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Fraîchement sorti de prison et placé sous sursis avec mise à l’épreuve pour trois ans, le protagoniste se voit confier une mission des plus inattendues : assurer la protection d’un candidat à la présidence de la République. Il navigue avec une audace déconcertante, projeté dans un univers où se mêlent enjeux politiques et jeux d’influence, défiant les conventions et imposant sa présence. Entre tension et exaltation, cet ouvrage brouille les frontières entre la fiction et une réalité plus
À PROPOS DE L'AUTEUR
Carl Leteinu livre ici un récit authentique : le sien. Celui d’un homme qui, envers et contre tout, a poursuivi sa route sans fléchir. Porté par une volonté indomptable, il dévoile la puissance insoupçonnée des choix et la façon dont le destin, imprévisible, peut bouleverser une existence.
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Seitenzahl: 147
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Carl Leteinu
Entre les gouttes
Roman
© Lys Bleu Éditions – Carl Leteinu
ISBN : 979-10-422-6321-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je dédie ce livre à ma professeure de français,
Madame Sznaper du collège les Vallergues.
Je vais tenter très humblement de vous présenter ce roman « entre les gouttes » et l’auteur.
À ce propos, je demande au lecteur sa plus grande indulgence car c’est une grande première pour moi.
Je réponds à une demande et ne pouvais que l’honorer par respect, grande considération et amour.
J’ai lu quelque part « écrire, c’est donner de soi ; publier, c’est incarner ».
Ce parcours d’écriture, nous le vivons à deux : l’auteur et moi-même.
Lui, acteur novice dans cette aventure, mais plus que jamais motivé à relater cette histoire, qui est tout sauf banale, et moi, spectatrice du travail accompli et heureuse première lectrice et correctrice du résultat.
Je suis à quelques reprises mentionnée dans le livre, tout comme d’autres personnages. À l’exception que moi, je n’ai accompli aucune action à proprement parlé, sinon celle d’en écrire la préface.
Cet exercice est aussi l’occasion pour le remercier infiniment et surtout le féliciter pour son travail, pour avoir suivi son cœur, avoir cru en lui et être allé au bout des choses, de ce qui l’animait depuis fort longtemps.
Je suis très honorée d’être témoin de son accomplissement en tant qu’écrivain qu’il est devenu, motivé par la confiance que lui a accordée aussi sa maison d’édition, Le Lys Bleu. Merci à eux.
Jamais au grand jamais je n’ai douté de ses capacités à le devenir. Il a grand plaisir à raconter mille histoires, de sa propre vie ou de la vie en général, à relater l’Histoire dont il est depuis toujours amoureux.
Bref, il est un conteur dans l’âme !
Ce roman lui ressemble. Par son écriture, il est tout à la fois : le don de soi et l’incarnation du courage, de l’audace, de l’espoir, de l’amour et de l’humour.
Cher lecteur, j’espère que vous serez séduit à votre tour.
Ce que nous présente l’auteur dans ce roman est tout simplement le récit d’une aventure, celui d’une mission qui lui est proposée et qu’il accepte d’honorer. Il se retrouve alors propulsé dans un rôle inattendu, bien qu’en adéquation avec ses compétences reconnues : devenir responsable de la sécurité d’un candidat à la présidence de la République.
Il est important de souligner aussi, comme écrit par l’auteur en toute première ligne qu’il est depuis peu « sorti de prison et en sursis ».
En aucun cas, le propos de ce livre n’est de faire de la propagande pour un parti ou de dénoncer des failles du système ou de se glorifier de l’accomplissement de cette opération.
En revanche, il relate très bien et avec authenticité, l’envers du décor du monde de la protection dans lequel le lecteur est plongé et captivé tout au long du livre, mêlant hardiesse, désinvolture et une détermination à toute épreuve.
Tout ceci est très excitant et passionnant, parsemé de suspenses, de situations hors du commun, de moments drôles et émouvants aussi.
L’auteur nous décrit à merveille la préparation de la mission à venir, nous partage ses états d’âme tout au long de celle-ci, toujours avec grande humilité, un brin de nostalgie aussi, n’oubliant aucun des compères qui l’ont accompagné et qu’il remercie chaleureusement.
Ce livre est un début autant qu’un accomplissement qu’il réalise, croyez-moi, avec une aisance surprenante et pour cause, il se réalise.
Sa plume n’est que le reflet de lui-même : simple et très poétique à la fois, drôle aussi, et toujours, authentique et dirigée par le cœur.
