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Georges-Junior, directeur d’une multinationale et séducteur invétéré, tombe sous le charme d’Oliveira au premier regard. Récemment recrutée en tant qu’assistante de direction, cette dernière recevra d’April, son amie, ce précieux conseil : « Ne jamais mélanger travail et plaisir. » Seulement, Oliveira est consumée par ses fantasmes. Pour y résister, il faut avoir le pouvoir et la volonté de faire la part des choses. La jeune femme les trouvera-t-elle ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Auteure d’un premier roman,
Claudine-Olivia Marie-Joseph partage à nouveau son univers avec les lecteurs. Sans filtre, elle couche sur du papier glacé le fruit de son imagination fertile et les invite dans un monde où la passion et l’extase atteignent leur paroxysme.
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Seitenzahl: 107
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Claudine-Olivia Marie-Joseph
Ivresse passionnelle
Roman
© Lys Bleu Éditions – Claudine-Olivia Marie-Joseph
ISBN : 979-10-377-7701-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À celui qui longtemps a marché dans mes rêves
Cher lecteur, j’ai écrit mon récit avec un changement de narrateur ! Par moment, on passe de narrateur externe à interne et inversement. Attention à ce que ce ne soit pas confus pour vous lors de la lecture.
Aussi, certains passages de l’ouvrage peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.
Le sexe est un besoin fondamental, un besoin vital, un besoin dont la satisfaction est importante ou nécessaire à la vie ou à la survie. Il faut le voir, l’observer ; aussi, contempler l’environnement demeure une expérience mystique. Nul hasard ne dicte nos existences, juste des rencontres et des souvenirs qui resteront gravés à tout jamais dans notre mémoire.
Claudine-Olivia Marie-Joseph
Vivre aux États-Unis, à New York, était le rêve de bon nombre d’utopistes y compris Oliveira. Prononcer le mot New York déclenchait chez elle une intense émotion et une foule d’images.
Au-delà des buildings, New York était à ses yeux le symbole d’une ville cosmopolite, siège de plusieurs institutions.
C’est aussi ce rappel de liens historiques unissant la France et les USA. Un lien qui remonte à l’époque de François 1er. Ce roi avait missionné le navigateur italien Giovanni da Verrazzano, découvreur de la baie de New York.
Plus grande ville de cet État, la plus importante du continent américain, ses municipalités se découpent en arrondissements, ses centres commerciaux sont hors norme, New York jouit d’attractions incontournables comme l’Empire State Building ou le vaste Central Park.
Depuis 2 ans, Oliveira échangeait avec une correspondante américaine prénommée April Mcbel. Les deux femmes étaient devenues des amies.
April était née dans un corps de femme, mais se revendiquait de genre social neutre. Iel se définissait non binaire et cela ne dérangeait en rien Oliveira qui appréciait son ouverture d’esprit.
Al, comme on la surnommait, souhaitait avoir une apparence libre, sans étiquette, ne s’étant jamais retrouvée dans le code féminin ou masculin ; un fait que peu de personnes semblaient comprendre et accepter.
Iel s’était beaucoup confiée à Oliveira par rapport à la pression que lui avaient fait subir ses parents durant son adolescence, considérant cet épisode comme un caprice. Al avait tout fait pour se conformer.
Oliveira savait prêter une oreille attentive aux maux de son amie. Iel finit par la considérer comme sa sœur de cœur, c’est ainsi qu’April lui proposa une colocation pour un apprentissage réciproque de l’anglais et du français. Iel vivait dans une grande aisance financière et pouvait se permettre de faire d’Oliveira sa professeure de français attitrée.
Ce matin-là, après avoir adressé sans relâche des mails à diverses agences new-yorkaises et au moment où elle s’y attendait le moins, la chance lui sourit enfin. Un poste d’assistante de direction venait de se libérer et son futur employeur lui proposa de l’embaucher en sponsorisant son visa.
Heureuse, Oli poussa un cri de joie, elle ressentait quelque chose qui l’étreignait et se précipita d’annoncer la nouvelle à tous. Dans son esprit, il y avait toute une émotion de peur de l’échec.
En acceptant cette offre d’emploi, et grâce au visa que son futur employeur lui avait obtenu pour travailler en toute légalité, Oliveira s’offrirait peut-être un nouveau départ en s’achetant une voiture Cadillac ou une grande maison. Se faire de l’argent, voire devenir riche, était le rêve américain qu’elle idéalisait par son travail, son courage et sa détermination. Elle rêvait d’une vie prospère dans le pays où tout était possible.
