Imprévu(s) - Sylvie de Jouy - E-Book

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Sylvie de Jouy

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Beschreibung

En choisissant avec soin chaque mot, sans se cacher derrière les masques du quotidien, ils se sont révélés l’un à l’autre, éveillant leurs sens et enflammant leurs âmes. "Imprévu(s)" se déroule comme le fil conducteur d’un couple qui maîtrise l’art du langage avec une élégance rare, s’élevant bien au-dessus des échanges éphémères pour transcender la banalité. Leur relation, ponctuée de rebondissements, de volte-face et de surprises, devient ainsi une véritable célébration de l’inattendu. Et si l’imprévu devenait le souffle qui nourrit l’amour ?

À PROPOS DES AUTEURS

Dès son plus jeune âge, Sylvie de Jouy a trouvé dans l’écriture un moyen de se libérer. Elle y a cherché refuge, s’expliquant et se guérissant à travers les mots. Cette pratique confidentielle, longtemps son sanctuaire, a pris une nouvelle dimension grâce à une rencontre fortuite avec un complice des lettres. Ensemble, ils ont transformé ses monologues en un dialogue ouvert au monde.

Paul Soal a développé une relation privilégiée avec l’écriture depuis son adolescence, réservant ses mots à un destinataire unique. Après un bouleversement émotionnel et un échange intense avec Sylvie, il a choisi de révéler ses écrits, laissant l’imprévu en être le fil conducteur.

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Seitenzahl: 573

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Sylvie de Jouy & Paul Soal

Imprévu(s)

Roman

© Lys Bleu Éditions – Sylvie de Jouy & Paul Soal

ISBN : 979-10-422-4374-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

Coco Lavalette est une quinquagénaire fondamentalement optimiste, quelquefois naïve, qui boit, qui fume, qui écoute, qui se tait beaucoup, mais cause parfois.

Olivier Mac Hulloth représenterait le mâle dominant de type caucasien, presque sexagénaire, produit de la révolution sexuelle.

Dans un face-à-face sans fard, ils conversent sur les choses de la Vie, celles du sexe et des émotions, sans oublier le reste qui emplit le tout de l’existence.

Leur échange est une mise en musique d’un dialogue malicieuxentre une femme et un homme, sur leurs petits riens et leurs grandes causes, où leur complicité se construit dans un langage sans nuance, parfois cru et toujours alerte.

Comme un remède à la tension des relations, ils se jouent d’un morne quotidien ambiant pour laisser libre cours à la folie des excès.

Point d’apaisement, point de mots retenus ou de pensées molles, ils vous livrent à la furie de leurs humeurs, un dialogue sur dix mois de jeux de JE, dans la quête de l’Amour.

***

Coco n’est pas une femme qui cherche, mais qui se trouve. Une discrète que l’on remarque.

Une écorchée indépendante, autonome, intranquille qui, pour qui sait la voir, la ressentir, l’appréhender, intrigue ou captive.

Coco c’est un plat de résistance qui se mange chaud ou froid, une mélodie douce ou une rythmique agaçante, une épicurienne timidement jouisseuse de la vie qui a fait la rencontre inopinée, d’Olivier l’insatiable, le bouillonnant, le visionnaire, le fulgurant, un samedi de janvier.

***

Olivier Mac Hulloth s’exclame :MeeToo, You Too… Itou !

Puis, il commente :

MEETOO : Que se libérer veuille dire écraser, éliminer le responsable de notre mal de vivre, de notre mal-être, du fait de l’acte odieux commis par lui.

Libérer la parole, dénoncer, pour laisser s’exprimer sa haine, sa rancœur, au risque de s’installer dans le malaise et le rejet de l’Autre ou de ces autres : les hommes.

Se dire que le remède est dans la seule révélation accusatrice et définitive, en mettant au pilori, en oubliant que cette mise en cause n’aboutira pas à la recherche de la cause, ni à celle de l’acte de l’agresseur, mais ne constituera qu’une réaction à un acte par refus de le subir et d’en souffrir.

YOU TOO :Y aurait-il une quelconque satisfaction pour les victimes, les dénonciatrices, à détruire l’Autre, à le mettre à l’écart de sa famille, de ses amis, de ses collègues ou ses clients ? Faudrait-il se dire que ce mal engendré ne peut être guéri que par la destruction ?

Ce serait signifier que mon seul jugement est la Vérité, pour mettre l’agresseur à l’écart de son travail, de sa vie, pour l’amener au bord du gouffre.

Mais cette libération de haine, génératrice de destruction est-elle vraiment libératrice pour moi comme le remède, essentiel et efficace, le serait à mon malaise ?

Si le temps est venu de réviser des comportements, il s’agit de le faire pour se rapprocher et non pour créer un fossé plus profond et plus large entre chacun de nous.

L’issue n’est pas dans l’accusation-dénonciation-humiliation.

Soyons responsables, parlons-nous les yeux dans les yeux, arrêtons d’être des victimes et de faire un spectacle de nos malheurs, de nous complaire en somme dans la victimisation, sans faire face à l’Autre.

ITOU :Le mot itou est un bel exemple d’étymologie populaire […]. Beaucoup de gens croient qu’il viendrait du too anglais […]. Pourtant, une simple recherche dans le Petit Robert permet d’en trouver son origine. Il s’agit d’une altération dialectale de l’ancien français et du mot « atot », qui voulait dire « avec »… Anne-Marie Beaudoin-Bégin,La langue rapaillée,éditions Somme toute, 2015, page 87…

Dénoncer ce n’est pas déjouer.

Se parler, ce peut être renouer.

Ni toutes victimes, ni tous agresseurs !

***

Parce que les relations humaines se nouent, se dénouent et peuvent en partie s’expliquer au travers de l’ego et de l’estime de soi, que l’on soit celui qui donne ou qui reçoit, par la réciproque de celui qui reçoit ou donne.

Parce que les expériences passées (intimes, familiales, amicales, professionnelles) construisent intrinsèquement l’Être que nous sommes dans l’instant T d’une vie, d’une rencontre, d’un lien, d’un choix.

RE-SE-VOIR pour recevoir. Voilà donc le message transmis dans ce dialogue, miroir des JE pour la naissance d’un NOUS, à couvert d’humour, d’esprit, de finesse, de légèreté, de véhémence et parfois aussi de violence.

Janvier

À découvert

14/01/2023, 15 : 49

LUI : Bonjour ! Impatient d’échanger avec vous ! Car à la suite de notre conversation avec Charles aujourd’hui, et bénéficiant de sa part d’une sérieuse recommandation, je ne tarde donc pas à prendre contact avec vous. Si je m’écoutais, je vous inviterais à partager un moment pour une discussion dès ce soir. Trop impatient ?

14/01/2023, 16 : 39

ELLE : Bonjour.

Je crains devoir titiller votre impatience encore un peu, car je ne suis pas disponible ce soir, n’ayant pas eu connaissance de votre existence avant 15 h aujourd’hui… Ce n’est que discussion remise. Pourquoi pas la semaine prochaine ? Hormis mercredi soir pour ma part.

14/01/2023, 16 : 49

LUI : Votre réponse me plaît, donc oui, il y aura volontiers report de discussion. En revanche, j’aurai ma fille la semaine prochaine (garde alternée) puis, lundi et mardi suivants (23-24), je serai à Paris. Donc le 24 au soir. C’est dommage, car j’étais (déjà) impatient de cette rencontre à venir. Vous n’avez pas le temps, pour un simple apéro avant ce que vous aviez prévu et mon incursion de 15 h ?

14/01/2023, 17 : 03

ELLE : J’ai (déjà) le sourire en vous lisant… On peut donc dire que c’est un bon début, même si cela n’est que par message dans l’instant (toujours le sourire en écrivant)… Je vais malheureusement persévérer dans le titillement de votre impatience, car je serai au cinéma avant l’invitation prévue.

14/01/2023, 17 : 06

ELLE : J’essaierai de me faire pardonner cette attente le 24, que je bloque pour vous avec plaisir.

14/01/2023, 17 : 49

LUI : Pas mal pour quelqu’un qui n’existait pas avant 15 h ! Au risque de paraître insistant, si votre « invitation prévue » ne vous satisfait pas, n’hésitez pas à me faire signe. J’aurai un réel plaisir à vous servir de plan B.

14/01/2023, 20 : 20

ELLE : Éclats de rire ! Voilà pour vous traduire l’effet de cette lecture. Je retiens votre proposition du « au cas où », mais par précaution, ou prévenance, le signe attendu ne sera peut-être qu’un simple « bonne nuit ». Cela dit, le petit rien d’une attention, somme toute très banale, est déjà, me semble-t-il, plaisant à recevoir.