Et si vous aussi, vous décidez de le suivre, vous ne serez pas déçu des voyages qu’il propose, il en a plein la tête !
Le narrateur que je connais et que j’aime a rempli une belle mission : celle de devenir l’écrivain du récit dont il est le personnage central, dans ce roman magnifique, porteur de grandes et belles valeurs humaines.
« Parfois, dit-on, on doit dissocier l’homme de l’artiste ».
En toute confidence, j’aime les deux.
Je vois la publication de son œuvre comme un accouchement du talentueux et passionnant artiste qu’il a toujours été, finalement.
Et si j’ai pu jouer un quelconque rôle dans l’impulsion et l’accompagnement apporté alors, c’est avec plaisir et grand honneur que j’en ai accepté la proposition.
Ce n’est pas un cadeau de la vie mais bel et bien le cadeau de sa vie qu’il s’offre, et nous offre, après avoir trouvé sa rédemption et son épanouissement…
Il est un personnage au parcours poignant, atypique et exemplaire je dirais même.
En classe de 4e, il quitte les bancs de l’école, avide de découvrir le monde et assoiffé de vérité.
Autodidacte, il se forge tout seul avant d’intégrer l’Armée où il apprend les grandes valeurs de discipline et de bravoure. Par la suite, il travaille dans la sécurité, puis s’engage en politique, animé par le désir de servir.
Mais les épreuves de la vie, les institutions, les trahisons humaines et le manque de reconnaissance parfois, le blessent profondément.
Il souffre, perd confiance en lui, en les autres quelques fois et même en l’avenir.
Jusqu’au jour où une rencontre, une opportunité change tout. On lui redonne foi en lui-même, en l’amour et en la vie. C’est alors qu’il devient « le héros », le personnage principal de son propre livre, transformant ses blessures en forces, ses échecs en leçons et sa réussite en une belle histoire.
De l’action, de l’émotion et de grandes valeurs de résilience et d’espoir envahissent ces pages dont l’auteur suscite à la fois interrogations, admiration et complicité même.
Il est ressort un roman très agréable à lire par la qualité de son écriture, qui vous laissera le sourire aux lèvres grâce au ton de l’écrivain, et nourrira votre curiosité d’en savoir plus sur ce mystérieux responsable.
Entre les gouttes est le récit d’une aventure réelle et vécue, l’expression et l’analyse de sentiments humains, c’est aussi le partage et la communication, tout cela porté par une grande excitation, concentration et plaisir.
Céline
Mensonge éhonté, nous ne sommes que deux…
Août 2021, un an que je suis sorti de prison.
Besoin de vacances, de liberté, de me ressourcer et de me retrouver seul, j’étais sur mon terrain depuis quelques jours, dans ma caravane tranquille avec mon chien.
Cinq jours de tranquillité jusqu’à ce fameux vendredi, en fin d’après-midi.
Un appel d’un numéro que je ne connaissais pas.
Après quelques sonneries, je me décide à répondre.
La personne décline mon identité, je réponds par l’affirmative.
« Oui, c’est bien moi ».
— Je me permets de vous appeler car on m’a donné votre contact.
Et s’ensuit une longue discussion dont la teneur m’a à la fois séduit et étonné : mon interlocuteur m’informe qu’il m’appelle sur recommandation d’un proche concernant mes compétences en matière de sécurité.
Je comprends très rapidement que la personne à protéger est médiatique, menacée et, qu’il faudrait que je constitue un service de sécurité dans l’urgence car cette personne se déplacera dans ma région par deux fois en deux jours.
Et il me demande si j’ai le personnel…
(Je n’ai personne car bien loin de mes missions de sécurité passées…)
Cependant, je réponds par l’affirmative, excité par ce défi à venir, et même si à cet instant, je ne connais rien de ce je que dois faire et pourquoi.
Je suis cependant animé par l’envie de mener à bien cette mission que je pensais ponctuelle.
Enfin, mon interlocuteur me décline l’identité de la personne à protéger… stupéfaction, sidération !
Je ne m’attendais pas à un si gros « poisson » !
La motivation du début se transforme en un sacerdoce tant j’apprécie ce personnage de télévision, polémiste, écrivain et journaliste.
La pression monte dans mon cerveau, la pression que nous connaissons tous : celle qui nous anime, celle qui est capable de déplacer les montagnes…
Et bon sang ! les montagnes, je vais les déplacer !
