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À soixante ans, Françoise vit dans l'ombre de son passé, marquée par un amour qui l'a abandonnée. Jean, l'homme qu'elle a aimé passionnément, a disparu, il y a des décennies. Un jour, alors que la monotonie de sa vie semblait inéluctable, Françoise croise le regard de Marc, un homme de vingt ans son cadet qui est le portrait de Jean. Stupéfaite et troublée, elle se lance dans une quête envoûtante pour le séduire. Marc est-il une simple coïncidence, ou se cache-t-il un secret plus profond, un lien mystique ? Entre rêve et réalité, entre passé et présent, Marc est entraîné dans un tourbillon d'émotions et de mystères. "Dans les méandres de l'interdit" est un récit fantastique captivant où l'amour transcende le temps et les frontières de la réalité. Plongez dans un voyage inoubliable où chaque révélation ouvre la porte à de nouveaux rebondissements.
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Seitenzahl: 87
Veröffentlichungsjahr: 2024
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À mes proches,
À tous ceux qui partagent cette aventure avec moi.
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Il faisait sombre, une nuit d’encre où les ombres s’étiraient comme des fantômes dans les ruelles étroites d’un village de campagne. Une femme, vêtue d’un manteau, marchait d’un pas rapide et décidé vers l’endroit convenu. Le vent glacial sifflait entre les bâtiments abîmés, créant une symphonie lugubre qui accompagnait ses pensées torturées au cœur de ce lieu oublié, où les murmures de l’au-delà demeuraient plus forts. Le bourg, paisible depuis des décennies, était imprégné d’une énergie mystique, une aura qui s’éveillait lorsque l’obscurité régnait en maître.
La femme pénétra dans une église délabrée, son souffle visible dans l’air froid. Des chandelles vacillantes projetaient des ombres dansantes sur les murs décrépis. Elle s’approcha de l’autel où une vieille relique reposait, émettant une lueur faible et énigmatique.
Elle y déposa délicatement un antique grimoire, ses doigts parcourent les pages jaunies avec une familiarité étrange, et elle entama un rituel ancien d’incantations dans une langue oubliée depuis longtemps.
Soudain, une présence sinistre se fit sentir, telle une force invisible. Une figure encapuchonnée émergea des ténèbres, sa silhouette flottant dans l’air.
— Qui es-tu ? murmura le spectre d’une voix menaçante.
— Je suis celle qui t’a invoquée, celle qui cherche des réponses, répliqua-t-elle fermement, malgré une légère appréhension.
L’être s’avança lentement, laissant derrière lui un sillage froid et pesant. Les yeux de la femme reflétaient la lueur mystique tout en attendant les paroles de celui qu’elle avait éveillé.
— Ces réponses sont comme des rivières dans l’obscurité. Estu prête à plonger dans ces eaux troubles ? Es-tu prête au sacrifice ? Es-tu prête à te perdre dans les dimensions avec les tiens ? susurra-t-il d’une intonation suave et glaciale.
Elle hocha la tête, elle était déterminée. L’être leva une main, révélant une brume éthérée qui encercla aussitôt la femme.
Des visions tourbillonnantes de passé, de présent et de futur se dévoilèrent devant elle, comme les fragments d’un puzzle cosmique.
— Formule ton souhait.
Elle s’inclina, se soumettant aux forces mystérieuses qui régnaient sur l’invisible. Un grondement retenu, comme un tonnerre lointain, et le pacte fut conclu. Dans la lueur vacillante de la bougie, elle sentit l’obscurité s’immiscer en elle, enveloppant son âme d’une aura sinistre. C’était comme si les ténèbres tissaient des liens immuables avec son être. Et dans ce déferlement de sens, elle se sentit à la fois étreinte et consommée par une énergie étrange.
— Combien de temps cela prendra ? interrogea-t-elle, inquiète.
— Tu as beaucoup à apprendre pauvre mortelle, tu ne sembles pas avoir compris le jeu.
