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Au travers de ses textes,
Isabelle N prône le respect de la vie quelle que soit notre espèce d'appartenance. C'est un plaidoyer autant qu'une louange, une célébration de l'innocence et de la grâce. Il n'y a plus un jour où je ne songe aux loups, aux renards, aux chiens qui gémissent dans leur geôle, aux vaches sacrées d'Auvergne et d'ailleurs, aux enfants victimes de la folie humaine, aux arbres, à tous les innocents...
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Seitenzahl: 36
Veröffentlichungsjahr: 2023
Publishroom Factorywww.publishroom.com
ISBN : 979-10-236-1444-2
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Textes et illustrations : Isabelle N
Frisson animal
Tome 1Élément terre
MERCI
À mes parents chéris qui m’ont permis de m’incarner pour éprouver la vie sur terre.À mon Guillaume, grâce à qui, j’ai pu aller au bout de ce livre.À mes guides visibles et invisibles.
Là où je suis
Vêtue de ma chance inouïe
À chaque coup au cœur…
Je tente de transformer le sentiment
d’impuissance en la puissance du un
J’abolis le sentiment illusoire de séparation.
Dessin après dessin, mot après mot,
vous devenez mes alliés, je suis la vôtre…
Animaux non humains, plantes, arbres, fleurs,
pierres, notre si belle terre
Le temps d’un songe, au bord du soir ou de l’aube…
Je deviens féline ou bien chienne, je suis chêne,
cochon sauvage, oiseau, louve…
Je rêve que mes racines rejoignent le cœur de la Grande Mère et que mes pieds battent à sa mesure
Je rêve que me poussent des ailes, des poils,
des griffes acérées.
Je rêve que mon corps se pare d’écailles
plus vieilles que l’univers.
Je rêve que je secoue mes plumes
en frôlant l’écume des vagues
Je rêve que je plonge, ivre, dans le vide
Je veux moi aussi…
des longues canines pour déchirer mes peurs en lambeaux
une fourrure soyeuse pour affronter le froid
de mes nuits noires.
Je veux
des pattes agiles pour courir après mes ombres
Le temps que l’ocre se dépose sur le papier, que les mots coulent comme une rivière,
je chuchote mes secrets à votre âme, je ne crains plus la mort
Merci de me laisser encore et encore laper votre innocence, de me donner à ce point le frisson animal
Décembre 2017
A MISSMISS…
Tu es partie mon amour, je n’ai rien vu venir…
Je t’ai cherchée des jours… Je t’ai appelée chaque nuit
Cette nuit-là, la huitième, j’ai senti mon amour pour toi se propager dans la vallée et puis les minutes qui ont suivi, c’est l’angoisse qui m’a serré le cœur, le noir de la forêt m’aspirait toute entière…
Il y a eu ce cri terrifiant. Juste après
J’ai hurlé pour qu’il s’arrête.
Le cri s’est arrêté, je t’ai appelée encore et encore
Le lendemain à l’aube, on te trouvait à l’endroit même du cri
et j’ai hurlé à mort à mon tour.
Mon bébé, ma Missmiss, qu’est ce qui n’a pas tourné rond cette nuit
où nous étions si proches ? Comment n’ai-je pas pu te protéger ?
Ma petite, tu n’avais que 4 ans, tu respirais la vie, tu étais la vie même
Pour ne pas me noyer dans le chagrin, je ferme les yeux Missmiss et je te vois…
Je te vois surgir du champ de coquelicot et il devient plus beau encore
Je te vois qui avance vers moi sur ton petit muret sous la lune
Je te vois…
Je te vois t’étirer cent fois par jour. C’est toi ma yogi(e) qui m’inspire.
Pour ne pas crever du manque de toi à toute heure du jour, je te sens…
Je sens ta fourrure sous mes mains, je sens tes pattes s’étirer autour
de mon cou, je sens ton regard insistant qui appelle mon attention à toi, à toi, à toi…
Et je t’entends…
Tu me réponds quand je t’appelle, j’entends tes bruits de petit oiseau bavard qui me font rire de bonheur
Pour puiser de la force et continuer à marcher sur mon chemin…
Je pense à toi…
Je pense à toi qui vivais chaque seconde intensément,
à toi pareille au vol des papillons, pareille aux graminées dans le vent,
à toi ma belle à la grâce indomptable
Tu es, ma petite chatte, la lumière qui fait vibrer les pierres,
l’indolence qui m’attend dans le soleil…
Avec toi comme guide, toi que j’aime d’un amour immaculé
je vais oser soulever le voile.
J’ai tant perdu de mes amours que je ne peux plus attendre de regarder moi aussi de l’autre côté
Réaliser que la mort n’est qu’une porte
Vous retrouver avant de l’ouvrir à mon tour