Billet en main, valise bouclée, elle était prête pour l’aventure.
Après plus de 7 h 40 de vol, l’avion atterrit à l’aéroport international John F. Kennedy. Oliveira débarqua éreintée, April l’attendait impatiemment avec l’un des chauffeurs privés de sa famille dans le hall.
Ce vieillard, que l’on prénommera Byl, présentait une peau détendue, sèche et parsemée de lentigo sénile. Il tenait avec difficulté une pancarte à la main, titubant sur ses jambes. La retraite ou la mort semblait l’avoir oublié.
Tout juste arrivée à leur niveau, April me fit un hug chaleureux. Envolée, la simple bise de formalité. Ici, les gens se prennent dans les bras sans retenue.
Iel me demanda si j’avais fait bon voyage. Je lui répondis avec un sourire radieux et nos deux visages s’illuminèrent.
Une fois installée à l’arrière du véhicule, je réalisai que j’étais là, dans l’État palpitant dont je m’imprégnais par photo il y a de cela quelques heures.
L’appartement de mon amie se trouvait au 7e étage d’un immeuble majestueux. April vivait dans le plus célèbre arrondissement new-yorkais : Manhattan. Le quartier semblait calme et assez huppé. Le logement était bien agencé, avec un double vitrage apprécié de par l’environnement sonore des larges avenues. Je pouvais dormir à poings fermés, mes nuits seraient épargnées du fourmillement des travailleurs. April m’avait si bien accueillie, je m’y sentais déjà comme chez moi.
Oliveira était une femme classe et belle. Les quelques regards d’admiration des habitants jetés sur son amie n’avaient pas échappé à l’œil d’April.
Chaque matin, un véritable brunch m’était servi, la table était toujours bien dressée avec des œufs brouillés au bacon, des pancakes jonchés de beurre de cacahuète, des bagels au fromage frais, galettes de pommes de terre aux herbes…
Un cocktail de jus d’orange mélangé avec un peu de lait et de l’eau gazeuse venait compléter ce festin gargantuesque. Le plaisir sucré était aussi présent : viennoiseries, muffins, donuts, brownies aux noix de pécan, cinnamon rolls roulé à la cannelle… Tout ce banquet m’était réservé, cela me changeait de mon pauvre bol de céréales noyées dans du lait. J’avais d’ailleurs passé toute mon enfance à chercher si c’était le lait avant les céréales ou l’inverse, le doute persiste encore aujourd’hui. Il faut dire que le petit-déjeuner en Amérique est le repas le plus important.
Notre brunch avalé et la panse bien remplie, nous nous préparions et partions chacune au travail.
Contrairement à ce que je pensais, New York était une ville de béton mal entretenue, tout était vieux et sombre, bien que j’aimasse l’ébullition qui y régnait. L’avantage, ici, c’est la possibilité de tout entreprendre, l’ennui n’existe pas car des milliers de choses n’attendent qu’à être découvertes. Même si parfois mes journées s’annonçaient difficiles, à peine le seuil de l’appartement franchi, le brouhaha me sautait au visage, s’expatrier ici n’avait rien de pareil à des vacances. Depuis mon arrivée, je commençais à peine à m’accommoder aux bruits réguliers et perçants des sirènes de police et des camions de pompiers. Les trottoirs et jardins étaient foulés par nombre de coureurs, le jogging faisait vraiment partie du rythme des New-Yorkais. Toujours 5 à 6 joggeurs arpentaient les environs et quelques promeneurs offraient une balade à leurs compagnons canins. Quelle que soit la ruelle que j’empruntais, je n’avais jamais la sensation d’être seule au monde, les voies grouillaient toujours de vie. La ville ne dort-elle jamais ?
Il était à peine 7 h 30 et il y avait déjà des vendeurs de nourriture ambulants. Les effluves de la malbouffe, avec tous ces fast-foods, omniprésents, m’incommodaient. Inhaler l’odeur de la friture suffisait à me faire prendre trois kilos. Chaque coin de boulevard proposait toutes sortes de restaurants, des food truck dans des camionnettes avec de la musique qui ambiançait les avenues. Je reconnaissais que cela mettait du baume au cœur de voir, le temps d’un instant, les passants heureux. Le good vibes constituait l’âme de la ville.
La mentalité était tout autre qu’en France. Dans mon ancienne vie à Paris, mes parents et moi vivions dans le 17e arrondissement, un quartier paisible tapissé de verdure avec le parc de Martin Luther-King ou le parc Monceau, pour n’en citer que deux. J’avais passé toute mon enfance dans ce coin bien desservi en restaurants, commerces alimentaires abordables, bars, transports en commun accessibles. La vie respirait la sérénité.
