L'Âge de bronze - Lord Byron - E-Book

L'Âge de bronze E-Book

Lord Byron

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Beschreibung

Extrait : "Le "bon vieux temps" est revenu - (tous les temps sont bons quand ils sont vieux); - le temps actuel pourrait l'être s'il voulait; il y a eu de grandes choses, il y en a encore; et pour qu'il y en ait de plus grandes, les simples mortels n'ont qu'à vouloir: un espace plus vaste, un champ plus vert se déroule devant ceux qui "jouent leur jeu à la face du ciel."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Seitenzahl: 38

Veröffentlichungsjahr: 2015

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EAN : 9782335097047

©Ligaran 2015

Impar congressus Achilli.

I

Le « bon vieux temps » est revenu – (tous les temps sont bons quand ils sont vieux) ; – le temps actuel pourrait l’être s’il voulait ; il y a eu de grandes choses, il y en a encore ; et pour qu’il y en ait de plus grandes, les simples mortels n’ont qu’à vouloir : un espace plus vaste, un champ plus vert se déroule devant ceux qui « jouent leur jeu à la face du ciel, » Je ne sais si les anges pleurent ; mais les hommes ont assez pleuré, – à quelle fin ? – pour pleurer encore !

II

Tout a été dit, – le bien et le mal ; lecteur, rappelle-toi que lorsque tu étais enfant, Pitt était tout ; ou sinon tout, du moins si grande était sa puissance, qu’il s’en fallait peu que son rival lui-même ne le jugeât tel. Nous avons vu la race intellectuelle de géants pareils aux Titans se mesurer face à face ; – on eût dit l’Athos et l’Ida entre lesquels une mer d’éloquence coulait impétueuse, comme la mer Égée mugit entre la rive hellénique et celle de la Phrygie. Mais où sont-ils, ces rivaux ? – Quelques pieds de terre séparent leurs linceuls. Qu’elle est paisible et puissante la tombe qui fait taire tous les bruits, vague pacifique et calme qui recouvre le monde ! La poussière rendue à la poussière ! C’est une vieille histoire dont on ignore encore la moitié : le Temps ne tempère pas ses terreurs, – le ver n’en continue pas moins à rouler ses froids anneaux ; la tombe conserve sa forme, variée par-dessus, mais uniforme en dessous ; l’urne a beau être brillante, les cendres ne le sont pas, bien que la momie de Cléopâtre traverse ces mêmes flots où elle fit perdre à Antoine l’empire du monde ; bien que l’urne d’Alexandre soit donnée en spectacle sur ces mêmes rivages qu’il pleura de ne pouvoir conquérir, quoiqu’ils fussent inconnus. – Combien de vanité, et pis encore, dans ces regrets d’un insensé, dans ces larmes du Macédonien ! Il pleura de n’avoir plus de mondes à conquérir : la moitié de la terre ignore son nom, ou ne connaît de lui que sa mort, sa naissance et ses ravages, pendant que la Grèce, sa patrie, est esclave, sans avoir la paix de l’esclavage. Il pleura de « n’avoir plus de mondes à conquérir ! » lui qui ne comprenait pas la forme de ce globe qu’il brûlait d’asservir ! qui ignorait même l’existence de cette île du Nord qui possède son urne et ne connut jamais son trône.

III