L’entité devant elle émit un gémissement sinistre qui résonna dans l’église. Ses yeux, étincelants de malice, semblaient percer son âme, révélant ses peurs les plus profondes. Elle frissonna malgré elle, se demandant si elle avait fait le bon choix en venant ici.
— Quel… quel jeu ? demanda-t-elle, sa voix tremblante.
— Le jeu de la vie et de la mort, répondit l’entité. Tu es entrée dans un monde où les règles sont différentes, où le temps et l’espace ne signifient rien.
Un rire émana de l’être encapuchonné avant qu’il ne se volatilise, seuls ses mots flottaient en suspens dans l’air.
La femme se retrouva plongée dans l’inconnu, naviguant à travers les eaux troubles de son destin.
Ses doutes tissèrent une toile invisible dans son esprit, et elle ne savait plus à quoi s’attendre. Une lueur d’inquiétude traversa ses yeux pendant qu’elle se demandait si elle avait peut-être été dupée, entraînée dans un jeu dont elle ignorait les règles. Alors que les ténèbres s’étiraient comme des doigts glacés dans les ruelles, elle se fondait dans l’ombre, son être désormais en symbiose avec les mystères insondables de la nuit. L’église se dressait, solennelle et paisible, gardienne des secrets oubliés, tandis que le bourg reposait dans une quiétude apparente. Enveloppée par le voile de l’obscurité, la femme s’éclipsa lentement, abandonnant derrière elle l’innocence endormie du village.
Elle l’aperçut de loin, sur la terrasse ensoleillée du restaurant qu’elle avait souvent fréquenté. Son cœur manqua un battement. Peut-être était-ce enfin lui ; il arborait les mêmes traits du visage et ce sourire énigmatique qui l’avait autrefois captivée. Un tourbillon d’allégresse et de réminiscences l’envahit subitement, insufflant à sa peau un frisson exquis.
Une bouffée d’émotion la submergea. Avait-elle rêvé ou perdu la tête ? Non, c’était sûrement lui. Pendant ces longues années, elle espérait le retrouver, déployant des efforts inimaginables en ce sens. Mais elle n’y croyait plus et pensait avoir été trompée. Sa vie avait été marquée par les larmes et les prières, et à cet instant, l’univers lui offrait une seconde chance.
L’amour qu’elle éprouvait envers lui était le même malgré les années. Christine resta immobile sur un banc, ses yeux traquant l’homme à distance pendant près d’une heure. Elle l’examina attentivement, la mémoire du passé lui revenant en vagues fugaces.
Elle s’aperçut avec effroi qu’il avait une vingtaine d’années de moins. Cette différence d’âge se dressait comme un obstacle infranchissable entre eux. Pourtant, son désir demeurait puissant, vibrant dans son cœur tel une flamme persistante, illuminant chaque recoin de son être. Quand il se leva, elle fit de même, lui emboîtant silencieusement le pas vers la plage. Elle se laissa emporter par une pulsion irrésistible, se faufilant furtivement dans son sillage et disposant sa serviette juste derrière la sienne.
Dans un moment de lucidité, elle se rendit compte qu’il fallait accepter la réalité, ce n’était pas Jean, ce qui signifiait sacrifier ses desseins amoureux. Portant une mélancolie dans son regard, elle esquissa un sourire empreint de nostalgie. Elle prit la décision de tenter de nouer contact avec celui qui ravivait une multitude de souvenirs liés à Jean, son unique passion.
— Pardonnez-moi, monsieur, je suis intriguée par la couverture de votre ouvrage. Pourriez-vous m’en dire davantage ?
L’homme, surpris par cette requête inattendue, lui répondit avec bienveillance :
— C’est une œuvre d’art contemporain.
Il le lui tendit, un échange tacite s’établit entre eux, partageant ainsi un instant d’intimité au milieu de la quiétude ambiante.
Leur conversation se transforma en une discussion animée sur la littérature, la culture et la musique. Les heures s’écoulèrent rapidement, englouties par leur passion commune pour les arts.
