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Dans une clinique confidentielle, deux êtres s’apprêtent à participer à une expérience inédite : leur clonage vise à remplacer deux membres disparus de la famille Palaud. Placée sous la direction du docteur Mudoume et de l’équipe Lousti 1, cette intervention, à la fois périlleuse et audacieuse, promet des développements imprévus. Les clones parviendront-ils à endosser l’identité de ceux qu’ils incarnent ? Comment les Palaud réagiront-ils face à ces doubles, si familiers et pourtant distincts ? Ce récit, à la croisée de la science et des émotions, propose une réflexion sur l’identité, la mémoire et les liens familiaux. Un voyage où chaque page bouleverse les certitudes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sébastien Coudrin puise son inspiration dans L’enfant sauvage pour nous livrer cette œuvre. Famille Palaud se distingue par des personnages complexes, des dilemmes moraux profonds et des rebondissements inattendus. Cette expérience littéraire conjugue action et réflexion, mêlant subtilement émotion et intrigue pour tenir le lecteur en haleine.
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Seitenzahl: 127
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Sébastien Coudrin
Famille Palaud
Roman
© Lys Bleu Éditions – Sébastien Coudrin
ISBN : 979-10-422-4934-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Cet ouvrage est interdit aux moins de 18 ans
Dans le village de Moine-Vert.
Sébastien Palaud et Bastien Palaud, une nuit, entendirent un cri suspect, et tout le village alla vers la porte sud-est. Et là, les villageois furent pétrifiés de peur. Les gendarmes demandèrent à tous les villageois d’aller dans l’église. On s’occupe de transporter le…
— HEIN ! Il y a quelqu’un ! Je vais voir Tim, tu restes avec Lola.
— Hooooo nom de Dieu ! Va chercher Monsieur le Maire et le médecin de ville, vite ! Non, les jeunes, restez à distance, laissez ce cadavre. Aussi, on a beaucoup plus de travail que prévu. Monsieur le Maire, nom d’un chien, ça recommence comme il y a 17 ans. À l’époque, ce code était envoyé dans tous les villages et villes aux alentours.
— Monsieur le Maire, à l’intérieur de la maison, abandonnez, c’est bien pire encore, montrez-nous. Reculez, il y a un survivant, allez chercher Monsieur Bastien Palaud et Monsieur Sébastien Palaud, vite bon sang ! Ils parlent un ancien dialecte infirmier.
— Emmenez ce patient dans mon cabinet, il faut absolument que je le maintienne en vie. Docteur Vaneaux, si je traduis bien, il était le seul survivant, il est mort, il ne respire plus, regarde Bastien.
— Wouah, impossible, mais pas français. Il respire, mais pas comme nous, c’est par intermittence. Docteur, avez-vous de l’insuline ?
— Oui.
— Faites-lui une injection tous les quatre jours uniquement.
— Viens, Bastien !
— Oh, je prends son pendentif, au moins je pourrais savoir de quelle région il vient, et peut-être retrouver ses parents.
— Mais ce médaillon est cassé !
— Facilement réparable.
— À demain, Monsieur Bastien. Demain, tu restes à l’auberge, il faut que je m’occupe de cette affaire, en paire impaire. Il faut qu’on soit absolument bien organisés, on va avoir pas mal de dossiers à ressortir.
— Bonne nuit, grand frère.
Le lendemain.
— Grand frère ! Debout ! Tu vas être en retard ! Je fonce, mets ton uniforme.
— Oui, oui, à tout à l’heure !
— Mon capitaine parfait, voilà votre bureau, voici tous les documents en notre possession.
— Palaud, ça remonte à l’époque de ton arrière-grand-père, pendant la Seconde Guerre mondiale. Les photos sont assez choquantes, je te laisse. Lise sera ta coéquipière jusqu’à la semaine prochaine.
— Enchanté !
— Moi de même ! Je vous laisse observer les photos, je vais interroger le survivant. Si vous obtenez ou trouvez des choses suspectes sur les documents ou photos, prenez des notes. À tout à l’heure.
