souvenirs, contes et légendes – surtout de Pologne, parfois d’ailleurs – s’entrelacent pour composer une fresque sensible et profonde. En filigrane, la foi discrète d’un peuple qui croit que chaque vie, même la plus simple, a sa part de lumière et de mystère.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Marie-Anne Lefort, retraitée, a exercé des activités très diverses : professeure d’histoire-géographie, secrétaire d’université, formatrice, enseignante en français. Lauréate de plusieurs prix de poésie, elle a eu aussi de nombreuses activités bénévoles. Elle a également été à l’origine de l’accès à l’université pour les femmes au foyer à Toulouse.

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Seitenzahl: 72

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Marie-Anne Lefort

Contes et légendes du myosotis bleu

Roman

© Lys Bleu Éditions – Marie-Anne Lefort

ISBN : 979-10-422-7081-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À la mémoire de maman,

et aussi à tous ceux qui l’ont connue et aimée

Avant-propos

La légende du myosotis

On raconte qu’au Moyen-Âge, par un beau jour de mai, un chevalier se promenait au bord d’un ruisseau avec sa damoiselle. Celle-ci aperçut sur l’autre rive une colonie de fleurs bleues et demanda à son cher et tendre de lui en cueillir un bouquet. Le chevalier amoureux s’en alla donc pour traverser la rivière et cueillit un bouquet de myosotis. Mais lorsqu’il voulut revenir auprès de sa belle, il ne le put, entraîné par l’eau à cause du poids de son armure. Il eut juste le temps de jeter les fleurs en direction de la jeune femme et lui demanda, comme une prière, de ne jamais l’oublier…

Ainsi, on dit du myosotis qu’il aide à conserver en soi le souvenir d’un être cher qui n’est plus là.1

Et, c’est sans doute à cause de cette légende que son nom en anglais est : « Forget-me-not » !

Introduction

J’aurais aimé l’appeler myosotis à cause de la splendeur de ses yeux bleus, mais ce n’est pas un prénom pour une femme quoique…

J’ai préféré l’appeler Blanche.

Elle avait une peau un peu mate, des cheveux bruns à peine ondulés et surtout, surtout des yeux couleur du plus beau des cieux, des yeux myosotis.

Qui était-elle ?

Une femme née au début du XXe siècle dans un petit village de Pologne, dans une famille que les évènements de la vie avaient rendue pauvre et morte un jour de Noël, à la fin de ce même siècle, après avoir donné deux fois la vie et élevé trois enfants, dans un petit village de France, toujours pauvre et veuve de surcroît.

Elle passa de nombreuses soirées à me raconter des histoires alors que mon père était au travail, il travaillait souvent de nuit. Ma grande sœur, plus âgée que moi de quinze ans, avait quitté la maison et mon grand frère, qui avait 5 ans de plus que moi, était en pension après avoir quitté l’école du village pour son plus grand bonheur.

J’ajoute pour terminer que Blanche était ma mère et qu’elle voulait que je l’appelle maman.

Et pour commencer, voici l’histoire de la reine de Saba, telle que Blanche l’a entendue alors qu’elle n’était qu’une petite fille qui n’avait sans doute pas même encore l’âge de raison.

I

Les livres de la reine de Saba

Il était une fois, une reine très, très riche et très savante. On la disait aussi très belle.

Elle régnait il y a peut-être 3000 ans sur un royaume situé en Ethiopie, si mes souvenirs sont exacts.

On l’appelait la reine de Saba, mais son véritable nom était Bilqis.

Certains pensent qu’elle est aussi celle qu’on appelle la Reine du Midi et qui reviendra à la fin des temps pour juger les hommes et qu’elle les trouvera mauvais. Mais de cela je ne me porte pas garante.

Un jour donc, la reine de Saba, appelons-la ainsi, entendit parler d’un grand roi à la sagesse inégalable qui régnait en Israël de par la volonté de Yahvé, son Dieu.

Intriguée, elle décida de lui rendre visite.

Elle arriva avec ses serviteurs et de très grandes richesses pour en faire don au roi et à son Dieu qu’elle voulait connaître. Il y avait plusieurs tonnes d’or, des pierres précieuses et des épices en grande quantité, un trésor inestimable !

Le cortège qui la suivait et la précédait s’étirait sur des kilomètres : Les hommes comme les trésors portés à dos de chameaux.

