L’ange noir : renaissance - Valérie Lambert - E-Book

L’ange noir : renaissance E-Book

Valérie Lambert

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Beschreibung

Angie est une jeune fille qui en apparence semble normale. Pourtant, elle a subi un protocole de soins pour faire correspondre son esprit à son âge. En découvrant les répercussions extraordinaires que cette opération a provoquées, elle essaye d’appréhender au mieux sa nouvelle condition. Alors qu’elle fait face aux difficultés qui accompagnent sa maturation, Angie intègre une unité policière afin de mettre ses capacités au service de la société. 

Réussira-t-elle à combiner vie privée et vie professionnelle ?

À PROPOS DE L'AUTEURE

Valérie Lambert écrit pour s’évader et partager ses perceptions. Avec L’ange noir : renaissance, elle soutient l’assertion selon laquelle malgré nos différences, nous pouvons créer des liens forts, des amitiés sincères afin d’obtenir une vie sociale et professionnelle épanouissante.



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Seitenzahl: 139

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Valérie Lambert

L’ange noir : renaissance

Roman

© Lys Bleu Éditions – Valérie Lambert

ISBN : 979-10-377-6913-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Introduction

Toutes les histoires, quelles qu’elles soient, commencent toujours par des phrases banales de la vie telles que « Ce matin-là… » ou « Je me promenais dans un parc… ». Et il est vrai que ce type de phrases permet de planter le décor dans un début de récit.

Vous pensiez que cette histoire commencerait de la même manière, eh bien non. Elle commence dans une forêt en été où bien entendu je me promenais afin d’oublier ces contrariétés de la journée. Rien de mieux que le calme du vent dans les branches d’un arbre et le gazouillis des oiseaux pour oublier les tracas du quotidien.

Mais j’oublie de me présenter. Je m’appelle Angie, j’ai 17 ans et je viens de finir mes études secondaires dans un lycée réservé aux enfants possédant des potentiels peu courants ou tout simplement différents. Vous me demanderez, différents en quoi je suis différente, mais si je vous le dis, j’ai comme l’impression que vous aurez des difficultés à me croire. Je fais partie des tout premiers enfants à avoir bénéficié d’une modification génétique majeure et sur qui cela a réellement fonctionné. En effet, lorsque je suis née, les médecins ont informé mes parents que mon évolution intellectuelle et psychologique ne dépasserait jamais celle d’une enfant âgée de six ans.

J’ai donc grandi normalement physiquement mais mon esprit demeurait bloqué à l’âge d’une petite fille de six ans. Quand j’eus atteint mes quinze ans, l’évolution de la médecine, qui avait fait un bon extraordinaire en avant, réussit à développer de nouveaux protocoles de soins pour des enfants souffrant de ma maladie et qui m’ont permis d’être soignée. Les médecins avaient réussi à créer une nouvelle thérapie permettant de restructurer le développement cérébral défaillant afin que celui-ci reprenne son cours évolutif normal. Je fus choisie parmi de nombreux enfants afin de bénéficier de cette technique révolutionnaire. L’administration de celle-ci n’avait duré que quelques minutes mais la restructuration de mes canaux cérébraux a mis près d’un an pour retrouver son évolution normale. Mais voilà, comme toute avancée médicale d’avant-garde, les scientifiques qui avaient mis au point ce nouveau traitement n’avaient pas pu évaluer les variables que de telles modifications génétiques pouvaient dévier. Et voilà que des effets secondaires imprévus vinrent bousculer toutes leurs convictions et ces effets, j’en suis sûre, ne manqueront pas de vous surprendre.

À partir de ce jour, ma vie est devenue radicalement différente et afin de me canaliser et aussi apprendre à maîtriser ces nouvelles capacités afin qu’elles puissent bénéficier au plus grand nombre, ils ont créé une unité spéciale d’agent d’élite et dont je fus malgré moi l’unique membre aux capacités hors des normes standards de recrutements.

Je me présente donc de nouveau, Angie Davis, nom de code black Angel de l’organisation Renaissance et voici mes aventures.

Chapitre 1

Perchée sur un building surplombant la cité, je cherchais du regard une voiture gris métallisé qui venait de prendre en otage une mère et son enfant après un braquage de banque qui avait mal tourné. J’essayais de mon côté de trouver un angle d’intervention pour pouvoir attaquer quand mon équipier me contacta par l’intermédiaire de mon transmetteur logé au creux de mon oreille.

