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Ce qui compte avant tout pour Maëlle, c'est sa petite vie bien rangée, organisée entre son travail à la librairie et son petit chez elle qu'elle partage avec sa soeur déjantée, Suzie. Elle n'est pas prête à ce qu'on vienne tout chambouler, même si c'est Nathan, tatoueur et stripteaseur de son état, qui a le don de lui mettre la tête à l'envers, avec sa plastique incroyable! Pour l'instant, Maëlle tient bon, mais pour combien de temps?
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Seitenzahl: 168
Veröffentlichungsjahr: 2024
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« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
DEDICACES
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
(Maëlle)
— Suzie ! Arrête ce boucan, bon sang ! Tu vas finir par nous rendre sourdes !
Je regarde le tableau Excel, affiché sur mon ordinateur, partagée entre exaspération et lassitude. Ma sœur Suzie, a une fois de plus, décidé de transformer notre salon en boîte de nuit, et l’enceinte portable crache depuis tout à l’heure un flot de boum-boum assourdissants ! Elle s’ambiance, comme elle dit ! C’est toujours le même rituel qu’elle observe, chaque week end, avant de sortir avec ses copines : Spotify à fond et des basses qui donnent l’impression que le cœur va s’arrêter, tellement elles sont fortes ! Je finis par capituler. Je me pencherai sur cet inventaire plus tard, quand ma sœur aura déguerpi. Là au moins, j’aurai des chances de me concentrer et d’être plus efficace !
Je suis la toute nouvelle gérante d’une petite librairie de quartier. C’est la première fois que j’occupe ce poste. Je suis le seul maître à bord, ce qui est absolument génial, mais aussi extrêmement angoissant ! Je n’ai pas intérêt à me planter, par exemple sur l’inventaire des rentrées de ce mois !
Ma sœur n’a pas ce genre de soucis : secrétaire médicale dans un cabinet dentaire, elle jette sa petite blouse verte, quand arrive le vendredi soir, enfile sa toute dernière tenue à la mode, achetée dans une boutique branchée de la ville, et c’est parti pour deux jours d’orgie !
J’ignore comment elle fait pour tenir le coup ! Personnellement, à ce rythme, je m’écroulerais au bout de deux semaines ! J’observe donc le spectacle, mi-amusée, mi -agacée du véritable défilé de mode auquel j’ai droit à chaque fois : Suzie possède une garde-robe complètement démesurée, à tel point que notre petit dressing que nous nous sommes aménagé, suffit à peine pour contenir l’ensemble de ses tenues !
La voilà, à présent, fin prête, maquillée et coiffée. Elle se plante devant moi et me lance la sempiternelle question :
— Maëlle, tu es sûre de ne pas vouloir venir ? Ce serait sympa pour une fois, qu’on sorte entre frangines ! Allez ! Pour une fois ! Fais- moi plaisir !
Je pousse un long soupir. Ça y est c’est reparti ! A chaque fois, c’est pareil : Suzie me tanne pour que je l’accompagne dans ses innombrables virées nocturnes. Personnellement, m’abrutir les tympans dans un endroit bondé, ne me tente guère. Je préfère largement le calme feutré d’une bibliothèque, par exemple, plutôt que de me retrouver embarquée dans les soirées délirantes de ma sœur et de ses amies !
Je les ai déjà accompagnées deux ou trois fois, et je n’en ai jamais gardé un souvenir impérissable ! c’est toujours la même chose : leurs lieux de prédilection, ce sont des boites de nuit où traine toujours la même faune : des gars, pour la plupart à moitié éméchés, qui jettent leur dévolu sur la petite nouvelle qui pointe le bout de son nez.
