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C'était une expérience terrifiante quand des insurgés ont pris pour cible Gracie Jones-Jefe et sa famille, mais Gracie sait que leurs ennemis ne survivront pas longtemps après cette attaque. Le clone de réplication alluthan de la Section K, désormais appelé Krac , est tel qu'il a été conçu : un tueur sans pitié. Mais depuis que des descendants des Cinq de la Liberté l'ont sauvé d'un laboratoire secret, il consacre sa vie à la protection de la famille, et maintenant, il est à la poursuite de ceux qui ont enlevé Violet Jefe, la fille de Gracie.
Le capitaine « Moustique » Lulu Belle Mann vit une vie de liberté, dérivant de spatioport en spatioport à la recherche de trésors insolites, et sur la station spatiale de Pyrus, elle en trouve deux qu'elle veut absolument ! Le premier est le nouveau module de navigation dont elle a désespérément besoin, et le deuxième est la plus adorable des petites filles avec de grands yeux verts…
Quand des sources mènent Krac jusqu'au Lulu Belle, un vaisseau cargo, contre toute attente, rose pétant, il rencontre une femme qui met autant le feu à son sang qu'elle le fait couler, et un système de sécurité si risible qu'il en vient à se poser des questions… Qu'est-ce que toute cette histoire ?
Auteur de renommée internationale, S.E. Smith propose une nouvelle histoire d'action pleine de romance et d'aventure. Débordant de l'humour qui la caractérise, de paysages éclatants, et de personnages attachants, il est certain que ce livre deviendra un nouveau favori des fans !
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Seitenzahl: 322
Veröffentlichungsjahr: 2021
Je voudrais remercier mon mari Steve de croire en moi et d'être assez fier de moi pour me donner le courage de suivre mes rêves. J'aimerais également remercier tout particulièrement ma sœur et meilleure amie, Linda, qui non seulement m'a encouragée à écrire mais a également lu le manuscrit. Et également mes autres amis qui croient en moi : Jennifer, Jasmin, Maria, Rebecca, Gaelle, Angelique, Charlotte, Rocío, Aileen, Julie, Jackie, Lisa, Sally, Elizabeth (Beth), Laurelle, et Narelle. Les filles qui m'aident à continuer !
Et un merci tout particulier à Paul Heitsch, David Brenin, Samantha Cook, Suzanne Elise Freeman, Laura Sophie, Vincent Fallow, Amandine Vincent, et PJ Ochlan, les voix fantastiques derrière mes livres audios !
—S.E. Smith
Krac & la fauteuse de troubles
Les Guerriers de Zion, Tome 2
Copyright © 2020 par Susan E. Smith
Première publication e-book en anglais : mars 2014
Publication E-Book en français : janvier 2021
Traduit Par : Gaëlle Darde
Relu Par : Marine Rocamora
Couverture par : Melody Simmons et Montana Publishing
TOUS DROITS RÉSERVÉS :
Cette œuvre littéraire ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, y compris la reproduction électronique ou photographique, en tout ou en partie, sans l'autorisation écrite expresse de l'auteur.
Tous les personnages et événements de ce livre sont fictifs ou ont été utilisés de façon fictive, et ne doivent pas être interprétés comme étant réels. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées, des événements réels ou des organisations est strictement fortuite et n'est pas voulue par l'auteur.
ISBN : 9781952021725 (livre de poche)
ISBN : 9781952021718 (eBook)
Résumé : Le clone de réplication alluthan de la Section K, aussi connu sous le nom de Krac, a un passé sanglant et un seul but : protéger les descendants des Cinq de la Liberté. Lorsque la fille de Gracie se fait enlever, des sources mènent Krac à un vaisseau ridiculement rose, le Lulu Belle...
Romance (amour, contenu sexuel explicite) | Science-Fiction (Extraterrestres, Espace) | Thriller | Action / Aventure | Paranormal | Coup de foudre | Fantasy | Multiculturel | Humour | Angoisse |
Publié par Montana Publishing, LLC
& SE Smith de Florida Inc. www.sesmithfl.com
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Notes
À propos de l’auteur
C’était une expérience terrifiante quand des insurgés ont pris pour cible Gracie Jones-Jefe et sa famille, mais Gracie sait que leurs ennemis ne survivront pas longtemps après cette attaque. Le clone de réplication alluthan de la Section K, désormais appelé Krac1, est tel qu’il a été conçu : un tueur sans pitié. Mais depuis que des descendants des Cinq de la Liberté l’ont sauvé d’un laboratoire secret, il consacre sa vie à la protection de la famille, et maintenant, il est à la poursuite de ceux qui ont enlevé Violet Jefe, la fille de Gracie.
Le capitaine « Moustique » Lulu Belle Mann vit une vie de liberté, dérivant de spatioport en spatioport à la recherche de trésors insolites, et sur la station spatiale de Pyrus, elle en trouve deux qu’elle veut absolument ! Le premier est le nouveau module de navigation dont elle a désespérément besoin, et le deuxième est la plus adorable des petites filles avec de grands yeux verts…
Quand des sources mènent Krac jusqu’au Lulu Belle, un vaisseau cargo, contre toute attente, rose pétant, il rencontre une femme qui met autant le feu à son sang qu’elle le fait couler, et un système de sécurité si risible qu’il en vient à se poser des questions… Qu’est-ce que toute cette histoire ?
