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Plongeant dans l’un des moments les plus déterminants de la Deuxième Guerre mondiale, cet ouvrage rassemble 23 récits imaginaires qui offrent une perspective riche et variée sur le débarquement du 6 juin 1944. L’auteur dépeint avec un réalisme saisissant le courage, la ténacité et les sacrifices consentis lors des opérations Overlord et Dragoon, reconstituant les événements du Jour J avec une précision et une profondeur qui marquent durablement. À travers ces fictions à la fois poignantes et exaltantes, le recueil explore les répercussions de cette journée sur le destin de la France et les individus qui ont façonné son histoire. Loin de se limiter à l’héroïsme, il interroge également les ambiguïtés et les dilemmes inhérents à la guerre, révélant ses ombres tout autant que ses éclats. Cette œuvre invite ainsi le lecteur à s’immerger dans ces heures cruciales, mêlant la solennité de la tragédie à la force universelle de la mémoire. Un hommage vibrant et intemporel à celles et ceux dont les actions ont changé le cours de l’Histoire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Issu de l’univers des systèmes d’information,
Patrick Mel trouve dans l’écriture une échappatoire salutaire et un lieu de ressourcement. Chaque mot qu’il couche sur le papier devient un vecteur de réflexion, lui offrant une sérénité rare et précieuse, où l’introspection se mêle à la créativité.
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Seitenzahl: 87
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Patrick Mel
Deuxième Guerre mondiale
Les ombres oubliées
Roman
© Lys Bleu Éditions – Patrick Mel
ISBN : 979-10-422-5927-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Recueil de 23 histoires qui auraient pu se passer au moment des débarquements durant la Seconde Guerre mondiale en France (Normandie et Provence).
Le 6 juin 1944, l’aube se leva sur une mer agitée. L’opération Overlord, connue sous le nom de Jour J, venait de commencer. Les plages de Normandie allaient être le théâtre d’une des plus grandes opérations amphibies de l’histoire. Mais avant que les troupes alliées ne puissent poser le pied sur le sol français, un mur de feu devait être brisé. À bord du destroyer USS Satterlee, l’équipage de la marine américaine se préparait à jouer un rôle crucial dans cette bataille décisive.
Le lieutenant-commander Thomas « Tom » Gardner, officier de pont de l’USS Satterlee, scrutait la ligne d’horizon avec une intense concentration. Tom était un marin aguerri, un vétéran des campagnes dans le Pacifique, mais l’Europe représentait un nouveau défi. L’Atlantique était différent du Pacifique, et la mission d’aujourd’hui serait l’une des plus importantes de sa carrière. Leur objectif était de bombarder les défenses allemandes sur la plage d’Utah pour ouvrir la voie aux troupes américaines qui allaient débarquer.
À ses côtés, l’enseigne David « Dave » Mitchell, jeune officier d’artillerie, vérifiait nerveusement les canons du navire. Il avait déjà vu l’action dans les eaux méditerranéennes, mais le spectre de ce qu’ils allaient affronter en Normandie le rendait particulièrement nerveux.
« Prêt pour une grande journée, Dave ? » demanda Tom en voyant l’inquiétude sur le visage de l’enseigne.
« Oui, sir, mais… c’est pas comme d’habitude, n’est-ce pas ? » répondit Dave, essayant de cacher ses doutes.
« Non, ce n’est pas pareil. Cette fois, c’est pour libérer une nation. Mais on va y arriver, comme toujours », dit Tom, sa voix empreinte de confiance, cherchant à inspirer son jeune officier.
L’USS Satterlee faisait partie de l’armada alliée qui se dirigeait vers les côtes de Normandie. Les destroyers, croiseurs et cuirassés étaient chargés de bombarder les fortifications allemandes pour affaiblir les défenses avant le débarquement des troupes. Le vent frais portait l’odeur salée de la mer, mêlée à la fumée des moteurs et au lourd parfum du destin.