Suzie, quant à elle, adore ça, draguer et se faire draguer ! Elle estime qu’elle est encore trop jeune pour se caser, et elle a envie de profiter de la vie, si vous voyez ce que je veux dire ! A 24 ans, ma sœur possède déjà un palmarès impressionnant de petits copains et crush en tous genres. Il faut dire qu’elle a un physique qui l’avantage beaucoup ! Petite blonde aux formes pulpeuses et aux yeux clairs, elle a l’art d’attirer les regards sur elle ! Pour ce qui me concerne, ce n’est pas tout à fait la même chose ! Mes cheveux châtain foncé et mes yeux noisette sont nettement plus communs, même si je ne me plains pas spécialement de mon physique ! Je n’ai qu’un an de plus qu’elle, pourtant, ce genre d’amusements puérils ne m’intéresse plus. J’ai envie d’autre chose. Je ne dis pas que je serais contre rencontrer quelqu’un, mais pour le moment, ce n’est pas d’actualité. Mon travail m’accapare bien trop !
D’habitude, ma sœur n’est pas du genre à insister devant mon refus de l’accompagner, mais en cet instant, cette petite tête de mule en a décidé autrement. A son expression déterminée, je sens que ce n’est pas ce soir que je parviendrais à bout de mon tableau de commandes pour la librairie ! Je la connais, quand elle prend cet air-là, c’est que Suzie n’a pas l’intention, cette fois-ci de lâcher l’affaire ! Ça fait plusieurs minutes qu’elle est plantée devant moi, en tapant le sol du bout de son escarpin verni, en signe d’impatience.
C’est bon, cette fois, je m’avoue vaincue. J’accepte de faire une exception à la règle, mais je la préviens immédiatement : pas question de me transformer en poupée de téléréalité ! Un jean et un chemisier feront grandement l’affaire. Je n’y vais pas pour passer un casting !
— Ah non ! Pas question que tu viennes avec nous, habillée comme une nonne ! (Une nonne en jean ? C’est nouveau, ça, tiens !). Tu vas me faire le plaisir d’aller enfiler une robe !
Je soupire de nouveau. Décidément, elle ne va pas me lâcher ! Au bout de deux ou trois essayages houleux (il a fallu presque je me batte pour l’empêcher de me mettre sur le dos, une robe bustier quasi transparente !), j’opte pour une combinaison noire, sans manches, qui a le mérite de mettre en valeur mes longues jambes. Des sandales à talons complètent ma tenue. C’est sobre, mais élégant. Je ne suis pas forcément super à l’aise, c’est un vêtement que j’ai dû porter une ou deux fois dans ma vie, mais c’est toujours mieux que ce que ma sœur me proposait !
J’ai dû lourdement insister pour me maquiller et me coiffer moi-même, de peur de ressembler finalement à un clown : le résultat me convient, certes discret, mais j’ai réussi à mettre en valeur mon regard par un léger trait d’eye-liner, et mes cheveux retombent en vagues souples et brillantes sur mes épaules. Suzie me scrute d’un œil expert. Son sourire appréciateur me dit que ce qu’elle voit lui convient :
— Ma chérie ! Tu es magnifique, comme ça ! Et cette silhouette ! Non mais je suis carrément jalouse, là !
Suzie manie à la perfection l’art de l’exagération et des grandes déclarations enflammées : c’est ce qui fait aussi son charme, cette spontanéité naturelle ! Mais j’avoue que cette fois, l’image que me renvoie le miroir me satisfait également. Après tout, de temps en temps, ce n’est pas si mal de se pomponner !
Les copines de Suzie nous attendent déjà devant le restaurant qu’elles ont choisi, avant d’aller en boîte. Je les connais toutes, elles sont toutes aussi déjantées que ma sœur, mais très sympas. Leur groupe bruyant et gesticulant nous accueillent à grands cris, lorsque nous descendons du Uber. On ne risque pas de les louper !
Parmi elles, il y a Tania et Lucie, toutes deux secrétaires dans le même cabinet dentaire que Suzie, Jasmine, l’esthéticienne, et la dernière venue dans la bande, mais peut-être la plus exubérante de toutes, excepté ma sœur bien sûr, Lila, tatoueuse de son état ! D’ailleurs elle exhibe fièrement ses bras et le haut de sa poitrine entièrement bariolés, dans une robe tellement près du corps, qu’à mon avis il lui a fallu un chausse-pied pour l’enfiler !