Seul un fin croissant de lune brillait, baignant l’aube d’une faible lumière. Cela donnait un avantage supplémentaire aux assassins qui se mouvaient dans l’ombre ; non pas qu’ils en aient besoin. Ils étaient en mission et si les choses se déroulaient comme ils le souhaitaient, de nombreuses personnes perdraient la vie avant la fin de la nuit.
Les deux hommes qui traversaient le campement isolé s’étaient disputés à ce sujet un peu plus tôt, avant de conclure que c’était le seul moyen de prévenir une nouvelle attaque visant ceux qu’ils essayaient de protéger. Alors que l’un voulait simplement faire ce qu’ils avaient à faire et repartir, l’autre voulait envoyer un message clair. Personne ne survivait après avoir tenté de nuire aux descendants des Cinq de la Liberté, personne.
Le garde ne vit pas les deux silhouettes menaçantes qui progressaient dans l’obscurité derrière lui. L’une des ombres se sépara de l’autre. Un instant plus tard, le garde s’effondra, mort. En un rien de temps, l’ombre disparut à nouveau.
L’objectif de leur mission était proche ; ils le sentaient tous les deux. Ils devaient secourir un membre de la famille dirigeante de la Terre qui avait été enlevé. Anastasia Miller était la descendante directe de Chance et Violet Miller.
Chance était l’un des membres d’origine des Cinq de la Liberté, un groupe rebelle qui avait combattu les Alluthans, une espèce extraterrestre qui épuisait les ressources d’un monde avant de passer à un autre. Son épouse, Violet, était la sœur de Gracie Jones, la seule femelle du groupe. Gracie avait abandonné tout ce qu’elle connaissait pour sauver la Terre des extraterrestres qui avaient capturé sa famille et l’avaient forcée à se cacher. Elle avait déchiffré le langage informatique des Alluthans. Finalement, elle s’était sacrifiée pour sauver la Terre. Ce sacrifice lui aura valu le titre de Mère de la Liberté sur Terre.
Gracie s’était servie de l’un des vaisseaux de ravitaillement alluthans pour rejoindre le vaisseau mère, où elle avait téléchargé un virus qu’elle avait programmé. Le virus avait neutralisé les boucliers protégeant les envahisseurs et désactivé les liens entre leurs systèmes d’alimentation et de communication à travers le monde.
Une fois les boucliers, l’alimentation et les communications anéantis, les forces rebelles restantes de la Terre avaient attaqué avec la rage du désespoir et vaincu les armées alluthanes soudain sans défense. Gracie avait également programmé l’autodestruction du vaisseau mère. Tout se déroulait comme prévu jusqu’à ce que le vaisseau mère se tourne vers la Terre, suivant Gracie alors qu’elle tentait désespérément de rentrer chez elle.
Celle-ci comprenait que l’impact d’un objet aussi imposant que le vaisseau mère aurait pu détruire la planète. Sachant qu’il n’y avait pas d’autre solution, elle avait fait demi-tour avec le vaisseau de ravitaillement dans une tentative désespérée pour éloigner le vaisseau mère avant qu’il n’explose. Ce qu’elle n’avait pas prévu, et n’avait découvert que trois ans plus tard, c’était que l’explosion qui avait eu lieu pendant le passage dans l’hyperespace non seulement détruise le vaisseau mère, mais la propulse également huit cents ans dans le futur. Elle avait été secourue par le Conqueror, le vaisseau de guerre du grand-amiral Kordon Jefe, quand les signaux envoyés par le vaisseau de ravitaillement endommagé avaient correspondu à ceux émis par une espèce inconnue qui attaquait les colonies à la périphérie du territoire de la Confédération. L’on avait chargé Kordon d’en découvrir la source et de l’éliminer. Mais à la place, il avait trouvé Gracie.
Après la guerre, des chercheurs avaient passé des siècles à étudier les extraterrestres qui avaient envahi leur monde. Ils avaient fini par découvrir que les Alluthans ne pouvaient pas se reproduire naturellement. Au lieu de cela, ils utilisaient un système de clonage avec des matières organiques qui recouvraient un squelette en métal rare qui changeait et grandissait en fonction des informations qu’il recevait. Des implants étaient introduits dans le cerveau des jeunes en développement. Chacun était lié et contrôlé par de la nanotechnologie.
Les Alluthans avaient capturé des Humains et fait des expériences sur eux dans un effort désespéré pour remplacer les matières organiques qui constituaient l’extérieur de leur corps. Des découvertes supplémentaires semblaient indiquer qu’ils avaient aussi fait des expériences sur des tissus humains afin de pouvoir cloner d’autres Alluthans, leur propre ADN étant corrompu. Plus tard, on avait découvert que quelques chercheurs humains avaient continué les expériences, malgré l’interdiction d’utiliser les quelques Alluthans capturés et neutralisés avant de pouvoir s’autodétruire.
