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Un prince oublié et un mercenaire se battent violemment pour posséder l’Émeraude, une source intarissable de pouvoir. Celle-ci se brise en trois fragments égaux ; ce qui entraîne une grande explosion et la disparition mystérieuse des combattants. Vingt-cinq ans plus tard, des rumeurs sur la localisation des morceaux de l’Émeraude suscitent l'intérêt des bandes armées. Alors que leur chasse sème pillages et massacres partout dans la contrée, un guerrier célèbre, Lawrence, se rend à la capitale afin de trouver de l’aide et mettre fin aux tueries. Il entraînera le lecteur dans une aventure fantastique, périlleuse et pleine de rebondissements.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Véga Urei écrit pour aider les gens à s’échapper de leur quotidien.
Émeraude GT est la nouvelle aventure que ce comédien entreprend pour colorer davantage sa vie.
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Seitenzahl: 334
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Véga Urei
Émeraude GT
Roman
© Lys Bleu Éditions – Véga Urei
ISBN :979-10-377-7687-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Vingt-cinq ans jour pour jour avant que notre histoire ne débute, deux puissants guerriers, l’un prince oublié, l’autre mercenaire sans limites, se battirent longuement pour devenir le nouveau possesseur de l’Émeraude. Cependant, alors que les combattants commençaient à être épuisés, une chose inexplicable arriva : l’Émeraude se brisa en trois fragments parfaitement égaux. Cela provoqua une explosion qui fit disparaître les deux hommes. Après cet évènement, plus personne n’entendit parler de l’Émeraude et la position de ces fragments reste inconnue.
L’odeur était celle de la mort, mélangée à celle du bois carbonisé d’un petit village dévasté. On eût dit qu’une tempête de feu était passée par là ; mais, en réalité, le village avait été saccagé par des pillards, des mercenaires, et même des soldats. Personne, cependant, ne savait qui ils étaient ; la plupart des survivants étaient battus moralement par ce qu’ils venaient de vivre. Aucune maison n’était restée debout ; les flammes qui, jadis, avaient fait des ravages étaient redevenues braise et il ne restait du village que de la fumée noire et brûlante. On se servait des dernières planches encore utilisables pour faire les croix au-dessus des trous où on entreposait les cadavres d’hommes, du moins ce qu’il en restait.
Pourtant, alors que les survivants regardaient les décombres et qu’ils installaient des croix ou qu’ils creusaient des tombes, tous, soudainement, se retournèrent vers un homme. Cet homme marcha sur ce qui restait de la grande allée et se dirigea vers la sortie du village. Il était d’une taille respectable, entièrement vêtu de noir. Il avait un long manteau qui se laissait porter par le vent et dont le col cachait une partie du visage. Ses gants noirs étaient en cuir souple et ses bottes en cuir renforcé par des morceaux d’acier au niveau des extrémités et des tibias. Il avait les cheveux mi-longs et noirs avec une légère ride sur son front. Ses yeux étaient d’un vert parfait, qui semblait briller au soleil. Son regard était calme et froid ; il regardait droit devant lui et ne prêtait pas attention aux malheureux à côté de lui. Mais le plus étonnant chez lui était ses deux épées croisées comme deux mains dans son dos. D’une beauté rare, on pouvait voir aisément son reflet sur la lame. Elles étaient en tout point identiques ; et le milieu des lames représentait des flammes noires. Pas une rayure ne paraissait, comme si elles n’avaient jamais servi.
Comme il sortait du village, un cri d’enfant se fit soudain entendre :
« Lawrence ! »
L’homme se retourna et vit un enfant courir vers lui puis s’agripper à ses jambes.
« Pars pas sans moi ! » dit l’enfant presque en pleurant.
« C’est trop dangereux, je ne peux t’emmener avec moi ; reste ici. Aussi improbable que cela puisse paraître, tu y seras plus en sécurité que dehors. »
« Mais si je reste ici, je serais seul, et je n’ai plus que toi. »
Lawrence ferma les yeux et réfléchit. Au bout de quelques secondes, il accepta mais à contrecœur. L’enfant s’appelait Stalion. C’était le diminutif de son prénom. Fils d’un grand médecin, il était âgé de 10 ans et habillé d’une petite toge de médecin : sûrement un cadeau de son père.
« D’accord, gamin ; mais ce voyage ne sera pas de tout repos. Tu es prêt ? »
Ils sortirent du village et partirent pour la capitale.
