L'ancien couvent des Capucines à Paris - Souvenirs de l'atelier d'un peintre - Marceline Valmore - E-Book

L'ancien couvent des Capucines à Paris - Souvenirs de l'atelier d'un peintre E-Book

Marceline Valmore

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Beschreibung

Extrait : "Il prit ses gants et son chapeau avec tant de hâte, qu'il était déjà loin, quand une dame élégante et parfumée entra, riant comme une folle, secouant la poussière et la chaux dont ses jolis souliers lilas étaient couverts, et s'appuyant à cet effet sur l'épaule de M. Barbier, qui, en sa qualité de bossu, portait cette épaule juste à la hauteur du coude blanc et rond que laissait à découvert un gant long..."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN

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LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :

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Seitenzahl: 25

Veröffentlichungsjahr: 2015

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Note de l’éditeur

Paris, ou le Livre des Cent-et-Un publié en quinze volumes chez Ladvocat de 1831 à 1834, constitue une des premières initiatives éditoriales majeures de la « littérature panoramique », selon l’expression du philosophe Walter Benjamin, très en vogue au XIXe siècle. Cent un contributeurs, célèbres pour certains, moins connus pour d’autres, appartenant tous au paysage littéraire et mondain de l’époque, ont écrit ces textes pour venir en aide à leur éditeur qui faisait face à d'importantes difficultés financières… Ainsi ont-ils constitué une fresque unique qui offre un véritable « Paris kaléidoscopique ».

Le présent ouvrage a été sélectionné parmi les textes publiés dans Paris ou le Livre des Cent-et-Un. De nombreux titres de cette fresque sont disponibles auprès de la majorité des librairies en ligne.

L’ancien couvent des Capucines à Paris-Souvenirs de l’atelier d’un peintre

Il prit ses gants et son chapeau avec tant de hâte, qu’il était déjà loin, quand une dame élégante et parfumée entra, riant comme une folle, secouant la poussière et la chaux dont ses jolis souliers lilas étaient couverts, et s’appuyant à cet effet sur l’épaule de M. Barbier, qui, en sa qualité de bossu, portait cette épaule juste à la hauteur du coude blanc et rond que laissait à découvert un gant long, lisse et glissé jusqu’au milieu du bras de cette petite déesse de la mode. – « Ce bon M. Barbier est-il aimable ! dit-elle en pesant de tout son corps sur le petit homme chancelant qui souriait sous la joyeuse égoïste. J’adore les hommes de sa taille ; c’est d’un commode ! Merci, bon M. Barbier, poursuivit-elle, en faisant voler jusque sur sa figure le léger mouchoir brodé qui enlevait la poussière de ses pieds.

– C’est un papillon ! dit M. Barbier, mentant à sa douleur d’épaule. »

Le peintre les regardait faire : sa nièce, un pinceau à la main, pensait tout bas au brusque départ du jeune homme.

– « Ah ! M. Léonard ! qu’il faut vous aimer, s’écria la jeune dame, pour traverser ce déluge de briques rompues ! j’ai cru que je mourrais de rire au milieu de ces ruines menaçantes, où M. Barbier a failli s’engloutir et disparaître pour me faire un chemin. Je ne le reconnaissais plus ; tantôt je le prenais pour un tas de poussière, et tantôt je prenais un mur tombé pour lui. Dieu ! quelle aventure périlleuse, c’est comme au mélodrame. » Et quand elle eut ri aux éclats de ce danger, elle ajouta : – « Monsieur Léonard, quand quittez-vous cette horreur ?

– Aussitôt qu’on en aura fait la plus belle rue de Paris, madame. Jusque-là j’y garderai ma cellule, comme Girodet, appuya-t-il avec un peu d’orgueil.

– Cellule ! c’est vrai au moins, reprit madame Germeau ; c’est ; une Thébaïde que cela ! et ce petit ange tout sérieux doit y faire de profondes réflexions ! – Les jolies fleurs ! » dit la jeune fille, honteuse de sa distraction, en recevant des mains de madame Germeau le délicieux chapeau garni de blonde, qu’elle venait de dénouer.

– « Vous voyez, madame, qu’elle y fait toutes les réflexions de son âge et de son sexe, répondit le peintre.