À présent, la Terre était face à une nouvelle menace, une menace qui venait de l’intérieur cette fois. Un petit groupe de réformistes, mené par un chef inconnu, essayait de s’emparer de la Terre en contrôlant ou en détruisant les descendants des Cinq de la Liberté, qui composaient la majeure partie du Conseil qui gouvernait la Terre.
Mais ce que leurs ennemis ne savaient pas, c’était que les descendants des Cinq avaient un adversaire très puissant et mortellement dangereux de leur côté. Un adversaire qui ferait n’importe quoi pour les protéger. Un adversaire constitué des monstres de leur passé.
Le clone de réplication alluthan de la Section K, désormais appelé Krac, s’enfonça dans l’ombre. Il s’arrêta un bref instant pour se connecter à la console électronique qui actionnait les portes. Posant une main sur le panneau, il se concentra pendant qu’il se connectait au système informatique du camp. En quelques secondes, il en prit le contrôle et localisa les informations dont ils avaient besoin.
— Je l’ai trouvée, murmura Krac à son camarade. Elle est retenue deux étages plus bas, dans la dernière pièce à gauche.
— Tu sais que tu me fais flipper quand tu fais ça, hein ? répondit l’autre mâle à voix basse. Je ne crois pas que je m’y habituerai un jour.
Krac ignora sa remarque murmurée.
— Il y a huit autres gardes entre ici et là-bas. Quatre au premier étage. Un près des portes, deux dans la petite pièce sur la gauche et un au bout du couloir qui mène au deuxième. Il y en a quatre autres au même étage qu’Anastasia. Un en bas de l’escalier et deux devant la porte de la pièce où elle est retenue. Un autre mâle est à l’intérieur avec elle. Tu élimines celui en bas de l’escalier, je m’occupe des deux à la porte. Quand j’aurai déverrouillé la porte de la cellule, je tuerai le mâle pendant que tu la libéreras. D’après les informations que j’ai téléchargées, nous avons moins de huit minutes avant que des forces supplémentaires arrivent, dit calmement Krac.
— Merde ! On ferait mieux de se bouger. Ne fais pas de conneries, marmonna sèchement Rorrak Jefe. On doit récupérer la femelle en vie. Son vote peut faire changer d’avis le reste du Conseil de la Terre. Si elle meurt, les descendants des Cinq de la Liberté perdront leur majorité au Conseil.
— Elle ne mourra pas, répondit Krac d’une voix dénuée de toute émotion. Suis-moi.
Rorrak ravala un juron. Il savait que le grand salaud gris ferait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver Anastasia Miller. C’était elle qui avait sauvé Krac en premier lieu. Rorrak n’avait pas encore eu le plaisir de rencontrer cette conseillère, mais il avait entendu des histoires sur la « garce à la volonté de fer » qui avait la réputation de se dispenser de la paperasse pour obtenir ce qu’elle voulait.
Rorrak ne savait pas grand-chose de la relation que Krac entretenait avec le Conseil, mis à part le fait qu’il était un adversaire redoutable quand l’un des conseillers était menacé. Il l’avait croisé de temps à autre ces dernières années. Les deux hommes avaient travaillé sous couverture pour enquêter sur la disparation de cargaisons d’armes, de chercheurs, et, ces derniers temps, sur les attaques systématiques visant le Conseil de la Terre.
Il savait que Krac n’était que partiellement humain, qu’il avait été développé dans un laboratoire secret et qu’il devait la vie à Anastasia Miller. Une chose était sûre à propos du clone hybride : il était mortellement dangereux, et ce dans n’importe quelle situation. À cet instant, Rorrak en était reconnaissant ; il aurait été impossible de sortir la conseillère de là vivante dans le cas contraire.
Il marqua une pause en haut de l’escalier, attendant le signal de Krac. Il fit un signe de tête lorsque l’hybride le regarda. Un frisson d’appréhension descendit le long de son échine à la vue des deux lames incurvées dans ses mains.
Oui, pensa Rorrak, un sourire cynique se dessinant sur ses lèvres. Si je dois me battre, je préfère que ce salaud sans pitié et sans cœur couvre mes arrières plutôt que d’être face à lui.
Krac ignora Rorrak et se concentra sur la mission. En toute honnêteté, il se fichait de ce que pensait ou faisait le guerrier de Zion. Il aurait préféré venir seul. S’il avait permis à l’homme de monter à bord du vaisseau spatial particulier qu’Anastasia lui avait attribué, c’était parce que la famille de cette dernière avait souhaité que l’agent zion se joigne à lui.
Ce n’était pas un mal qu’il connaisse également très bien la famille Jefe. Le frère aîné de Rorrak, Kordon, était à présent l’un des conseillers principaux de Zion et était accouplé à Gracie Jones, un membre du groupe d’origine des Cinq de la Liberté. Il avait été sceptique en entendant dire que Gracie était la Gracie Jones jusqu’à ce qu’il l’enlève au cours d’une mission précédente. Si être en sa présence n’avait pas suffi à le convaincre, le scan ADN qu’il avait effectué avait prouvé qu’elle partageait un lien de parenté direct avec Anastasia.