Cela faisait déjà deux jours que nos deux héros marchaient en direction de la capitale et que Lawrence avait expliqué à Stalion ce qui se passa il y a vingt-cinq ans. Celui-ci était un peu émerveillé, comme si on lui avait raconté une histoire tirée d’un conte de fées ; mais une question vint à l’esprit du garçon :
« Mais pourquoi demander de l’aide à un royaume qui a fait cette guerre et pourquoi le royaume Zaksos et pas un autre ?
— Tu crois qu’il acceptera ?
— Espérons… Tu poses beaucoup de questions, je trouve.
— Bah, j’ai jamais quitté mon village, alors je veux savoir où je mets les pieds. »
Alors que nos deux amis parlaient en marchant, un individu suspect vint les interpeller.
« Passez-moi votre fric ou vous le regretterez. »
À ce moment-là, l’individu, qui semblait être un bandit, dégaina une épée courte et la pointa vers Lawrence. Celui-ci fit signe à Stalion de reculer ; il s’exécuta.
« Oh ! je vois, on veut la guerre, dit le bandit en souriant.
Le bandit se mit à rire. Alors, Lawrence courut vers lui, dégaina une de ses épées et le frappa à une vitesse exceptionnelle. Le bandit, grâce à un réflexe miracle, para l’attaque verticale de Lawrence. Mais celui-ci, ayant dégainé son autre épée à une vitesse incroyable, transperça le pauvre homme.
Il mit quelque temps à comprendre que c’en était fini de lui. Lawrence leva l’épée où était transpercé l’homme et celui-ci commença à crier de douleur. Il essayait de s’accrocher à la lame pour éviter de glisser ; mais ses mains furent coupées par le tranchant et le sang, bientôt, cacha les flammes noires dessinées sur l’épée. Lawrence décapita l’homme de son autre épée, donna un coup dans le vide pour éjecter le sang et rengaina ses armes.
Stalion, quant à lui, était resté là, choqué par ce qu’il venait de voir ; ses yeux regardaient encore le corps ensanglanté du bandit. Lawrence s’approcha de lui et dit :
« Vois-tu où tu mets les pieds ? C’est pour cela que je veux que tu restes dans le palais. Tu devras t’attendre à ce genre de choses dorénavant, car même en étant en sécurité chez les Zaksos, le monde va bientôt redevenir chaos, comme il y a vingt-cinq ans. »
Lawrence prit l’épée du bandit et la tendit à Stalion.
« Prends ça », dit Lawrence.
Stalion fit un signe de la tête, prit l’épée, regarda le corps, ferma les yeux et baissa la tête. Il regarda ensuite Lawrence et nos amis reprirent le chemin de la capitale qui était maintenant visible à l’horizon.
Anaria est la capitale et l’une des villes les plus prospères du royaume Zaksos. Cette ville est entourée d’une muraille qui, dit-on, n’a jamais cédé. Le commerce y est le plus prospère et la plupart des habitants qui y vivent sont des gens haut placés, fortunés, voir les deux. Cette ville possède quatre quartiers, sans compter le palais. Le premier quartier est celui des affaires, situé à l’ouest, le second est le quartier dit populaire, on y trouve de tout, situé au nord. Le troisième quartier est dit « bourgeois », son nom explique tout et, enfin, le quatrième et dernier quartier est le quartier militaire, principalement composé de casernes, on dit que c’est là que l’on trouve les meilleurs archers.
Nos deux amis arrivèrent devant une des trois portes qui composaient la muraille. La porte sud, dite la porte du Destin. Celle-ci menait directement au quartier militaire ; c’est le plus court chemin pour aller au palais. Sur cette porte figuraient plusieurs noms reliés entre eux.
« C’est quoi tous ces noms ? demanda Stalion.
— C’est un arbre généalogique de la famille Zaksos », répondit Lawrence.
