Contes et Nouvelles - Tome I - Lev Nikolayevich Tolstoy - E-Book

Contes et Nouvelles - Tome I E-Book

Lev Nikolayevich Tolstoy.

0,0
0,99 €

oder
-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Anthologie en cinq volumes des principaux contes et nouvelles de l'auteur.  

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Contes et Nouvelles - Tome I

Lev Nikolayevich Tolstoy

Publication: 1910Catégorie(s): Fiction, Nouvelles
A Propos Tolstoy:

Count Lev Nikolayevich Tolstoy, commonly referred to in English as Leo Tolstoy, was a Russian novelist, writer, essayist, philosopher, Christian anarchist, pacifist, educational reformer, moral thinker, and an influential member of the Tolstoy family. As a fiction writer Tolstoy is widely regarded as one of the greatest of all novelists, particularly noted for his masterpieces War and Peace and Anna Karenina; in their scope, breadth and realistic depiction of Russian life, the two books stand at the peak of realistic fiction. As a moral philosopher he was notable for his ideas on nonviolent resistance through his work The Kingdom of God is Within You, which in turn influenced such twentieth-century figures as Mohandas K. Gandhi and Martin Luther King, Jr. 

D’OÙ VIENT LE MAL

[Note - Traduction E. Halpérine-Kaminsky et R. Jaubert. Extrait du recueil À la recherche du Bonheur édité par la librairie Perrin et cie en 1916.]

 

Un ermite vivait dans la forêt, sans avoir peur des bêtes fauves. L’ermite et les bêtes fauves conversaient ensemble et ils se comprenaient.

Un jour, l’ermite s’était étendu sous un arbre ; là s’étaient aussi réunis, pour passer la nuit, un corbeau, un pigeon, un cerf et un serpent. Ces animaux se mirent à disserter sur l’origine du mal dans le monde.

Le corbeau disait :

– C’est de la faim que vient le mal. Quand tu manges à ta faim, perché sur une branche et croassant, tout te semble riant, bon et joyeux ; mais reste seulement deux journées à jeun, et tu n’auras même plus le cœur de regarder la nature ; tu te sens agité, tu ne peux demeurer en place, tu n’as pas un moment de repos ; qu’un morceau de viande se présente à ta vue, c’est encore pis, tu te jettes dessus sans réfléchir. On a beau te donner des coups de bâton, te lancer des pierres ; chiens et loups ont beau te happer, tu ne lâches pas. Combien la faim en tue ainsi parmi nous ! Tout le mal vient de la faim.

Le pigeon disait :

– Et pour moi, ce n’est pas de la faim que vient le mal ; tout le mal vient de l’amour. Si nous vivions isolés, nous n’aurions pas tant à souffrir : tandis que nous vivons toujours par couples ; et tu aimes tant ta compagne, que tu n’as plus de repos, tu ne penses qu’à elle : A-t-elle mangé ? A-t-elle assez chaud ? Et quand elle s’éloigne un peu de son ami, alors tu te sens tout à fait perdu ; tu es hanté par la pensée qu’un autour l’a emportée, ou qu’elle a été prise par les hommes. Et tu te mets à sa recherche, et tu tombes toi-même dans la peine, soit dans les serres d’un autour, soit dans les mailles d’un filet. Et si ta compagne est perdue, tu ne manges plus, tu ne bois plus, tu ne fais plus que chercher et pleurer. Combien il en meurt ainsi parmi nous ! Tout le mal vient, non pas de la faim, mais de l’amour.

Le serpent disait :

– Non, le mal ne vient ni de la faim, ni de l’amour, mais de la méchanceté. Si nous vivions tranquilles, si nous ne nous cherchions pas noise, alors tout irait bien : tandis que, si une chose se fait contre ton gré, tu t’emportes, et tout t’offusque ; tu ne songes qu’à décharger ta colère sur quelqu’un ; et alors, comme affolé, tu ne fais que siffler et te tordre, et chercher à mordre quelqu’un. Et tu n’as plus de pitié pour personne ; tu mordrais père et mère ; tu te mangerais toi-même ; et ta fureur finit par te perdre. Tout le mal vient de la méchanceté.

Le cerf disait :

– Non, ce n’est ni de la méchanceté, ni de l’amour, ni de la faim que vient tout le mal, mais de la peur. Si on pouvait ne pas avoir peur, tout irait bien. Nos pieds sont légers à la course, et nous sommes vigoureux. D’un petit animal, nous pouvons nous défendre à coups d’andouillers ; un grand, nous pouvons la fuir : mais on ne peut pas ne pas avoir peur. Qu’une branche craque dans la forêt, qu’une feuille remue, et tu trembles tout à coup de frayeur ; ton cœur commence à battre, comme s’il allait sauter hors de ta poitrine ; et tu te mets à voler comme une flèche. D’autres fois, c’est un lièvre qui passe, un oiseau qui agite ses ailes, ou une brindille qui tombe ; tu te vois déjà poursuivi par une bête fauve, et c’est vers le danger que tu cours. Tantôt, pour éviter un chien, tu tombes sur un chasseur, tantôt, pris de peur, tu cours sans savoir où, tu fais un bond, et tu roules dans un précipice où tu trouves la mort. Tu ne dors que d’un œil, toujours sur le qui-vive, toujours épouvanté. Pas de paix ; tout le mal vient de la peur.

