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Fuyant un passé chaotique, Katerina part aux États-Unis pour entamer une nouvelle vie plus paisible. Cependant, c’est sans compter sur Cooper qui vient chambouler ses plans et la replonger dans les pires moments de sa vie. Une relation instable commence alors entre eux. Katerina arrivera-t-elle à faire face à ces revirements de situation ? Cooper saura-t-il percer à jour cette femme mystérieuse ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Plongée dans l’univers littéraire pour fuir la réalité, écrire est devenu une évidence pour
Héléna Leloup. Après avoir affronté ses peurs, elle vous propose
Hope et démontre ainsi que tout est possible lorsque l’on s’en donne les moyens.
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Seitenzahl: 135
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Héléna Leloup
Hope
Roman
© Lys Bleu Éditions – Héléna Leloup
ISBN : 979-10-377-8463-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Prologue
Katerina
— Tu n’es qu’une salope ! Tu devrais crever !
— Je te déteste, connard !
Sa main atteint ma joue, me surprenant. Je m’éloigne légèrement.
— Tu ne peux pas t’en aller… J’ai besoin de toi ! Je t’aime, Katerina !
— Comment oses-tu ? C’est trop tard, Björn, je n’aurais jamais dû venir. Au revoir.
Je me retourne et m’en vais sans un regard en arrière. Tout mon monde vient de s’effondrer et je laisse mes larmes couler.
Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.
de Saint-Exupéry
Katerina
Je viens de finir ma première journée de travail dans la maison d’édition Carter. C’est un bon poste de traductrice et d’éditrice que j’ai. J’apporte le manuscrit à mon patron (et je fais sa connaissance par la même occasion). J’attends que sa secrétaire m’annonce.
« Madame Dubois, vous pouvez entrer, il vous attend.
— Bien, merci. »
Je pousse la grande porte rouge et arrive dans un immense bureau avec une magnifique vue sur la ville illuminée à cette heure.
« Bonsoir, madame Dubois, vous vouliez me voir ?
— Bonsoir monsieur Carter. Oui, je voulais vous voir. On m’a demandé de vous apporter la partie du manuscrit que j’ai pu traduire aujourd’hui.
— Bien, merci. Posez-le sur mon bureau, je vous prie. Avez-vous quelques minutes à m’accorder afin de vous poser quelques questions ?
— Vous pouvez me poser des questions, j’ai tout mon temps.
— Alors, asseyez-vous, je vous prie. J’ai vu que vous aviez de belles opportunités tout en ayant la possibilité de rester près de votre famille et que vous avez eu une pause dans votre début de carrière qui n’a pourtant pas changé de voie.
— Je ne me plaisais pas là-bas, j’avais besoin de changer d’air.
— Comment ça changer d’air ?
— La vie française ne me convenait pas. »
Il me pose d’autres questions sur mon premier poste de l’époque, mes études, mes hobbies. Puis il s’interrompt et me détaille du regard avant d’ajouter :
« Comment envisagez-vous l’évolution de votre carrière ?
— Je ne sais pas encore vraiment, être traductrice me plaît beaucoup.
— Je vois, et avez-vous des enfants ?
— Non. »
Je me lève et sors de la pièce sans même le consulter ni même me retourner. J’essaie de contenir mes larmes, mais ce genre de sujet m’est difficile à aborder. Je rentre chez moi à pied sous une pluie battante, ce qui me permet de penser à autre chose. Alors que je marche de plus en plus vite, quelqu’un me retient par le bras.
« Madame Dubois, je ne voulais pas vous blesser. Je voulais juste savoir si je devais modifier votre emploi du temps par rapport à une vie familiale ou si je pouvais vous laisser des horaires qui vous font finir plus tard.
Je commence à repartir sous la pluie de plus en plus forte, mais mon patron n’a pas l’air de vouloir me laisser comme ça.
« Montez en voiture, je vous raccompagne, c’est la moindre des choses.
J’accepte alors de monter dans sa voiture et lui indique le chemin. Un silence de plomb règne dans l’habitacle, seulement perturbé par mes indications. Nous arrivons rapidement devant mon immeuble et pourtant j’attends avant de descendre, car la pluie n’a pas faibli.
« J’ai un parapluie à l’arrière si vous voulez.