— Bon sang, Angie, qu’est-ce que tu fous, cela fait plus d’une heure qu’on t’attend pour le briefing de la mission que le FBI veut nous confier dès leur arrivée.
— Désolée papy, un petit imprévu. Je règle la situation au plus vite et j’arrive.
— Ouais, bah t’as intérêt à te magner les fesses sinon c’est une soufflante que tu vas te prendre.

Je levais les yeux aux cieux en me disant que cela n’était pas la première fois ni la dernière non plus. Cependant, je ne pouvais pas me résoudre à laisser cette femme et son enfant sans aide. Je me concentrais afin d’amplifier la portée visuelle de ma vue afin de pouvoir analyser les différents angles et recoins de la rue où je devais intervenir. Il y avait beaucoup de circulation qui pourrait interférer dans mon action et cela n’allait certes pas faciliter les choses.

Je pris donc appui sur mes jambes et augmentai la puissance de celles-ci afin de m’élancer de toit en toit à la poursuite de l’agresseur afin de continuer de les garder dans mon champ visuel. Certes, je pouvais amplifier la portée de ma vue de très loin mais j’avais tout de même une certaine limite que je ne pouvais pas encore la dépasser.

Quelques minutes plus tard, le fugitif se gara dans une petite ruelle un peu plus sombre et força ses deux prisonniers à le suivre en les menaçant de son arme. Je regardai de plus près et identifiai celle qu’il utilisait, un Beretta neuf millimètres d’une portée de quinze mètres. Je parvins à trouver un escalier menant à proximité du malfrat pouvant me donner un angle pour intervenir. Je m’accroupis, comme le ferait un chat et attendit le moment propice pour fondre sur ma proie. Une seule seconde d’inattention et deux innocentes risquaient d’y passer. Je ne devais absolument pas commettre d’erreur.

Certes, depuis plus de six mois, j’étais soumise à un entraînement intensif pour faire ce genre d’intervention mais il mettait encore difficile de contrôler avec exactitude mes nouvelles capacités.

Je me mis à me concentrer sur ma respiration afin que tous mes sens soient en alerte. Le moindre détail pouvait me donner l’occasion d’agir et cela ne tarda pas. Justement, un chat rebondit sur une poubelle faisant sursauter l’agresseur. J’intervins à la même seconde et le désarmai d’une clé de bras qui lui fit lâcher son arme. Je continuais dans ma lancée par un demi-tour suivi d’un u percute du gauche afin de l’assommer. Étalé par terre et dans les vapes, mon adversaire ne bougea plus. J’en profitais pour lui passer les menottes avant qu’il ne reprenne ses esprits. En mettant ma main sur son oreillette, je l’activais afin de faire venir les renforts qui se chargeraient de le mettre en cellules.

— Davis, matricule 0552 pour un 10-92, envoyez une unité de police. Suspect du braquage neutralisé. Les otages sont sains et saufs à l’angle de Westcherster et Morrison avenue.

— Bien reçu, 10-92 à l’angle de Westcherster et Morrison, véhicule en route.

J’opérai un demi-tour pour voir les personnes prises en otage qui me regardaient avec gratitude mêlée de crainte. Je me rendis compte que pendant que j’intervenais, j’avais complètement occulté leur présence. Je me tournis donc vers elles puis les informai-je.

— Madame, vous ne risquez plus rien. Une voiture de patrouille va arriver.

Puis avec plus de douceur, je demandai :

— Êtes-vous blessée ?

Pourtant, elle ne me répondit pas.

Elle était encore trop choquée pour pouvoir me répondre tout en serrant compulsivement son enfant dans ses bras. Je tendis l’oreille pour repérer l’arrivée du véhicule de patrouille de mes collègues de la police mais dès que celui-ci fut sur les lieux, je pris la tangente avant qu’on ne commence à me poser des questions auxquelles je n’avais pas forcément envie de répondre. Mon boss n’aurait qu’à se charger leur parler.

Reprenant ma route de toit en toit pour aller aussi vite que possible, je pris la direction du QG en utilisant mon ultra vélocité pour augmenter ma vitesse. Quelques minutes plus tard, je passais la porte du bureau quand une voix hurla à plein poumon.