— Docteur ! Il refuse de manger.
— Permettez ?
— Avec joie.
— Bonjour ! Écoute, je comprends tout ce que tu dis, tu peux parler, rien ne sortira de cette pièce, même pas ton prénom. Tu ne risques rien, mais j’ai besoin d’informations. J’ai toute la semaine, prends ton temps, mais dépêche-toi, tu dois au moins manger l’entrée, je sais que ce n’est pas très appétissant, mais tu n’as pas vraiment le choix. Je prends mon bloc-notes, vas-y, je t’écoute.
Quatre heures plus tard.
— À demain, reste tranquille.
— Alors ?
— Pas grand-chose, il a mangé tout, voilà le plateau.
— Ce soir tu peux venir ? J’ai besoin d’aide, on manque de bras.
— OK, mais demain soir, ce sera Bastien, on s’occupe en même temps de notre auberge.
— Vous devriez fermer.
— Jamais, mes oncles n’avaient pas la notion d’argent, mais moi et mon frère on sait bien gérer notre budget. La preuve, j’ai remboursé en personne avec mon petit héritage tous les…
— Votre attention ! Le Roi vient de déclarer le couvre-feu. Toute personne non fonctionnaire devra être chez elle avant quinze heures, ou les cellules de détention seront pleines. Si les gens ne respectent pas ce couvre-feu, on part tout droit au massacre.
— Stop ! Continue le taf, on accumule pas mal de retard avec ce manque de personnel. Bonne soirée.
— Ho, Bastien, dure soirée ?
— Oui, à cause du couvre-feu, ils vont nous mettre sur la paille avec leur saleté de couvre-feu.
— Les gens sont cruellement insupportables, je te plains pour demain. Bonne nuit.
Neuf heures plus tard.
— Bastien, debout, tu vas être en retard.
— OK merci, tiens, voilà la liste des commandes et des retards de livraison. On va recevoir sept remboursements. OK à ce soir ou à demain.
— Ouf, le voilà parti, mon Dieu, je le plains, cinq heures de ménage complet. Et merde, les boîtes aux lettres.
— Voyons voir la boîte aux lettres n°1, quel gros tas, beaucoup de publicités ! Hop ! Dans le sac de tri. Voyons la deuxième boîte aux lettres ! Pfiou ! Quel merdier ! Direction le ménage. Houla, il y a beaucoup d’eau. Encore des penauds qui ont mis des bouteilles de verre dans la rivière. Ce soir je vais me régaler. Et merde, couvre-feu. Tant pis, je ferme l’auberge à quatorze heures, de toute façon, vu le peu d’habitants qu’il reste, ça ne va pas déranger beaucoup de monde. Pourvu que Bastien s’en sorte avec les papiers et les photos. Je le plains. Je me demande si la mairie a remis le conteneur à verre au niveau de la place du marché.
Pendant ce temps, au poste de police.
— Et merde !
— Que se passe-t-il ?
— D’après les rapports d’autopsie, les victimes ne survivent que quatre jours après avoir été attaquées.
— Mais ce rapport date de vingt-cinq ans. La médecine a beaucoup évolué, et on vit un peu plus longtemps.
— Pas faux ! Bon, je vais voir si je peux trouver un rapport plus récent. Max, as-tu un rapport plus récent dans toutes ces archives ?
— Je ne pense pas, mais je vais voir s’il y en a un. Et voilà ! Par contre, c’est écrit en tout petit.
— Hoooooo, je vais galérer à lire ! Merci, Max, je te le ramène plus tard. Ouf, à l’époque, ils savaient très bien écrire malgré leur manque de moyens. Bon, je n’ai rien qui puisse m’aider, j’espère que Sébastien pourra m’aider, et je dois… Merde ! Déjà à demain, Lise ! Putain, fais chier, putain de couvre-feu ! J’espère qu’il n’y aura pas encore une inondation !
— Attends, grand frère ! Houlala oui, il y en a pas mal.
— Comme d’habitude, plus et encore plus. Tiens deux sacs !
— Merci ! Je suis sûr qu’il y a plein d’urine là-dedans !