J’accepte seulement parce que les trottoirs et la route sont inondés. Postée devant la porte, je cherche mes clefs pendant un long moment avant de les trouver enfin tout au fond de mon sac à main.
« Rentrez chez vous, monsieur, votre femme doit vous attendre.
Il sourit et me suit. Nous montons les 4 étages et arrivons à mon petit appartement. Je lui apporte de quoi se sécher un peu et vais me laver, lui indiquant de faire comme chez lui. Je prends une bonne douche chaude afin de me détendre, et après de longues minutes à attendre sous l’eau, je décide de sortir et m’enroule dans une serviette. J’observe le reflet que je renvoie dans le miroir. Le reflet d’une femme rousse aux yeux vert émeraude et à la peau laiteuse. J’aurais pu être plus jolie si mon regard n’était pas aussi éteint et si je retrouvais le sourire qui arborait mon visage avant. Je suis perturbée dans ma réflexion par monsieur Carter qui frappe à la porte.
« Madame, puis-je entrer ? Il faudrait que j’utilise vos toilettes s’il vous plaît. »
Je maintiens ma serviette autour de ma poitrine et ouvre la porte pour le laisser entrer. Son regard se pose sur moi et s’assombrit alors que ses pupilles s’élargissent. Il mordille sa lèvre inférieure et lâche un grognement très léger. Je me décale pour lui laisser la place afin qu’il passe, mais il reste figé.
« Pardonnez-moi, je vous pensais déjà habillée, et comme la vue n’est pas commune ni désagréable…
— Je vous laisse la place, prenez une douche si vous le désirez, je serai dans le salon. »
Je ne le laisse pas répondre et m’en vais rapidement dans ma chambre pour enfiler un pantalon de yoga et un débardeur noir. Je dépose devant la porte de la salle de bain un jogging qui appartenait à mon grand frère, mais qu’il a laissé avant de repartir dans son voyage autour du monde. Je pars ensuite dans la cuisine et regarde ce que je pourrais faire à dîner, mais à part des pâtes je n’ai rien de comestible dans mes placards.
Cooper
Ça fait 10 minutes que l’eau a fini de couler, je toque donc à la porte de la salle de bain pour aller pisser et la pluie n’a pas aidé à atténuer mon envie.
« Madame, puis-je entrer ? Il faudrait que j’utilise vos toilettes s’il vous plaît. »
J’entends la porte se déverrouiller et la vois ensuite s’ouvrir. Katerina tient une serviette noire au niveau de sa poitrine et qui descend juste en dessous de son sexe. Il ne m’en faut pas plus pour être hypnotisé par sa beauté et sentir le désir qui commence à me submerger.
« Pardonnez-moi, je vous pensais déjà habillée, et comme la vue n’est pas commune ni désagréable…
— Je vous laisse la place, prenez une douche si vous le désirez, je serai dans le salon. »
Elle sort, me laissant seule dans la pièce et je vois légèrement ses fesses, ce qui ne m’aide pas à me calmer… Je passe aux WC avec quelques difficultés et tente de me contrôler sous la douche, mais rien n’y fait, cette femme est magnifique… Je sors de la douche et m’enroule dans une serviette que je trouve dans le placard. J’ouvre la porte pour savoir si elle n’avait pas des vêtements que je pourrais lui emprunter, mais elle a anticipé ma demande, car des vêtements d’homme sont posés devant la porte. Le jogging est légèrement trop serré pour moi, mais au moins je suis au sec. Je vais dans le salon pour la remercier, cependant je ne la trouve pas et à la place je vois deux assiettes posées sur la table.
« Vous aimez les pâtes à la bolognaise, monsieur Carter ?
Elle entre dans le salon vêtu d’un legging moulant. Putain… Elle est vraiment magnifique, j’ai énormément de mal à me contrôler et le jogging un peu serré ne me permet pas de cacher mon désir. Chacun de ses mouvements dans ce pantalon met ses courbes en valeur. Nous mangeons dans un silence presque gênant, sans se regarder l’un l’autre. Quand nous avons fini, elle débarrasse la table et la sonnerie de mon téléphone vient perturber le silence de la pièce.
« Pardonnez-moi, il faut que je réponde…
Je m’éloigne et décroche.
« Salut, Jordan, il y a un problème ?