— Davis !

J’avais une sainte horreur d’être interpellée pas mon nom de famille mais quand le patron m’avait dans le nez, je n’y coupais pas.

— C’est quoi ce merdier que vous m’avez laissé sur Westcherster avenue ? Vous me prenez pour qui, votre mère pour nettoyer ce bordel.

J’essayais tant bien que mal de garder mon calme, l’un des nombreux effets secondaires du traitement, m’ayant rendu mon intégrité intellectuelle et donnée mes dons, m’avait aussi doté comme défaut celui d’être impulsive et voir même coléreuse, en d’autres termes un caractère de cochon. Je pris donc sur moi de supporter la méga engueulade que j’avais par ailleurs méritée. Du moins, c’est ce que je pensais.

— Combien de fois faudra-t-il vous dire de ne pas faire d’intervention sans renfort ?

— Je sais patron, mais je ne pouvais pas rester sans agir. Cela fait des mois que je suis entraînée sur ce type d’intervention. Il fallait bien que je commence un jour en solo. Je ne vais pas toujours rester dans vos jupes.

Au fond de moi, je riais de ma boutade en essayant de ne pas le montrer. Le capitaine Mcdougan était certes un excellent capitaine mais manquait cruellement de sens de l’humour. Bien qu’il ait hérité de moi dans son équipe, il restait un agent de la vieille école et avait beaucoup de mal à accepter d’envoyer une adolescente au feu, comme on le dirait dans l’armée.

— C’n’est pas possible, qu’ai-je fait pour me coltiner une emmerdeuse pareille. Je suis capitaine pas baby-sitter !

Il retourna dans son bureau en claquant la porte. Mes collègues faisaient un effort spectaculaire pour ne pas éclater de rire. Je crois qu’ils m’aimaient bien, j’avais apporté une bouffée d’air frais dans le service. Ce qui ne les empêchait pas de me charrier ou de me surprotéger quand l’occasion se présentait. Je fis mine de rien et retournai à mon bureau afin de rédiger mon rapport d’intervention comme on me l’avait appris en début de ma formation. Après une demi-heure de prise de tête à écrire ce fichu compte rendu, je vis arriver mon infortuné équipier. Le pauvre se prenait des tonnes de vannes de la part de mes collègues du service parce qu’il faisait équipe avec moi. Quand ils parlaient de nous, ils nous surnommaient papy et sa fille. Cela faisait bien marrer les gars au bureau. Mais nous avions fini par nous y faire et nous en rigolions nous-mêmes.

Pourtant, le début de notre relation ne s’était pas fait en douceur. On peut comprendre que bosser avec une ado n’est pas facile à digérer, mais cela fessait désormais notre force. Il ne se trouvait pas d’association plus hétéroclite et unique que nous. Lui, ancien membre des forces spéciales et moi, cobaye de laboratoire. On ne pouvait guère trouver de couple plus mal assorti. Mais on avait fini par prendre nos marques au boulot. Ce qu’il avait eu le plus de mal à accepter se révélait être mon côté tête brûlée qui m’avait valu mon lot de plaies et de bosses à l’entraînement et de sacrés coups de colère de sa part.

Chapitre 2

— Allons donc ! Tu as encore réussi à faire fulminer le patron. Tu ne peux donc pas t’empêcher d’en faire qu’à ta tête. Faudrait penser un peu aux conséquences de tes actes. Peu de personnes connaissent ton existence dans les différents services. Comment penses-tu qu’ils puissent expliquer ton intervention ?

— Oui, je sais Vasquez, je sais. Mais j’en ai marre de rester cachée comme un oiseau en cage. À quoi ça sert que je subisse un entraînement intense si ce n’est pas pour le mettre en action ? Je ne suis pas une poupée qu’on allume et qu’on éteint au gré de son utilisation. Je n’ai pas demandé à être ce que je suis alors, pourquoi devrais-je en subir les conséquences ?

— Je te comprends néanmoins tant que les relations publiques n’auront pas trouvé un moyen d’annoncer ton existence avec tact et sans créer de polémique que cela concerne tes dons ou ton âge tu te dois de rester discrète alors patience.

— Oui, c’est toujours la même rengaine. Eh bien, j’espère qu’ils vont se magner les fesses car ma patience a ses limites.

