Et si on avait continué ? - Cam Fredal - E-Book

Et si on avait continué ? E-Book

Cam Fredal

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Beschreibung

Madeleine mène une vie paisible avec son conjoint jusqu’à ce qu’un message d’un amour du passé vienne tout bouleverser. Déchirée entre la stabilité de son présent et son ancienne passion, elle doit naviguer entre trahison, désir et révélations surprenantes. Face à ces dilemmes, quel chemin choisira-t-elle finalement ?

À PROPOS DE L'AUTRICE

Cam Fredal a toujours eu le désir d’écrire une romance. Elle a voulu composer cette histoire en y intégrant des éléments de sa propre vie, souhaitant vous transmettre des ressentis authentiques afin que vous puissiez vous y reconnaître tout en vous immergeant pleinement.

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Seitenzahl: 91

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Couverture

Page de titre

Cam Fredal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et si on avait continué ?

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Cam Fredal

ISBN : 979-10-422-4294-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

Et si on avait continué ?

 

 

 

 

 

SMS

 

Alors voilà quelques questions :

Qu’est-ce que ça aurait donné si j’avais continué ? Ça donnerait quoi aujourd’hui ?

Pourquoi pas ?

Peut-être que je la convoite ?

Sûrement la bonne, prochaine fois, elle ne partira pas ? Mhmm… et si c’était vraiment elle ?

Hmmm… Je pense que c’est elle, aujourd’hui je ne ferais plus d’erreur, j’ai grandi, y a des chances pour que ce soit-elle, qui sait ?

Peut-être que j’ai raté ma chance… mais une des plus importantes : aurais-je encore une chance ?

Si oui, peut-être se rendra-t-elle compte que je suis un homme, et pas un ado débile, aujourd’hui je sais précisément ce que je veux.

J’espère tout de même que tu réalises que t’envoyer ce message m’a mis une boule au ventre étant donné que je te parle à cœur ouvert et que tu es la seule femme avec qui j’ai déjà fait ça, avec laquelle je continue de le faire.

Et toi ?

Tu te poses des questions par moments ? Ou c’est que moi… ?

 

 

 

 

28/10/2021

 

— C’est qui ? demande Aaron.

— Personne, personne d’important.

Je savais, sans même voir le numéro, qui avait écrit ce message. Ce n’est pas personne.

C’est lui.

Oui. Peut-être. Non. Je ne sais pas…

 

 

 

 

 

Ce message est perturbant. À quoi bon répondre, il partira. Dix années sans nouvelle, est-ce vraiment possible ?

 

— Tu n’as pas faim, ma puce ?

— Si, excuse-moi, j’étais ailleurs, répondais-je troublée.

— Que se passe-t-il ? l’air inquiet.

— Un peu fatiguée, simplement.

 

Impossible de lui cacher éternellement ce message, un jour ou l’autre il sera au courant de lui, de nous.

 

Je cache mon téléphone au creux de mes cuisses, c’est bien la première fois qu’un sentiment de honte et de tromperie m’envahit à cause d’un message. J’ai la gorge nouée à l’idée de manger ou même de parler, pas ce soir, ma tête est envahie de souvenirs heureux, agréables, mais la haine frappe, les souvenirs et les larmes montent. Stop. Pourquoi est-il revenu ? Pourquoi ?

 

— Je vais me coucher, la journée a été longue, dis-je en mimant un bâillement.

— Je te rejoins quand j’ai terminé.

— À tout de suite.

 

Impossible de penser à autre chose qu’a ce message. Je ferme les yeux, mais son odeur a envahi les coussins, embaumant la pièce. Les draps sont devenus aussi doux que ces mains, j’entrouvre la bouche en espérant que ces lèvres viennent à nouveau m’effleurer, mes mains serrent ma nuisette de plus en plus fort, me rappelant les moindres détails du chemin qu’il empruntait sur mon corps par le bout de ses doigts et de son nez.

 

Je le sens, il le ressent.

 

 

 

 

 

Je me réveille en sursaut, je transpire. Qu’ai-je fait ? Un rêve érotique, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé, pas avec lui.