Les jours passant, je me rendais compte qu’il y avait bien un point commun entre Paris et New York : le snobisme de certains. J’avais pour rituel matinal de m’arrêter prendre un café ou un cappuccino pour me réchauffer, car la température ici était très instable. Je ne vous cacherai pas que le café, coupé, semble-t-il, avec de l’eau, ne m’enchantait pas outre mesure, mais cela ne m’empêchait pas d’en consommer et de penser au pourboire du « garçon ».
Après quelques minutes de marche, j’arrivai à la gare mais une crainte des stations de métro planait. À la vue de ces bouches sombres creusées dans le sol, la panique se manifestait. Je me suis toutefois prêtée à l’exercice, à contrecœur. Chaque matin, c’était le marathon, je laissais sortir les passagers avant de foncer à la quête d’un espace confortable.
Je mettais ma main sur ma sacoche par automatisme, prête à dégainer mon spray à poivre en cas d’éventuelle agression. Non, la psychose ne m’habitait pas… J’étais consciente que ce n’était pas un déodorant, mais l’avoir sur moi me rassurait de cette insécurité. Ça courait, ça bousculait de partout aux heures de pointe… Je me réjouissais toutefois de rencontrer mes deux compères, un rat et un cafard, que je croisais le matin et quelquefois le soir. J’avais l’impression qu’ils me saluaient du regard, et cela me donnait la chair de poule. Je les observais se faufiler entre les souliers, n’ayant pas peur de se faire piler. Contrairement à Paris, il y avait deux types de métros : les « Local trains » qui s’arrêtaient dans toutes les stations et les « Express trains » qui ne se stoppaient qu’aux stations principales. Un astucieux aménagement pour les touristes ou les personnes en difficulté, mais cela n’aidant en rien mon moral morose. Certaines journées, ma vie semblait si rocambolesque.
Déjà 3 mois que j’ai pris mes fonctions dans cette nouvelle boîte, le CG, un immeuble haut de 20 étages à la déco décontractée et chic où une ambiance chaleureuse régnait. J’appréciais la positive attitude des Américains et le comportement de la hiérarchie qui félicitait régulièrement les salariés. Malgré tout, je n’arrivais toujours pas à m’intégrer, la peur de l’échec me paralysait. J’étais en proie à l’angoisse en permanence à la seule idée de ne pas fournir un travail de qualité. L’idée de décevoir mon directeur Georges-Junior m’était insupportable. Il ne cessait pourtant de vanter mes mérites et ne masquait pas sa convoitise à mon égard. J’avoue, je reconnaissais qu’il était charmant, habillé d’un certain charisme, toujours tiré à quatre épingles. Un bel homme attrayant et distingué, des cheveux soyeux arborant un visage épais et propre. Je parierais même que beaucoup de femmes devaient tomber sous son charme, mais son charisme trahissait tout de même un enclin à la manipulation… Ses talents de séducteur semblent lui profiter. Son regard ténébreux et impénétrable en disait long sur ses pensées. L’adage « Les yeux sont le miroir de l’âme » n’avait jamais été aussi vrai.
Je ne pouvais attester de la véracité de ces dires. Au plus profond de ses prunelles s’entremêlait une multitude de sentiments. Il faut dire qu’il était mystérieux dans ses intentions. Chaque matin, en guise de salutation, j’entendais avec distinction son bonjour « miss Oliveira ». Cependant, j’avais l’impression de percevoir une petite voix en arrière-plan qui me susurrait : « Je lui mettrais bien une bûche » ou « Oh, punaise ses callipyges ! » Grâce à son regard intense, cet homme avait réussi à créer une connexion, voire une exquise intimité avec tout mon être. Bref, vous comprendrez bien que ses pensées se révélaient à moi sans doute parce que le désir qu’elles se réalisent était bien présent. Cette tentation me dévorait.
Au premier abord, Oliveira aimait séduire. Lorsqu’un homme semblait intéressé par ses attraits, elle s’arrangeait pour qu’il n’ait d’yeux que pour elle. Son brin de provocation n’échappait pas à Georges…
À chaque fois que je l’apercevais, j’entortillais une mèche de cheveux autour de mon index frénétiquement, et d’autres gestes récurrents parasitaient mon comportement. Je perdais mes mots, mon assurance et cherchais à consulter son avis afin de provoquer des tête-à-tête. Au-delà de son physique et de son pouvoir, Georges-Junior avait un caractère très doux, une qualité qui me plut instantanément.