— M’en parle pas.
— Holà, les Palaud, encore inondés comme toutes les fins de mois ? Même cauchemar, on prend le coup de main à force ! À plus.
— Allez, viens, on va prendre une douche. Bonne idée, tu te souviens quand on avait six ans de moins ?
— Hum, la bonne époque.
Toc toc !
— Merde, merde ! Oui ?
— Huissier de justice.
— Pardon !
— Je viens procéder à l’inventaire de votre établissement.
— OK.
— Pardon, messieurs.
— Tiens, Seb, les fiches de paie et les chèques pour toi et Bastien.
— Monsieur l’huissier, voilà ma première paie, grâce à ça, tous les frais sont payés. Madame le juge, voilà ma deuxième paie.
— Monsieur Palaud, votre chiffre d’affaires a encore diminué. Je sais que vous portez un très lourd héritage, un jour, je ne pourrai plus rien faire.
— Maître huissier, on repart. Madame le juge, notre tutelle fout volontairement sa merde, j’ai bientôt seize ans.
— Je vous arrête, c’est à dix-huit ans que vous récupérez le contrôle de tous vos comptes, pas avant. Envoyez une demande de tutelle pour que tous les prélèvements soient automatiques à partir de maintenant, et changez votre tutelle. À partir du mois prochain, vous et votre frère serez sous tutelle simple. Par contre, continuez les fiches de sorties et d’entrées d’argent. Voilà la convocation pour le changement de tutelle. Je sais que c’est insupportable, je comprends votre situation.
Le lendemain matin.
— Les Palaud, venez vite.
— Que se passe-t-il ?
— Mais venez, nom de Dieu ! C’est incompréhensible, ils sont apparus comme par magie. Je vous assure, ils n’étaient pas là. Venez !
— Bon, on vous suit.
— Allez, voyez par vous-mêmes.
— Nom de Dieu ! Mais comment est-ce possible ? Papa ! Maman !
— Je vous assure, ils sont apparus comme ils avaient disparu il y a huit ans. Le Docteur arrive pour confirmer que c’est bien eux. Messieurs, très bien ! Suivez-moi. Monsieur. Madame.
— Viens, Bastien, on a des papiers à faire.
— J’arrive !
— Tu penses que c’est eux ?
— On verra bien, mais je ne pense pas. Il faut que je fasse la peinture du quatrième étage.
— Motivé, motivé. Je vais passer l’aspirateur.
— OK, allez viens là, mon beau pot de peinture violette et le vert aussi. Plouf.
Deux heures plus tard.
— Bonjour Madame Gafe.
— Je viens d’apprendre que Madame le Juge vous change de tutelle, je ne serai plus votre tutelle. Oui, j’ai commis des fautes de frappe sur le dernier virement, mais j’assume. Et je respecte la décision de ton grand frère. Il est dans le coin ?
— Il refait les peintures du quatrième étage, il ne peut pas vous recevoir aujourd’hui.
— Bien, tenez, avec un remboursement. Je lui devais cette somme. Adieu, je suis mutée dans les Côtes-d’Armor.
— Au revoir, merci de votre visite. Seb, tiens, je mets ça sur ton bureau, un remboursement, rien d’autre pour aujourd’hui.
— Dring, dring. Allô ? Ah, Docteur, oui, on arrive. Oui, Docteur, à tout de suite. Bastien ! On y va.
— J’arrive ! J’espère que c’est une erreur.
— Moi aussi.
— Hello Docteur !
— Tenez la somme pour les retards. Merci, Monsieur Palaud et Madame Le Ret, je vous présente vos deux garçons Bastien et Sébastien Palaud, mais avant de vous libérer, Monsieur Palaud, voilà vos nouvelles lunettes.
— Ah oui, ça va beaucoup mieux en effet.
— Je les garde en observation quarante-huit heures.
— Merci. Papa, maman, on revient vous récupérer après-demain. Docteur, à plus.
— OK, je pense savoir où les installer : dans notre salle de réunion.
— Excellente idée !