Pour ce qui est de notre premier point commun et de sa recommandation, vous pourriez envier tout le bien que je pense et pourrais dire de cette si belle personne.

Je vous souhaite une très belle soirée… même si nous ne la partageons pas.

14/01/2023, 20 : 22

ELLE : PS : Personne ne doit être un plan B.

14/01/2023, 21 : 16

LUI : J’aime votre ton, et cela ne fait que rajouter de l’excitation à mon envie de vous rencontrer. Mais ne brusquons rien. Vos messages me charment et je vous fais rire… écrivons-nous jusqu’au 24.

J’attends le « bonne nuit » qui va venir me caresser pour une belle nuit.

14/01/2023, 21 : 32

LUI : Auriez-vous un compte WhatsApp ? Je préfère dialoguer par ce biais plutôt que par SMS, car je pourrais alors utiliser mon clavier d’ordinateur… Et vous écrire de longs messages.

14/01/2023, 22 : 12

ELLE : Pas de WhatsApp pour moi, non ; je vais donc vous contraindre, après la patience, aux minuscules touches de votre téléphone pour m’écrire ces longs messages que vous me donnez déjà envie de lire. Il semblerait que votre impatience devienne contagieuse (grand sourire).

14/01/2023, 22 : 20

ELLE : Sans contredire mon « PS » précédent, puisqu’il s’agit d’un moyen et non d’une personne, je peux vous proposer un plan B : mon mail. Cela vous conviendrait ?

14/01/2023, 23 : 43

ELLE : On dit que dans une vie tout peut basculer en un instant. Je le crois. Je le sais. Et qui d’ailleurs l’ignore ? Personne. On l’oublie juste du fait d’une routine bien huilée ou confortable jusqu’à ce qu’une phrase, un regard, une lecture, une rencontre, un évènement viennent modifier votre présent, amenant joie ou turpitude (en fonction des dits évènements).

Je voulais vous dire que ce soir, j’ai été physiquement dans ce qui m’était prévu tout en étant assurément dans les pensées de votre impromptue arrivée.

Je viens de rentrer et vous souhaite une nuit aussi douce qu’apaisée.

14/01/2023, 23 : 46

LUI : Vous écrivez bien. J’aime vous lire et votre personnalité.

14/01/2023, 23 : 57

LUI : Pour être honnête, je suis en train de vous chercher sur Facebook pour voir votre visage.

14/01/2023, 23 : 58

ELLE : Comment vous dire que ma photo de profil ne vous aidera absolument pas à vous faire une idée de mon physique, mais bien davantage à vous éclairer sur mon côté décalé (rires). (N.D.L.R : Photo en couleur représentant deux vieilles amies dans un bar en train de boire leur verre d’alcool à la paille.)

Mais, à titre d’indice, ce que je peux vous dire c’est que je me qualifierai de Belle d’Été.

15/01/2023, 00 : 09

LUI : Dommage. J’aurais tellement aimé m’endormir avec une photo de vous.

15/01/2023, 00 : 11

ELLE : Si je suis dans vos pensées pour trouver le sommeil, pour un premier jour, c’est déjà plaisant et flatteur.

15/01/2023, 00 : 11

LUI : Vous n’avez eu de cesse à me dire « non », alors un « oui » avant les douze coups de minuit Cendrillon ?

15/01/2023, 00 : 12

ELLE : Il est minuit passé de 12 minutes. Donc…

15/01/2023, 00 : 13

LUI : Quelle pirouette !

Alors, soit vous venez dormir avec moi et l’on se parle, soit je vous laisse, car demain j’ai du taf.

15/01/2023, 00 : 17

LUI : Je plaisantais. Une fille sérieuse et recommandée ne couche pas le premier soir.

15/01/2023, 00 : 20

ELLE : Ni le second.

15/01/2023, 00 : 22

LUI : Il y en a même qui ne couche jamais.

15/01/2023, 00 : 22

ELLE : Tristesse.

15/01/2023, 00 : 23

LUI : Pour ma part, il n’y a pas de règle. Que des envies.

15/01/2023, 00 : 24

LUI : Je vous embrasse tendrement.

15/01/2023, 00 : 30

ELLE : Pour ma part, je vis l’instant et les imprévisibles envies quand elles sont là. Le 24 nous confortera, ou pas…

Je vous embrasse tout aussi tendrement.

15/01/2023, 00 : 32

LUI : Pour le 24, j’arriverai à 21 h. Je réserve chez Pablo ou ailleurs… vous me dites, car je ne suis pas d’Ici.

15/01/2023, 00 : 33

ELLE : Je vous laisse le choix du lieu pour ce premier rendez-vous. Je choisirai le second. Et vous, le troisième, etc.

15/01/2023, 00 : 35

LUI : Vous me paraissez déjà bien confiante sur notre avenir commun.

15/01/2023, 00 : 36

ELLE : Ah, mais c’est que je suis une grande optimiste, moi. Quand le verre est vide, c’est que je l’ai bu !

15/01/2023, 00 : 40

LUI : C’est fou ce que vous produisez ! Je vous lis, j’ai envie de vous.

15/01/2023, 00 : 40

LUI : Bon, DODO.

15/01/2023, 00 : 41

ELLE : Faites de très beaux rêves.

L’inconnue qui commence à ne plus l’être vous embrasse.

15/01/2023, 08 : 16

LUI : Bonjour Tendresse. Alors comme vous êtes joueuse, je vous propose deux jeux… de mots.

15/01/2023, 08 : 17

LUI : Vous avez la journée, mais vous devrez me rendre votre copie à 18 heures tapantes.

15/01/2023, 08 : 19

LUI : Le premier consiste à me lister tout ce qui vous attire ou vous attirerait dans une boulangerie. En somme, me décrire votre boulangerie idéale.

15/01/2023, 08 : 20

LUI : Le deuxième, me dresser la liste des dix adjectifs que vous préférez. Je sais, c’est dimanche, mais vous pourrez le faire pendant ou après la messe.

15/01/2023, 08 : 23

LUI : Et puis, si vous voulez prendre le chemin avec moi, sachez qu’il n’y a pas de dimanche, pas de nuit, pas de répit, pas d’excuse. Du registre « Marche ou crève ».

15/01/2023, 08 : 24

LUI : Après, avec de la douceur, la bête s’attendrit. Maintenant, au boulot. Bonne journée.

15/01/2023, 10 : 01

ELLE : Cher perturbateur de sommeil,

Sachez que je fais partie de ceux qui ont coutume de prioriser la sacro-sainte nourriture matinale et son nécessaire breuvage caféiné avant d’exprimer une quelconque réaction, et que contrairement à vous, j’ai besoin de sommeil, de dimanche sans pression ou exigences en tout genre.

Je vous répondrai donc quand mes lèvres auront quitté mon bol et que je serai rentrée de l’église.

Belle matinée à vous.

15/01/2023, 12 : 02

ELLE : Ayant commencé par titiller votre impatience, l’effrontée que je suis va maintenant perturber la chronologie des réponses à vos jeux (voyez-y et notez déjà mon degré d’obéissance…). Réponse au jeu no 2 :

Bienveillante

Attentive

Altruiste

Tactile

Juste

Spontanée

Inattendue-Imprévisible

Compréhensive

Optimiste

Unique

Bonus : Intranquille – Résiliente – Discrète

15/01/2023, 16 : 49

ELLE : Réponse au jeu no 1 :

Le boulanger

Le visuel alléchant, de par leurs supposés croustillant et promesse gustative, des tourtes de campagne et de seigle, des pains aux noix, graines, olives, raisins et autres libertés ou fantaisies du boulanger.

L’attirance des yeux et du palais pour les tartes aux fruits : pâte briochée nappée d’un fond de crème pâtissière accueillant des oreillons d’abricots, pâte feuilletée et ses pommes sur un lit de compote, tutti-frutti mirabelles-cerises-pruneaux-abricots, amandines à la poire côtoyant les tartes au citron meringué et autres salivants Paris-Brest et éclairs au café.

Serait également présente une farandole de viennoiseries aussi odorantes que dorées : croissants, brioches, baguettes viennoises, madeleines, pancakes, crêpes. Comprenez, tout le nécessaire doucereux et réconfortant d’un petit déjeuner au lendemain d’une nuit au cours de laquelle le sommeil n’était pas une raison d’être(s).