Krac sentit l’étrange vague de chaleur qui déferlait en lui à chaque fois qu’il pensait à Gracie. Il avait enlevé l’insolite femelle humaine un peu plus de trois ans auparavant, dans le but d’amener le chef des réformistes à s’afficher au grand jour. Alors, Anastasia pensait qu’Altren Proctor était peut-être celui qui essayait d’assassiner d’autres membres du Conseil, plus particulièrement ceux qui pouvaient se revendiquer comme des descendants des Cinq de la Liberté.
Krac avait su immédiatement que le mâle humain était trop faible pour avoir organisé les nombreux attentats. L’ancien conseiller était seulement cupide. Il lui avait donné une belle somme de crédits pour qu’il enlève Gracie dans l’espoir que ramener la Mère de la Liberté sur Terre et la revendiquer comme sa compagne lui permettrait de prendre le contrôle de la planète. Ce plan avait misérablement échoué lorsqu’un autre assassin engagé par Proctor avait tué le conseiller alors que Rorrak, Kordon Jefe et Krac les rattrapaient.
À présent, tandis qu’il descendait l’étroit escalier en colimaçon à la suite de Rorrak, son esprit passait en revue toutes les informations qu’il avait téléchargées. Il fronça les sourcils en découvrant un fichier crypté. Notant mentalement qu’il devrait se pencher dessus plus tard, il se concentra sur leur mission alors qu’ils approchaient du bas de l’escalier.
Le garde devant les marches regarda par-dessus son épaule. Ses yeux s’écarquillèrent brièvement au moment où il s’aperçut que ceux qui descendaient l’escalier ne faisaient pas partie de l’équipe de sécurité. Il ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit ; la lame de Rorrak avait atteint sa cible. L’homme baissa les yeux vers son torse et ses mains vinrent serrer la lame tranchante avant qu’il ne tombe sur le sol en pierre.
Krac descendit les marches et se glissa dans la pièce latérale avec aisance tandis que Rorrak traversait le long et étroit couloir en direction de l’autre garde, qui se levait de sa chaise.
— Combien de temps on va rester dans ce trou ? grommela un homme au visage balafré assis à la table. On était censés partir hier.
L’autre homme étudiait la tablette qu’il avait à la main, assis confortablement sur son siège.
— La femelle se montre difficile. Déplacement de quatre cases sur la gauche, coup d’épée de la gauche vers la droite, marmonna-t-il.
— Bordel, jura l’homme balafré quand le personnage sur sa tablette se désintégra. C’était ma deuxième bête la plus puissante.
— Tu aurais dû le voir venir, rit l’autre d’une voix rauque avant de pencher la tête en arrière et de boire une grande gorgée de la flasque qu’il avait dans l’autre main. Tu me dois cent crédits maintenant.
— Il ne te payera pas, dit calmement Krac en faisant glisser sa lame en travers de la gorge de l’homme balafré, n’y prêtant pas attention quand sa tête coupée tomba dans la direction opposée à celle du corps. Je veux des informations et tu vas me les donner avant que je te tue.
L’homme mince sauta de son siège, jetant la flasque sur le côté alors qu’il dégainait un pistolet qu’il avait à la taille. Son cri de douleur fut réduit au silence par les doigts de Krac qui se serrèrent sur sa gorge. Le bras qui tenait le pistolet reposait à présent sur le sol.
Krac avança lentement, maintenant le mâle blêmissant au-dessus du sol jusqu’à ce qu’il soit plaqué contre le mur du fond. Il s’assura que le mâle le voyait bien. Il voulait qu’il sache que la mort était venue le chercher sous la forme d’une créature bien plus dangereuse que tout ce qu’il avait pu voir auparavant.
— Qui est ton chef ? demanda froidement Krac.
— Je…
L’homme émit un bruit guttural alors que ses yeux commençait à se voiler.
— Qu’est-ce… que… ?
Krac attira le mâle vers lui avant de le plaquer à nouveau violemment contre le mur. Le bruit du crâne de l’homme se brisant contre la pierre irrégulière résonna dans le silence de la pièce, ses yeux voilés s’éteignant.
— Un petit conseil, Krac, retentit la voix sèche de Rorrak derrière lui. Si tu veux des informations, tu dois laisser notre informateur en un seul morceau et ne pas lui fendre le crâne avant qu’il réponde.
Krac grogna de dégoût en laissant tomber le mâle sur le sol et se tourna, l’œil mauvais.
— La plupart des espèces, en particulier les Humains, sont trop fragiles.
Rorrak regarda la lame incurvée ensanglantée que l’hybride serrait toujours dans sa main gauche. Il secoua la tête et eut un petit rire. Même un guerrier de Zion ne pourrait survivre à une telle blessure.
— Nous ne sommes pas tous faits de métal vivant, répondit sèchement Rorrak. Nous avons moins de cinq minutes avant d’avoir encore plus de compagnie. J’aimerais au moins secourir la « princesse » avant.
Krac hocha la tête.
— Ton vaisseau de guerre est proche ?
— Oui, cracha Rorrak. Mais on doit encore se battre.
— Protège Anastasia Miller, ordonna Krac en se dirigeant vers la porte menant au deuxième étage. Je m’occupe de tout le reste.
Rorrak haussa les épaules.
