De l'origine de la Franc-maçonnerie - Thomas Paine - E-Book

De l'origine de la Franc-maçonnerie E-Book

Thomas Paine

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Beschreibung

D'origine anglaise, Thomas Paine (1737-1809) fut un personnage étonnant. Émigré en Amérique, devenu Quaker, il soutint la Révolution française, reçut la nationalité française, siégea à la Convention où il refusa de voter la mort du roi, fut emprisonné sous la Terreur, échappa à la guillotine et finit par retourner en Amérique. Auteur de pamphlets à succès, Paine ne vit pas publier de son vivant ce petit ouvrage qui contient une remarquable révélation : les véritables origines de la Franc-Maçonnerie, autrement dit un secret qui n'était confié qu'à certains Maîtres. À partir de textes maçonniques et d'analyse des rituels, Thomas Paine met l'accent sur la tradition solaire de la Franc-Maçonnerie et ses modèles antiques que le lecteur est convié à découvrir.

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Sommaire

ANNEXES

ANNEXE I : ON THE ORIGIN OF FREE-MASONRY

ANNEXE II : QUI ÉTAIT THOMAS PAINE ?

ANNEXE III : LA PRÉSENTATION DE NICOLAS DE BONNEVILLE

ANNEXE IV : UN ZODIAQUE DRUIDIQUE : LE ZODIAQUE DE TALIESIN

ANNEXE V : GOBAN SAER, LE PREMIER DES FRANCS-MAÇONS

ANNEXE VI : LE GOBÂN SAOR ET SAINT MOLING

ANNEXE VII : LA BELLE FILLE RUSÉE DU GOBÂN SAOR

ANNEXE VIII : PETITE CHRONOLOGIE DRUIDIQUE ET MAÇONNIQUE

Les Francs-Maçons ont un secret qu’ils cachent soigneusement ; on a toujours été d’accord là-dessus. Mais d’après tout ce qu’on peut recueillir de leurs propres rapports sur la Maçonnerie, leur véritable secret n’est rien autre chose que leur origine, que peu d’entre eux connaissant, et que ceux qui ne l’ignorent pas couvrent des ombres du mystère.

La société des Maçons est formée de trois classes ou degrés :

1o Apprenti,

2o Compagnon,

3o Maître-Maçon.

L’apprenti ne connaît guère autre chose de la Maçonnerie que l’usage de signes, d’attouchements, de certains pas, et quelques mots d’ordre, par lesquels les Maçons peuvent se reconnaître entre eux, sans être découverts par qui ne serait pas Maçon.

Le compagnon n’est guère plus instruit que l’apprenti.

C’est dans la loge du Maître maçon seulement que tout ce qu’on sait de l’origine de la Maçonnerie se conserve et se tient caché.

En 1730, Samuel Pritchard, membre d’une loge constituée, en Angleterre, publia un traité intitulé : Maçonnerie disséquée et fit serment devant le maire de Londres que c’était une véritable instruction.

« Samuel Pritchard fait serment que la copie ci-annexée est une copie véritable et entière dans toutes ses parties ».

Dans son ouvrage, il donne le Catéchisme, ou examen par demandes et par réponses, de l’apprenti, du compagnon et du maître maçon. Il n’y avait pas grande difficulté à cela, car ce Catéchisme n’est ici qu’une affaire de forme.

Il dit dans son introduction : « L’institution primitive de la Maçonnerie consiste dans la fondation des sciences et des arts libéraux, mais plus spécialement de la Géométrie ; car lorsqu’on bâtissait la Tour de Babel, l’art et le mystère de la Maçonnerie furent d’abord introduits, transmis ensuite à Euclide, digne et excellent mathématicien des Égyptiens, et communiqués par lui à Hiram, maître maçon, chargé de bâtir le temple de Salomon à Jérusalem. »

Outre l’absurdité de faire dériver la Maçonnerie de la construction de la Tour de Babel, où, suivant l’histoire, la confusion des langues empêcha les bâtisseurs de s’entendre les uns les autres, et par conséquent de se communiquer mutuellement leurs connaissances, on voit là une contradiction manifeste en point de chronologie.

Le temple de Salomon fut bâti 1004 ans avant l’ère chrétienne, et Euclide, suivant les Tables chronologiques, vivait 277 ans avant cette ère-là ; il est donc impossible qu’Euclide ait pu communiquer quelque chose à Hiram, puisque cet Euclide n’a vécu qu’environ 700 ans après Hiram.

En 1783, le capitaine George Smith, inspecteur de l’académie royale d’artillerie à Woolwich en Angleterre, et grand-maître provincial de la maçonnerie pour le comté de Kent, a publié un traité intitulé : De l’usage et de l’abus de la Franc-Maçonnerie.

Dans son chapitre intitulé : « De l’antiquité de la Maçonnerie, » il la fait contemporaine de la création.