Et si cette boulangerie se situe sur la place d’un village de campagne ou de bord de mer, les souvenirs du lieu et de ses, d’abord, tentations, puis dégustations, seraient, pour ma part, indélébiles.

15/01/2023, 17 : 09

LUI : Je n’ai pas lu, mais, une proposition à vous faire. J’ai un ami à la maison. Vous venez ce soir, on dîne, on rigole, on boit et vous rentrez chez vous.

15/01/2023, 17 : 40

ELLE : Je suis par avance désolée pour la persévérance du « non » que je vous annonce, mais je ne profiterai pas de votre compagnie ce soir. N’y voyez surtout aucune mauvaise volonté ou non-envie de ma part de faire votre connaissance et de partager cette soirée en votre compagnie, mais je vais conserver mon sacro-saint repos dominical.

J’en appelle donc, après celle de la patience, à votre indulgence et votre compréhension.

Merci pour cette intention tout de même.

15/01/2023, 22 : 10

LUI : Que très peu de temps pour moi aujourd’hui. J’ai lu en diagonale vos messages. Vous me manquez.

15/01/2023, 22 : 10

LUI : Déjà.

15/01/2023, 22 : 26

ELLE : La patience s’acquiert. Le manque se comble. Les pensées tout comme les sentiments se transmettent.

16/01/2023, 00 : 37

LUI : Délicat. Suave. Capiteux. Libertin. Sophistiqué. Hétéroclite. Charmeur. Bucolique. Tendre. Romantique.

16/01/2023, 00 : 44

LUI : Journée… longue, mais riche finie.

J’ai parlé de vous aujourd’hui, de cette météorite et sa délicate intrusion dans mon jugé morne quotidien. Plus je vous lis, plus vous m’envahissez. J’aime cette conquête de mon moi par vous. Vos mots m’enveloppent, me caressent, me rendent à la fois fort et doux. Mais vous dormez sûrement. Je vais le faire aussi. Un tendre baiser.

16/01/2023, 12 : 39

LUI : Bonjour. Ai-je dit une bêtise ? Je me languis de vous… évidemment.

16/01/2023, 13 : 18

ELLE : Bonjour,

Non, aucune bêtise. Au contraire ! Je vous ai lu ce matin sans avoir eu le temps de vous répondre à la hauteur de cette agréable lecture. Soyez rassuré, mon retour vous sera fait en fin d’après-midi.

Je vous embrasse.

16/01/2023, 13 : 40

LUI : Votre réponse me rassure. J’avais peur de vous avoir perdue et la frustration est un « vrai » sujet pour moi. J’aimerais vous poser certaines questions, mais je veux paradoxalement aussi savourer l’attente, la découverte lente et jouissive.

16/01/2023, 14 : 26

ELLE : Si vous me perdez c’est parce que vous m’aurez quittée, ma présence dans votre vie ne vous procurant pas assez, pas ou plus de satisfaction, de joie, d’envies, de rires, de plaisirs charnels et autres…

16/01/2023, 14 : 46

LUI : Notre intimité s’épaissit. D’accord pour tout, sauf pour les plaisirs charnels où vous préjugez de ce qui en sera l’aboutissement, soit une rencontre des corps, de leurs odeurs, d’une excitation partagée. Mais, comme vous m’avez séduite moche d’hiver, par votre esprit, ce sera pour moi une première. Voir si une moche peut me faire éprouver du désir au-delà du plaisir.

16/01/2023, 15 : 17

ELLE : Vous voilà dans un sacré challenge mon cher.

16/01/2023, 15 : 26

ELLE : Prétextant d’une sobriété énergétique conseillée, je vous placerai donc dans une totale obscurité, histoire de ne pas être empêché dans votre d’abord plaisir puis (puisque je suis une femme d’anticipation) jouissance, par ma tête de moche l’hiver.

16/01/2023, 15 : 51

LUI : Si votre plaisir est aussi intense que le mien à la lecture de nos échanges, nous pouvons d’ores et déjà nous considérer comme complices par l’esprit.

16/01/2023, 15 : 52

LUI : Donc, je développe mon raisonnement et pour rebondir sur votre boutade, je vous expose.

Demain, vous me donnez rendez-vous chez vous. Je sonne, mais je garde les yeux fermés. Vous m’ouvrez, vous me bandez les yeux, vous m’amenez dans votre chambre, ou le lieu qui vous excite, et vous me caressez, m’embrassez, me déshabillez dans le noir. Je vous découvrirai sans vous voir, en vous sentant, vous touchant, vous dévorant de baisers et de coups de langue. C’est vous qui déciderez de me prendre ou de vous offrir. De jouir en vous frottant ou vous abandonnant à mes caresses, ma langue ou mon sexe. Je vous laisserai le choix de me retirer ou non le bandeau pour faire durer le mystère de votre image et ne me le dévoiler que lors de notre dîner du 24.

Nous aurons ainsi, avant que les apparences ne s’installent, laissé nos esprits, nos sens et nos corps s’exprimer jusqu’au bout.

16/01/2023, 16 : 58

ELLE : Vous me séduisiez jusqu’à présent, par la qualité de vos écrits, me voilà désormais excitée par ce jeu de « Je », car par votre imprévisible proposition, vous réveillez mon intranquillité, perturbez mes sens et titillez mon audace. Ce scénario, ô combien tentant, me projette déjà dans les préparatifs corporels que supposeraient vos caresses, délicieux baisers et coup de langue. Reste à vous dire : « cap – pas cap » ! « oui » ou « non ».

16/01/2023, 18 : 24

LUI : Vous l’avez compris, et je sais que je n’ai pas besoin de sous-titrage avec vous, mais je souhaite que l’on se découvre sans interférence ni repère d’aucune sorte, d’aucun ordre sociologique. Simplement, la séduction et l’envie par la pureté de nos expressions, comme le feraient deux enfants. Se découvrir sur l’essentiel de qui nous sommes en nos fors intérieurs, sans titre, sans artifice, ni aucune de ces apparences mises en avant pour se donner une existence. Ce que je vous propose, c’est une aventure des sens non raisonnable, non raisonnée pour deux adultes consentants. Un jeu des « Je » pour construire un « Nous ».

Il faut vivre, non pas exister.

Plutarque

16/01/2023, 18 : 29

LUI : Pour la bandaison, cela ne pourra qu’être sur le créneau de 9 h à 16 h 30. Pourquoi pas à la pause déjeuner ? Vu que je ne déjeune jamais, je ferai une exception pour dévorer votre chair.

16/01/2023, 19 : 08

LUI : Que je n’en oublie pas nos petits jeux. Celui du jour, le no 3 : Donnez-moi dix noms de fleurs par ordre de préférence. Vous avez jusqu’à la pause déjeuner de demain pour me répondre.

16/01/2023, 20 : 00

ELLE : Aïe ! À cause de contraintes professionnelles auxquelles je ne peux me soustraire cette semaine, l’horaire de vos disponibilités remet malheureusement en question cette proposition culottée ayant pour but de faire tomber justement lesdites culottes !

Aussi, je vous propose que ce jeu des « Je », ne pouvant être acté demain ni cette semaine, soit reporté au 24. Nous annulons le restaurant et, tout en restant dans le champ lexical des plaisirs de bouche et d’éveil des sens, nous mettons à exécution ce jouissif scénario. Qu’en pensez-vous ?

16/01/2023, 21 : 51

LUI : Et tout cela, parce que vous êtes moche l’hiver ? Que ne vous ai-je connue en été ? Après, un jeu de plus ne se dédaigne pas. Exceptionnellement, je n’aurai pas ma fille dimanche soir, devant partir à potron-minet lundi matin. Ce que je vous propose donc, avec la peur au ventre d’essuyer un énième refus, c’est de venir chez vous vers 19 h max pour m’offrir à vous. Et, telle Cendrillon, je vous quitterai pour rejoindre, après nos jeux interdits, mes pénates. Le 24, on reste sur le format « je dîne avec une moche l’hiver ».

16/01/2023, 22 : 14

LUI : (Envoi d’un lien pour assister à la représentation de la 5e symphonie de Malher à l’Opéra de Bordeaux le 8 février). Cela vous tenterait ? Seriez-vous disponible ?

16/01/2023, 22 : 29

ELLE : J’étais en train de vous répondre un grand « oui » pour cette solution dominicale trouvée, que je double pour cette seconde proposition bordelaise, réduisant ainsi à néant votre peur du énième refus. Cela étant, ne souhaitez-vous pas attendre nos mises à nu et à vue avant de réserver l’Opéra ? Le risque de vous déplaire se doit d’être envisagé (dixit l’intranquille météorite).

