7,99 €
Élisabeth, Prune et Fleur, trois sœurs, représentent deux générations de fées. Victime de la méchanceté de ses deux sœurs aînées, Fleur a droit aux effets de leur côté le plus sombre : jalousie, sortilèges et malédictions. Ayant réussi à les faire prisonniers, son mari et elle, Élisabeth et Prune s’emparent du royaume de Sherwood et sèment la terreur au sein du peuple. Quelques années plus tard, Charlotte, la fille de Fleur, se donne pour mission d’aller à la rescousse de sa famille.
Réussira-t-elle à délivrer ses parents des maléfices créés par ses tantes et parviendra-t-elle enfin à récupérer son héritage royal ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 44
Veröffentlichungsjahr: 2022
Marie-Lyne Gouacide
L’arbre magique
et le roi de Sherwood
Roman
© Le Lys Bleu Éditions – Marie-Lyne Gouacide
ISBN : 979-10-377-6836-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À Germaine Duplessis-Poulet,
ma grand-mère adorée
L’histoire commence dans la forêt de Sherwood où trois jeunes sœurs vivaient près d’un lac.
Élisabeth Corsie, l’aînée, âgée de trente ans, arborait une magnifique chevelure rousse dont l’éclat était rehaussé par le bleu azur de ses yeux. Depuis la disparition de sa mère, morte en accouchant, elle devait prendre soin de ses cadettes.
Apprenez que madame Corsie était appréciée dans tout le village, friande de fleurs qu’elle avait elle-même inventées.
Son mari, M. Corsie, à la tête d’une usine de textile, bénéficiait également de la faveur des villageois.
L’affection indéfectible qu’il portait à ses filles, Élisabeth, Prune et Fleur, était connue de tous. Élisabeth manifestait beaucoup de courage, elle avait réussi à rentrer au château de Sherwood en qualité de femme de chambre – gouvernante – grâce à l’influence que son père possédait auprès du roi.
Comtesses, marquises, princesses, aucune ne résistait au charme de M. Corsie. Tous les cœurs dansaient de joie à la moindre de ses apparitions au palais royal, mais l’honnête homme n’avait d’yeux que pour sa tendre épouse et pour les fruits de leur union.
Hélas, la mère de ses enfants n’était plus là.
Leur fille aînée souffrit tant de cette absence qu’elle laissa peu à peu la haine s’immiscer en elle, à tel point que son âme se dessécha.
Elle commença à rejeter la tendre amitié de Pierre, avec lequel elle avait autrefois songé à se marier – le chef cuisinier du roi nel’avait-il pas toujours soutenue face à l’adversité ? –, puis à considérer son environnement avec inquiétude. De toutes parts, tout n’était à ses yeux que sorcellerie et magie noire.
La cadette, Prune, âgée de vingt-quatre ans, présentait un casque de cheveux ébène ainsi que de grands yeux noirs en amande.
À l’instar de sa sœur aînée, cette jeune fille réservée peinait à accepter la mort prématurée de sa mère et supportait à grand-peine les torrents de larmes de son père. Également employée au château,Prune fréquentait un séduisant garçon, Gult, garde forestier du domaine royal.
Quant à la petite dernière, Fleur, elle grandissait en taille et en beauté.
Les années passaient et les jeunes sœurs continuèrent à travailler au château mais avec un cœur rempli de jalousie envers la benjamine qui avait gagné l’estime des villageois et accaparé l’attention de M. Corsie. Le chef de famille, hélas, ne s’aperçut pas de l’inimitié croissante d’Élisabeth et de Prune à l’égard de la jolie Fleur.
En reprenant le commerce maternel, la vente des fleurs et la conception du parfum aux pétales de rose, la jeune enfant offrait au village de Sherwood un souffle nouveau.
Tout le monde appréciait la rose et ses effluves enivrants.
Au château, le fils du roi observait tous les jours la jeune Fleur, maîtresse de son cœur, et envoyait son fidèle serviteur guetter le moindre de ses faits et gestes. Très épris, le prince Arnaud admirait ses yeux bleus, son rire, sa chevelure ondoyante qui retombait en cascade sur ses épaules fragiles, ses mains douces et délicates…
Un soir d’hiver, en décembre, dans la forêt de Sherwood, le fidèle serviteur du prince se perdit dans la forêt, son cheval, recevant de plein fouet des bourrasques glaciales, ne pouvait plus faire un pas de plus. C’est alors que le cavalier aperçut au loin de la fumée, puis de la lumière. Il s’avança et distingua la maison de la famille Corsie.
À travers la fenêtre, il vit les trois jeunes sœurs qui discutaient de leur avenir et se mit à écouter leur conversation sans se douter un seul instant que M. Corsie se tenait derrière lui à ce moment précis.
Nul ne pouvait imaginer ce qui allait se produire. Trois jeunes filles face à leur destin et dont la vie serait bouleversée…
Élisabeth se rapprocha de l’âtre et dit d’un ton éploré : « Quand Pierre demandera-t-il enfin ma main ? Cela fait tellement longtemps que nous sommes ensemble et que rien ne se passe, je ne le comprends pas. »
Prune répondit : « Moi non plus. Gult se décidera-t-il aussi à m’épouser ? »
Quant à la belle Fleur, elle déclara : « Moi, mon rêve, c’est de me marier avec Marc (le prince Arnaud), il m’aide beaucoup le matin au marché. Depuis quelque temps, nous sommes devenus très complices et partons nous promener souvent dans la forêt. Quelquefois, j’ai l’impression que des yeux nous épient. La forêt serait-elle donc hantée par une sorcière ? Je ne peux croire à cette légende car j’ai confiance en l’amour et en ma bonne étoile. »