Éclair pour dame - Régis Simonnet - E-Book

Éclair pour dame E-Book

Régis Simonnet

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Beschreibung

Au cœur des crimes, l’éclair devient le symbole de la virilité et de la puissance. Les enquêtes traquent l’identité de l’auteur, tandis que les victimes portent la scarification comme une marque glaçante. La justice poursuit son inexorable quête, cherchant à équilibrer vitesse et précision. Les coupables encourent l’incarcération, mais la véritable victoire réside dans la résilience de la société face à l’obscurité.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Après avoir écrit cinq romans basés sur son expérience professionnelle dans les domaines médico-sociaux, sanitaires et sociaux, dont trois contenant des éléments policiers, Régis Simonnet dévoile son tout premier polar qui fusionne les caractéristiques du roman policier et du thriller.

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Régis Simonnet

Éclair pour dame

Roman

© Lys Bleu Éditions – Régis Simonnet

ISBN : 979-10-422-0882-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Ambre

AirPods vissés aux oreilles. Un bandana bleu ciel pour rassembler une chevelure mi-longue châtain clair, laissant une courte queue de cheval lui frapper la nuque. Un t-shirt de même couleur, rentré dans un short « jean ». Des baskets jaune fluo d’où apparaissent des mi-chaussettes de marque française et, surtout, une mine lumineuse, à l’égal de ce matin de milieu de printemps. Un plaisir quotidien que ce footing à 6 h 30, le long du Canal du Midi, au plus près d’Agde, où Ambre habite depuis 5 ans. Cette fois, il s’agit de faire un aller-retour de berge à berge, en raccourcissant la course d’une vingtaine de minutes pour être ponctuelle au rendez-vous fixé par son supérieur hiérarchique. Pour cela, elle traversera par l’écluse de Bagnas. Au total elle aura fait 16 km. Ambre s’astreint un jour sur deux à un parcours de 20 km, ayant fait le pari avec des amis, de participer au Marathon de Paris en avril 2016, dans 2 ans.

Elle se dit qu’elle reprendra le même itinéraire en ajoutant 8 km dès le lendemain pour compenser. Sa discipline personnelle est sans égal.

Yvan Bert, directeur commercial d’un opérateur téléphonique européen, confie à Ambre bien plus que la fonction d’assistante quand il s’absente pour quelques jours. C’est le cas ce jeudi alors qu’il doit prendre le train de 10 h 36 pour Nîmes, afin de rejoindre Paris depuis cette correspondance. Il arrivera à destination à 15 h 9, sans retard. Ambre est déléguée, dans ce cas, pour des missions comme des rencontres avec des interlocuteurs français ou de l’Union européenne.

Âgée de 25 ans, elle est prédestinée à un avenir professionnel de responsable marketing, après des études supérieures conclues par un diplôme de l’INSEEC de Londres. Ambre est polyglotte. Elle parle couramment anglais, née de mère galloise. Elle a également un très bon niveau, proche du langage courant, en espagnol et italien. À 9 h 30, l’acheteur d’une société informatique de standing mondial, vient rencontrer Ambre pour évaluer la possibilité de mise en réseau de la flotte téléphonique du siège montpelliérain et des 7 succursales.

Ambre doit lui apporter la confiance issue des savoir-faire opérationnels de son entreprise. L’acheteur doit fournir des garanties à sa structure, après décision de changer d’opérateur, depuis 2 mois. C’est le 3ème opérateur consulté. Si c’est positif suite à cette prestation d’Ambre, il restera à Yvan Bert de négocier les conditions financières, par écrit, avant un second rendez-vous, clôturé par un déjeuner qui confirmera alors les accords. Pour Ambre ce sera une prime supplémentaire.

Ambre court en musique, absorbée par les enjeux de la suite de journée. Elle va entamer le retour vers Agde en franchissant l’écluse de Bagnas, pour rejoindre la berge de remontée.

L’intrus de l’écluse

Après avoir enjambé la dernière ventelle de l’écluse, en réduisant à peine sa foulée, Ambre amorce le chemin de halage de retour, par une courbe à 45 degrés. En bordure du lieu, une futaie acérée de chênes centenaires est légèrement ventilée par la tramontane naissante. En rien, Ambre ne pouvait distinguer ce bruit, de celui d’une personne qui a écarté quelques branches pour se retrouver devant elle. Son regard est attiré par un couteau. Elle en est tétanisée. Il s’agit d’un poignard japonais, long de plus de 20 cm, à la lame effilée. L’individu est totalement vêtu de noir. Un survêtement à capuche, serré jusqu’en haut de la tête, des gants de même ton sombre, le visage caché par un épais tour de cou noir, montant jusqu’aux yeux, des lunettes et baskets noires, pour finir de ne lui rendre qu’une forme humaine. Sans aucun moyen de reconnaissance, Ambre sent la force et la fermeté d’un homme qui l’entraîne derrière la futaie de chênes, dans un bosquet de branches mélangées à quelques ronces. Elle crie juste le temps de la main libre qui l’étouffe. De l’autre, le couteau ne gêne en rien pour lui asséner un coup de poing qui la laisse inerte. L’éclusier est absent à cette heure. Le premier bateau est programmé pour un passage à 8 h. Il est 7 h 15.

L’homme sort, de sa poche droite de bas de survêtement, un flacon qu’il bascule sur une gaze. Il l’applique sur le nez d’Ambre. L’éther, ainsi appuyé, l’anesthésie. Sauvagement, elle est déshabillée. Son short, sa culotte, son t-shirt, sa brassière, sont découpés. Les AirPods et le téléphone sont glissés par l’intrus dans la poche gauche. La petite bouteille d’éther et la gaze sont replacées dans l’autre. Seuls le bandana et les baskets ne sont pas enlevés. L’homme baisse son pantalon et pénètre Ambre. Il la retourne sur le ventre pour poursuivre par une pénétration anale. Il éjacule sur le corps toujours inerte. Il frappe Ambre violemment une seconde fois, d’un coup de poing sur la base du menton, après lui avoir relevé la tête par la queue de cheval dépassant du bandana. De son couteau à la lame effilée, il pratique une scarification derrière l’avant-bras gauche et à l’arrière de la jambe droite. Il y dessine un éclair.

D’une poche du haut de survêtement, il sort un nouveau petit récipient. Trempée dans ce dernier, la lame du couteau devient un pinceau. Il badigeonne la plaie d’une encre noire.

Il remonte son pantalon et enfonce, par 2 fois, le couteau dans le cœur d’Ambre, toujours en la relevant par la queue de cheval pour pouvoir enfoncer la lame du couteau d’un geste donné de droite à gauche. Il prend soin de s’assurer qu’elle ne respire plus. Il essuie le sperme avec beaucoup d’application, muni de plusieurs feuilles de papier essuie-tout, ensuite enfouies dans le plastron de sa veste de survêtement. Il quitte l’endroit. Il est 7 h 30.

Ambre gît dans une mare de sang en provenance de sa poitrine. La face sur le sol. Les bras le long du corps. Un trait d’encre coule des 2 éclairs. Les habits sont dans un état de guenilles.