— Ils vont péter un câble. Surtout en rentrant.
— Hum… On va passer une semaine chargée.
— Merde, il y a un problème !
— Oui, on n’a pas changé les draps de leur lit depuis leur disparition.
— J’en ai commandé, mais je n’ai jamais réussi à les changer moi-même.
— Allez, je fonce les changer. Je te laisse la salle de réunion.
— OK.
— Messieurs Palaud, le Docteur a besoin de votre aide, le survivant s’est enfui, tous les gendarmes le recherchent.
— Merde ! Il faut que ce soit un de nous deux qui l’attrape, il risque de faire une connerie. Je vais dans la forêt.
— Je vais dans les champs de blé ! À tout à l’heure ou à demain.
Pendant ce temps, chez le Docteur Vaneaux.
— Chut ! Reste dans ce placard, tu vas avoir une maison bientôt.
— Je pense que nos garçons vont nous faire un rappel à l’ordre.
— Non, ils vont devoir comprendre qu’on a déjà rencontré ce garçon.
— Oui, je me souviens de lui, il était là à chaque fois, quand nos ravisseurs faisaient des expériences sur nous. Attends ! On a vu aussi qu’il était victime, il y avait d’autres enfants, il a peut-être des infos, il était prisonnier comme nous, il doit savoir des choses sur nos ravisseurs. Il a commis des atrocités. Il était sous l’emprise des ravisseurs, tu ne peux rien quand ils ont les moyens de nous faire mal sans nous toucher.
— Comment tu l’expliques ? J’en sais rien. Ça suffit, Bastien arrive. C’est toi qui le planques dans ce placard.
— Hop, dans mes bras. Docteur Vaneaux, je viens vous récupérer mes parents, et ce voyou caché dans le placard à balais. Allez, on y va, Seb nous attend. Et cette fois je t’attache à moi. Tu vois, on appelle ça des ceintures corporelles très efficaces pour les petits garçons qui n’obéissent pas aux adultes. Allez.
— Hum… Attends, je prends le sac de course. Je vois de la peinture verte et jaune, excellent choix, j’adore ces couleurs. Ho ! Excellent entretien.
Attention, la peinture est fraîche. Ah, t’as réussi à l’attraper ? Planqué dans un placard, il est fort. Maintenant, il reste attaché à moi, aucune chance de s’enfuir. Allez, direction la douche et l’uniforme d’école.
Cinq heures plus tard.
— Allez à table !
— Waouh, je savais que cet uniforme allait resservir. Allez assied toi là, sur le tabouret du prince. Lasagne-épinard ! Vos assiettes !
— Dis-moi, qui fait tout ça ? Je veux dire, entretenir cette auberge ne doit pas être facile toute l’année ! Vous n’en avez pas ras le bol parfois ?
— Si, mais on n’a pas d’autres choix, il n’y a pas beaucoup de travail dans cette région, et en plus on connaît vite tout le monde ici. Et nous, on faisait quoi ?
— Maman, toi, tu étais à la facturation. Et papa, toi, tu réparais beaucoup les machines et les meubles jusqu’à nos huit ans. Moi à sept ans, à la mort de Jean-Luc Palaud, ton deuxième frère, d’une embolie pulmonaire à cinquante-neuf ans, provoquée par son addiction à la cigarette électronique et au tabac et cinq. Avant ça a été à Daniel Palaud de décéder, les poumons ont lâché sur le chemin du port, mort cérébral quarante-huit heures après. T’as pété un câble quand t’es rentré de son mobile home, à l’époque, tu as commandé trois bennes et t’as tout jeté en trois quarts d’heure, seules deux photos ont survécu, c’est tout.
— OK, je crois que j’aurai dû écrire avant, je ne me souviens pas de tous ces détails.
— Qui en veut encore ? Oh, tu cales, petit prince ? Tu peux laisser c’est pas grave.
— Bastien, lève-toi !
— Que se passe… Merde ! Il lui arrive quoi ?
— Pas la moindre idée. Stop ! Ne le touche pas ! Nous ne savons pas ce qu’il lui arrive.