16/01/2023, 23 : 24

LUI : Me voilà un OM heureux. Tout d’abord, cela sera mon premier concert avec une moche ! Et, dans le pire des cas, si vous êtes une planche au lit et que votre visage me saisisse d’effroi dimanche, je vous garderai comme copine, car j’adore échanger avec vous.

16/01/2023, 23 : 25

LUI : Et si c’était vous qui n’étiez pas inspirée par moi ?

16/01/2023, 23 : 25

ELLE : Je vous garderai comme copain.

16/01/2023, 23 : 34

LUI : Alors je réserve les billets et vous devrez m’y accompagner… avec ou sans culotte d’ailleurs. Pour tout vous dire, je nous y imagine assis dans ce lieu et suppose ma main suivre le haut de vos bas, puis glisser mes doigts sous une dentelle et jouer avec votre intimité pour vous deviner et retenir l’explosion de votre plaisir sur fond de cette 5e symphonie.

16/01/2023, 23 : 37

LUI : Sachez que j’aime la femme dans l’expression de sa sensualité, dans ses odeurs, dans son plaisir, dans son animalité, sans toutefois aimer ou apprécier le vulgaire.

Une relation aboutie est pour moi tout autant intellectuelle que sexuelle. Les deux sont indissociables et renforcent le lien.

16/01/2023, 23 : 43

LUI : Dimanche soir, si vous êtes satisfaite de moi, pourrez-vous me donner un bout de dentelle que vous aurez porté cette semaine et qui sera parfumé de votre odeur intime pour vous être caressée en pensant à moi, vous imaginant en train de vous faire lécher dans toutes vos parties ?

16/01/2023, 23 : 44

LUI : Bon, je pars au dodo, car je deviens (trop) emporté et je m’inquiète de votre censure à venir… En espérant toutefois, ne pas vous avoir choquée.

16/01/2023, 23 : 46

ELLE : Si vous saviez toutes les réponses que je vous tais pour l’instant, vous seriez dans l’envie que dimanche soit demain.

Le sexe, par amour, n’a pour moi aucune limite, aucune retenue, aucun tabou. J’aime prendre du plaisir, mais j’ai surtout aussi plaisir à en donner. La puissance du sentiment alliée au désir de sexe exalte les perceptions, les envies, les possibilités. Les corps se lient, se répondent, se mêlent, s’excitent pour s’offrir un voyage au plus haut degré de l’extase.

17/01/2023, 08 : 56

LUI : Bonjour douce et perturbante moche d’hiver. Vos mots d’hier m’ont donné une violente érection et j’espère que les miens auront rendu humides vos lèvres intimes.

Un baiser doux sur toutes vos lèvres.

17/01/2023, 09 : 06

LUI : Ce qui est fou entre nous, c’est cette interaction, cette compréhension mutuelle, cette résonance. Comme à vous définir, en une formule si synthétique de cet état, l’âme sœur ou la moitié. Donc, oui, je vous veux pour amie pour la vie et, l’avenir nous le dira, peut-être amante et compagne, si longtemps recherchée. Bon, on se calme, on respire, on ne s’emballe pas ! Step by step…

17/01/2023, 10 : 10

LUI : Sans savoir ce que vous faites comme métier (inconnu jouissif), je vous devine en femme de pouvoir et cela m’excite, car, vous n’êtes ni aigrie, ni distante, ni ennuyeuse. Je vous imagine en chemisier, jupe serrée, vos jambes gainées de bas, en body ou guêpière, avec ou sans culotte (suivant votre humeur).

17/01/2023, 10 : 12

LUI : Bon, j’arrête. Je ne suis pas sympa. Mon fantasme se nourrissant de votre statut, et il vous faut le conserver, alors je vous laisse. Sérieuse et concentrée, gardez tout de même un petit coin de votre cerveau pour moi.

17/01/2023, 11 : 33

LUI : Intensité et complicité pourrait être notre devise, il me semble.

17/01/2023, 11 : 39

ELLE : J’aime la suggestion et n’aime pas l’autorité.

Ma sensualité est inhérente à une volonté consciente de plaire.

Je suis une discrète que (paraît-il) l’on remarque.

Je peux être chasteté autant que frivolité.

Vous me mettez des papillons dans le ventre et agitez mes émotions.

Vous perturbez mon esprit et excitez mon corps.

On attire ce que l’on est.

Trouver son jumeau, son âme sœur est un chemin parfois de croix, d’embûches, d’essais, d’erreurs, de blessures du cœur. Mais c’est un chemin nécessaire. Car l’autre ne peut être trouvé que si l’on s’est d’abord et avant tout trouvé soi-même.

Réponse au jeu no 3 :

Le coquelicot, pour sa fragilité et parce qu’il ne peut pas se cueillir.

Toutes les fleurs des champs parce qu’elles sont justement à leur place : dans la nature.

La fleur d’hortensia blanc parce qu’elle est constituée d’une pluralité de petites fleurs (la finalité du fait de la multitude).

Les gerberas qui s’apparentent aux marguerites (j’en reviens à cet appel profond de la campagne et ses champs)

La tulipe, qui a la spécificité de continuer à croître même coupée, m’est davantage intrigante que plaisante, mais je ne peux pas ne pas l’énumérer.

Les œillets qui (prudence d’anticipation) ne s’offrent pas sous peine de discorde (vérité avérée).

Les arômes, pour leur majesté.

Le lis blanc (autrement appelé Lys de la Madone) qui symbolise la pureté, l’innocence et l’amour pur.

Si on considère la totalité des fleurs des champs comme un nombre multiple, je vous rends alors ma copie acquittée de ses consignes de quota et de timing exigés.

En espérant que cette lecture, au-delà de vous être agréable, vous informera un peu plus sur celle qui suscite ces échanges.

17/01/2023, 11 : 55

LUI : Et pas de rose, étrange ! À cause des épines ? Donc par ordre de priorité, comme exigé par le correcteur : Coquelicot (pour sa beauté éphémère)/Œillet (pour son odeur)/Lys (également)/Jasmin (Aussi)/Pivoine (Pour son effusion et délicatesse)/Dahlia (pour son odeur, remontée de mon enfance)/Tulipe (pour son port élégant)/Hortensia (parce qu’il orne les pays celtiques de mon cœur)/Iris (pour sa complexité et majesté)/Lilas (plus délicat et odorant que son cousin, l’Hortensia, mais plus éphémère aussi).

17/01/2023, 11 : 57

ELLE : Des points communs jusque dans les vases.

17/01/2023, 12 : 29

ELLE : Je vais sûrement vous désillusionner concernant le fantasme « chemisier, jupe serrée et bas » qui supposerait une fonction, un grade, une hiérarchie. Personne, d’autant plus une femme, n’est à résumer à son apparence, à son travail, à un quelconque statut social ou à ce qu’il possède. Bien évidemment, je ne rechigne pas sur l’avantage et la sérénité qu’offre un bon salaire, mais la course à la propriété et son étalage aux autres n’est pour moi, ni un moteur, ni une finalité vitale. Par extension et pour exemple de ma pensée, je serai pour la guérison de l’estime de soi, car qu’elle soit haute ou basse, elle définit, conditionne fondamentalement notre façon d’être et d’agir ainsi que notre rapport aux autres. Nos actes et nos paroles ayant une incidence directe sur nous-mêmes, mais aussi, par ricochet, sur l’autre (le fameux « effet domino »). Mieux vaudrait donc, si ce n’est la guérir, la soigner ou la prendre en considération. Malheureusement, le plus grand nombre l’oublient, préférant performer pour son individualité.

Je vais m’arrêter là. Mon but n’était pas de lancer un débat, mais simplement, et avec un peu de véhémence, de vous prémunir d’une déception vestimentaire à venir.

17/01/2023, 12 : 33

ELLE : Au vu des sons émis par mon estomac, la pause déjeuner s’impose. Je vais donc quitter le pavé tactile de ce téléphone pour le couteau et la fourchette.

À tout à l’heure, sûrement…

17/01/2023, 12 : 38

LUI : Merci pour la douche froide de votre dernier message. Cela me donne envie de ne faire que travailler.

17/01/2023, 12 : 39

ELLE : ?

17/01/2023, 12 : 40

LUI : Chemisier blanc, etc.

17/01/2023, 12 : 43

LUI : Si pour vous cela est connoté comme étant un déguisement, vous avez le droit de ne pas le porter. Mais, pas de le critiquer. Le fantasme créé pour l’être, peu évolué, ne s’arrêtant pas à ces clichés garde sa force.

