L'éclat dans la nuit - Belélé William De Badoua - E-Book

L'éclat dans la nuit E-Book

Belélé William De Badoua

0,0

Beschreibung

Dans les profondeurs de l’Afrique, les échos d'une lutte résonnent à travers les plaines de Matumaini. Au cœur de cette terre où l'espoir et la désolation se côtoient, le destin des populations se joue dans l'ombre de complots. Dans cet univers où chaque destin semble être manipulé, une mosaïque de personnages s'affronte, trame des complots et cherche à redéfinir l'avenir d'une nation ébranlée par la corruption et l'oppression. Ce captivant récit explore les profondeurs de la résistance humaine face à la tyrannie. À travers des figures marquées par leur quête de justice, de liberté et de paix, le roman dépeint un combat intense contre des forces obscures qui menacent de consumer Matumaini. L'éclat dans la nuit plonge ses lecteurs au centre d'un drame poignant où espérance et désolation se mêlent intimement. Une ode à la résilience des peuples, un hommage aux héros souvent oubliés qui osent défier le sort pour forger un nouvel avenir pour leur pays.




À PROPOS DE L'AUTEUR

Belélé William de Badoua, né à Ouagadougou (Burkina Faso), est expert en Développement et Médias. Sa carrière débute dans le journalisme, un domaine où il affûte sa plume, avant de s'orienter vers le consulting sur les questions de gouvernance, de développement et médias, collaborant avec diverses organisations internationales.

Il est titulaire de plusieurs diplômes dont un master en Sciences-Technologies-Santé, option Climat et Médias de l'Université Paris-Saclay /École Supérieure de Journalisme de Lille et une maitrise en Psychologie, option Psychologie Sociale et du Travail de l'Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Belélé fusionne son expérience en développement durable et son engagement pour tisser des récits qui, non seulement, captivent mais invitent également à la réflexion. Son écriture, imprégnée de réalités sociopolitiques, cherche à éveiller les consciences sur les enjeux cruciaux de notre temps. Dans ce roman, il explore les complexités de l'identité et du changement, en mettant en lumière les luttes et les espoirs qui façonnent nos vies dans un monde en constante évolution.


Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 133

Veröffentlichungsjahr: 2024

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.


Ähnliche


Couverture

L'Éclat dans la nuit
Belélé William De Badoua
Nova Édition

Table des matières

Couverture

Mentions légales

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Le roman

À propos de l’auteur

Points de repère

Couverture

Mentions légales © 2024 Belélé Jérome William Bationo

Tous droits réservésLes personnages et les événements décrits dans ce livre sont fictifs. Toute similarité avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, est une coïncidence et n'est pas délibérée par l'auteur.Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, stockée dans un système de récupération, ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, électronique, technique, photocopieuse, enregistrement ou autre, sans autorisation écrite expresse de l'éditeur.ISBN-13 : 9781234567890ISBN-10 : 1477123456Concepteur de la couverture : Belélé William De BadouaContact:www.beleledebadoua.wixsite.com +49 171 22 98 166
À la mémoire de Thierry Apollinaire, de Soumaila et de toutes les victimes militaires et civiles de la guerre terroriste dans les pays du Sahel.
"Dans la mort, soyez comme le feu ; dans l'obscurité, soyez comme l'éclair."
Sun Tzu, L'Art de la guerre
Prologue
Dans les profondeurs de l’Afrique, les échos d'une lutte résonnent à travers les plaines de Matumaini, cette terre qui signifie « Espoir » en Swahili. Jadis florissante, cette nation voit désormais l’optimisme et la désolation cohabiter, le destin de ses populations se jouant dans l’ombre de complots ourdis par de sombres individus.
À l'aube d'un nouveau jour, les premières lueurs d’un soleil de renouveau peinent à percer l'obscurité qui enveloppe Heshima, la capitale de Matumaini. Métaphore vivante de l'état de la nation, les rues de la ville, témoins muets des joies et des peines de ses habitants, portent les stigmates des crises. Dans cet univers, la paix semble une quête lointaine, un rêve échappé des mains de ceux qui l'ont autrefois tenue.
C'est dans ce contexte qu'une étincelle commence à s'embraser. Un groupe disparate de citoyens, guidés non pas par la soif de vengeance, mais par un désir ardent de paix, de justice et de liberté, commence à tracer les contours d'une résistance. Parmi eux, des figures émergent, porteuses d'espoirs et de rêves pour leur pays. Roméo, un jeune militaire au cœur brisé par la mort et la trahison, cherche à redonner à Matumaini sa stabilité d’antan. Rosalie et d’autres résistants, s’inspirant des souvenirs de Yirwa, trouvent la force de se battre pour un avenir meilleur.
Alors que le soleil se lève enfin, perçant l'obscurité de ses rayons bienveillants, la question demeure : la lumière de la liberté brillera-t-elle à nouveau sur Matumaini ? Ou les ombres de la tyrannie étoufferont-elles l'éclat naissant ?
Ce prologue sert de prélude à l'histoire de courage, de sacrifice et de la quête incessante de liberté et de justice. Dans les pages qui suivent, le destin de Matumaini et de ses enfants se dessinera. Un récit de lumière dans l'obscurité, L'éclat dans la nuit.

