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Aux prises avec une maladie mystérieuse, un homme se lance dans une quête effrénée pour affronter les fantômes de son passé avant que la mort ne vienne sceller son destin. Abandonné de tous, il se heurte à ses propres ténèbres, porté par l’espoir fragile de trouver la rédemption dans un dernier adieu. Sa vie, marquée par des triomphes éphémères et des désillusions poignantes, devient un miroir où se reflètent ses failles et ses aspirations brisées. Il découvre une solitude vertigineuse où la véritable grandeur réside dans le courage d’accepter ses erreurs et de réinventer son propre récit. Mais ce dernier voyage réserve des révélations qui pourraient tout bouleverser…
À PROPOS DE L'AUTEUR
Enzongo Ngeke, auteur prolifique, s’est distingué par des œuvres explorant en profondeur les multiples facettes de la paternité. Parmi ses publications figure Le père qui voulait avoir un enfant, paru en 2019 aux éditions Or Pères, dont le présent ouvrage constitue la suite.
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Seitenzahl: 67
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Enzongo Ngeke
Dieu est mort
et il n’ira pas au paradis
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Enzongo Ngeke
ISBN : 979-10-422-5669-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le Père qui voulait avoir un enfant, 2019 ;
Les Papas ne content pas, 2020 ;
95b25 : Le Louchébème du Ve, 2020 ;
Tchombangou, 2023.
À l’Enfant…
Avez-vous lu
« Le Père qui voulait avoir un enfant » ?
Il fait chaud. Une odeur de cadavre flotte dans l’air. C’est un cauchemar. La pièce est petite et sale, vieille et délabrée. Pourtant, elle est considérée comme la plus grande et la plus élégante. Elle est habituellement réservée à des personnalités régionales de renom, car elle offre un cadre de convalescence des plus paisibles et discrets, aux regards des critères locaux, bien évidemment. La simplicité des lieux est bluffante. L’intérieur est lumineux grâce à une immense fenêtre donnant sur un jardin potager, et bientôt, lorsque les travaux seront terminés, sur une gigantesque antenne financée par un important opérateur téléphonique belge. Les jeux d’ombres sont impeccables, dissimulant des imperfections que nul ne souhaite voir, comme une vieille peinture olive craquelée. Derrière ces fissures laides se déploie une fresque saisissante : des millions de fourmis rouges circulant de manière spectaculaire, formant un ballet extraordinaire. Et chaque jour, à toute heure, on peut les observer. La nuit, lorsque le calme règne et que les cris des patients torturés se taisent, on peut les entendre se déplacer, évitant habilement les recoins du plafond couverts de toiles d’araignées. On pourrait presque croire qu’elles marchent en dansant, totalement euphoriques, tant les lignes qu’elles forment ondulent magnifiquement bien. Le sol carrelé, par endroits cassé, est marqué par des taches de sang séché. Près d’un lit sur lequel gisent un homme, un rideau de tulle déchiré, une table de nuit et une chaise. L’ambiance est minimaliste. Des prises électriques du siècle dernier, témoins du temps écoulé, décorent l’espace, bien qu’il n’y ait rien à brancher, aucun appareil électrique n’étant en service. Voilà pour l’état des lieux. Et malgré le peu de moyens dont on dispose ici, les choses fonctionnent tant bien que mal. Il est impossible d’expliquer comment tout cela tient debout. L’unique certitude réside dans la satisfaction générale. Tous sont reconnaissants envers ce dispensaire. Il est le seul dans la région et l’un des rares du pays à garantir à sa patientèle un repas chaud quotidien, un toit et un lit, en plus des services habituels. Et de temps à autre, l’accès à des médicaments pour soulager des corps et des âmes amochés. Ces médicaments, comme le matériel, proviennent souvent de familles et d’associations d’Occident, périmés et abîmés. Leur utilisation ne suit pas toujours les protocoles prévus, mais des méthodes uniques et peu conventionnelles sont inventées ici tous les jours pour sauver des vies. Et cela marche. C’est rare, mais cela arrive. C’est la magie des lieux. Quoi qu’il en soit, ceux qui franchissent les portes de ce bâtiment de fortune n’en repartent presque jamais indemnes. C’est une réalité connue de tous dans la région, y compris de l’homme qui gît actuellement dans cette chambre : un étranger qui se soucie peu de l’état dans lequel il quittera les lieux, car pour lui, les dés sont déjà jetés. La vérité, c’est que ce n’est pas vraiment un étranger, mais son statut étant un peu compliqué, c’est la seule façon qu’on a trouvée pour le qualifier. Dans tous les cas, c’est par une autre affaire, beaucoup plus sérieuse, que l’homme est tourmenté. Une affaire qu’il souhaite régler avant de s’en aller. Et il doit agir rapidement, car une épée de Damoclès plane au-dessus de sa tête. Il consacre donc une partie de son temps à essayer de trouver une solution à ce problème, et l’autre à dormir pour oublier les maux qui le tuent. Ses journées s’articulent uniquement autour de ces deux activités principales. Il n’y a rien ni personne pour le distraire et le sortir de cette routine toxique. Car, bien que le bourgmestre lui ait attribué cette chambre, la meilleure de toutes, sans aucune concertation avec le directeur des lieux, en reconnaissance des actions qu’il a menées en faveur des plus vulnérables dans le pays, il demeure ici le plus malheureux, plongé dans une solitude totale, comparable à celle d’un roi dans son palais. Mais attention, ne vous apitoyez pas trop vite sur son sort. Attendez d’en savoir un peu plus sur le bougre. Compte tenu de son âge avancé, des millions de vies qu’il a eues, il serait totalement déplacé et injuste de le plaindre, d’autant qu’une partie de sa vie, la dernière, est faite de débauche en cascade.