Alors l’ermite dit :

– Ce n’est ni de la faim, ni de l’amour, ni de la méchanceté, ni de la peur que viennent tous nos malheurs : c’est de notre propre nature que vient le mal ; car c’est elle qui engendre et la faim, et l’amour, et la méchanceté, et la peur.

LE FILLEUL – LÉGENDE POPULAIRE

[Note - Récits populaires. 1885. Traduction E. Halpérine-Kaminsky et R. Jaubert. Extrait du recueil À la recherche du Bonheur édité par la librairie Perrin et cie en 1916.]

Vous avez entendu qu’il a été dit :

Œil pour œil, et dent pour dent.

Mais moi je vous dis de ne pas résister à celui qui vous fait du mal…

(St. Mathieu, ch. V. versets 38 et 39.)

C’est à Moi qu’appartient la vengeance ;

Je le rendrai, dit le Seigneur.

(Ép. de St. Paul apôtre aux Hébreux, ch. X. verset 80.)

I

Il est né chez un pauvre moujik un fils ; le moujik s’en réjouit, il va chez son voisin pour le prier d’être parrain. Le voisin s’y refuse : on n’aime pas aller chez un pauvre diable comme parrain. Il va, le pauvre moujik, chez un autre, et l’autre refuse aussi.

Il a fait le tour du village, mais personne ne veut accepter d’être parrain. Le moujik va dans un autre village ; il rencontre sur la route un passant.

Le passant s’arrêta.

– Bonjour, dit le moujik, où Dieu te porte-t-il ?… Dieu, répond le moujik, m’a donné un enfant, pour le soigner dans son enfance : lui consolera ma vieillesse et priera pour mon âme après ma mort. À cause de ma pauvreté, personne de notre village n’a voulu accepter d’être parrain. Je vais chercher un parrain.

Et le passant dit :

– Prends-moi pour parrain.

Le moujik se réjouit, remercia le passant et dit :

– Qui faut-il maintenant prendre pour marraine ?…

– …Et pour marraine, dit le passant, appelle la fille du marchand. Va dans la ville : sur la place il y a une maison avec des magasins ; à l’entrée de la maison, demande au marchand de laisser venir sa fille comme marraine.

Le moujik hésitait.

– Comment, dit-il, mon compère, demander cela à un marchand, à un riche ? Il ne voudra pas ; il ne laissera pas venir sa fille.

– Ce n’est pas ton affaire. Va et demande. Demain matin, tiens-toi prêt : je viendrai pour le baptême.

Le pauvre moujik s’en retourna à la maison, attela, et se rendit à la ville chez le marchand. Il laissa le cheval dans la cour. Le marchand vint lui-même au-devant de lui :

– Que veux-tu ? dit-il.

– Mais voilà, monsieur le marchand ! Dieu m’a donné un enfant pour le soigner dans son enfance : lui consolera ma vieillesse et priera pour mon âme après ma mort. Sois bon, laisse ta fille venir comme marraine.

– Et quand le baptême ?

– Demain matin.

– C’est bien. Va avec Dieu. Demain, à la messe du matin, elle viendra. Le lendemain, la marraine arriva, le parrain arriva aussi, et on baptisa l’enfant.

Aussitôt que le baptême fut terminé, le parrain sortit, sans qu’on eût pu savoir qui il était. Et depuis, on ne le revit plus.

II

L’enfant grandit, et il grandit pour la joie de ses parents : il était fort, et travailleur, et intelligent, et docile. Le garçon touchait déjà à ses dix ans, quand ses parents le mirent à l’école. Ce que les autres apprennent en cinq ans, le garçon l’apprit en un an : – il n’y avait plus rien à lui apprendre.

Vient la semaine sainte. Le garçon va chez sa marraine pour les souhaits habituels [1]

– Christ est ressuscité !

– Oui, vraiment ressuscité.]. Il retourne ensuite chez lui et demande :

– Petit père et petite mère, où demeure mon parrain ? Je voudrais bien aller chez lui pour lui souhaiter la fête. Et le père et la mère lui disent :

– Nous ne savons pas, notre cher petit fils, où demeure ton parrain. Nous en sommes nous-mêmes très chagrinés. Nous ne l’avons pas vu depuis qu’il t’a baptisé. Et nous n’avons pas entendu parler de lui, et nous ne savons pas où il demeure, ni s’il est encore vivant.

L’enfant salue son père et sa mère.

– Laissez-moi, dit-il, mon petit père et ma petite mère, chercher mon parrain. Je veux le trouver, lui souhaiter la fête.

Le père et la mère laissèrent partir leur fils. Et le garçon se mit à la recherche de son parrain.

III

Le garçon sortit de la maison et s’en alla sur la route. Il marcha une demi-journée et rencontra un passant.

Il arrêta le passant.

– Bonjour, dit le petit garçon, où Dieu te porte-t-il ?… Je suis allé, continua le garçon, chez ma petite marraine pour lui souhaiter la fête ; et de retour à ma maison, j’ai demandé à mes parents : « Où demeure mon parrain ? Je voudrais lui souhaiter la fête. » Et mes parents m’ont dit : « Nous ne savons pas, petit fils, où demeure ton parrain. Dès qu’il t’a baptisé, il a pris congé de nous, et nous ne savons rien de lui, et nous ignorons s’il vit encore. » Et voilà, je vais le chercher.

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!