Idylle - Agathe Ferraton - E-Book

Idylle E-Book

Agathe Ferraton

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Beschreibung

"Idylle" est une immersion au cœur des émotions, où l’amour se décline sous toutes ses formes : passion, attente, espoir et déchirement. À travers des nouvelles intenses et poétiques, Agathe Ferraton explore les nuances des relations humaines et la force des sentiments qui marquent les âmes. Chaque histoire captive par son réalisme et sa sensibilité, transportant le lecteur dans un tourbillon d’instants fugaces et inoubliables. Entre rencontres bouleversantes et destins entremêlés, découvrez la beauté fragile de l’amour et la puissance des émois qui laissent une empreinte indélébile.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Agathe Ferraton mêle amour et suspense pour captiver, surprendre et marquer durablement ses lecteurs. Son écriture immersive éveille un double sentiment : la satisfaction d’un dénouement abouti et la douce frustration de quitter l’histoire. Inspirée par le ciel, les étoiles et la mer, elle puise dans ses émotions pour donner du rythme à ses récits. Idylle reflète différentes facettes de sa personnalité : sa solitude, l’intensité créative qui l’anime et l’idéal amoureux auquel elle aspire.

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Seitenzahl: 64

Veröffentlichungsjahr: 2025

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© Lys Bleu Éditions – Agathe Ferraton

ISBN : 979-10-422-6585-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, mais une chose est sûre : j’aimerais faire partie de ta symphonie.

 

Agathe Ferraton

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Seul(e)

 

 

 

 

 

« … Salut, je sais que tu ne veux toujours pas me voir… Tu ne réponds plus à aucun de mes messages ni à aucun de mes appels. Cela fait des jours que je cherche à te joindre. Je ne suis pas en colère ; en réalité, je m’inquiète pour toi. Je sais très bien que tu écoutes ce message en ce moment te connaissant…

 

J’aurais réellement aimé que tu sois là Joy. Enfin, bon… Je t’attendrai encore ce soir.

 

Bisous… »

 

Bip.

 

Ça fait des jours que tu m’attends. En réalité, je ne sais pas si je devrais y aller. On avait dit que tout serait facile. Qu’on irait doucement. Mais plus le temps passe. Plus je me sens enchaînée par une force qui n’est pas la mienne : la peur.

 

On se disait tout il y a quelque temps. Que ce soit à l’écrit ou au travers de quelques regards.

 

Ethan et moi on a beaucoup avancé depuis qu’on se connaît. Autant qu’on a reculé.

 

Cette soirée…

 

Ce soir, je bois, je danse, je chante : je vis. Ou peut-être que je survis. Je ne sais pas bien pourquoi je suis là, mais j’y suis. Je connais la plupart des gens ici, mais aucun n’est réellement mon ami. On pourrait dire que je suis seule.

 

Ça fait déjà plusieurs fois que je me dis qu’il serait temps de rentrer. D’aller noyer mes idées sur quelques feuilles de papier. Mais ce soir, mes pensées se noient dans ton regard alors que j’ai passé la soirée à l’éviter. Ton regard m’appelle presque. Comme s’il cherchait à me consumer de l’intérieur. Mais je reste impassible. Quelques pas de danse, mais la soirée est longue. Je préfère rentrer.

 

Je quitte la scène, prête à écrire à mes pensées pour elle-même. Sans même me rendre compte que tu me suis. Tu attrapes ma main. J’observe ton regard un instant avant de lâcher ta main. Tes yeux parlent trop à mon goût. Peur, émotions, incompréhension…

 

— Merci, Ethan, je peux rentrer seule…

 

— Je ne partirai pas.

 

— Tu es effrayant.

 

— Et de quoi as-tu peur ?

 

— De tes lèvres qui se rapprochent dangereusement des miennes…

 

Un baiser. C’était tout.

 

Pendant que nous marchons le long du lac, j’observe le ciel. Les lumières de la ville ont des reflets huileux sur l’eau. La lune brille encore et ses reflets traversent les arbres le long de notre promenade.