Chapitre 1

Le départ du camp
Le soleil se levait lentement sur Singré, révélant un paysage à la fois majestueux et marqué par les cicatrices de la guerre. Le Commandant Zaalem, imposant par sa stature et sa voix forte, se tenait sur une petite élévation de terrain. Après plusieurs minutes d’échange avec ses hommes, il lança d’une voix puissante :
-      Rompez les rangs !
À la place du silence de cimetière qui régnait, des bourdonnements et des bruits de bottes se faisaient désormais entendre.
Comme chaque matin, Commandant Zaalem prenait un moment pour galvaniser ses troupes en écoutant leurs préoccupations. Une fois son adresse terminée, il les regardait se préparer pour une nouvelle journée. Ses yeux, endurcis par d’innombrables combats, balayaient l’horizon à la recherche de tout signe de l’invisible ennemi qui représentait une menace constante des batailles intérieures et extérieures qu’il menait.
Cela faisait désormais près de neuf mois qu’il se trouvait ici. Un an auparavant, le gouvernement avait déclaré l’état d’urgence. Face aux attaques répétées et à l’exode des populations fuyant Singré et les villages environnants dans cette région sud-ouest de Matumaini, l’armée avait été contrainte de déployer des troupes de manière progressive.
Le Commandant Zaalem se sentait comme un gardien dans un monde en perpétuel mouvement, où la paix semblait être un rêve lointain. Il pensait souvent aux familles déplacées, à leurs vies bouleversées et à la responsabilité écrasante qui pesait sur les épaules de l’armée. Malgré les défis, son engagement envers sa mission ne fléchissait pas. Il savait que la survie de nombreux innocents dépendait de la vigilance et du courage de lui et ses hommes. Car, malgré la présence de l’armée, les attaques ne semblaient pas faiblir et les déplacements de populations se poursuivaient toujours. Confrontés à un ennemi invisible et imprévisible, les soldats étaient néanmoins déterminés à éradiquer les groupes armés qui terrorisaient cette région de Matumaini. Des mois sont passés, mais leur engagement n’a jamais faibli.
Dans ce détachement militaire provisoire dans la préfecture de Singré, l’activité commençait dès l’aube. Les soldats sous les ordres du Commandant Zaalem s’affairaient comme dans une routine, à leurs tâches quotidiennes : entretien du matériel, séances d’entraînement et patrouilles de reconnaissance. Malgré l’épuisement, un sentiment de fraternité unissait ces hommes, forgés par les épreuves partagées.
Leur interaction avec les habitants était également empreinte de respect mutuel. Dans la mesure de leurs possibilités, les soldats conscients de l’importance de leur rôle, tentaient de protéger et d’aider les populations de Singré et de toute la zone du sud-ouest du pays face à toutes les nouvelles menaces. Ces risques étaient aussi bien sur leur sécurité que sur leur mode de vie, la coexistence séculaire et l’ensemble de l’ordre social d’antan. Des moments de partage émergeaient parfois entre les populations civiles et militaires, petits instants de normalité dans un quotidien autrement marqué par le conflit. Cela renforçait la détermination des soldats à restaurer la paix dans cette région tourmentée. Tous croyaient fermement qu’au-delà de la guerre, la compréhension et la solidarité humaine pouvaient triompher.
◆◆◆
Dans le crépuscule naissant, la base militaire de Singré, comme une sombre peinture, offrait un tableau de préparation fébrile d’hommes en tenues verdâtres. À droite, à l’intérieur de la clôture de fortune composée principalement de fûts remplis d’argile, les soldats de la force spéciale, sous le commandement du Capitaine Yirwa, s'affairaient à charger du matériel dans de robustes véhicules. Yirwa, jeune officier de taille moyenne, au regard doux mais perçant, observait calmement les différents mouvements. Il était là, dans cette région sud-ouest de Matumaini avec ses hommes, depuis trois mois, loin de sa famille, dans cette partie de son pays qui était devenue, en si peu de temps, que ruines et désolation. Après d’intenses services marqués par des attaques incessantes et de douloureuses pertes, dont ils ont été témoins, ces hommes étaient autorisés à rentrer chez eux pour prendre du repos.
Le Capitaine Yirwa et son unité, d’une centaine d’hommes, y avaient mené plusieurs opérations avec succès. Malgré leur détermination, après autant de semaines, ils allaient être relevés par un autre groupe de combattants. En effet, une autre unité de forces spéciales était juste arrivée 48h plus tôt. Ainsi, lui et ses hommes avaient reçu l'autorisation de lever le camp à Singré et ils allaient enfin pouvoir rejoindre Heshima, la capitale de Matumaini, pour y passer quelques semaines avec leurs familles.