— Ça me va. J’espère simplement que je n’aurai pas à la porter. Tu sais comment sont les Terriennes.
Krac arqua un sourcil en entendant son commentaire. Oui, il savait comment étaient la plupart des Humaines et il préférait les éviter car elles étaient pleurnichardes, fragiles et faibles. Il n’en avait rencontré que deux qui l’avaient forcé à comprendre qu’elles n’étaient pas des femmes ordinaires : Gracie Jones et Anastasia Miller. Ces deux Humaines le déconcertaient, car elles ne se comportaient comme celles qu’il avait rencontrées sur Terre.
— Protège-la, c’est tout, répondit Krac. Je te tuerai si elle est blessée.
— Eh bien, ça change tout, marmonna sombrement Rorrak entre ses dents tandis que Krac plaçait sa paume sur le panneau de la porte avant de disparaître dans le deuxième escalier. Je suppose que je vais devoir me contenter de la porter, dans ce cas.
— Tour de contrôle, ici le Lulu Belle en approche de la baie de réparation A4, annonça joyeusement le capitaine « Moustique » Lulu Belle Mann. Il faut que les vaisseaux en approche me fassent de la place. Oh, et vous feriez bien de sortir les défenses, les garçons, mes propulseurs se montrent un tantinet casse-bonbons en ce moment. Frog ! Comment tu t’en sors avec les réparations, mon chéri ?
— Deux minutes, Moustique ! J’ai besoin d’au moins deux minutes de plus ! cria frénétiquement la voix derrière elle.
Moustique ignora les jurons vulgaires en provenance de la tour de contrôle. Elle y était habituée maintenant. Elle ne savait pas si c’était le protocole pour toutes les tours de contrôle de tous les spatioports d’utiliser un tel langage. La prochaine fois qu’elle parlerait à Bulldog, son père adoptif, elle lui poserait la question. Elle apprenait encore tout le jargon technique depuis qu’il l’avait laissée prendre sa place en tant que capitaine du Lulu Belle. Jusqu’à présent, cela semblait être la norme dans tous les spatioports où elle avait effectué des livraisons.
— J’ai réussi à faire fonctionner les propulseurs arrière, Capitaine, répondit la voix aiguë de son copilote. Et je m’appelle Froget, pas Frog ! Combien de fois est-ce que je dois te le répéter ? grogna la créature vert, jaune et noir en sautant sur la chaise à côté d’elle.
Moustique éclata joyeusement de rire en entendant le ton légèrement exaspéré de son nouveau copilote. Elle avait récupéré l’amphibien de taille moyenne à la dernière minute sur le spatioport de Gallus. Peu lui importait son nom, il ressemblait comme deux gouttes d’eau aux grenouilles1 des vidcoms que lui avait donnés Bulldog quand elle était enfant.
Elle était tombée amoureuse des grands yeux et de la longue langue collante de Frog. Il pouvait attraper des choses qui se trouvaient sur un mur à près de trois mètres ! C’était la chose la plus cool qu’elle ait jamais vue, enfin, jusqu’à ce qu’il se coince une fois. Il ne lui avait toujours pas pardonné. Comment était-elle censée savoir que le papier ancien qu’elle avait récupéré et pendu au plafond était plus collant que sa langue ? Elle adorait la façon dont il s’enroulait en spirale et trouvait toutes les petites créatures volantes noires collées dessus sensass.
Sa seule déception, c’était que son nouvel ami et copilote ne se soit pas transformé en prince charmant quand elle l’avait embrassé un soir. Moustique poussa un gros soupir à ce souvenir. Elle avait été certaine qu’il se transformerait, étant donné qu’il ressemblait à toutes les grenouilles des vieux livres. Au lieu de cela, il avait frissonné et lui avait fait promettre de ne jamais essayer de l’embrasser à nouveau.
— Merci, Froget, dit Moustique. Tour de contrôle, vous pouvez oublier les défenses. Frog a réussi à faire fonctionner les propulseurs arrière alors je vais rentrer en marche arrière.
— Lulu Belle, ici tour de contrôle un, reste en position pendant que nous dégageons la zone de tous véhicules, répondit une voix chaleureuse.
— Mince, désolée, murmura Moustique en faisant tourner à la dernière minute son vaisseau cargo Trident court-courrier de classe IV pour reculer entre deux plus grands vaisseaux long-courrier amarrés dans les baies de réparation adjacentes à celle qui lui avait été attribuée.
Le bruit de métal frottant contre du métal résonna brièvement à travers le petit vaisseau cargo au moment où il érafla le côté de l’un des grands vaisseaux tandis qu’elle se glissait entre eux.
— Tour de contrôle, ne vous embêtez pas avec les vaisseaux. J’ai réussi à m’amarrer.
— Confirmé. Verrous enclenchés, Lulu Belle. Le conduit de liaison a été connecté à ta porte d’accès arrière, répondit la tour de contrôle. Bienvenue à la station spatiale de Newport. Je vais prévenir tout le monde de ton arrivée.
— Merci, Artemis, répondit chaleureusement Moustique. Comment va Tila ?