Conscient du flux inexorable du temps, il se leva, arborant un visage chaleureux :
— Il a été fort agréable de faire votre connaissance, mais il est désormais temps pour moi de prendre congé et de regagner l’hôtel. Permettez-moi au passage de vous informer que je me prénomme Marc. Enchanté de vous rencontrer !
— Marc, répéta-t-elle, manifestement surprise.
— Oui, vous semblez étonnée !
— Non, enchantée. Christine, répondit-elle, quelque peu désorientée par la révélation du prénom, ce n’était pas au fond d’elle celui qu’elle souhaitait entendre.
Un brin nostalgique à l’idée de voir cette rencontre se terminer si vite, elle ajouta :
— Sinon, vous êtes en vacances ?
— Oui, depuis trois jours. Et vous ?
— Non, je vis à vingt kilomètres d’ici. Je vais souvent à la plage.
Alors qu’il s’apprêtait à partir, il dit avec courtoisie :
— Je vous souhaite une excellente continuation. Au plaisir de vous recroiser prochainement.
— Je l’espère. Pour une fois que je trouve quelqu’un avec qui parler de culture… Demain matin, peut-être, pour le marché ? Elle lui lança un regard empli d’attente, désirant secrètement qu’il accepte.
— Oui, possible, répondit-il, évasif.
Les heures passées en compagnie de Marc avaient eu un effet revigorant sur elle. Chaque instant avec lui l’avait plongée dans un état d’euphorie indescriptible. Elle se retrouvait envoûtée, captivée par sa présence. Le magnétisme qu’il exerçait sur elle était intense, incontrôlable. Elle était convaincue qu’une simple amitié ne lui suffirait pas, qu’elle ne saurait y résister. Elle se revoyait quarante ans en arrière, lorsque les étincelles de l’amour naissant dans les yeux de Jean l’avaient conquise. Elle sentait un souvenir, un écho lointain qui résonnait avec force dans son cœur.
La nuit, dans l’obscurité silencieuse de sa chambre, elle s’employa avec persévérance à trouver une solution à cette délicate situation. Son esprit tourmenté cherchait ardemment un moyen de prendre en main son destin. Elle consacra des heures à élaborer des plans, à envisager des scénarios, à revivre chaque échange verbal avec lui. La pensée obsédante de le retrouver, de le maintenir auprès d’elle, la tint éveillée jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Épuisée, mais résolue, Christine savait…
Vers dix heures, elle se précipita au marché, le cœur battant d’excitation. Elle parcourut les étals de fruits, les stands de vêtements, scrutant chaque visage dans l’espoir d’apercevoir Marc. À son grand désarroi, il restait introuvable. Une rage sourde monta en elle, tandis que l’angoisse de perdre cette chance unique la submergeait.
Cependant, elle refusa de se résigner. Elle avait encore une possibilité, un dernier espoir de le retrouver. Elle décida de visiter tous les hôtels de la ville, persuadée qu’il devait séjourner dans l’un d’entre eux. Armée de sa détermination et de son désir ardent, elle entreprit cette quête, interrogeant chaque réceptionniste, scrutant chaque coin et recoin des halls d’entrée.
Grâce à ses connaissances et à sa persévérance, elle se trouva rapidement devant le bâtiment où Marc résidait. Elle patienta de longues heures et, en début de soirée, le soleil commença à décliner à l’horizon. Il rentra à l’hôtel, ignorant encore que le destin l’attendait sous la forme d’une femme décidée à ne pas laisser échapper l’occasion de vivre une histoire d’amour, aussi intense et passionnée que celle qu’elle avait connue avec Jean.
Elle sentit son cœur bondir d’excitation quand elle le vit entrer dans le hall. Elle se précipita vers lui, le sourire aux lèvres, incapable de contenir sa joie :
— Marc, quel hasard ! Vous allez bien ?
— Oui, j’ai passé une journée agréable. Je suis tout de même un peu fatigué, car j’ai visité à vélo les villages environnants.
— J’adore aussi le vélo ! s’enthousiasma-t-elle.
— Nous voilà un point commun supplémentaire.