C’est un gros chantier mais j’ai donné ma parole, j’ai zéro personnel, je suis seul dans « la pampa » seul avec mon chien et il faut réfléchir vite… très vite car l’autorité se déplace dans quinze jours, et moi j’ai une feuille blanche, et vu la menace sur ces deux villes sensibles du sud… pas le droit à l’erreur.
Deux choix : soit je redescends vers la civilisation, soit je prolonge mon séjour au calme pour réactiver mon réseau.
Une heure de balade avec mon chien et la décision est prise… mon chien est bien et moi aussi, je peux travailler en premier lieu à distance dans la forêt.
Dans la forêt certes mais, c’est parti pour les appels, les mails… bref, il faut faire vite.
Mais étrangement, loin de la civilisation, le temps est différent, plus fluide ; ce que l’on fait en deux heures en bas, ici on le fait en 30 minutes.
J’ai donné mon accord au responsable de Paris pour diffuser mon adresse électronique et mon numéro de portable pour commencer à structurer l’équipe.
Mais il me manque à cet instant l’essentiel : les agents sur place.
J’appelle en premier lieu un ami Gendarme de réserve qui me donne le contact d’un ancien militaire des Troupes de Marine et de la division Daguet (Première guerre du Golfe).
L’idée me séduit car je suis moi-même issu de cette arme, je connais déjà sa réponse et surtout, je sais que je pourrai lui faire aveuglément confiance.
Sans surprise, Éric est totalement séduit par le projet et la mission de deux jours à venir.
Compétence, franchise, loyauté, voilà ce qui le caractérise, un gaillard de 53 ans, d’origine gabonaise et SURTOUT FRANÇAIS !
(Ne vous risquez pas à lui dire le contraire.)
Le week-end se passe avec le téléphone souvent collé à l’oreille.
Mention spéciale pour le dimanche, je ne contacte personne, mais il y a tout de même les appels.
Je prends des notes, je lance la balle à mon chien, je charge téléphone et ordinateur, soumis tous deux à rude épreuve…
Enfin, cette soirée du dimanche de fin août est fabuleuse, les étoiles scintillent comme jamais, l’air est presque frais et je lance la balle.
Lundi matin, un café soluble, quelques croquettes pour mon jeune toutou, et je fais le bilan du week-end.
« C’est le bordel, mon chien… on est que deux pour la mission et j’avais pour objectif entre six et huit agents », il s’en fout visiblement.
Et je lance la balle.
Je décide de faire une balade pour réfléchir, quand mon téléphone sonne, au bout du fil la personne se présente ; il est avocat et me recommande une personne ayant son entreprise de sécurité à Toulon, peut-être une épine dans le pied en moins !
Je donne mon accord pour que cette personne me contacte ultérieurement.
Paris me rappelle et me demande combien j’ai de personnel pour le service d’ordre.
Sans trembler, je réponds :
« Six sûrs et potentiellement huit pour le moment ».
Mensonge éhonté, nous ne sommes que deux, mais je suis certain d’avoir le nombre requis pour l’exercice alors, je gonfle le chiffre pour rassurer mon interlocuteur.
Décidément, cette journée de début de semaine ramène son lot de surprises.
En effet, encore un appel mais plus stressant celui-ci…
Cette fois, c’est le responsable de la sécurité du S.D.L.P (Service de La Protection, ancien S.P.H.P) concernant l’autorité à protéger.
Je me dis :
« Là, mon garçon, c’est du sérieux, c’est la Police ! »
La personne est courtoise, précise dans le déroulement de la mission ; tout est évidemment confidentiel mais carré et c’est ce que j’aime, enfin ce que j’aime !
Jusqu’au moment où il me demande de lui envoyer par mail, les cartes d’identité de tous les agents, dont moi évidemment.
Deux jours que je mets toute mon âme sur cette mission et « ça va déjà se terminer », pensais-je.
Car, je vous rappelle que mon casier n’est pas vierge et pour cause, j’ai fait de la prison…
Elle est derrière moi et certes j’ai payé, mais elle est bien présente et le genre de service avec lequel j’ai à faire ne plaisante pas sur ce genre de « détails ».
Alors, je réponds par l’affirmative et que, quand le service sera au complet, il aura tous les éléments.
Une fois raccroché, je me dis :
« Tu es dans la merde, mission bientôt terminée pour toi mon garçon ! »
Mais en attendant, je continue à faire grossir la troupe et au bout d’une semaine, nous sommes effectivement sept.
