Je veux être un brasier fragile - Quentin Ribac - E-Book

Je veux être un brasier fragile E-Book

Quentin Ribac

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Beschreibung

"Je veux être un brasier fragile" agit comme un souffle brûlant, retenu sous une peau fine, dans lequel chaque poème s’élève comme un murmure vibrant, entre éclat à vif et tendresse contenue. C’est une invitation à s’approcher de soi et de l’autre, à travers des mots qui vacillent entre pudeur et fulgurance. Des soupirs tissés d’espoir, des larmes qui ne savent plus si elles viennent de la douleur ou de la joie, pour raviver l’innocence, renouer avec la nature, le regard de l’autre, et ce feu discret que l’on porte en soi.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Pour Quentin Ribac, la poésie est un geste d’effacement, où le mot laisse place à l’émotion nue. Marqué par des années de dépression, il puise dans l’intime un chemin de reconquête de soi, porté par un journal qu’il nourrit depuis 2015.

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Seitenzahl: 37

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Quentin Ribac

Je veux être

un brasier fragile

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Quentin Ribac

ISBN : 979-10-422-7169-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

1

Je viens de retrouver au creux de l’ordinaire

Quelque sentier en moi, quelque douce lumière

Après mes passions folles et après mon ennui,

Après les cauchemars qui m’éveillaient la nuit,

On m’a montré la porte, on m’a offert la clé

Du lieu où je peux vivre et où je veux aller.

Nul palais à bâtir et nul sommet hautain,

Mais la main d’un ami et le mot quotidien.

Je m’avance aujourd’hui et le brouillard se lève

Emportant avec lui une illusion bien brève :

Qu’avec un long travail, on est heureux un jour.

Et je découvre, enfin, que le cœur qui m’anime

Ne bat pour accomplir aucune œuvre sublime

Autre que celles-ci que l’on fait tous les jours.

2

C’était une maison au jardin négligé

Dont la porte arborait un grand miroir fendu

Lequel était magique, et dont l’œil affligé

N’était que le reflet de l’homme qui logeait

Attendant seulement qu’au monde il fût rendu.

Il ne désirait pas de mourir aujourd’hui

Ni demain ni après, mais s’en voulait plutôt

De n’avoir eu pour eau que celle de son puits

En demeurant loin du monde qu’il avait fui

Comme on fuit un émoi venu un peu trop tôt.

« Ne crois pas être seul, lui dit le grand miroir,

Il y a bien des âmes au sein de ce jardin

Qui dansent devant moi au matin et au soir

Et que tu fais – je sais – semblant de ne pas voir

Imitant face à elles un long regard éteint.

— Certes », soupira l’homme, et, d’une main tremblante,

Rappela à l’objet la force de sa peine :

Elle était colère âcre et sottise aveuglante ;

Il jeta les éclats du miroir dans les plantes,

Croyant encore la solitude sereine.

3

Voici un nouvel horizon

Que connaît déjà mon désir :

Je l’ai cherché entre les spires

Des monuments de la raison

Qui restaient dressés sans émoi,

N’offrant que sentier tortueux.

Or aujourd’hui je suis heureux

De discerner si près de moi

La vie dans l’air que je respire,

Et ton regard, et le ciel bleu.

4

Un long rideau de voile pâle

Entre la fenêtre et ses yeux

Pour lui cacher mon âme sale

Et le vent froid trop furieux

Va ondulant comme un fantôme

Dessous la main tombant d’ennui ;

Je suis assis là, sous le dôme

Des rêves osés des douces nuits.

« Rejoins-moi ! Rejoins-moi ! crié-je.

Dormons ensemble sous la neige. »

5

M’interrogeant un soir sur nos intimités

Et sur la vacuité de leurs maux incertains

Je vis que le secours de ta complicité

M’eût donné une paix jusqu’au clair du matin :

Je veux, plus que des pleurs, des baisers, des soupirs,

Ma main sur ton épaule, et nos deux souvenirs.

6

J’ai longtemps cru souffrir d’une paresse d’âme

Mais je crois que mon corps est ce qui, le pas lourd,

Rappelle à mon esprit le sommeil qu’il réclame

Et je dois m’engager dans de nouveaux détours

Pour ne pas oublier, ne pas fermer les yeux,

Mais bien jour après jour me rapprocher de toi,

Et pour ne jamais croire ton esprit malicieux

Mais respecter ton nom, et nos liens, et ta voix.

Je veux me lever tôt, je veux me coucher tard,

Que tout l’instant présent regorge de passion,

Que l’on rassemble en un tous nos songes épars,

Que marchant pas à pas vers un doux horizon,

Il n’y ait pas d’angoisse, il n’y ait pas de peine,

Seulement la confiance, et que l’on y revienne.

7

Et l’horizon de tous côtés