17/01/2023, 12 : 46

ELLE : Je ne portais et ne porte aucun jugement.

Le vêtement et son choix sont pour moi une carapace voire une armure, mais en aucun cas un déguisement.

17/01/2023, 12 : 46

LUI : Je reprends le cours de mes travaux… motivé par votre retour glacial.

17/01/2023, 12 : 50

ELLE : Si vous l’avez reçu comme tel, je vous prie de m’en excuser. Je ne voulais ni vous froisser ni être ce retour « glacial » reçu. Nonobstant, en réaction, c’est moi qui suis maintenant refroidie.

17/01/2023, 13 : 17

LUI : Alors, arrêtons. C’est stupide de ma part. On s’emballe pour un chemisier, une jupe, des bas avec ou sans guêpière et ne parlons pas de la culotte. On a mieux à se dire. Après je pense que vous saurez vous déguiser, justement pour casser un présupposé. Bon, je vous laisse et vous lèche par l’esprit.

17/01/2023, 16 : 30

LUI : Mais au vu de votre photo de profil (N.D.L.R. : bijoux en or, rouge à ongles, robe panthère), je comprends mieux le développement sur l’apparence de soi.

Une sorte de thérapie en somme.

17/01/2023, 16 : 51

ELLE : En préambule, sachez qu’exécrant profondément les mensonges, les faux-semblants et l’injustice, je suis, et serai toujours, dans une transparence de pensée et d’action.

Je viens de passer plus de deux heures sur fond sonore d’une webconférence animée par une scandinave, et son accent saccadé, à tenter en vain une explication de texte sur mon malencontreux (devenu fâcheux) message sur les jupes étroites, les talons hauts et leur suggestion…

Ma réponse, en espérant clore définitivement le débat, sera donc plus concise et la suivante.

Ma définition du fantasme étant « qu’il attise, alimente, voire augmente le désir », je me suis donc demandé, après lecture de votre réaction, à quel moment j’ai été, par ma simple précaution de prévenance (j’insiste lourdement et fermement qu’il n’y avait bien, et en synthèse, que cette volonté qui m’animait) que ces attributs vestimentaires qui ne sont pas mon quotidien, « glaciale » à lire ? En aucun cas, je ne vous ai jugé ou, pire, condamné pour l’existence et l’affirmation de votre fantasme, étant d’autant plus une personne qui revendique compréhension et respect des autres dans leur entièreté. Je retiendrai donc que vous avez été dans la spontanéité de votre perception, sensibilité ou autre raison personnelle. C’est votre droit, et je vous remercie d’avoir (sur-) réagi, mais je vous prie de croire que l’effet boomerang a été instantané et très désagréable.

17/01/2023, 17 : 15

ELLE : Une thérapie par le vêtement, voilà une belle et véridique formule. J’espère que vous m’offrirez celle du nu. N’y voyez pas là l’évocation d’un quelconque complexe corporel ! Seulement celle d’une liberté un plus poussée, osée que jusqu’à présent.

17/01/2023, 17 : 23

LUI : Enfin un ton plus léger. Nous devenions pesants.

17/01/2023, 17 : 23

ELLE : Trop !

17/01/2023, 18 : 15

LUI : Au fait, arrêtez de me donner des indices « webconférence avec une scandinave ». On a passé un pacte pour le moment. Pas de révélation sur nos métiers. Un jour viendra le jeu de la devinette sur ce sujet.

17/01/2023, 18 : 16

LUI : Mais je m’aperçois que j’ai oublié votre questionnaire du jour. Réparons vite cet oubli : toujours dans l’ordre de préférence vos 10 plats préférés. Pour demain midi au plus tard.

17/01/2023, 20 : 48

ELLE : Pour ce qui est de mon devoir programmé, nous allons donc savoir si nos mets s’accordent aussi bien que nos esprits.

17/01/2023, 20 : 56

ELLE : Cependant, je peux d’ores et déjà vous annoncer le premier plat : vous !

17/01/2023, 22 : 51

ELLE : Vous m’avez vendu cette application (N.D.L.R. WhatsApp) pour nous joindre avant de nous rejoindre et vous voilà absent.

Oui, votre présence épistolaire me manque.

Aussi, à défaut de discussion avec Apollon, je vais me résoudre à rejoindre Morphée.

Je vous souhaite une très belle nuit.

Pour ma part, je vais m’imaginer blottie contre vous pour passer la mienne.

J’espère que tout va bien tout de même !

Doux baisers.

17/01/2023, 23 : 12

LUI : Me voilà de retour.

Comment faire pour ne plus reproduire ce dérapage, sans être obligée de mettre un chemisier blanc avec une jupe serrée ?

Car, l’intention de notre relation est de nous faire du bien, dans nos corps et nos esprits.

À ce sujet, pour le 8/02, comment voyez-vous la chose ? On part en voiture, en train ? On part tôt le matin pour profiter de Bordeaux (Musée d’Art contemporain, je sais qu’il y a une expo sympa, de mémoire, en ce moment/Flânerie dans les rues) et retour le lendemain, en fin d’après-midi pour profiter encore d’être au bras d’une moche d’hiver et de s’être prélassé avec stupre avec elle au lit une bonne partie de la matinée ?

17/01/2023, 23 : 20

LUI : Moi aussi, étrangement, j’ai eu envie d’une nuit tendre avec vous, pour rompre avec ma dérive enfiévrée d’attirail du plaisir.

17/01/2023, 23 : 26

LUI : Même si je ne connais pas votre âge, ni rien d’ailleurs vous concernant et que nous nous sommes séduits uniquement sur des échanges de mots et que nous nous sommes trouvés, il nous faut être exigeant sur notre relation pour ne pas tomber dans le sens commun, y donner une profondeur et une densité qui nous grandira mieux et plus vite que nous ne l’aurions fait seul. Un espace de complicité et d’intensité (redite par rapport à un propos précédent de ma part), qui nous rendra cet endroit, ce « Nous », essentiel, vivifiant, exaltant et dynamisant.

Pas un lien de restriction de soi, mais d’explosion de nos Moi.

17/01/2023, 23 : 59

LUI : Au fait, les initiales de nos prénoms entrelacées font : OC. Donc, nous ne devrions que nous ouvrir aux « Oui » et fermer la porte aux « Non ».

18/01/2023, 00 : 06

LUI :

Se voir le plus possible et s’aimer seulement,

Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,

Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un remords nous ronge,

Vivre à deux et donner son cœur à tout moment ;

Respecter sa pensée aussi loin qu’on y plonge,

Faire de son amour un jour au lieu d’un songe,

Et dans cette clarté respirer librement –

Ainsi respirait Laure et chantait son amant.

Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême,

C’est vous, la tête en fleurs, qu’on croirait sans souci,

C’est vous qui me disiez qu’il faut aimer ainsi.

Et c’est moi, vieil enfant du doute et du blasphème,

Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci :

Oui, l’on vit autrement, mais c’est ainsi qu’on aime.

Alfred de Musset, Se voir le plus possible. Poésies nouvelles… Tout un poème.

18/01/2023, 00 : 37

ELLE : Je pensais m’endormir aisément en nous imaginant l’un contre l’autre. Mon dos au contact de votre ventre, mes fesses dans le creux de vos cuisses, votre bras par-dessus ma frêle épaule, votre main dans la mienne, votre souffle dans ma nuque et nos jambes emmêlées l’une à l’autre… ce presque songe ou devrais-je dire désir de vivre ce moment me tient finalement en éveil bien plus qu’il ne me plonge dans le sommeil.

J’ai donc rallumé ce petit engin technologique émetteur et distributeur (plus que précieux depuis 3 jours) de nos échanges avec la joie traduite par le resplendissant sourire qui est le mien de pouvoir vous lire.

Je ne saurais vous égaler ce soir dans ma réponse par la profondeur du verbe et l’envolée des mots qui sont les vôtres, de surcroît si vous surenchérissez, avant que je ne termine, par un poème des plus splendides transcrivant de surcroît dans son fond et sa forme l’essentiel de nos attentes et pensées en matière d’amour. Mille fois « MERCI », et cela reste peu par rapport à la gratitude que j’éprouve, pour cette transmission d’une part et ce merveilleux accord d’esprit qui nous relie aujourd’hui et nous liera, je l’espère, demain.

Pour notre escapade sensorielle, je favoriserai la voiture revendiquant autonomie d’horaire et confort. Le départ de bonne heure et le programme énoncé me conviennent parfaitement.

