De l’origine de la Franc-Maçonnerie (Annoté) - Thomas Paine - E-Book

De l’origine de la Franc-Maçonnerie (Annoté) E-Book

Thomas Paine

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Beschreibung

"L’origine de la Maçonnerie se perd, comme tant d’autres, dans l’obscurité des temps. Le caractère de cette institution était d’ailleurs un secret inviolable, il n’est pas étonnant qu’on ignore son origine plus que tout autre établissement." J.J de Lalande

En effet, comme l'explique Thomas Paine dans cet ouvrage publié à la fois en français et en anglais, les Francs-Maçons ont un secret qu’ils cachent soigneusement ; un secret qui porte pour l'essentiel sur leur origine, que peu d’entre eux connaissent, et que ceux qui ne l’ignorent pas couvrent des ombres du mystère. Paine y aborde ainsi les symboles, les rituels et les cérémonies qui font de la Maçonnerie une institution aussi secrète que fascinante.

La présente édition est introduite par un texte issu de l'Encyclopédie de Diderot et signé par Joseph-Jérôme de Lalande dont le contenu définie la franc-maçonnerie et retrace son histoire.

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Table des matières

Francs-Maçons

Extrait des Nouveaux essais de Nicolas Bonneville

I

II

III

On the origin of Free-Masonry

Francs-Maçons

J-J Lefrançois de Lalande,

Encyclopédie, Genève, t. XV,

p.357-361.

La société ou l’ordre des francs-maçons est la réunion de personnes choisies qui se lient entr’elles par une obligation de s’aimer comme frères, de s’aider dans le besoin, et de garder un silence inviolable sur tout ce qui caractérise leur ordre.

La manière dont les francs-maçons se reconnaissent de quelque pays qu’ils soient, en quelque lieu de la terre qu’ils se rencontrent, fait partie du secret, c’est un moyen de se rallier, même au milieu de ceux qui leur sont étrangers, et qu’ils appellent profanes.

Il y avait, chez les Grecs, des usages semblables : les initiés aux mystères de Cérès et de la bonne déesse, avaient des paroles et des signes pour se reconnaître ; comme on le voit dans Arnobe et dans Clément d’Alexandrie. On appelle symbole ou collation ces paroles sacrées et essentielles pour la reconnaissance des entités, et c’est de là qu’est venu le nom de symbole qu’on donne à la profession de foi qui caractérise les chrétiens.

Tout ce qui tend à unir les hommes par des liens plus forts, est utile à l’humanité. Sous ce point de vue, la maçonnerie est respectable ; le secret qu’on y observe est un moyen de plus pour cimenter l’union intime des francs-maçons ; plus nous sommes isolés et séparés du grand nombre, plus nous nous tenons à ce qui nous environne. L’union des membres d’un royaume, d’une même province, d’une même ville, d’une même famille, augmente par gradation ; aussi l’union maçonnique a-t-elle été plus d’une fois utile à ceux qui l’ont invoquée, plusieurs maçons lui durent et la fortune et la vie.

Les obligations que l’on contracte parmi les maçons ont pour objet la vertu, la patrie et l’ordre maçonnique. Les informations que l'on prend au sujet de celui qui se présente pour être reçu maçon, assurent ordinairement la bonté du choix; les épreuves qui précèdent la réception, servent à constater la fermeté et le courage qui sont nécessaires pour garder un secret, comme pour pratiquer efficacement la vertu, d'où résulte nécessairement une association choisie, préparée et cimentée avec soin.

Nos lecteurs pensent bien qu’une institution fondée sur le secret le plus profond ne peut être développé dans cet ouvrage ; mais nous pouvons en dire assez pour assurer au moins ceux qui n’auraient pas été initiés à ces mystères, et pour intéresser même encore la curiosité des francs-maçons.

On a imprimé divers ouvrages au sujet de la maçonnerie. Il y en a même où l'on annonce formellement l'explication des secrets ; mais ces livres sont désavoués par tous les frères, à qui il est défendu de rien écrire sur la maçonnerie ; et quand même ils contiendraient quelque chose de leurs mystères, ils ne pourraient servir à des profanes ; la manière de se faire reconnaître est accompagnée de circonstances qu'on ne saurait apprendre dans un livre ; celui qui n'aurait pas été reçu dans une loge, ignorerait la principale partie des pratiques de la maçonnerie, il serait bientôt reconnu et chassé, au lieu d'être traité en frère.

L’origine de la maçonnerie se perd, comme tant d’autres, dans l’obscurité des temps. Le caractère de cette institution était d’ailleurs un secret inviolable, il n’est pas étonnant qu’on ignore son origine plus que tout autre établissement. On la fait communément remonter aux croisades, ainsi que l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte, et d'autres ordres qui ne subsistent plus. On croit que les chrétiens, dispersés parmi les infidèles, et obligés d'avoir des moyens de ralliement, convinrent entre eux de signes et de paroles que l'on communiquait aux chevaliers chrétiens sous le sceau du secret, et qui se perpétuèrent entre eux à leur retour en Europe : la religion était le principal motif de ce mystère.

La réédification des temples détruits par les infidèles, pouvait être aussi un des objets de la réunion de nos pieux chevaliers, et c'est peut-être de là que vient la dénomination de maçons ; et peut-être que les symboles d'architecture dont on se sert encore parmi les francs-maçons, doivent leur origine à cet objet d'association.

Il paraît que les Français ou les Francs, plus ardents que toutes les autres nations, pour la conquête de la Terre Sainte, entrèrent aussi plus particulièrement dans l'union maçonnique ; ce qui a pu donner lieu à l'épithète de francs-maçons.

Dans un ouvrage anglais, imprimé en 1767, par ordre de la grande loge d’Angleterre, on fait remonter bien plus haut le roman de la maçonnerie ; mais écartons tout ce qui a l'air fabuleux. Il est parlé d'un établissement plus ancien que les croisades, fait sous Athelstan, petit-fils d'Alfred, vers l'an 924. Ce prince fit venir des maçons de France et d'ailleurs ; il mit son frère Edwin à leur tête ; il leur accorda des franchises, une jurisdiction et le droit d'avoir des assemblées générales. Le prince Edwin rassembla les francs et véritables maçons à York, où se forma la grande loge, l'an 926. On rédigea des constitutions et des lois pour les faire observer. Depuis ce temps-là on cite plusieurs évêques ou lords comme grands-maîtres des maçons ; mais on peut douter que cette société de maçons eût un rapport avec l'objet dont il s'agit ici.

Édouard III , qui parvint au trône en 1327 , donna aux constitutions des maçons une meilleure forme ; un ancien mémoire porte que les loges étant devenues nombreuses, le grand-maître à la tête de la grande loge et du consentement des lords du royaume, qui étaient alors presque tous francs-maçons, firent divers articles de règlements.