« Quand, dit-il, le souverain architecte composa, sur des principes maçonniques, le beau globe, et commanda à la maîtresse science (géométrie) de tracer le monde planétaire, et de régler par ses lois tout le merveilleux système dans une juste et inaltérable proportion, roulant autour du soleil central… »

« Mais, continue-t-il, je n’ai pas la liberté de tirer le rideau et de m’étendre ouvertement sur ce chapitre. Il est sacré et restera toujours sacré. Ceux qui ont été honorés de ce secret ne le trahiront pas ; ceux qui l’ignorent ne pourront le trahir. »

Par cette dernière partie de la phrase, Smith veut parler des deux classes inférieures, le compagnon et l’apprenti ; car il dit, à la page suivante :

« Ce n’est pas à tous ceux qui sont purement initiés dans la Maçonnerie que l’on en confie tous les mystères : ils ne s’obtiennent ni par le temps ni par toutes sortes d’individus. »

Le savant, mais infortuné Docteur Dodd, grand chapelain de la Maçonnerie, dans son discours pour la dédicace de la salle des Francs-Maçons à Londres, nous montre la Maçonnerie dans une infinité de stages. Les Maçons, dit-il, sont Bien-Informés par leurs archives particulières et intérieures, que la construction du temple de Salomon est une ère importante, d’où ils dérivent beaucoup de mystères de leur art ; maintenant, dit-il, il faut se rappeler que ce grand événement eut lieu plus de mille ans avant l’ère chrétienne, et conséquemment plus d’un siècle avant Homère, le premier des poètes grecs, et plus de cinq siècles avant que Pythagore eut apporté de l’Orient son sublime système de véritable instruction maçonnique, pour illuminer notre monde occidental.

« Mais, quelque éloignée que soit cette période, nous ne datons pas de là le commencement de notre art ; car quoiqu’il puisse devoir au sage et glorieux roi d’Israël quelques-unes de ses mille et mille formes mystiques et cérémonies hiéroglyphiques, il est certain que l’art lui-même est contemporain de l’Homme, son grand objet.

« Nous pouvons suivre sa route, continue-t-il, à travers les siècles les plus reculés et chez les nations les plus éloignées. Nous le trouvons parmi les premiers peuples civilisés et les plus célèbres de l’Orient. Nous le voyons descendre régulièrement des premiers astronomes des plaines de la Chaldée, jusqu’aux sages et mystiques rois et prêtres de l’Égypte, jusqu’aux sages de la Grèce et aux philosophes de Rome. »

D’après ces rapports et les déclarations des écrivains de l’ordre le plus élevé de l’Institut maçonnique, nous voyons que la Maçonnerie, sans le déclarer publiquement, oserait prétendre à quelque communication de la part du créateur transmise d’une manière différente et sans nul rapport avec le livre que les chrétiens appellent la Bible ; et le résultat naturel de toutes ces insinuations, est que la Maçonnerie dérive de quelque ancienne et très ancienne religion, entièrement indépendante de la Bible, et sans aucune liaison avec ce livre-là.

Pour arriver au point principal, la Maçonnerie (comme je le montrerai par ses coutumes, ses cérémonies, ses hiéroglyphes et sa chronologie) est dérivée, et n’est que les débris de la religion des anciens Druides, qui, semblables aux Mages de la Perse, aux prêtres d’Heliopolis en Égypte, étaient Prêtres du Soleil. Ils rendaient un culte à ce grand luminaire, comme au grand agent visible d’une grande cause invisible, qu’ils appelaient le Temps sans limites…

Dans la Maçonnerie, plusieurs cérémonies des Druides sont conservées dans leur état naturel, ou du moins sans parodie. Avec eux le Soleil est toujours le Soleil ; et son image, sous la forme du Soleil, est le grand emblème des loges et des ornements maçonniques. C’est la figure centrale de leurs tabliers, et ils le portent aussi sur le sein, dans leurs loges et dans leurs processions…

A quelle période de l’antiquité ou chez quelle nation cette religion a-telle été d’abord établie ? C’est une chose perdue dans le labyrinthe des siècles écoulés. On l’attribue généralement aux anciens Égyptiens, aux Babyloniens, aux Chaldéens ; réduite ensuite dans un système régulier par le cours apparent du soleil à travers les douze signes du Zodiaque, à Zoroastre, le législateur de la Perse, d’où Pythagore la transporta en Grèce. C’est à cela même que se rapporte le passage que nous avons cité du discours du docteur Dodd.

Le culte du Soleil, comme le grand agent visible d’une grande première cause invisible (le temps sans limites) se répandit dans une partie considérable de l’Asie et de l’Afrique, de là en Grèce, à Rome, à travers les anciennes Gaules et dans la Bretagne et l’Irlande.