La joyeuse troupe nous entoure, et très vite les filles me félicitent chaleureusement d’être venue pour une fois, et aussi pour ma tenue qui semble faire l’unanimité…
— Et tout ça, grâce à moi ! lance Suzie toute fière, à celles qu’elles surnomment le groupe des LDP (en clair, Langues De P…, à cause de leur passe-temps favori qui est de mettre des notes aux représentants de la gent masculine qu’elles rencontrent !). Elle est quand même vachement plus sexy qu’avec son look de rat de bibliothèque ! Rire général.
Lassée, je lève les yeux au ciel. Je sens que je n’ai pas fini de me taper la honte avec ces folles furieuses. A chaque fois, j’ai l’impression d’être la baby-sitter d’une horde de gamines survoltées, et je fais un peu office de grande sœur raisonnable dans la bande. Même si je les apprécie beaucoup, j’appréhende un peu la suite de la soirée qui, à mon avis, va me sembler très longue !
(Maëlle)
Devant l’entrée de la boite, c’est tout bonnement de la folie ; c’est l’établissement à la mode en ce moment, lieu de prédilection de tous les jeunes fêtards nocturnes de la ville ! Plusieurs dizaines de personnes attendent impatiemment devant l’entrée, que le videur, une espèce d’armoire à glace au visage patibulaire et à la musculature impressionnante sous son costume, daigne, ou pas, les faire entrer. De l’extérieur, on perçoit nettement l’ambiance qui règne dans la boîte : musique techno, rires et cris…. Plus ça va, plus je me demande vraiment ce que je fiche là !
— Les filles, vous êtes sûres qu’on va nous laisser entrer ? demandé-je prudemment. Ça a l’air blindé, làdedans !
— T’inquiète, ma belle, me répond Lila, j’en fais mon affaire du videur, j’ai des relations !
C’est alors que je remarque, placardée sur le mur, à côté de l’entrée, une immense affiche :
Soirée spéciale filles. Pour vous mesdames. Spectacle de striptease masculin. En exclusivité, ce soir avec les Golden Boys.
Non mais c’est une blague ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Déjà la perspective d’aller en boîte, j’ai eu du mal à m’y faire… Mais en plus, si c’est pour voir une bande de types se désaper en se déhanchant devant une cohorte de nanas hystériques, alors là, ça ne me dit rien du tout ! Très peu pour moi ! Devant mon air complètement désabusé, Suzie intervient :
— Rhho, allez ! Maëlle ! Tu ne vas pas nous faire ta coincée ! Des beaux mecs en petite tenue, ne me dis pas que ça ne te tente pas ?
Eh bien, non, justement, ça ne me tente pas, mais alors pas du tout ! Même si la photo, je l’avoue, fait honneur à leurs abdos proéminents et leurs biceps luisants, ça ne m’a jamais intéressée jusqu’à présent ! En plus je parie, qu’ils doivent avoir à peu de choses près, le QI d’un bulot ! Désolée, mais moi, chez un homme, audelà de son physique, c’est son intellect qui m’attire. Avoir une discussion sur le dernier prix Goncourt avec un de ces spécimens, je pense que je peux toujours rêver !
— Désolée, les filles, ce sera sans moi ! Tout cet étalage de viande, c’est à la limite d’être écœurant !
— Eh mollo, bichette, clame soudain Lila, l’un des danseurs, c’est mon frangin !
Alors là, je reste comme deux ronds de flans ! Le frère de Lila, stripteaseur ? Ils sont tous frappadingues dans sa famille ou quoi ? Je suis encore bouche bée de cette révélation, les yeux écarquillés et les bras ballants. C’est le moment que choisit Suzie pour m’enlacer et me regarder avec son air de petit chien battu, celui auquel je ne peux jamais résister :
— Allez, ma sœurette ! Tu ne vas tout de même pas nous planter maintenant ? Pour une fois qu’on sort ensemble ! Tu vas voir, ça va te plaire ! Et puis, le frère de Lila, Nathan, il vaut vraiment le détour, tu sais !