Et le peuple ébahi venait au-devant pour tenter seulement de l’apercevoir !

Le roi la reçut avec munificence2 et lui offrit à son tour tout ce qu’elle pouvait désirer, ébloui non seulement par tous ces dons, mais aussi par la splendeur de cette femme à la beauté merveilleuse.

Un tableau peint par Jacques Stella, spécialiste de l’art sacré, vers 1650, illustre cet évènement. Il s’agit d’une peinture à l’huile de 98 x 142 cm qui se trouve actuellement au musée des beaux-arts de Lyon.

L’on raconte que l’objet de sa visite étant de tester la sagesse et les connaissances du grand roi guerrier et de connaître son Dieu3. Elle lui posa nombre de questions et lui proposa des énigmes.

Le roi avait réponse à tout.

Bien que satisfaite, quelques jours avant son départ, elle se présenta à lui avec dix livres qu’elle se proposait de lui vendre à un prix extrêmement élevé. Ces livres, selon ses dires, contenaient toute l’histoire de l’humanité, de l’origine jusqu’à la fin des temps.

Le roi Salomon était intéressé, mais il trouvait le prix trop élevé, aussi déclina-t-il l’offre de la reine.

La reine dit alors : « Dommage ! » Puis elle prit un des livres, le jeta dans la cheminée où il fut brûlé. Elle salua alors le roi Salomon et s’en retourna dans ses appartements. Le lendemain soir, elle réapparut et fit au roi la même offre que la veille, sans baisser le prix, malgré qu’il ne restât plus que neuf livres puisque l’un d’entre eux avait été brûlé. La reine obtint la même réponse et comme la veille prit un autre livre qu’elle jeta au feu, le fit brûler et s’en alla. Le troisième soir elle revint avec ses huit livres restants et fit sa proposition habituelle au roi, les huit livres restant, pour le prix des dix, proposés à l’origine. Devant le refus du roi, elle prit à nouveau un livre, le jeta au feu et s’en alla. Il en fut de même les soirs qui suivirent.

Chaque jour la reine venait avec ses livres et devant le refus du roi de les acheter en brûlait un et repartait. Le dixième jour il ne lui resta plus qu’un livre qu’elle proposa à son habitude au roi au même prix que les dix du premier jour. Que se passa-t-il dans la tête du roi Salomon ? Il est impossible de le savoir, toujours est-il qu’il accepta l’offre de la reine et paya cet unique livre au prix originel proposé pour l’achat des 10 livres initialement proposés.

Que contenait donc ce dernier livre ?

Un bref résumé rappelait les temps passés puis venait la prédiction des temps futurs.

Il évoquait un passé très lointain où les animaux parlaient, où les pierres vivaient où les humains étaient si grands qu’une femme pouvait mettre un cheval dans la poche de son tablier et l’emporter avec elle.

Et il y était question de paix, de guerres, de prospérité, de pauvreté et de misère et aussi de justice et de la fin du monde !

À cette époque lointaine, il parlait de tous ces engins que nous connaissons maintenant et qui se déplacent à grande vitesse, sur terre, sur et dans l’eau et enfin dans les airs.

Il parlait aussi d’armes terrifiantes !

La guerre de 1940 était annoncée avec toutes ses horreurs, au cours de laquelle il était écrit que des hommes seraient brûlés dans de grands fours !

Mais cette terrible guerre ne suffirait pas aux hommes pour leur apprendre la Sagesse.

Une nouvelle guerre très meurtrière était prédite pour le XXIe siècle, à la suite de laquelle il resterait si peu de survivants que lorsqu’un humain trouverait ne serait-ce qu’un membre, bras, jambe, d’un autre humain, il pleurerait en le baisant. Après cette guerre on entrerait dans l’âge d’or, les hommes deviendraient justes et bons et l’humanité serait heureuse, mais au fil du temps le mal reviendrait dans le monde et les hommes se corrompraient à nouveau. Viendraient alors la fin des temps et le jugement dernier, prévus pour l’an 3000 du calendrier chrétien.

Ce livre existe sans doute encore.

Il a été volé par un officier russe à son propriétaire lors de l’invasion de la Pologne par l’armée rouge.

Et pendant que nous y sommes, voici une autre histoire de reine.