Il pointa du doigt un nom et dit :
« Tu vois ce nom entouré d’or ? C’est le roi actuel, Sagan Zaksos, un roi pacifiste et aimé de son peuple. On dit que dans sa jeunesse, il était un bon guerrier, mais il a aujourd’hui cinquante ans et ne s’occupe plus que des affaires sociales et politiques de son royaume. »
Il leva la tête vers le haut de la porte et dit :
« Les deux premiers noms que tu vois sont Sigue Zaksos et Cassiopée. Sigue était un simple paysan, il est devenu roi grâce à une ravissante et mystique femme, Cassiopée. Cette femme est tombée amoureuse de Sigue et l’a fait roi, par amour. On dit que c’était une puissante Télékinisiste. Cette histoire se serait passée il y a mille ans et c’est ce qui a donné naissance au royaume Zaksos. Enfin, selon la légende et, crois-moi, la plupart des noms que tu vois n’existent pas ou alors leur existence sont remise en cause. Enfin, ça ne t’intéresse sûrement pas. »
Lawrence sourit et avança vers le garde pour ouvrir la porte, mais il vit Stalion qui continuait à regarder la porte.
« Un problème ? dit Lawrence.
La grande porte s’ouvrit et nos deux amis entrèrent à Anaria.
Après avoir traversé rapidement le quartier militaire, nos deux amis se retrouvèrent face à l’immense palais Zaksos. La porte principale était grande ouverte et on pouvait y rentrer comme dans un moulin. Mais la sécurité était maximale, les gardes étaient armés et prêts à tuer au moindre incident. Et cela n’échappa pas à nos amis, car à peine furent-ils dans le hall principal que deux gardes les interpellèrent.
« Monsieur, vos épées, je vous prie ; on vous les remettra en main propre à votre sortie. » Lawrence les regarda d’un air contrarié.
« Ne nous obligez pas à utiliser la force, monsieur, dit l’un des gardes, prêt à dégainer son épée.
« C’est bon, soldats, dit une voix provenant de derrière eux ; laissez-les !
Les deux soldats firent un salut de la main et se retirèrent. Lawrence et Stalion se retournèrent et virent une ravissante guerrière qui les regardait en souriant. Elle était rayonnante et joyeuse comme si elle était contente de les voir. Elle avait des cheveux brun cuivre, longs jusqu’au cou où ils se relevaient. Elle était habillée d’un long manteau vert, comme la plupart des soldats de Zaksos, avec des épaulières blanches. Elle avait un pantalon de combat vert avec des bottes blanches à talons. Et, enfin, elle tenait dans son fourreau à ceinture une longue épée dont le manche était orné de pierres et d’or.
« Désolée pour le dérangement ; le roi vous attend, dit-elle.
Lawrence et Stalion la suivirent. Stalion était émerveillé par les couloirs et le hall du palais. En effet, le hall faisait cinq fois plus grand, en superficie, que son village. Les piliers de marbre, les tableaux et les dorures montraient la puissance et la richesse du royaume. Mais alors qu’il contemplait la splendeur des lieux, une question vint à l’esprit du garçon, il regarda la jeune guerrière. Puis il parla tout bas à Lawrence :
« Cette femme est-elle vraiment générale ?
Lawrence ferma les yeux et s’arrêta.
« Un problème ? s’enquit Iris qui s’était retournée.
Et ils continuèrent à marcher vers la salle de réunion du palais.
Une fois devant la porte de la salle de réunion, nos deux amis furent surpris de n’y voir aucun garde. Iris leur ouvrit.
« Entrez, je vous prie », dit-elle.
Lawrence hésita quelques secondes, puis entra.
La salle était tristement vide, c’était sombre ; seule la table était éclairée. Au bout de celle-ci, il y avait un homme. Il était d’un certain âge, mais très bien conservé. Il était assis, les yeux fermés, et attendait patiemment, les coudes sur la table et les mains serrées. Il avait de longs cheveux vert sombre. Ses épaulières et sa cuirasse verte ornée de symboles dorés montraient son importance.
« Sagan Zaksos premier, dit Lawrence. »
Iris s’avança et se mit debout à côté du roi. Sagan ouvrit les yeux et regarda Lawrence d’un air indifférent.
« Je sais pourquoi vous êtes venu ; faites-moi un rapport et dites-moi votre requête.
Sagan l’interrompit et dit :
« Comprenez, jeune homme, que je ne suis pas en mesure de vous donner tout ça, si on est seulement quatre dans cette pièce, c’est parce que je ne veux pas que cette affaire s’ébruite. Si jamais mon peuple ou mon conseil apprend ce qui se passe dehors, je serais obligé de lever une armée ; car mon peuple prendrait peur. Je ne tiens pas à commettre les mêmes erreurs que mon père. Cela dit, je ne peux rester les bras croisés. Je vais donc essayer de répondre à votre requête du mieux que je peux.