Effectif au complet, comme convenu, j’envoie les pièces d’identité de notre joyeuse troupe et tout en disant adieu à mes responsabilités.
Deux jours plus tard, nouvel appel important mais cette fois c’est encore plus sérieux et plus chaud pour la continuité de ma mission.
Ce sont les R.T (ex-Renseignements Généraux).
Quand la personne décline sa fonction, je me dis que voilà, c’est fini, mais c’était beau de la tenter.
Eh bien « cochon qui s’en dédit », l’objet de l’appel est tout autre, il s’agit de m’informer que la présence de l’autorité à Toulon a fuité dans les réseaux sociaux d’extrême gauche et qu’il y aura un comité d’accueil. Nous serons donc renforcés par des Baqueux (Brigade anticriminalité).
Juste ça, ouf… eh bien, tu passes encore entre les gouttes !
Je n’ai aucune leçon à recevoir de vous !
La veille de la première étape de dédicaces à Toulon avec mon homologue sur place, nous réglons les derniers détails pour l’arrivée de notre « colis ».
« Mon Toulonnais », je ne l’ai eu qu’au téléphone mais lui aussi ancien militaire, je lui fais déjà confiance et nous verrons par la suite l’importance de sa présence à chaque mission.
Il a son entreprise de sécurité et c’est un immense professionnel.
Au jour J, à la gare de Toulon, une surprise nous attend, c’est Stéphane qui me prévient :
« Il y a des types avec deux vans Mercedes noirs, j’ai pris contact avec eux et ils attendent la même autorité. Tu es au courant de quelque chose, toi ? »
Je lui réponds par la négative, mais je décide immédiatement d’appeler le responsable de Paris qui doit être en route avec le VIP et le TGV arrive dans vingt minutes…
Après quelques tentatives infructueuses, j’ai Albert qui me dit que tout est normal ; ils sont là pour nous renforcer pour les deux jours de mission dans le sud.
(merci de m’avoir prévenu…)
Pas grave, dans ce genre de métier, nous sommes habitués à improviser et à nous adapter rapidement.
Il nous reste quinze minutes pour accorder « nos violons » avec les renforts, avant l’arrivée du « colis ».
Petit test radio avec les membres des deux équipes, tout fonctionne.
Je laisse les clés de ma voiture à Éric et lui demande de se positionner en voiture ouvreuse car Stéphane connaît très bien le point de chute où le polémiste a rendez-vous pour un déjeuner avec une autorité religieuse dans un château des alentours.
L’arrivée de l’autorité est imminente, le TGV a 10 minutes de retard, c’est parfait !
Cela me permet de positionner deux hommes dans le hall de la gare pour détecter d’éventuelles menaces dans le tunnel en sous-sol traversant les divers quais.
Enfin, Stéphane, Éric et moi attendons le polémiste à l’endroit exact où sa voiture s’arrêtera.
Le train arrive enfin, la tension monte, mais tout est en place et nous avons tous l’expérience de ce genre de situation.
La porte de la voiture 18 s’ouvre, un homme en sort, grand, mince et rasé : c’est un membre du S.D.L.P suivi du VIP, de sa compagne et de quelques agents de protection.
Nous les escortons vers la sortie puis vers les véhicules.
Petite attente car le ministère de l’Intérieur a loué une voiture pour véhiculer les deux membres de la Police, le VIP et sa compagne.
Nous sommes donc en tête de cortège, Éric au volant en passager, Stéphane pour le guider et moi à l’arrière, coordonnant les communications radio et m’assurant que la voiture de l’autorité et la chauffeuse du S.D.L.P nous suivent bien dans l’itinéraire.
Après quelques kilomètres, nous arrivons au château pour le déjeuner.
Enfin une petite pause pendant le déjeuner qui a duré une heure. Nous avons pu descendre des véhicules, fumer une cigarette et surtout faire connaissance afin de se coordonner pour la suite de la mission.
Le prochain point de chute est l’hôtel où l’écrivain doit passer la nuit ; itinéraire bien plus long et surtout, nous sommes obligés de traverser Toulon avec son lot d’embouteillages, de feux de circulation et tout autres dangers, les deux roues, par exemple.
Et d’ailleurs, une chose me dérange particulièrement pour le trajet :
L’autorité est dans une voiture banale certes, mais sans vitres teintées !
À tout moment dans la circulation, il peut être reconnu, suivi de toutes autres actions possibles pour ceux qui le détestent et ils sont nombreux… (Nous allons le voir plus tard.)