Profiter de la vie avec vous, je ne sais qui remercier pour ce présent dans mon présent.

18/01/2023, 00 : 42

LUI : Bonne nuit… ma Reine ! Je bosse encore un peu et dodo avec la caresse de votre message, de vos mots, de vos envies et de votre sentiment. Cela donne de la force et de l’apaisement.

18/01/2023, 07 : 35

ELLE : Belle matinée à vous.

18/01/2023, 08 : 35

LUI : Hola guapa. Bon, je ne vous inspire plus. Vous allez me quitter ?

18/01/2023, 08 : 36

LUI : Une idée pour célébrer la grève demain, on pourrait faire l’amour toute la journée !

18/01/2023, 08 : 38

LUI : Comme dirait mes garçons : aucun respect !

18/01/2023, 08 : 38

ELLE : Voilà que vous me donnez la part belle à un indice professionnel.

Vous êtes cheminot !

Ou enseignant !

18/01/2023, 09 : 07

ELLE : Gilet jaune ! Désabusé par le retard de sa date de départ à la retraite.

18/01/2023, 09 : 15

LUI : Le temps de la devinette sur ce sujet n’est pas encore arrivé et ce sera certainement la dernière, après nous être découvert avant sur nos forts intimes. Autrement, soyez vigilante, je constate un relâchement dans la rédaction. Vous commencez à écrire comme une trentenaire ou plus jeune encore et j’ai déjà donné. C’est moi le correcteur. N’oubliez pas, vous avez un travail en cours à remettre pour midi. Autrement, je pense toujours fort à vous.

18/01/2023, 10 : 21

ELLE : Ne me faites pas, de grâce, revivre la souffrance d’hier reçue par votre réaction.

J’implore votre indulgence, mais ne vous demande pas pardon, pour ces écrits matinaux jugés par vos espérances déçues de lecteur « trop contemporains ».

La hâte, liée à l’horaire de cet envoi, précipitant, avec je le croyais tout de même un peu d’humour, mes écrits. Je regrette que vous ayez pris la mouche, ne souhaitant vous offrir dans l’instant que ma bouche.

Pour ce qui est de ma copie, elle vous sera comme demandé rendue, je l’espère, dans le délai imparti, mais ma priorité matinale sera tout de même et avant tout professionnelle, au vu des demandes à traiter et sollicitations à satisfaire.

18/01/2023, 10 : 43

LUI : Au fait, une précision, je suis taquin. Pardon de vous avoir dérangé, Miss Working girl.

18/01/2023, 10 : 46

LUI : Mais, j’avais oublié, Ici, vous êtes plutôt premier degré !

18/01/2023, 10 : 46

LUI : Chemisier blanc et jupe serrée aujourd’hui ?

18/01/2023, 10 : 54

ELLE : Imprimé Léopard. Mon humeur dans le vêtement.

18/01/2023, 10 : 55

ELLE : Et je vous l’annonce, ma copie sera en retard.

18/01/2023, 11 : 00

ELLE : PS : Je ne suis pas d’Ici, je vous laisse la déduction du degré.

18/01/2023, 11 : 21

LUI : Cela n’existe pas l’imprimé Tigresse ?

18/01/2023, 11 : 48

ELLE : Dans les fantasmes, sûrement (second degré). Dans ma garde-robe pas encore (premier degré).

18/01/2023, 14 : 41

ELLE : Je vais utiliser le statut de « Reine », qui par définition est « souveraine en son royaume », que vous m’avez attribué plus tôt (en sachant qu’au moment donné, vous ne soupçonniez certainement pas l’usage que j’en ferai aujourd’hui) pour déroger quelque peu ou devrais-je plutôt dire « encore » puisque j’ai déjà dépassé l’horaire qui m’était imparti, aux directives données pour vous transmettre la liste de mes plats préférés. Voyez-y une liberté agrémentée d’un soupçon d’impertinence bien plus qu’un affront direct pouvant donner lieu à une joute épistolaire pour cause d’effronterie dans le non-respect des règles pré-requises. Je m’explique. Ce que j’anticipe dans votre lecture à venir, et vous précise donc en amont, c’est que dans mes réponses (conscientes), l’aliment sera aussi le plat ou la base d’un plat. Aussi, veuillez trouver ci-après les 10 aliments ou plats pouvant réveiller mes papilles :

Le foie gras ;

Le rosbeef froid-mayonnaise maison-pommes dauphines-haricots verts ;

Le chapon au champagne et ses morilles ;

Les crevettes/gambas/homard ;

Tous les fromages accompagnés de toutes les salades assaisonnées d’une vinaigrette à la moutarde d’ail des ours et ses huiles, d’olive, colza, lin, de noix, etc. ;

Le filet mignon aux oignons, moutarde ou pruneaux ;

Le couscous ;

Le pot-au-feu ;

La tartiflette en particulier et les pommes de terre en général (sautées, vapeur, en écrasé, ou encore en purée) ;

Les lasagnes aux épinards ou à la viande (tout dépend de l’envie).

Et pour que le plaisir de dégustation soit amplifié, les plats seront forcément accompagnés d’un vin blanc ou rouge.

18/01/2023, 17 : 09

ELLE : Je pensais à ce Nous naissant et je viens d’écrire un texte que je vous livre intitulé : « Nous avons l’âge ».

Nous avons l’âge,

De nous revendiquer

D’abolir nos pudeurs, peurs et autres traumatismes ou blessures

De nous accepter dans notre entièreté d’être

D’être fous par notre audace ou audacieux par notre folie

D’être heureux, car plus légers

Nous avons l’âge,

De nous rencontrer

De nous aimer d’amour ou d’amitié et de se dire :

Je t’aime dans le temps.

Je t’aimerai jusqu’au bout du temps.

Et, quand le temps sera écoulé, alors, je t’aurai aimée.

Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé. – Jean d’Ormesson

18/01/2023, 17 : 20

ELLE : Oubli : LES NOIX DE SAINT-JACQUES !

Qui sont à mettre en troisième position de mes plaisirs de bouche.

Je vous laisse désormais tranquille.

18/01/2023, 18 : 54

LUI : Vous ne me dérangez jamais, parce que c’est vous et que j’ai appris rapidement à tenir à distance les importuns, car ils le comprennent vite. Mais le mercredi de la semaine où j’ai Paola, je suis particulièrement absent.

18/01/2023, 19 : 09

LUI : Pressé par le temps, et comme je suis le Correcteur, je vais botter en touche mes réponses et, pour le coup, vous aurez le droit de m’imposer un gage. Néanmoins, de votre lecture, je me réjouis que vous soyez une épicurienne sans limite, ni végan, « ni ni ni », mangeant et buvant de tout. Nous serons donc sur ce terrain aussi de bons compagnons et c’est une bonne nouvelle, car cela aurait pu être un frein pour moi, car bien boire et bien manger c’est aussi un moyen de communiquer.

18/01/2023, 19 : 24

LUI : De plus, pour reprendre votre liste, je note que nous avons « encore » des points de rencontre : Le foie gras sous toutes ses formes et vous m’apprendrez certainement à le faire.

Le rosbeef froid-mayonnaise maison-pommes dauphines-haricots verts : Au petit matin, après une nuit d’amour.

Le chapon au champagne et ses morilles : je n’y ai jamais goûté, mais j’en salive outrageusement (adorant les morilles).

Les crevettes/gambas/homard (avec en plus un peu de Bulots [c’est mon côté Gilet jaune], des huîtres grasses, des algues).

Tous les fromages… de chez Maurice ! (Croyez-le ou non, mais jusqu’à l’âge de 35 ans, je me bouchais le nez dès que le fromage arrivait sur la table. Maintenant, j’en raffole !) accompagnés de toutes les salades assaisonnées d’une vinaigrette à la moutarde (Violette, pour la roquette qui est ma salade préférée) d’ail des ours et ses huiles, d’olive, colza, lin, de noix, etc.

Le filet mignon aux oignons, moutarde ou pruneaux + Agneau sous toutes ses formes comme l’épaule d’agneau du contrebandier (qui est l’une de mes délicieuses recettes – mais il faut coucher pour la déguster) avec un gratin dauphinois (pour lequel j’avais couché pour avoir la recette).

Le couscous, de ma Mère (Pied noir) uniquement et dont je ne mange que la graine avec des pois chiches et ma sauce marocaine – là aussi, il faut coucher.

Le pot-au-feu, Magique.

La tartiflette (celle de mon ex-beau-père…) en particulier et les pommes de terre en général (sautées, vapeur, en écrasé, ou encore en purée) TOUT À FAIT D’ACCORD.