Elle s’enfuit en courant, en pleurant et en regardant très méchamment Lawrence. Elle claqua la porte derrière. Lawrence la regarda dans sa fuite et, une fois la porte claquée, se retourna vers Sagan.
« Vous disiez ? » dit-il.
Sagan le regarda fixement et dit :
« Je pense pouvoir vous envoyer deux personnes de confiance. Pour ce qui est du financement du voyage, j’ai peut-être une idée. Je vais organiser un combat dans notre arène mythique contre eux. Je pense que le prix de l’entrée et le nombre de spectateurs seront un bon financement. En plus d’être discret, vous pourrez tester leur niveau.
Lawrence se mit à rire quelques secondes puis se calma. Stalion fut surpris de sa réaction peu commune.
« Vous envoyez le prince et vous refusez d’envoyer votre général ? dit-il.
Lawrence resta de marbre quelque seconde puis regarda le Roi en disant :
— C’est un peu farfelu, mais je suppose que je n’ai pas le choix. J’accepte. »
La nuit commençait à tomber sur Anaria. La foule était venue en masse pour voir le couple princier combattre. L’arène était principalement constituée de sable sur sa surface avec des tribunes autour, un peu en hauteur pour éviter certains débordements. Il y avait une place spéciale au milieu des tribunes pour le Roi, celui-ci était aussi venu pour voir son fils et sa belle-fille combattre.
Ceux-ci se trouvaient dans les vestiaires qui étaient au sous-sol de l’arène. Orion ressemblait assez à son père, il avait les mêmes yeux ; mais sa bouche et son nez étaient plus fins et juvéniles que le Roi. Il avait une armure légère aux couleurs de son royaume avec une épaulière de cuir sur son bras armé. Son arc était principalement en acier, d’une légèreté incomparable, qui représentait des sortes d’ailes. Il banda son arc pour le préparer au combat.
La jeune princesse, quant à elle, paraissait plus sérieuse et plus noble que le jeune prince. Elle avait une longue robe arborée de dorures, de signes quelque peu étranges et des épaulières petites et légères. Son visage était magnifique avec des yeux fins et somptueux. Une chevelure cuivrée qui fit tourner la tête à plus d’un. Elle avait entre ces mains une sorte de grimoire.
« Est-on obligé de faire cela ? demanda la jeune princesse.
Le jeune couple entra dans l’arène assombrie par la nuit et fut acclamé par la foule. Il salua les spectateurs et regarda la silhouette de l’homme caché par la nuit.
« Qui est-ce ? » se demanda Orion.
Lawrence ouvrit les yeux, ils brillaient d’un vert éclatant. Le jeune couple ne voyait que cette lueur. La foule fut surprise également par cet éclat. Rose regarda Lawrence :
« C’est impossible, dit-elle.
Les gardes de l’arène allumèrent les torches et ils distinguèrent enfin le visage de Lawrence.
« Vous semblez bien informée, jeune princesse, dit Lawrence. Cette maladie me ronge de jour en jour, mais contrairement aux autres, je ne puis en mourir et croyez-moi, jeune princesse… » Une larme de sang coula sur sa joue « … j’aurais préféré crever plutôt que de continuer à subir mon Châtiment. Enfin, mon histoire n’a pas lieu d’être pour le moment et en ces lieux. » Il sortit une de ses épées et se mit en position.
« Attention, Rose, il a l’air balèze, dit Orion.
Elle commença à se concentrer et tendit la main vers Orion, un voile lumineux vint se mettre devant eux.
« Une puissante magie protectrice, intéressant, dit Lawrence ».
Le juge de l’arène cria :
« Que le duel commence ! »
À peine ces mots avaient-ils été prononcés que Lawrence était déjà devant Orion et lui donna un puissant coup. La Lame fut arrêtée par le voile protecteur.
« Tu crois qu’une lame peut briser une telle magie, dit Orion
Il sourit, prit appui grâce à son épée sur le voile protecteur, sauta derrière Orion, prit appui sur son dos et se propulsa vers Rose mettant Orion à terre. Il arriva à une telle vitesse que la lame brisa le voile protecteur de Rose et passa à quelques millimètres de son cou. Elle resta pétrifiée par la peur.
« De… de… toute… ma vie… je n’ai jamais… vu… une lame… briser un voile magique.
Le juge cria :
« Princesse Rose Van Würm, éliminée ».
Elle resta sans bouger encore sous le choc, Orion courut vers elle et l’enlaça
« Ça va ? dit-il inquiet.