— Mais non, je suis chez une collègue, p’tit con va… Bon, merci pour l’info, à plus. »
Je raccroche et retourne voir Katerina… Comment lui demander si je peux dormir ici ? Ou alors je vais aller dormir dans ma voiture…
« Un problème ?
Elle se retourne et s’en va, ce qui me donne une magnifique vue sur son postérieur duquel je n’arrive pas à détourner le regard… Je me rends compte que ces pensées sont malsaines et que je me comporte légèrement comme un mec en chien, mais cette fille est si parfaite… Si belle et attirante autant qu’elle est gentille et serviable… Je suis heureux d’avoir une fille comme elle dans mon entreprise.
Katerina revient rapidement avec un oreiller et une couette et part se coucher. Je m’allonge dans le canapé, allume la télé et m’endors, pour une fois assez rapidement.
Je suis réveillé en pleine nuit par des cris. Je me lève précipitamment et cours dans la chambre de mon hôte sans me poser de question. J’essaie de la réveiller, mais c’est impossible, j’ai beau crier, la secouer, etc. rien ne fonctionne, elle continue de crier et de se débattre violemment dans son sommeil…
Katerina
Björn s’approche dangereusement de moi, sa main arrive violemment sur ma joue, ses yeux sont pleins de regrets, ses mots si blessants… Je n’arrive pas à me défaire de l’emprise de sa main sur mon cou… Je sens sa haine qui me transperce. Je suis tétanisée de peur, incapable de hurler ni de me défendre…
Je suis réveillée par mon patron paniqué qui me secoue et me demande d’ouvrir les yeux.
« Katerina, vous allez bien ?
— Oui, merci.
— C’est rassurant alors… Vous voulez que je reste ou que j’aille me recoucher dans le salon ?
— Je veux bien que vous restiez un peu si ça ne vous dérange pas…
— Non, bien sûr que non. Je vais juste chercher une chaise.
— Montez dans le lit, ne vous embêtez pas, et puis c’est plus confortable.
— Bien, merci, je vais juste chercher l’oreiller. »
Il s’installe à mes côtés et nous parlons pendant plusieurs heures jusqu’à ce que je m’endorme, plus apaisée. Lui aussi a dû s’endormir, car je le sens sursauter lorsque mon réveille sonne. J’essaie de faire comme si je dormais encore, mais je sens son regard se poser sur moi et se faire plus insistant. Le réveille sonne encore plusieurs longues secondes avant que Cooper se décide à me parler.
« Katerina, votre réveille sonne, il faudrait l’éteindre.
Je lui envoie mon oreiller dans la figure et éteins mon réveil avant de me remettre au chaud sous la couette. Mon patron se lève et sort de la chambre. J’essaie alors de me rendormir. Cependant je n’y arrive pas ; donc je me lève pour aller préparer le petit-déjeuner : pancakes, œufs brouillés et du chocolat chaud.
« Cuisinière n’était pas inscrit sur votre CV, Miss Katerina.
Nous explosons de rire à la suite de cette remarque. Il a un sourire magnifique et ses yeux sont d’une beauté à couper le souffle avec un regard rieur à cet instant au vu de sa blague.
Je finis de préparer le petit-déjeuner que nous mangeons par la suite en silence. Je débarrasse la table avant d’aller prendre une douche rapide et de m’habiller d’un pull noir et un jeans blanc.
« Je dois aller faire des courses au magasin juste en bas, il y a des choses que vous n’aimez pas manger ?
La discussion est close et je sais que j’ai perdu. Je lui amène d’autres affaires de mon grand frère, mais j’ai l’impression qu’il n’est pas confortablement habillé. Nous descendons ensuite à la grande surface qui se trouve sur le trottoir d’en face. Je prends de quoi manger pour ce midi, quelques fruits, et me balade dans les rayons afin de voir s’il n’y a pas des choses dont j’aurais besoin. Nous passons devant les rayons de vêtements, j’y passe sans m’y arrêter et me rends compte plusieurs minutes après que j’ai perdu mon patron.
Il revient vers moi et me dit qu’il me retrouve à la caisse et que je ne dois pas l’attendre. Je finis donc les courses, en profite pour me racheter un ou deux ensembles et pars à la caisse.
Cooper