Un léger mordillement de mes lèvres, les cheveux en bataille, je me touche. Ma tête bascule en arrière, mes yeux se ferment, une légère bouffée d’air se dégage de ma bouche, mes souvenirs avaient pris possession de mes mains descendant le long de mes cuisses, ressentant à nouveau l’excitation du passé.

 

Flashback 2016

 

— Ton corps m’appartient, me dit-il en chuchotant.

— Pour toujours, répondais-je, sentant ses doigts s’enfoncer en moi.

 

5 h 22

 

Impossible de me rendormir, je me lève dans 2 h. Prendre un bon bol d’air frais me fera penser à autre chose.

Enveloppée dans un plaide et d’une écharpe, installée dans mon siège bulle, je vois le jour se lever. La nuit a été courte, un bon café ne me fera pas de mal.

 

— Il ne fait pas trop froid dehors ? dit Aaron en bâillant.

— Désolée si je t’ai réveillé, répondis-je en sursaut. J’ai fait un cauchemar.

— Tu veux un café ? Ça te réveillera de ce cauchemar.

— Oui merci.

 

Mon cauchemar était juste les souvenirs de notre rencontre. Autrefois elle était heureuse, aujourd’hui elle a un goût d’amertume et de souffrance. Je l’ai rencontré à l’école, j’étais à fleur de peau et amoureuse de l’amour, il était sombre et détestait l’idée de vivre dans ce monde.

Je me demande toujours pourquoi mon cœur s’est attaché, pourquoi n’est-il plus là ? Nous étions deux adolescents en pleines crises hormonales ne recherchant que le sexe et l’amusement.

Rien de méchant.

 

 

 

 

 

Il faut croire que l’amour n’est pas aussi simple qu’à la télé.

 

Nos regards se sont croisé quelques secondes, mais ça a suffi pour allumer cette flamme, flamme qu’il a rallumée en quelques secondes avec ce SMS.

 

Flashback 2016

 

— Salut ça va ?

— Salut oui, mais qui es-tu ? On se connaît ?

— Oui, je te connais. Tu as une sœur, tu vis au 3e étage rue Alfred Fournier, tu as 2 chiens, tes parents sont séparés.

— Wouw flippant, remake Twilight ? Un vampire ?

— Non, je déteste ce film.

 

Il me terrifiait et me fascinait en même temps, l’interdit, la peur et l’inconnu se mélangeaient, mais l’envie d’en savoir plus était devenue compulsive. Chaque phrase était une explosion dans mon cœur, chaque phrase était une explosion.

 

— Aie ! C’est chaud !

— Tu n’es sûrement pas réveillé, mais oui ravi de t’apprendre qu’un café se boit chaud, me lança-t-il d’une voix moqueuse.

— Ce n’est pas drôle. Tu m’accompagnes au travail ?

— Oui, dis-moi quand tu es prête.

Un jean et mon blazer noir feront parfaitement l’affaire, après tout ce n’est pas un défilé de mode.

Aaron m’attendait près de notre chienne, Priska, encore endormie.

Le trajet en voiture n’empêche pas mes émotions et sentiments de revenir, j’essaye de me concentrer sur les paroles de mon compagnon, sur la radio ou encore même sur ce passant qui n’a pas mis les mêmes chaussures, mais rien n’y fait, mon cerveau est à lui.

 

 

 

 

 

— Le cœur n’y est pas.

— Tu n’as pas envie de voir tes clients aujourd’hui ?

— Pas vraiment, c’est un temps à rester sous un plaid et pleurer devant Titanic.

— C’est une bonne idée, mais pas Titanic.

— Laisse-moi deviner… Astérix et Obélix ?

— Et mission Cléopâtre ! me répond-il en rigolant.

— Nous sommes arrivés à destination ! Je t’aime, à ce soir, me dit-il en m’embrassant.

— Je t’aime à plus ! Avec un sourire forcé.

À peine arrivée qu’il y a déjà des clients ? Il est neuf heures moins dix, ils veulent me tuer !