Smith, dans son chapitre de l’Antiquité de la Maçonnerie en Bretagne, dit que : « Malgré l’obscurité qui enveloppe l’histoire maçonnique de ce pays (l’Angleterre), diverses circonstances contribuent à prouver que la Franc-Maçonnerie fut introduite en Bretagne, (la Grande-Bretagne) environ mille ans avant le Christ. »

Ce n’est point à la Maçonnerie, dans son état actuel, que Smith peut faire allusion. Les Druides florissaient dans la Bretagne aux temps dont il parle, et c’est d’eux que la Maçonnerie est descendue. Smith a mis l’enfant à la place du père.

Il arrive souvent, soit en écrivant, ou dans la conversation, qu’une personne laisse échapper une expression qui sert à révéler ce qu’elle a dessein de cacher ; et c’est précisément le cas de Smith, car il dit dans le même chapitre : « Les Druides, quand ils voulaient confier quelque chose par écrit, se servaient de l’alphabet grec, et j’aurais l’audace d’affirmer que les restes les plus parfaits des rits et des cérémonies des Druides sont conservés dans les coutumes et les cérémonies des Maçons dans tout l’univers.

« Mes frères pourraient, dit-il, les retracer avec une exactitude plus grande qu’il ne m’est permis de l’expliquer au public. »

Voilà la confession d’un maître Maçon, qui voudrait n’être pas entendu du public, qui avoue que la Maçonnerie est un débris de la religion des Druides. Je dirai dans le cours de cet ouvrage pourquoi les Maçons font de cette origine un secret.

Les druides étudiaient et contemplaient le créateur dans ses œuvres ; le grand agent visible dans cet être, le soleil, était l’objet visible de leur adoration : tous leurs rits, toutes leurs cérémonies avaient rapport au cours apparent de cet astre dans le Zodiaque, et à son influence sur la terre 1. Les Maçons ont adopté les mêmes pratiques : la voûte de leur temple ou loge est ornée d’un soleil, et le plancher est une représentation de la face variée de la terre, en tapis ou en mosaïque.

La salle des Francs-Maçons (dans Lincoln-Inn-Fields — Queen street, rue de la Reine), est un magnifique bâtiment : il a coûté près de 12 000 livres sterling. Smith, en parlant de ce bâtiment, dit (page 152) : « La voûte de cette salle magnifique, est, suivant toute probabilité, le plus rare morceau de la plus belle architecture en Europe. Au centre de cette voûte, le soleil le plus resplendissant est représenté en or bruni et entouré des douze signes du Zodiaque, avec leurs caractères respectifs :

Aries

le Bélier.

Taurus

le Taureau.

Gemini

les Gémeaux.

Cancer

l’Écrevisse.

Leo

le Lion.

Virgo

la Vierge.

Libra

la Balance.

Scorpio

le Scorpion.

Sagittarius

le Sagittaire.

Capricornus

le Capricorne.

Aquarius

le Verseau.

Pisces

les Poissons. »

Après avoir donné cette description, il ajoute : « Le sens emblématique du soleil est bien connu du Maçon éclairé et inquisitif. Et comme le soleil réel est situé au centre de l’univers, ainsi le soleil emblématique est le centre de la réelle Maçonnerie. Nous savons tous que le soleil est la fontaine de lumière, la source des saisons, la cause des vicissitudes du jour et de nuit, le père de la végétation, l’ami de l’homme : par là , le savant Maçon connaît seul la raison pour laquelle on a placé le soleil au centre de cette belle salle. »

Les Maçons, pour se mettre à l’abri des persécutions de l’église chrétienne, ont toujours parlé dans leurs loges d’une manière mystique de la figure du soleil ; ou, comme l’astronome Lalande qui est maçon, ils ont gardé le silence…

Les loges des Francs-Maçons, quand on les a bâties pour leur destination, sont construites de manière à correspondre avec le cours apparent du soleil. Elles sont situées orient et occident. La place du Maître est toujours à l’orient. Dans l’examen de l’apprenti, le Maître, entre autres questions lui demande :

— Comment la loge est-elle située ?

— Orient et Occident.

— Pourquoi cela ?

— Parce que toutes les églises et chapelles sont ou doivent être ainsi.

Cette réponse, pur formulaire du catéchisme, n’est pas une réponse à la question. C’est uniquement reculer la question pour cette autre question : « Pourquoi les églises sont-elles situées ainsi ? » Mais comme l’apprenti n’est pas initié dans les mystères druidiques de la Maçonnerie, on ne lui fait aucune question qui puisse l’amener à une réponse directe.

— Où se tient votre Maître ?

— A l’orient.

— Pourquoi ?

— Comme le soleil se lève à l’Orient et ouvre le jour, ainsi le Maître se tient debout, à l’Orient (la main droite sur le sein gauche, ce qui est un signe, et l’équerre autour de son cou) pour ouvrir la loge et mettre ses hommes à l’ouvrage.

— Où se tiennent vos surveillants ?

— A l’Occident.

— Pourquoi faire ?