— Ses cheveux sont presque revenus à la normale depuis ta dernière visite. Je les aime en bleu, au fait, alors laisse-les tels quels, s’il te plaît. Je préviendrai ma compagne que tu t’es amarrée et que tu vas passer nous rendre visite. Oh, et, Moustique, ajouta Artemis, le contrôleur, une pointe de rire dans la voix. Le gouverneur Erosa demande que tu évites de te rendre au niveau 2 pendant que tu es là.
— Tu sais que ce n’est pas ma faute si Bulldog a pété un plomb ! se plaignit Moustique tout en coupant les moteurs. Lucas aurait dû se douter qu’il ne fallait pas essayer de m’engager pour m’occuper de transports illégaux. J’aurais pu avoir des problèmes avec la Confédération si papa ne m’avait pas dit ce que manigançait Lucas. Comment va-t-il, au fait ?
— Lucas vient de finir sa rééducation, répondit sèchement Artemis. Ils ont eu du mal à faire repousser ses doigts. Un problème très inhabituel, compte tenu de son espèce.
Moustique grimaça. Lucas était un Octoply, une espèce qui avait quatre bras, quatre jambes et une douzaine de doigts à chaque main. Bulldog lui en avait ôté quatre à chaque main quand il avait découvert que Lucas avait essayé de se servir de Moustique pour effectuer des « livraisons » non autorisées. Certes, Lucas lui avait proposé beaucoup de crédits pour cette mission, mais elle aurait pu avoir de gros ennuis si la Confédération était montée à bord de son vaisseau.
Cela aurait été sa première mission pour lui, et sa plus rentable depuis qu’elle avait repris le Lulu Belle. Lorsqu’elle avait parlé de son nouveau contrat à Bulldog, elle avait été surprise qu’il l’informe calmement qu’il avait été annulé à la dernière minute.
Moustique avait appris plus tard que son père avait rendu visite à Lucas. Le temps qu’il en finisse avec lui, le niveau deux était pratiquement détruit. Penser au nombre de doigts que l’Octoply avait dû faire repousser la fit grimacer à nouveau.
Frog sauta de son siège en poussant un juron sonore. Moustique se tourna et cligna des yeux lorsqu’il regarda par le hublot de bâbord avant de la fusiller une nouvelle fois du regard. La tension autour de sa bouche lui apprit qu’elle avait encore fait quelque chose qui l’avait contrarié. Il l’avait regardée de la même façon après l’incident avec le papier tue-mouches.
Poussant un grand soupir, elle se tourna sur son siège et croisa les bras sur sa poitrine généreuse.
— O.K., c’est quoi le problème cette fois ? questionna-t-elle d’un ton agressif.
— Tu ne le sais pas ? demanda Frog, incrédule. Tu n’as pas entendu le frottement du métal ? Tu sais, ce grand bruit qui retentit à chaque fois que tu percutes quelque chose ?
Moustique haussa les épaules et laissa tomber ses mains sur les accoudoirs usés du siège du capitaine.
— Ce n’était pas si terrible. Ce n’était pas aussi fort que la dernière fois. J’ai du mal avec la marche arrière. En plus, ça ne peut vraiment pas avoir été si terrible. Aucune des alarmes ne s’est déclenchée cette fois.
Froget Horntip observa l’Humaine pâle qui le regardait d’un air boudeur. Il avait rejoint son équipage à la dernière minute pour faire une faveur à son père adoptif. Froget ne comprendrait jamais ce que l’énorme Triterian à dents de rasoir voyait en la fragile créature qui se mordait la lèvre inférieure et semblait ne vraiment pas avoir la moindre idée de la raison de sa colère. Mais il ne remettrait cependant jamais en question la décision de Bulldog. Ce dernier avait la réputation de lacérer, de mutiler et de digérer ceux qui le faisaient.
Il regarda plutôt une nouvelle fois le grand vaisseau de guerre de la Confédération amarré à la baie de réparation à côté d’eux. Sa coque présentait à présent une longue… — Forget grimaça alors qu’il suivait la marque des yeux —, une très, très longue éraflure rose. Il devrait s’en occuper avant que la femelle ne décide de le faire. Le souvenir du terrible avertissement de Bulldog au cas où il arriverait quoi que ce soit à sa précieuse fille si têtue le fit frissonner.
— Protège-la, ne laisse aucun homme l’approcher, et pour l’amour des déesses, ne la laisse pas aller dans l’espace. Cette fille n’a pas une once d’instinct de survie. Elle croque la vie à pleines dents. Je l’aime comme elle est. Assure-toi qu’elle ne change pas, Froget, sinon…
— Comment est-ce que tu… ? se souvenait avoir commencé à demander Froget avant que les yeux de Bulldog ne s’embrasent de rouge. Croque… la vie… pas d’homme, pas d’espace, protéger à tout prix… compris.
— Bien, avait répondu Bulldog avec un sourire qui avait dévoilé de nombreuses rangées de dents pointues. Le dernier garde du corps que j’ai envoyé n’a pas respecté mes consignes.
Froget avait regardé le cylindre clair empli de liquide derrière Bulldog et avait pris une teinte verte très pâle à la vue du corps sans vie qui y flottait. Avec un bref signe de tête, Froget s’était hâté de quitter le bureau en hauteur de Bulldog. Pour une fois, il regrettait de ne pas avoir choisi un autre métier que garde du corps. Il avait le pressentiment que son nouveau poste ne lui garantissait pas une longue espérance de vie.