— C’est sûr, la patience fait partie de tes principales qualités, répondit-il ironiquement.

Et sur ces mots, il éclata de rire sachant très bien que de toute façon, je continuerai d’agir comme bon me semblera. Il s’assit au bureau en face du mien et commença à ouvrir un dossier. En le voyant le lire, je lui demandai :

— Alors tu m’as dit qu’on avait un briefing, en quoi cela consiste ?

— Pour l’instant, je n’ai pas les détails, tu as de la chance, nous devons encore attendre. Apparemment, le collègue qui doit nous parler de cette affaire vient de Los Angeles et son avion a eu du retard.

— OK. Je repris le cours de mes activités. Nous avions quatre dossiers en cours mais sans de réelles pistes à explorer alors nous devions revoir les différentes dépositions pour découvrir si nous n’avions pas manqué une information ou un détail pouvant faire avancer ces enquêtes. C’était la partie du travail que j’appréciais le moins, bien que j’aie récupéré la pleine capacité de mon activité intellectuelle, les études comme les recherches n’étaient pas mon fort. Heureusement, depuis mes modifications génétiques, j’avais acquis aussi une mémoire d’éléphant. Je n’avais donc pas réellement besoin de relire tous ces dossiers.

Le dossier qui me tenait le plus à cœur était celui d’un petit garçon kidnappé il y a trois mois. Nous avions émis des doutes sur le fait qu’il soit encore vivant mais je ne pouvais me résoudre à abandonner toute recherche ou toute piste pouvant permettre de le retrouver. Toutes les semaines, les parents de l’enfant me téléphonaient pour me demander si j’avais de nouveaux éléments mais à chaque fois, Vasquez leur répondait invariablement qu’aucune nouvelle piste ou indice n’avait été découvert. J’en ressentais des pincements au cœur car je n’étais pas encore habitué à ce côté dramatique de mon travail et je crois que je ne m’y habituerais jamais. Le seul élément que je trouvais étrange dans cette affaire se révélait être un drôle de symbole gravé sur le porche de la maison des parents dans un style gaélique ou celtique. Mais je n’y entendais pas grand-chose sur ce sujet. Cela représentait un Triskel, une sorte de cercle avec à l’intérieur trois vagues partant du point central, et à chaque extrémité des vagues, des flèches ressortant du cercle avec trois symboles à chaque bout. Le premier représentait un cran squelettique, un autre, une croix sur une stèle et le dernier était un serpent. Et en dessous inscris, « Nglanann scàth an solas » qui traduit voulait dire « l’ombre efface la lumière » ce qui à mon avis n’avait aucun sens. Mon cher collègue avec sa délicatesse habituelle me sortit de mes réflexions.

— Hey oh réveille-toi. En attendant que l’agent... Il regarda dans un dossier pour le nom du dit agent... Andrews, Marck Andrews. Dans notre petit asile, il serait bon de revoir les bases de ton entraînement, vu que tu ne sembles pas faire ton job correctement.

C’était une critique, mais le sourire qui se dessinait sur le coin de sa bouche me disait qu’il n’en pensait pas un mot. Il savait que bien faire mon travail était important à mes yeux. Je pris une grande inspiration comme si cela me gonflait, mais comme lui, je ne le pensais pas non plus car seul le fait de m’entraîner pouvait calmer les tensions dues au fait de cacher mon identité.

— OK, allons à la salle de sport. Et je continuais en riant ironiquement. Cela me changera un peu.

J’étais préoccupée par rapport à la nouvelle mission, car cela devait vraiment être important pour qu’un agent extérieur au service soit informé de mon travail. Je me changeais au gymnase et bandais mes mains pour les protéger car je prévoyais de faire une séance de combat. Au tout début, quand on découvrit mes capacités, on avait aussi découvert ma grande force dans une de mes crises de colère (j’avais brisé une table en chêne en deux parce qu’on m’avait interdit de sortir). Cela ne faisait pas longtemps que j’avais récupéré un esprit normal et je voulais voir le monde que je n’avais pu connaître pendant mes quinze premières années. Mais mes parents avaient encore des craintes à me laisser sortir car ils avaient eu beaucoup de mal à s’habituer à mon nouvel état d’indépendance, ce que je comprenais nettement mieux maintenant.