À 5 h 30, les ordres de tir furent donnés. L’USS Satterlee, comme les autres navires, ouvrit le feu. Les canons de 127 mm crachaient des obus explosifs en direction des bunkers et des batteries côtières allemandes. Le tonnerre des explosions résonnait à travers la mer, tandis que le ciel gris se remplissait de fumée.
« Concentrons-nous sur ces positions de mitrailleuses, là-bas ! On doit faire un passage sûr pour nos gars ! » ordonna Tom, sa voix ferme malgré le vacarme environnant.
Dave dirigea les artilleurs avec une précision froide, ses mains tremblant légèrement sur les commandes mais son esprit clair. Chaque tir devait compter, chaque explosion rapprochait les Alliés de leur objectif : briser le Mur de l’Atlantique.
Les heures passèrent dans un fracas assourdissant. L’USS Satterlee subissait à son tour des tirs ennemis, des obus qui éclataient près du navire, projetant des éclats de métal et d’eau. Mais le destroyer continuait son avancée, protégeant les troupes qui approchaient des plages.
Soudain, une explosion plus forte que les autres secoua le navire. Un obus ennemi avait frappé l’arrière du Satterlee, causant des dégâts importants. Tom se précipita vers la zone touchée, voyant plusieurs marins blessés, mais toujours debout, prêts à continuer.
« Réparez ce que vous pouvez ! On ne peut pas faillir maintenant ! » cria Tom, galvanisant ses hommes qui travaillaient d’arrache-pied pour contenir les dégâts.
Malgré l’attaque, l’USS Satterlee continua de tirer, inlassablement, son équipage déterminé à remplir sa mission coûte que coûte. Au loin, ils pouvaient voir les premières barges de débarquement approcher des plages, des silhouettes se jetant dans l’eau sous le feu ennemi.
« Dave, passez-moi un rapport de la situation ! » ordonna Tom, revenant sur le pont.
« L’ennemi est toujours en place, mais nos troupes ont commencé à débarquer. Il faut que l’on continue à marteler leurs positions », répondit Dave, sa voix plus assurée maintenant que la bataille faisait rage.
Les minutes s’écoulèrent, chaque tir un coup contre la forteresse nazie. Enfin, après une lutte acharnée, les défenses allemandes commencèrent à céder sous les coups continus des navires alliés. Tom observa, soulagé, les troupes américaines avancer sur la plage d’Utah, prenant pied sur le sol français.
Le jour du Débarquement, l’USS Satterlee, malgré les dommages subis, avait accompli sa mission. Tom se tenait sur le pont, observant la côte maintenant entrevue sous les nuages de fumée. Il pensa à tout ce qui restait à faire, à toutes les batailles à venir pour libérer la France, mais pour l’instant, il ressentait une profonde fierté. Ils avaient joué leur rôle dans cette immense opération, un pas de plus vers la fin de la guerre.
« On l’a fait, Dave. On a fait notre part », dit Tom, regardant son jeune officier qui souriait malgré la fatigue.
« Oui, sir. La France est en route vers la liberté », répondit Dave, les yeux brillant d’espoir.
Dans les premières heures du 6 juin 1944, alors que l’opération Overlord commençait à se dérouler sur les côtes normandes, une mission cruciale était confiée à un groupe d’élite : le commando Kieffer, une unité composée de commandos français intégrée à la 1re Brigade de Commandos britanniques. Leur objectif : prendre d’assaut et sécuriser le pont Pegasus, un passage stratégique sur le canal de Caen, qui devait être maintenu intact pour faciliter l’avancée des troupes alliées.
Le lieutenant Philippe Kieffer, à la tête de ses 177 commandos français, se tenait dans la pénombre à bord d’une péniche de débarquement, les vagues frappant les parois métalliques avec une régularité presque hypnotique. Ses hommes, revêtus de leurs uniformes sombres et armés jusqu’aux dents, attendaient en silence, la tension palpable dans l’air. Ils étaient parmi les premiers Français à revenir en armes sur leur sol natal depuis l’armistice de 1940.