Krac fit un signe de tête à Rorrak alors qu’il retirait la lame incurvée du corps du deuxième homme devant la porte de la pièce où était retenue Anastasia Miller. Il compta silencieusement jusqu’à trois tout en raffermissant sa prise sur les lames ensanglantées. En son for intérieur, il avait déjà visualisé la pièce et réfléchissait à l’endroit où pouvait se trouver le dernier mâle.
Levant le pied, il mit un coup dans la porte pour l’ouvrir et se rua à l’intérieur avant qu’elle ne touche le sol. Se contorsionnant, il s’arrêta en plein mouvement au moment où une silhouette s’écarta du mur près de la porte et vint plaquer un pistolet laser contre la tempe de Rorrak. La fureur froide qui brûlait au fond des yeux bleus fixés sur lui lui fit arquer un sourcil.
— Ne le tue pas. Il est avec moi. Il croit que tu vas vouloir qu’il te porte, dit calmement Krac.
— Ouais, c’est ça, dans ses rêves, rétorqua Anastasia en levant les yeux au ciel avant de laisser retomber son bras le long de son flanc. Vous êtes qui, bon sang ?
Rorrak marmonna un juron silencieux tout en poussant un profond soupir. Ses yeux se posèrent sur la tache de sang dans le dos du cadavre sur le sol, puis il se tourna pour lancer un regard noir à la femelle qui l’avait pris par surprise. Des yeux bleu vif lui rendirent son regard. Un autre juron, celui-là pas si silencieux, lui échappa lorsqu’une sensation désagréable lui enserra la poitrine. L’envie accablante de s’enfuir à toutes jambes tout en sachant qu’il ne le pouvait pas le paralysait.
— Il est lent ou un truc du genre ? demanda Anastasia d’un air sarcastique. Je sais qu’il peut parler puisqu’il a marmonné un juron, mais ça ne m’avance pas beaucoup. Mon perroquet peut parler lui aussi, mais ça n’empêche pas ce maudit oiseau de continuer à embêter les chats.
— Je ne suis pas lent, grogna Rorrak à voix basse.
Ses yeux parcoururent son visage avant de s’assombrir dangereusement à la vue de sa chemise déchirée.
— Vous êtes blessée, gronda-t-il. C’est grave ?
Anastasia arqua un sourcil en entendant le ton de l’immense guerrier de Zion.
— Pas aussi grave que ce que j’ai fait à ce connard. Maintenant, si l’on pouvait remettre l’interrogatoire à plus tard, j’aimerais me tirer de ce trou à rats.
— On a de la compagnie, répondit Krac en penchant la tête sur le côté. Ils ont trouvé les corps à l’étage.
— Fait chier, marmonna Anastasia. Est-ce qu’il y a une autre issue ?
— Oui, au bout du couloir et à droite. Il y a un autre escalier qui monte. Il devrait vous emmener près de mon vaisseau spatial. Rorrak, prends Anastasia et pars, ordonna Krac. Je vais tuer les autres.
— Comment est-ce que tu vas rejoindre le Conqueror ? demanda Rorrak.
— J’utiliserai le véhicule qui vient d’arriver. N’abîme pas mon vaisseau. Je tiens aux modifications que j’y ai apportées. Allez-y, maintenant.
Krac quitta la pièce. Il savait que Rorrak protégerait Anastasia, même si elle était capable de se défendre contre la plupart des adversaires. L’erreur qu’avait commise le mercenaire dans l’autre pièce était d’être resté seul avec la femelle humaine. Krac avait déjà vu Anastasia se battre auparavant et s’était entraîné avec elle.
Il voulait récupérer des informations avant de partir et ne pouvait le faire avec Rorrak et Anastasia dans les parages. Parfois, il valait mieux qu’il soit seul. L’ADN des Alluthans et les informations génétiques encryptées dans les implants renfermaient des secrets que les Humains n’avaient jamais trouvés. Les Alluthans utilisaient un lien pour contrôler leur armée pour une bonne raison. Les Humains ne comprendraient jamais pleinement combien ils étaient chanceux d’avoir Gracie Jones de leur côté.
Krac monta les marches menant à l’étage supérieur quatre à quatre. S’élançant dans le couloir, il surprit les quatre hommes non loin. Les lames incurvées dans ses mains touchèrent leurs cibles et les corps tombèrent. Ses yeux parcourent le long couloir, s’arrêtant sur un étrange mâle qui donnait des ordres. C’était le mâle qu’il voulait.
Il tourna au moment où plusieurs hommes ouvrirent le feu sur lui. Arquant les mains, il mit les lames à plat afin que les rafales d’énergie ricochent dessus. Trois hommes s’effondrèrent. Les deux derniers commencèrent à battre en retraite tout en continuant à lui tirer dessus.
Krac plissa les yeux en les voyant reculer vers l’escalier menant à l’étage supérieur. Il ne pouvait pas prendre le risque que l’homme qu’il cherchait s’échappe. D’un rapide mouvement du poignet, il lança l’une des lames, qui fendit l’air et alla se planter dans la poitrine du mercenaire à côté de sa cible principale. La force du coup empala l’homme contre le mur de pierre, la pointe de la lame le transperçant.