Les lasagnes aux épinards ou à la viande (tout dépend de l’envie). LES PÂTES sans sauce tomate et celles de Rome où dans une trattoria, la cuisinière était sortie pour voir le phénomène qui avait commandé trois plats de pâtes ! Champion des carbonari, comme dirait ma fille.

Et pour que le plaisir de dégustation soit amplifié, les plats seront forcément accompagnés d’un vin blanc ou rouge : Évidence partagée !

18/01/2023, 19 : 25

LUI : à votre liste, je rajouterai le foie gras Tournedos Rossini de la lagune de Sète où, après en avoir mangé un, sur demande d’un client et ami m’interrogeant sur ce que je voulais comme désert, je répondis avec gourmandise : un autre avec plaisir !

Autrement, le Tarama, le Gravlax, le Cassoulet maison que je peux préparer avec amour.

18/01/2023, 19 : 27

LUI : MAIS ce qu’il y a d’encore plus extraordinaire dans votre liste c’est, qu’étant moi-même plus salé que sucré, il n’y ait aucun dessert.

18/01/2023, 19 : 30

LUI : (N.DL.R. : par référence à la rédaction de Coco et la citation finale de Jean d’Ormesson) Cela pourrait être NOTRE pacte d’amour, car tout est dit. Ce sera donc, comme deux équipes qui rentrent sur un terrain, notre règle du « JE » et sur laquelle toutes les fautes seront sifflées. Bon, Papa poule va préparer le repas.

18/01/2023, 19 : 32

LUI : Ne soyez pas jalouse, si vous êtes riche au point de pouvoir m’entretenir, je reste à la maison, je prépare les repas, je fais le ménage, repassage inclus (Très bien, surtout les chemises !), je vous fais rire, jouir et réfléchir et pour occuper mes journées, j’écris, je peins, je lis et vous écris. J’ai essayé le Loto, mais il semblerait que j’ai un problème avec les chiffres.

18/01/2023, 19 : 46

ELLE : Plus vous m’écrivez, plus vous m’envahissez.

Tout est lu, mais, dans un contexte tellement inapproprié à une parfaite réception de vous, je vous relirai tout à l’heure.

19/01/2023, 00 : 02

ELLE : Pensez s’il vous plaît à me pincer dimanche et à me rappeler de jouer à tous les jeux d’argent existants pour que je puisse vous entretenir.

D’ici là, je comptais bien revendiquer mon tour dans notre jeu du « je ». Je vous en donnerai donc la règle demain, car dans l’immédiat je vais essayer de trouver le sommeil malgré toutes les étoiles que vous mettez dans ma tête de moche l’hiver.

19/01/2023, 10 : 45

LUI : Bonjour. Hier, je ne sais pas si vous prépariez les banderoles, mais vous avez été moins présente. Peut-être que le mercredi est le jour de vos amants (deviendrais-je jaloux de vos absences ?). Sinon, un peu de douceur… je viens de passer 1 h 30 de mises au point pour remettre certains interlocuteurs dans la cohérence. Ce qui en soi est un défi en ces temps de confusion et de versatilité, mais, comme vous l’avez deviné, j’ai une fâcheuse tendance à dire ce que je ressens ou ce qui ne me plaît pas pour éviter tout risque d’ulcère me concernant et, certainement parce que je n’ai pas reçu l’éducation de jésuites qui vous construit une intelligence relationnelle et vous donne le costume pour vous permettre d’évoluer comme une anguille dans certaines sphères et milieux. A Bad boy, but in a smart smoking and with a nice face !

19/01/2023, 10 : 46

LUI : Mais, mince, vous devez certainement répéter le défilé avec vos camarades ! Pardon, mille fois pardon ! Respect pour les travailleurs besogneux et vindicatifs.

19/01/2023, 10 : 48

LUI : Sinon, pour dimanche, sur le coup de 19 h au plus tard, après le départ de Paola, je viens chez vous (Adresse ?) prêt à être déshabillé rapidement, envisageant même de ne pas mettre de sous-vêtement ni de chaussette, les yeux bandés évidemment (car je ne vous verrai que le 24). Sur le seuil du perron, vous me prendrez donc par la main, pour m’amener dans le lieu de votre choix, qui sera plongé dans le noir et vous détacherez alors mon bandeau. De votre côté, je ne vous contrains pas au fantasme du chemisier blanc ni de la jupe serrée, vous laissant en Reine vous parer comme vous le souhaiterez. La suite, nous l’écrirons à deux.

19/01/2023, 11 : 29

ELLE : L’heure tournait et je m’impatientais de pouvoir trouver un moment à vous répondre tant mes turpitudes matinales liées aux sollicitations et assauts intempestifs des collaborateurs, s’ajoutant aux rendez-vous et innombrables coups de téléphone que j’enchaîne depuis ce matin ont malencontreusement et fâcheusement entravé ma seule et profonde volonté de vous écrire et de n’être qu’avec vous.

19/01/2023, 11 : 32

LUI : L’essentiel est qu’il y ait une intention. Et puis, je comprends, c’est un peu le but d’une relation aboutie.

19/01/2023, 11 : 33

ELLE : Pour dimanche, le programme suggéré est en accord pour ne pas dire « déjà communion » de ce que j’imaginais également.

19/01/2023, 11 : 34

LUI : Quant à la gestion des nuisances, des priorités, si vous voulez l’écouter, je vous prodiguerai des conseils, produits de mes expériences et lectures. Cela devrait vous aider. Bien évidemment, ce transfert de savoir-être est intéressé, pour vous dégager du temps et être plus à moi.

19/01/2023, 11 : 37

LUI : Enfin, dimanche, je ne vais pas vous pincer, mais vous fouetter, si vous continuez à donner des indices. Après la webconférence, la scandinave, les collaborateurs, maintenant les rendez-vous et les appels incessants. Honnêtement, le mystère demeure toutefois entier et je trouve cela bien ainsi. J’en arrive même à me demander si nous ne devrions pas conserver ce mystère entre nous pour toujours. On en discutera, bien évidemment.

19/01/2023, 11 : 39

ELLE : Pour l’adresse des réjouissances dominicales, je vous la communiquerai le jour même, dans ces détails d’étage et de porte sur le palier. Il serait fort dommage que ce soit la voisine qui profite de votre intrusion !

19/01/2023, 11 : 43

LUI : Cela dépend, si elle n’est pas moche… Et je pourrai alors, enlever le bandeau. Mais, OK pour le JE de piste.

19/01/2023, 13 : 17

ELLE : J’ai préparé ma curiosité de vous tout en me demandant si je ne préférerais pas recevoir vos réponses et confidences blottie contre vous, avant ou après un total et réjouissant abandon de nos corps ou dans la spontanéité de discussions que seules nos bouches et langues entremêlées pourraient interrompre ou empêcher. Mais, la météorite étant avide d’éclaircir, de façon plus terre à terre, le mystère de l’homme à l’origine de ses troubles émotionnels et corporels, je vous adresse donc mon jeu dont la seule règle sera d’y répondre.

Moment préféré de la journée

Nu ou pyjama

Résilient ou Résigné

Une faiblesse

Une force

Plus beau souvenir

Plus grand regret

Ordonné ou bohème

Lâcher prise ou Tenir bon

La partie préférée de votre corps

Atlantique ou Méditerranée

Les 5 films que vous aimeriez me faire visionner

19/01/2023, 13 : 19

ELLE : Pas d’impératif de timing… La Reine est donc du fait de son titre, je vous l’anticipe, royale.

19/01/2023, 13 : 20

ELLE : Vous avez été aujourd’hui ma pause déjeuner.

19/01/2023, 13 : 20

LUI : Chez moi, il y a un principe essentiel à mon équilibre de vie : la gestion des priorités. Et vous en êtes désormais une. Donc, je finis mon travail perturbé par ma Reine et je vous réponds. Un baiser ?

19/01/2023, 13 : 21

ELLE : Un seul ?

19/01/2023, 13 : 21

LUI : Au moins un.

19/01/2023, 13 : 21

ELLE : Là où il vous plaît de le déposer.

19/01/2023, 13 : 21

LUI : Sur ma joue avec beaucoup de tendresse.

19/01/2023, 13 : 23

ELLE : Les miens sont toujours empreints de tendresse bienveillante et d’amour à donner.

19/01/2023, 13 : 25

ELLE : Je vous embrasse sur le front… ma main caressant votre joue accompagnant ce baiser.

19/01/2023, 13 : 27

LUI : Je prends cette douceur… après une matinée à faire des ruades !