Ben voyons, comme si ce genre d’argument allait finir de me convaincre ! Le problème, c’est qu’à présent, les filles font toutes bloc devant moi, afin de me mettre un peu plus la pression, Suzie la première. Dans un haussement de sourcil, ma sœur me fait comprendre que décidément, je ne fais pas le poids et que je devrais capituler…
Je lève les yeux au ciel, et dans un soupir, je lâche :
— Ok ! Ça va ! C’est bon, j’ai compris ! On y va !
Une salve de gloussements hystériques accueille ma reddition, et nous voilà comme par miracle, juste devant l’entrée face au molosse en costume. Lila n’a pas menti : lorsqu’il l’aperçoit, le cerbère de la porte lui décoche un grand sourire, chose que je ne l’imaginais même pas capable de faire, puis il s’efface pour nous laisser passer. J’en reste scotchée.
A l’intérieur, règne une ambiance de feu ! Beaucoup de femmes présentes dans l’assemblée ; étant donné le thème de la soirée, logique ! Les flashs des stroboscopes m’aveuglent alors que les enceintes aux murs et au fond, de part et d’autre de la scène, déversent des flots de musique techno. Le volume sonore est assourdissant. Nous sommes obligées de crier pour nous parler. Lila nous montre du doigt, un coin de la salle, quasiment au pied de la scène. Apparemment, elle a réservé pour notre groupe, le carré VIP. Moi qui voulais me coller dans un coin, près de la sortie c’est fichu !
Tania et Lucie se lèvent pour aller commander les boissons au bar. Pendant ce temps, j’observe autour de moi, les clients de la boîte. La plupart des tenues des femmes présentes laissent peu de place à l’imagination, à tel point que je me sens en complet décalage, avec ma combinaison bien trop sage ! Le show ne doit débuter que dans une heure, mais on sent déjà l’excitation monter parmi le public.
Une fois les consommations sur la table, les filles décident d’aller fouler la piste de danse. Je préfère, quant à moi rester tranquillement assise, pour siroter mon cocktail bien frais. C’est la raison pour laquelle je ne remarque pas immédiatement une paire d’yeux couleur gris-bleu, qui me fixent intensément, depuis l’autre bout de la scène.
Ce n’est que lorsque je cherche des yeux ma sœur et ses amies, que je croise ce regard qui semble littéralement accroché à moi ! Malgré les lumières aveuglantes et le monde, je parviens à deviner qu’il s’agit d’un homme, apparemment grand, vraisemblablement vêtu d’un costume sombre. L’inconnu est accoudé, non loin des tables de mixage, et discute avec celui qui semble être un des employés de la boîte, puisque celui-ci arbore un tee shirt à l’effigie de l’établissement.
Je décide de ne pas y prêter attention, et je détourne donc les yeux. Quelques minutes plus tard, voilà que je recroise les prunelles de l’individu en question qui me fixent, avec toujours la même intensité. Il a changé de place, cette fois, il est près du bar. Les néons qui éclairent le comptoir me permettent de mieux le détailler. Il est effectivement plutôt grand, sa silhouette relativement imposante est appuyée nonchalamment contre un des piliers. Il tient un verre en main. D’où je suis, j’ai du mal à distinguer ses traits. Cependant il émane de lui un je- ne -sais-quoi qui, instinctivement, me met mal à l’aise. Pourquoi me dévisage-t-il ainsi ? J’espère intérieurement que ce n’est pas une espèce de pervers qui va me gâcher la soirée ! Je tourne à nouveau la tête, de plus en plus confuse, puis je jette à nouveau un œil dans sa direction : il a disparu !
Bizarre ! Je me demande qui ça pouvait être… Peut-être quelqu’un que je connais, mais avec le monde, les lumières et le brouhaha général, impossible de là où je suis de l’identifier !
La soirée continue à battre son plein. Finalement, les filles ont bien fait d’insister pour que je vienne. En ce moment même, je devrais avoir le nez plongé dans la comptabilité de la librairie. Souffler un peu, une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal !
Soudain, une sorte de roulement de tambour retentit et nous fait sursauter : le DJ prend alors le micro et annonce le début imminent du show que toutes les clientes de la boite attendent impatiemment. Les quelques hommes présents, se retirent sagement en direction du bar, et les femmes se précipitent pour avoir une place de choix, la plus proche possible de la scène. Grâce à notre statut de privilégiées, que nous devons à Lila, pas besoin de nous déplacer, nous sommes littéralement aux premières loges. Les filles sont complètement surexcitées et poussent des cris d’orfraie. Je les observe, un sourire indulgent aux lèvres. Je suis loin d’être dans le même état qu’elles, même si j’avoue être assez curieuse de voir ce que peut donner un tel spectacle.
Au bout de quelques minutes, la scène est plongée dans le noir, les cris et les acclamations des clientes s’en trouvent décuplées. Puis les premières notes stridentes de la musique choisie pour le spectacle, s’élève. Je reconnais immédiatement l’introduction du tube légendaire de Mickaël Jackson : Thriller. Choix intéressant. Bien réalisée, la chorégraphie sur cette chanson, peut donner quelque chose de vraiment sympa. Personnellement, je suis fan du roi de la pop ; j’ai donc hâte de voir comment les danseurs vont s’en sortir…
C’est alors que les lumières, les unes après les autres rallument la scène, créant une ambiance digne d’Halloween. D’immenses volutes sortent des machines à fumées, six silhouettes apparaissent alors de dos, toutes habillées de sortes de vieilles guenilles déchirées, les fameux morts-vivants du célèbre clip, sauf une, vêtue de l’iconique blouson rouge du roi Michaël, de son pantalon long noir et des mythiques chaussettes argentées !
La chanson démarre. Et tous les danseurs s’animent sur scène. Dans le public, c’est le délire ! Les filles du groupe s’époumonnent autour de moi ! Il faut dire que le show en vaut la peine ! Les garçons sont vraiment excellents. Ils reproduisent à la perfection les pas de danse devenus légendaires, tout en se débarrassant petit à petit de leurs innombrables haillons. Pourtant, l’un d’eux se démarque du groupe par son aisance et la sensualité qui émane de chacun de ses gestes : c’est celui déguisé en Michaël.
Rapidement, les garçons se mettent à genoux et choisissent parmi l’assistance hurlant et gesticulant, deux jeunes femmes, qu’ils invitent à venir sur scène avec eux. L’une d’elle est choisie dans le carré VIP, et c’est Suzie qui est désignée, pour son plus grand plaisir ! Les autres LDP sont littéralement déchaînées quand le faux Michaël s’approche pour prendre la main de ma sœur. C’est alors que par-dessus ses Ray Ban argentés, je reconnais les prunelles gris-bleu de tout à l’heure ! Incroyable ! Le fameux inconnu qui m’a longuement dévisagée est en fait l’un des stripteaseurs ! Il me fixe de nouveau intensément avant de rejoindre les autres sur scène, accompagnée d’une Suzie gloussant de joie.
Je regarde le groupe, ébahie, évoluer à quelques mètres de nous. Suzie et l’autre jeune femme sont installées chacune sur une chaise au centre de la scène, ravies d’être si bien entourées. Chacun leur tour, les garçons commencent à se déhancher lascivement devant elles, sous les acclamations enthousiastes du public. Les deux filles s’en donnent à cœur joie pour tâter leur plastique irréprochable. Chacun d’eux se déshabille lentement, révélant son torse massif, la peau dorée luit sous les puissants projecteurs. La plupart arbore des tatouages qui ornent à la perfection leurs corps athlétiques. Maintenant les voilà nus jusqu’à la ceinture. Chacun de leurs gestes est sûr, calculé, plein de sensualité. Je dois admettre en prime que ces gars sont particulièrement bien fichus ! Vient alors le tour du faux Michaël. Celui-ci se plante devant ma sœur, l’invitant à lui retirer son fameux blouson, ce qu’elle fait avec empressement… C’est alors que je le vois…
Lorsque le vêtement glisse sur son dos, je vois apparaître un magnifique tatouage qui orne sa peau, du