Il tira un petit couteau de l’étui dans sa botte et le lança. Le cri que poussa sa cible au moment où il s’enfonça profondément dans sa cuisse droite résonna bruyamment dans le long couloir étroit. Krac s’approcha lentement de l’homme à moitié allongé à moitié à quatre pattes sur les marches en pierre.
Tendant la main, il retira brusquement la lame de l’homme et ne prêta pas attention à lui quand il tomba à terre. Du bout de sa botte, il envoya le pistolet laser sur le sol contre le mur. Il se pencha sur le mâle humain, saisissant son poignet gauche lorsqu’il tenta de sortir sa propre lame pour le poignarder à la gorge.
Krac secoua la tête en sentant la lame lui lacérer la joue à la place. Émettant un petit bruit désapprobateur, il brisa le poignet de l’homme, ignorant son cri de douleur étranglé. Il crierait bien plus le temps qu’il finisse.
Levant sa main à sa joue, il essuya le sang qui coulait sur ses doigts avant de les frotter le long de la tempe de l’homme. Il serait bientôt en possession des informations qu’il désirait. Il se concentra, regardant avec satisfaction l’homme blêmir. Quelques secondes plus tard, il ne restait plus aucune trace de la balafre sur sa joue.
— Vous avez des informations que je veux, dit calmement Krac. Des informations que vous me donnerez.
— Va te faire voir, cracha le mâle humain.
Les yeux de Krac s’illuminèrent dangereusement alors qu’il observait les yeux qui soutenaient son regard dans une attitude de défi. La satisfaction l’envahit à l’idée qu’il était la seule personne capable d’obtenir les informations qu’il désirait. Les nanorobots dans le sang qu’il avait étalé sur la tempe de l’Humain réagirent à sa commande et s’enfoncèrent dans les pores de l’homme, puis dans son sang. Leur destination, son cerveau.
— Je suis né là-bas, dit Krac en voyant de la sueur commencer à perler au front de l’homme. Comment vous appelez-vous ?
La bouche de l’homme se pinça avant que la douleur ne voile ses yeux.
— Adders Weston.
— Pour qui travaillez-vous ?
— Personne… Personne… Le Nouvel Ordre, gémit Weston en levant sa main valide à sa tête. Arrêtez. Je vous en prie, arrêtez.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Krac.
— Dites-moi comment vous êtes parvenus à enlever Anastasia Miller.
— Je…
Weston se mit à saigner du nez alors qu’il luttait contre les sondes à la recherche des informations.
— Hinders lui a parlé de Gracie Jones. Il lui a promis de l’emmener la voir.
— Qui est Hinders ? le pressa Krac. C’est votre chef ?
— L’un des nouveaux gardes du corps de Miller. Il était là, avec elle. Mort, s’étrangla-t-il d’une voix rauque. Probablement mort, si vous êtes là.
— Comment étiez-vous au courant pour Gracie Jones ? aboya Krac tandis qu’il téléchargeait les images qui défilaient dans le cerveau de Weston.
— Des ordres sont venus… de la source. Sais pas qui. Les ordres sont cryptés quand on les reçoit. On nous a dit de la capturer, gémit Weston en appuyant ses doigts sur ses yeux. Nous avons reçu l’ordre de capturer Gracie Jones et de la ramener sur Terre.
Krac pinça les lèvres.
— Pourquoi ?
— Nouvel Ordre. Pour le Nouvel Ordre. Pour prendre le contrôle. Voulait informations… qu’a Jones. Sais rien d’autre. Par Dieu, faites que ça s’arrête ! cria Weston en s’arrachant les cheveux. Faites que la douleur s’arrête !
Krac envoya une commande silencieuse aux nanorobots qu’il avait lancés dans Weston. Il avait les images dont il avait besoin, mais elles étaient décousues. Assembler les fragments prendrait quelques jours. L’une des informations obtenues était la clé pour déchiffrer les messages cryptés qu’il avait téléchargés plus tôt. Peut-être le message contiendrait-il des informations supplémentaires ?
D’une simple pensée, il ordonna aux nanorobots de s’autodétruire dans le cerveau de Weston. Les explosions miniatures déchiquetèrent l’épaisse matière cérébrale en quelques secondes. Krac tira sa petite dague de la cuisse du mâle mort et se leva. Son cerveau inséra rapidement la clé dans le message et le traduisit.
Une rage froide crût en lui alors que l’ordre prenait forme dans son esprit. Il était temps de rendre visite à Kordon Jefe. Gracie était en danger, une fois encore.
— Qu’est-ce qui a bien pu arriver à la coque de ton vaisseau de guerre ? demanda Krac en entrant dans la salle de conférence adjacente à la passerelle de commandement avant d’ajouter en remarquant l’absence de la femelle humaine : Et où est Anastasia Miller ?
Le grand-amiral Bran Markus grimaça alors que de petits rires étouffés résonnaient dans la pièce. Cooraan, l’ingénieur en chef du Conqueror
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