Celui-ci en para deux avec sa lame et esquiva la dernière par un mouvement de tête. Mais Orion en profita pour arriver face à Lawrence et lui donna un coup de poing. Celui-ci recula un peu, mais vit une autre flèche arriver sur lui, il sauta à l’autre bout de l’arène afin d’avoir une meilleure vue de l’archer.
Orion sauta à son tour et son arc s’illumina, il le tendit et tira des milliers de flèches magiques sur Lawrence.
« C’en est fini. Enfoiré ! »
Lawrence, surpris, sortit sa deuxième épée et para les flèches tant bien que mal jusqu’au moment où il cria fortement, il lança une de ses épées. Orion l’esquiva de peu, il eut à peine le temps de regarder devant lui qu’il sentit une lame froide sur son cou.
« C’est terminé, dit Lawrence. »
Une heure après le combat terminé, Sanga convoqua Rose et Orion dans une large pièce et sombre avec juste une grande table au milieu.
« Approchez, dit Sanga au jeune couple, il est temps de vous informer de la situation. Le monde est en train de changer. Une ère de Chaos se prépare, comme il y a vingt-cinq ans. L’homme que vous avez combattu m’a donné certaines preuves sur mes craintes. J’ai donc décidé d’agir discrètement.
Tous se retournèrent vers la voix, ils virent Lawrence adossé au mur, les yeux fermés et les bras croisés.
« L’Émeraude est toujours sur Terre, elle continue de répandre le Chaos en utilisant la folie et la soif de l’homme tout en se nourrissant de la peine de ses victimes. Notre mission sera de détruire l’Émeraude.
Un silence parcourut la salle.
« Le lac Shukumei débordant de l’énergie de L’Émeraude sera notre destination, dit Lawrence, mais ayant déjà fouillé ce Lac, nous irons au village Shukumei, bien qu’éloignés l’un de l’autre, ces lieux ont certainement un rapport ou un lien entre eux. »
Lawrence se mit à marcher vers la porte de la Salle quand Orion l’interpella :
« Qui êtes-vous ? Pourquoi nous ?
« L’heure est bien plus grave que je ne le pensais, dit Sanga, si l’Émeraude est belle et bien de retour et si certains royaumes sont au courant, ils n’hésiteront pas à nous attaquer. Je me dois de rester auprès de mon peuple, et, si Anaria devait être ravagé, je te saurais au moins en vie auprès de ce jeune guerrier. Tu es l’avenir de ce Royaume, avec Rose vous représenterez le futur des Zaksos. »
Orion et Rose restèrent abasourdis par ces paroles.
« Père, je…
Orion regarda Rose, puis sortit de la Salle. Sanga regarda par la fenêtre de la pièce sombre, et se mit à parler tout seul.
« Lawrence, malgré les épreuves que tu as endurées, tu es resté fidèle à l’Humanité alors que c’est la cause même de ta peine. Tu es maintenant l’espoir d’un Monde déjà meurtri. »
Il se leva, puis prit également la porte.
Le jour se levait à peine sur Anaria, que Rose et Orion attendaient déjà à la porte Est du rempart de la ville. Ils virent arriver Lawrence accompagné de Stalion. Orion les interpella :
« Qui est-ce ? demanda-t-il.
Orion fut gêné.
« Acceptez mes excuses, dit-il à Stalion.
Stalion baissa la tête.
« Ça suffit pour l’instant, dit Lawrence, partons. »
Et c’est alors qu’un enfant, un couple princier et un mystérieux et puissant guerrier partirent en direction de l’extrême Est. La destination de Lawrence était simple, Shukumei. Cette ville se situe à la frontière Est du Royaume Zaksos. Bien que se situant à l’intérieur du Royaume, c’était un lieu indépendant au niveau législatif et militaire. La culture de cette ville était basée sur le progrès de la haute technologie. Étant l’un des rares lieux qui n’avait pas subi directement les guerres de jadis, son développement fut considérable par rapport aux autres villes comme Anaria.
« Faut-il vraiment qu’on aille à Shukumei, c’est un lieu paumé, dit Rose en protestant un peu.
Lawrence reprit sa route, suivi par le reste de l’équipe vers le village de Shukumei.
