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une enquête qui débouche sur une histoire d'amour dans une ambiance musicale et poétique
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Seitenzahl: 39
Veröffentlichungsjahr: 2018
Pour Toi pour moi
Je m'appelle Mike Léo, américain par mon père, latino par ma mère, mon physique brun, comme un italien, américain qui aurait grandi trop vite, enfin en règle générale, je passe inaperçu. Je vis dans l'ouest américain une petite ville banale, où il ne se passe jamais rien!
Jusqu'à ce jeudi noir, il y a deux ans, où j'ai perdu mon emploi de pigiste au journal local. Je m'occupais des affaires étranges et inexpliquées, ce qui, dans ma région ne me donnait pas matière à écrire des articles tous les jours. Aussi, le patron m'a signifié qu'il était désolé, mais qu'il ne pouvait plus me garder récession oblige. A partir de ce jour, je me suis installé dans la déprime. C'est une longue histoire qu'un jour je vous raconterai. Ma femme n'a pas supporté et, oublié plusieurs années de mariage, elle m'a laissé. De tous mes amis, seul Peter est resté fidèle, l'ami d'enfance et aussi mon avocat, aujourd'hui à la retraite. Je le soupçonne toujours de continuer quelques activités en privé. Actuellement, je vis dans un motel, ce genre de pension bon marché, installé le long de la nationale. Il faut dire qu'avec le salaire que je gagne avec mes petits boulots de plongeur, d’homme à tout faire, je ne peux m'offrir que ces 14m2avec toilette sur le palier. Ma vie se résumait à ce fameux slogan «boulot métro dodo». J'avais l'impression de vieillir à vitesse supersonique.
Mes rares plaisirs étaient la lecture de poèmes d'auteurs européens et quelques fois, j'allais oublier devant un verre de bière, les aléas de la vie . C'est ainsi que j'ai rencontré John un samedi soir où après quelques verres nous nous sommes mis à chanter et à nous raconter nos vies. Ce soir là, je suis rentré, enfin je ne m'en souviens plus très bien, car c'est John qui m'a raccompagné.
Le lendemain, alors que la brume de mon cerveau commençait à se dissiper, quand on tapa à la porte. C’était John, accompagné d'une femme. Elle était belle comme une aquarelle, avec ses cheveux blonds qui mettaient en valeur ses yeux bleus.
« Bonjour ! »
« Excusez le désordre ! »
John sentit mon embarras.
«Nous sommes venus te chercher, on t'invite! me dit il» .
Peu de temps après, nous étions dehors en direction du centre ville. Et c'est comme ça que j'ai fait la connaissance de Bervely Cup's, sa compagne.
John m'avoua que lorsqu’ il avait vu l'endroit où je vivais, il en avait parlé à Beverly, elle qui connaissait tout ce qui se vendait ou se louait en ville. Au cours du repas, j'ai appris que Beverly était responsable de la seule agence immobilière du coin. J'ai eu beau expliquer que, compte tenu de ma condition, je ne pouvais espérer autre chose que mon motel. Beverly eut un sourire et elle me dit :
« Léo tu permets que je t'appelle Léo, laisse moi faire.
Fais moi confiance. Si John croit en toi, moi je ferai tout pour lui faire plaisir. »
Quelques mois passèrent, je finis par m'installer dans mes habitudes, oubliant cette conversation.
Lorsqu'un soir, après une journée harassante où j'avais déménagé un appartement au cinquième étage sans ascenseur, allongé sur mon lit, le téléphone intérieur sonna. C’était le gardien
« Quelqu’un vous attend à la réception !» me dit il. Mon premier geste fut d'enfouir ma tête sous l'oreiller, puis une voix intérieure me dit
«Allez bouge toi !»
Le temps de passer devant le lavabo pour me rafraîchir le visage et j'étais dans le hall.
C'était John. « Viens dit il! Beverly a quelque chose à te montrer. » Sur le moment, j'ai eu envie de refuser, tellement mon corps réclamait le repos. Pourtant l'idée de revoir Beverly me poussa à suivre John. Assis dans son cabriolet, je me laissais guider à travers les rues de la ville, un peu somnolent. Je ne puis dire où il m'emmena. Il stoppa enfin. Le quartier était calme, un peu excentré. Le halo de la lumière des réverbères apportait une touche de sécurité.
« Allez viens !, viens ! » Me dit il. Je notais dans ma mémoire, le nom de la rue, Rue Saint John Perse. Serait-ce de bon augure, me dis-je , un poète ! John, s’ar-rêta devant le 13 de cette rue. Le portail rouillé grinça lorsqu'il le poussa en me disant « Regarde! »
Devant moi apparaissait une bâtisse de style colonial de deux étages. Le jardin à l'abandon semblait la protéger des intrus, tout en lui conférant une beauté sauvage. Beverly rompit le charme en criant de la véranda, « Venez! Venez! voir, à l’intérieur !. »