 

— Bonjour Madame Violette, encore trop tôt aujourd’hui !

— Bonjour Madeleine ! Je ne vois toujours rien avec ces lunettes ! me hurla-t-elle.

— Installez-vous en attendant que je me prépare et je voie ce que je peux faire.

— Merci.

 

— Hello ! Encore cette cliente ?

— Oui, je lui nettoie ses lunettes, ne t’agace pas tu connais sa situation, répondais-je en soufflant.

— Je sais, mais elle pourrait respecter nos horaires.

— Pourrais-tu tout respecter si tu perdais Baptiste ?

— Tu es cruelle ! Ce n’est pas comparable ! dit-elle en me fixant.

— Ahahaha peut être, mais tu y réfléchiras à deux fois la prochaine fois !

 

Anna, mi-démon, mi-ange, on partage notre boutique depuis bientôt trois ans, elle est devenue plus qu’une simple collègue. J’ai toujours pu lui confier mes secrets, mais est-ce que celui-là sera bien gardé ? Je n’ai jamais parlé de lui, ce n’est pas un sujet qu’on aborde entre deux clients.

 

 

 

 

 

— Anna ?

— Oui, dis-moi ?

— Si, hum… imaginons qu’un jour tu reçoives un SMS d’un ex-petit ami, que ferais-tu ?

— Je lui demanderais pourquoi est-il revenu et je montrerais le SMS à Baptiste, même si c’est du passé la confiance prime. Pourquoi ? Tu ferais quoi toi ?

— Oh oui, tu as raison ! En parler c’est mieux ! lui répondis-je avec un sourire effacé.

— Tu es sûr que tout va bien ?

— Oui, on a du travail, tu t’occupes des montures à ranger ?

— Oui chef ! me lance-t-elle en riant.

 

La journée se passa plutôt bien, mes pensées, mon questionnement ont fini par partir et la joie de retrouver mon compagnon est revenue. Dans le train, une musique passe, notre musique, regardant le paysage, ça me rappelle la tension réciproque de nos regards quotidiens dans la cour de l’école, ce sentiment ou le monde s’arrête quand mon regard plonge dans le sien.

Non, mon arrêt est là.

 

Aaron m’attend à la sortie de la gare, avec ce sourire dont je ne me lasse pas. Comment penser à un autre quand il est devant moi ?

 

 

— Ta journée s’est bien passée ? me dit-il en souriant.

— Oui, un peu de bien, un peu mal, un peu comme d’habitude.

 

En rentrant dans notre maison, je sens cette odeur de jasmin que j’aime tant. Je ne m’en suis jamais lassée jusqu’à ce message où l’odeur de l’autre me hante chaque seconde. Arrête, concentre-toi.

 

 

 

 

 

— Tu veux manger quoi ? me dit-il.

— Mhm… je ne sais pas et toi ?

— Ah non ! De quoi as-tu envie ?

— Patate et tartare de bœuf alors !

— Excellent choix.

 

J’aime quand la maison vit, ressentir cette énergie du soir, d’avoir cette deuxième vie après le travail, je l’ai désiré tant d’années.

 

SMS

 

« As-tu réfléchi ? »

 

Lui. Encore. Je ne sais pas quoi lui répondre.

Vaut mieux lancer ce maudit téléphone caché au fond de mon lit avant que Aaron le trouve.

À quoi bon gâcher ma relation pour un amour du passé.

 

Message supprimé.

 

C’est mieux pour l’instant.

Encore une soirée avec ma tête remplit d’idée, remplie d’espoir. Cette musique repasse, est-ce le signe qu’il faut prendre une décision ? Non, c’est trop tôt.

 

 

— C’est prêt ! lança, Aaron.

Effaçant une larme, je lui répondis : j’arrive.

 

Un bon repas, décidément ce mec n’en rate aucun. Je le regarde, je repense à notre vie, nos galères, nos moments magiques sont-ils plus intenses qu’il y a dix ans ? Ce n’est pas la même chose, ce n’est pas comparable, deux époques, deux personnes.