Après un jour et demi de marche sans encombre et malgré les nerfs de Lawrence ayant subi les plaintes de ses amis, nos aventuriers arrivèrent enfin à Shukumei. Ils furent surpris de voir un tel paysage. Il y avait des voitures, des immeubles, et même des champs et des vaches en banlieue de la ville. L’activité régnait, rien n’était statique. Le bruit, la pollution, la technologie abondaient en ces lieux. Ils furent tous les trois impressionnés et ébahis par un tel spectacle. C’était une ville bitumée et métallique.
Lawrence sourit, se retourna vers Rose et dit :
« Pas mal comme lieu paumé, n’est-ce pas ? »
« Il y a un chef du village ici ? questionna Stalion.
Après cette discussion, nos amis arrivèrent devant une maison faite d’une pierre blanche. Deux piliers gigantesques étaient situés à côté de la porte en bois. Les fenêtres entouraient la maison, et celles du dessus possédaient des balcons.
« Nous y sommes, dit Lawrence.
Il entra.
À son arrivée dans le couloir d’entrée, Lawrence fut surpris du calme de la maison. Il n’y avait personne à part un homme assis sur son siège, calme et posé. Il avait une trentaine d’années, d’une apparence assez banale. Il leva la tête et regarda Lawrence.
« Mes salutations, Monsieur le Maire. Je suis Lawre… »
Lawrence fut interrompu par le Maire :
« Le risque est-il aussi dangereux et imminent que vous l’insinuez ? »
Lawrence se retourna et regarda fixement le maire, celui-ci vit ses yeux vert écarlate.
« Voici la preuve que cela a déjà commencé. »
Il ferma les yeux et partit de la maison.
En prenant la direction du lycée, Lawrence passa à côté de Rose, Orion et Stalion. Il les regarda sans qu’ils le remarquent, ferma les yeux, et reprit sa route.
Les couloirs du lycée étaient mystérieusement vides. Lawrence scruta les corridors avant d’avancer vers la première porte qu’il trouva. Il attendit quelques secondes puis frappa. Aucune réponse ne se fit ouïr. Il renouvela l’opération. Il entendit un homme parler :
« Oui, c’est bon j’arrive. » Un homme ouvrit la porte
« C’est pourquoi ? dit-il d’un air pas très aimable.
Et il lui ferma la porte au nez. D’un air fier, Prof Profesor alla s’asseoir quand soudain la porte voltigea à travers la salle. Le Prof Profesor se cacha de peur sous son bureau. Lawrence entra, il vit les élèves dans la salle qui avaient tous l’air choqués.
« Bonjour », dit-il avec un sourire.
Les élèves restèrent figés.
Lawrence prit Le Prof Professor par le col et le souleva.
« Comme j’ai eu l’impression de vous ennuyer, je serai bref. J’aurais besoin de vos deux meilleurs élèves pour partir en voyage ».
Le prof sourit légèrement et désigna les deux élèves du fond. Lawrence lâcha Le Prof puis regarda plus attentivement. L’un avait un air sérieux, les cheveux noirs et un peu courts. Bien habillé, il n’avait pas l’air très apeuré. Ces yeux étaient bleu Océan. À côté de lui, il y avait un garçon roux aux cheveux reflet rouges et mi-longs, coiffés en pétard. Il avait un air de je-m’en-foutiste et portait de grosses lunettes sur le dessus de la tête.
« Compte pas sur moi, dit l’élève aux cheveux roux. Pas envie de risquer ma vie pour toi.
Lawrence se tourna vers le Prof :
« Le Maire m’a dit qu’il y aurait cinq élèves disponibles.
Lawrence se retourna vers les deux élèves :
« Je vous propose un marché, je vous combats en duel. Si je perds, vous serez libre de partir ; mais si je gagne, vous m’accompagnerez.
Les deux élèves arrivèrent au terrain vague et virent Lawrence de dos accompagné de son équipe.
« Putain, pourquoi tu as accepté ce Duel Mathias ? demanda l’élève aux cheveux roux.
Du côté de Lawrence, l’équipe était mise au courant de la situation.
« Tu es sûr de leurs aptitudes ? demanda Orion.
Les deux amis s’avancèrent devant les deux élèves.
« Lawrence, dit Orion, laisse-moi le manieur d’eau.
Le jeune Rouquin sortit une lame enflammée.
« C’est donc toi la pauvre larve qui va perdre contre moi », dit Mathias en dégainant son katana.
Lawrence planta une de ses épées au sol, regarda le jeune rouquin et dit :
« Que le jeu commence. »