19/01/2023, 13 : 53

LUI : Moment préféré de la journée : Le matin très tôt avant que le tumulte envahisse le jour.

Nu ou pyjama : Nu (même si hier j’ai recherché sur internet un pyjama « So British »).

Résilient ou Résigné : Farouchement ou viscéralement résilient.

Une faiblesse : J’ouvre trop ma gueule.

Une force : L’endurance, car besogneux.

Plus beau souvenir : Peut-être ce réveillon de Noël avec mes deux garçons (mais comme j’ai la mémoire courte).

Plus grand regret : Ne pas avoir connu mon grand-père paternel, qui était un homme bon, aimant et respectueux des autres.

Ordonné ou bohème : Ordonné et même psychorigide dans la tenue de mon intérieur, tout en supportant le bordel de ma vie. Le terme de « bohème » ne me plaît pas, car à mon sens connoté Bobo, bien qu’à une période de ma vie mon surnom était « le Gitan blanc » !

Lâcher prise ou Tenir bon : Tenir bon ! Mais comme lors d’une séance de yoga, je savoure le lâcher-prise… qui n’est pas naturel chez moi.

La partie préférée de votre corps : Mes fesses. Mes yeux.

Atlantique ou Méditerranée : Les deux. L’Atlantique pour son caractère sauvage, brutal, revigorant, vivant sur la plage, mais globalement mortuaire en dehors (horaires des repas/les gens, etc.). La Méditerranée, pour son contraire.

Les 5 films que vous aimeriez me faire visionner : This must be the place / La Grande Belleza / L’affaire Thomas Crown (la version avec Mc Queen et non pas l’autre) / Nos plus belles années / Behind the green door.

19/01/2023, 14 :00

LUI : Bien évidemment, vous me devez votre réponse si vous souhaitez que votre Valet s’occupe de votre toilette intime dimanche, car vous aurez laissé à la fois votre mont de Vénus et vos lèvres toutes humectées de votre sève de la nuit, sans y mettre aucun parfum. Ma langue ira chercher leurs recoins, alors que mon sexe sera tendu par le plaisir non retenu de cette quête mêlée à votre odeur de femme dans son animalité et non son raffinement (ceci pour prendre le contre-pied de ce que je vous devine être).

19/01/2023, 14 : 10

LUI : Bon, j’arrête parce que j’en bande et que je dois préparer la visio… tendue qui m’attend à 15 h, au cours de laquelle je me suis engagé à faire le singe docile.

19/01/2023, 14 : 47

ELLE : Réponse, il y aura, bien évidemment.

Pour ce qui est de dimanche, mon intimité sera vierge de toute toilette, de quelconque parfum d’hygiène pouvant altérer sa réalité d’odeur et de goût originel qui se modifieront et s’exalteront sous l’effet de vos si excitantes et prometteuses perspectives.

Je ne peux bander Monsieur. Simplement vous dire que dans l’immédiateté de votre lecture et l’écriture de cette réponse, mon intimité est assurément humide.

19/01/2023, 14 : 48

LUI : Vous ne seriez pas dotée d’un clitoris ?

19/01/2023, 14 : 49

LUI : Qui peut réagir et se durcir.

19/01/2023, 14 : 49

LUI : Bon, je vous « lèche », la visio approche.

19/01/2023, 16 : 17

ELLE : À mon tour de vous répondre.

Moment préféré de la journée : le soir du retour chez soi jusqu’à l’endormissement. Poser couronne et bijoux. Prendre le temps de discuter autour d’un verre en préparant le dîner. Se mettre devant un film ou au lit avec un livre.

Nu ou Pyjama : tout dépend de la saison (rire). Mais quoiqu’il en soit, toujours avec une culotte.

Résilient ou Résigné : fondamentalement résiliente.

Faiblesses : mon hypersensibilité, ma crédulité et ma santé (vous comprendrez ou tout du moins aurez la raison de cette dernière réponse ultérieurement).

Une force : mon mental.

Plus beau souvenir : ma fille Salomé – Zoé (qui signifie « vie » en grec) – Victoire (car la faire grandir dans mon ventre a été une victoire sur une longue bataille avec mon corps).

Plus grand regret : ne pas avoir suffisamment vu et échangé avec mon grand-père paternel. J’étais petite, exilée à Lyon et mes grands-parents en région parisienne.

Ordonné ou bohème : ordonnée dans mes actions, mais ni maniaque ou psychorigide. L’essentiel étant que les affaires soient à leur place, mais pas forcément alignées. En revanche, je suis une timbrée de la poussière que je ne supporte pas et du Sanytol. Il faut le savoir. ET bohème, au figuré du terme (vivre sans règles, au jour le jour), dans mes aspirations.

Lâcher prise ou tenir bon : après une vie entière à tenir bon par obligations, j’apprends depuis deux ans à lâcher prise et à relativiser grâce à la méditation et mon fameux et désormais si précieux mantra : « Ce qui doit être sera ».

La partie préférée de votre corps : mes jambes

Atlantique ou Méditerranée : Atlantique du Nord au Sud !

Les cinq films que vous aimeriez me faire visionner :

*Le premier jour du reste de ma vie (Zabou Breitman/Jacques Gamblin).

*Into the wild (de Sean Penn).

*J’ai tué ma mère et Mommy (de Xavier Dolan) (le rapport à la mère, ses ralentis, les musiques).

*Séraphine (avec Yolande Moreau).

*Parasites.

Bonus :

*I love you Philipp Morris (Jim Carrey conservant son ingéniosité expansive de jeu sur fond d’une histoire d’amour entre 2 homosexuels en milieu carcéral)

*Le bon, la brute et le truand (Eastwood et Wallach)

19/01/2023, 19 : 54

LUI : Que de révélations ! On y reviendra évidemment. Pour les films il y aura des découvertes pour moi. Et l’Atlantique quand vous voulez et où vous voulez. Bon, retour à Paola, on dîne. Je vous mange les lèvres. Toutes.

19/01/2023, 21 : 44

ELLE : Il faut que je vous dise.

Vous, qui n’étiez encore qu’un parfait inconnu il y a quelques jours, n’occupez pas mes pensées, mais les obsédez. Vous vivre, maintenant que je sais votre existence, sera sans nul doute un de mes plus beaux voyages. Je le souhaite interminable, riche, dense, grandiose, paisible, magnifique, intense, émouvant, indélébile. Je le souhaite aussi à la hauteur de nos valeurs de cœur et d’esprit et, si tant est que je me dois de le réécrire, dans le respect bienveillant de l’autre. Faire de vous une éternité, un lien, une ancre dans l’espace-temps qui sera le nôtre est le vœu que je m’appliquerai à réaliser. Mais commençons par le commencement, et dans les balbutiements de ce présent, je veux vous dire qu’il est déjà bon de vous savoir là.

19/01/2023, 21 : 49

ELLE : J’aurais aussi une faveur à vous demander, celle de vous entendre me lire des poèmes. Ma tête serait posée contre vous, pour ressentir votre vibration et mes yeux clos pour mieux vous entendre. L’une de vos mains tiendrait le recueil savamment choisi par vos soins tandis que l’autre effleurerait, au gré de votre envie tactile, mes cheveux, mon visage, mon bras ou ma main. Votre voix pour transporter les maux, les espoirs, les émotions d’amour d’un autre comme s’ils étaient nôtres.

Ce temps suspendu à vos lèvres serait déjà dans son instant indélébile.

19/01/2023, 22 : 04

ELLE : Mes yeux implorant un repos salvateur, je vais donc les fermer ce soir plutôt qu’à l’accoutumée.

Nos écrits et leurs révélations ont été une progression supplémentaire à cette découverte des « je ».

Le vôtre me plaît, me charme, me séduit.

Je vous embrasse du bout du cœur.

20/01/2023, 10 : 18

ELLE : Vous ai-je froissé ?

20/01/2023, 11 : 18

LUI : Bonjour !

20/01/2023, 11 : 24

LUI : Un peu occupé ce matin depuis le dépôt de Paola à l’école, en voiture pour une fois, car nous circulons à vélo cargo au quotidien et que je suis enfin dispo. Au passage, je suis allé me faire une beauté chez le coiffeur. Un ami voisin aux douces et prédestinées initiales, pour son métier, de PD. Aucune homophobie de ma part, vous comprendrez plus tard.

20/01/2023, 11 : 36

ELLE : Mon téléphone pro était aussi silencieux que vous ce matin. Dans les deux cas, cela me paraissait anormal.

20/01/2023, 11 : 37

LUI :