 

Installés sur un ponton de pêcheurs, le silence prend une ampleur douce et légère. Les jambes dans l’eau, je pose ma tête sur ton épaule. Tu prends ma main. Caresse le bout de mes doigts avant de les enlacer. C’est doux.

 

Le silence ne pèse pas, il rend l’air frais du matin plus agréable. J’ai cette sensation étrange qui me dit que tu ne me laisseras pas de si tôt. Mais en réalité, j’aime bien ça. Je brise le silence :

 

— J’en ai assez. Assez de devoir t’attendre. De devoir me contrôler alors que je n’ai qu’une envie, c’est que tu m’embrases de mille feux.

 

— Je ne veux pas te consumer…

 

Tu passes une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je croise ton regard une seconde à peine. Nos lèvres se rencontrent.

 

— Je ne veux plus jamais te résister.

 

J’ai inscrit ces mots dans ma tête pendant que l’on rentrait à toute allure chez moi.

 

Si les mots et les baisers n’ont pas suffi ce soir-là, les jours suivants ont prouvé que tu t’attachais plus qu’il n’y paraissait à moi.

 

Les repas, les sorties, les amis. Je vivais, je n’étais plus seule.

 

Tu m’as fait découvrir ce que l’amour avait de bon en soi, alors que je ne voulais pas m’attacher à toi. J’ai cherché à t’éviter. Je ne voulais pas souffrir. Mais tu m’as montré que je pouvais te faire confiance de différentes façons. Ton regard sombre a eu raison de moi sans même que j’en sois consciente.

 

Mais les choses ne sont pas réellement ce qu’elles sont. Pendant ces moments où j’ai pris plaisir à rentrer dans ta vie et toi dans la mienne, tu n’as pas hésité à aller voir ailleurs. Elle n’avait rien de plus. Rien de moins. Mais elle t’a manipulé. Tu ne voulais peut-être plus de moi. Peu importe.

 

Cette nuit-là, j’étais seule. Les mots me manquaient et les feuilles de papier restaient vierges. Je n’ai jamais pu les remplir de ta connerie. J’ai cherché. J’ai commencé. J’ai déchiré. Toutes ces feuilles que je remplissais malgré moi. Mais les mots étaient faibles. Sans réelles émotions. J’étais vide. Dénuée de sens. Car rien n’en avait plus pour moi.

Je t’avais fait une place dans mon monde. On s’était dissous dans les souvenirs de l’autre à s’en faire perdre la tête.

Quand tes lèvres rencontraient les miennes, je pouvais sentir ton âme se consumer, brûler à petit feu. Tandis que la mienne était en lévitation, ailleurs, mais je ne sais où.

 

J’aimerais répondre à ton appel. Tes appels. J’ai arrêté de les compter.

Tu t’es excusé. On s’est expliqué. J’ai arrêté de compter tes excuses, tes explications, tes lettres. Tous ces mots qui sortaient indéniablement de ta bouche.

Tes lèvres… Les lèvres auxquelles j’ai succombé. Cette nuit-là. Ces soirs-là. Dans ta chambre ou dans la mienne. Entre les caresses et les sourires. Les envies et le désir commun qui nous unissait.

Ce « je t’aime » que tu as su glisser dans mon cou un matin. Ce même mot auquel je n’ai pas répondu par peur d’être déçu. Comme je suis heureuse de ne pas t’avoir dit que « je t’aime moi aussi »…

 

Je mentirais si je disais qu’une partie de moi ne le voulait pas. Parce que je te veux encore. Mais les mots ne m’inspirent plus pour te dire d’aller te faire voir une énième fois.

 

Je sens que ma colère s’atténue. Je te veux, sans toi, je me sens vide. Ce qui me retient c’est la peur de te revoir.

 

Je voudrais te sentir une dernière fois. T’entendre dire mon prénom encore et encore. Chuchoter ces mots doux. Partager un repas sur les bords du lac. Regarder le soleil glisser derrière les montagnes, allongés sur l’herbe, dans tes bras. Avant de refaire mon monde : seule.

 

Assis sur le banc de pierre, la lune éclaire tes cheveux sombres et décoiffés. Il est tard. Sûrement 2 h du matin. Mais je ne compte pas m’éterniser.