Kieffer était un homme de 44 ans, une figure paternelle pour ses commandos, et malgré les horreurs qu’ils allaient affronter, il restait calme, un modèle de détermination et de courage. Il savait que cette mission serait périlleuse, mais il avait une confiance inébranlable en ses hommes. Ils avaient été entraînés pour cela, pour frapper vite et fort, puis disparaître avant que l’ennemi ne comprenne ce qui venait de se passer.
À ses côtés, le sergent-chef Louis Bouvier, un homme trapu au visage marqué par la guerre, vérifiait une dernière fois son fusil Sten. Bouvier, vétéran de la campagne de Norvège, était l’un des plus anciens du groupe et un soutien indéfectible pour Kieffer.
« Ça va être serré, mon Lieutenant, mais on va leur montrer de quoi les Français sont capables », dit Bouvier d’une voix grave, cherchant à capturer l’attention de Kieffer.
« Oui, Louis. Pour la France », répondit Kieffer, serrant brièvement l’épaule de son camarade.
Le grondement des moteurs s’intensifia alors que les péniches approchaient des côtes. À travers la brume du petit matin, les premières lueurs du jour commençaient à percer, révélant les contours sombres des terres normandes. Des éclats de tirs et des explosions en provenance des plages indiquaient que la bataille faisait déjà rage. Mais le commando Kieffer n’avait qu’un seul objectif : atteindre et sécuriser le pont Pegasus.
Les portes des péniches s’ouvrirent brusquement, laissant entrer le rugissement du combat. Kieffer et ses hommes se précipitèrent hors des embarcations, leurs bottes s’enfonçant dans le sable mouillé. Sans perdre de temps, ils se mirent en formation, avançant rapidement vers leur cible.
Le pont Pegasus, une structure métallique grise qui enjambait le canal de Caen, était lourdement gardé par les troupes allemandes. Les Allemands, bien que surpris par la rapidité de l’assaut allié, se retranchèrent immédiatement derrière leurs positions fortifiées, ouvrant le feu avec des mitrailleuses et des mortiers.
« En avant ! Pas de quartier ! » cria Kieffer, sa voix perçant le tumulte de la bataille.
Les commandos français, formés pour ce genre de mission, répliquèrent avec une précision mortelle. Ils se faufilaient entre les obstacles, utilisant chaque couvert disponible pour se rapprocher du pont. Bouvier menait une section sur le flanc gauche, lançant des grenades pour faire taire les nids de mitrailleuses ennemis.
« Allez, les gars, pour la France ! » hurla Bouvier, galvanisant ses hommes qui se battaient avec acharnement.
Kieffer, quant à lui, avançait au centre, abattant méthodiquement chaque ennemi qui se dressait sur son chemin. Les balles sifflaient autour de lui, mais il restait concentré, guidé par une détermination sans faille.
Après des minutes qui semblèrent durer des heures, les commandos parvinrent enfin à s’approcher du pont. La défense allemande commençait à faiblir sous la pression constante des attaques alliées. Kieffer ordonna à ses hommes de pousser leur avantage. Ils traversèrent le pont sous le feu ennemi, se battant avec la férocité d’hommes qui savaient ce que cette victoire signifierait pour leur pays.
Finalement, après un assaut fulgurant, les derniers défenseurs allemands furent neutralisés. Le pont Pegasus était entre les mains des Alliés. Les hommes de Kieffer, épuisés mais victorieux, prirent position autour du pont, assurant sa sécurité contre une éventuelle contre-attaque.
Kieffer se tenait sur le pont, respirant difficilement, le visage couvert de sueur et de saleté, mais un sourire de triomphe éclairait ses traits. Ses hommes venaient de réussir une mission qui resterait gravée dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
« Bien joué, mes amis. La France est sur la voie de la liberté grâce à vous », dit-il en se tournant vers ses commandos, sa voix empreinte de fierté.
Bouvier, essoufflé mais rayonnant, s’approcha de Kieffer, levant son fusil en signe de victoire.
« On a réussi, mon Lieutenant. On a repris un morceau de notre pays », dit-il avec émotion.