Partagés entre la joie des retrouvailles bientôt avec leurs proches et la crainte de tout ce qui les attendaient encore comme épreuves sur le chemin du retour, il y avait ce matin dans cette base militaire un petit air de crispation dans l’atmosphère. Pendant qu’il supervisait le chargement, Yirwa avait lui aussi des pensées entre le plaisir du retour et le poids des durs souvenirs gravés dans son esprit. À ses côtés, le Lieutenant Roméo, son homme de confiance, vérifiait les derniers détails.
Le Commandant Zaalem s'approcha d'eux, d’une expression solennelle sur son visage buriné.
-     Capitaine Yirwa, commença-t-il. Votre unité a montré un courage exceptionnel. Vous avez fait plus que votre devoir dans des conditions extrêmes. Je tiens donc à vous remercier pour votre service exemplaire ici. Votre unité a montré un courage et une détermination sans faille dans des conditions difficiles. Je ne peux dire que je suis fier de vous et de vos hommes.
-   Nous n'avons fait que répondre à l'appel de notre nation, mon commandant. Chaque homme ici a donné son meilleur, répondit Yirwa, avec une humilité caractéristique.
-   Votre devoir était loin d'être facile Capitaine, reprit le Commandant. Vous avez fait face à des ennemis très dangereux et dans des conditions extrêmes. Votre unité a contribué à la sécurisation de cette région et vous avez aidé les populations locales autant que vous le pouviez. Nous vous sommes reconnaissants pour votre service, ajouta sommairement le Commandant.
-     Nous avons fait ce que nous pouvions, mon Commandant. Nous avons perdu des frères d'armes, mais nous avons également sauvé des vies. C'est ce qui compte.
Le Commandant posa une main sur l'épaule de Yirwa et dit :
-   Je suis d'avis, avant d’ajouter, nous sommes dans une guerre difficile, mais nous devons rester forts et continuer à accomplir notre devoir. Nous avons encore beaucoup de travail à faire, mais nous ne sommes pas seuls. Nous avons les moyens de gagner cette guerre que nous impose l’ennemi. Vous avez protégé cette région contre des menaces redoutables et vous avez aidé les civils autant que possible. Votre bravoure ne sera pas oubliée.
Yirwa hocha la tête sans dire mot, car il savait aussi que la tâche ne serait pas facile. Il avait vu des choses qu'il ne pourrait jamais oublier, des souvenirs qui le hanteraient peut-être pour le reste de sa vie. Mais il était prêt à faire ce qu'il fallait pour protéger son pays et ses concitoyens.
-   Capitaine, je vais vous laisser retourner auprès de vos hommes, dit le commandant. Je vous souhaite un bon voyage de retour. Soyez prudents sur la route et rappelez-vous toujours que nous sommes tous de cœur avec vous.
-     Merci, mon Commandant, dit Yirwa. Je transmettrai votre message aux hommes. Nous ferons en sorte de rejoindre Heshima en toute sécurité.
Un silence respectueux suivit ces mots, chacun mesurant le poids des sacrifices endurés. Yirwa, regardant le Commandant Zaalem s’éloigner, se perdit encore dans quelques pensées mais fut interrompu :
-  Capitaine, toutes les provisions sont chargées. Les hommes sont prêts, annonça le Lieutenant Roméo, d'un ton ferme mais respectueux.
Yirwa acquiesça silencieusement, son regard balayant l'unité.
-     Bien, Roméo. Assurons-nous que rien n'est laissé au hasard. Le chemin du retour ne sera pas sans danger.
Il rejoignit le groupe de ses hommes qui étaient occupés à ranger quelques derniers petits matériels dans les véhicules. Les soldats semblaient heureux de partir enfin. Mais on pouvait également voir l'appréhension sur leur visage. Ils savaient que le voyage retour ne serait pas facile.
Yirwa, tournant son regard vers ses hommes, dit d'une voix forte :
-     Les gars ! Les gars, l'heure est venue de partir. Nous allons rentrer chez nous et retrouver nos familles. Le Commandant vous félicite et vous transmet ses encouragements pour la suite. Nous avons bien accompli notre mission. Restons vigilants sur le chemin du retour.
Les soldats, arrêtant leurs petites occupations, écoutèrent leur capitaine. Malgré la fatigue et l'usure, un sentiment de fierté se lisait sur leurs visages. Les véhicules et les matériels avaient été chargés rapidement avec une grande énergie qui témoignait de l'impatience du groupe de quitter cet endroit.
Les hommes embarquèrent dans les véhicules et démarrèrent en trombe. Les soldats avaient vérifié leurs armes et leurs fournitures une dernière fois avant de se mettre en route. Ils avaient un long chemin à parcourir avant de pouvoir enfin rentrer chez eux.
Le convoi s'ébranla lentement, quittant le camp dans un nuage de poussière. Les soldats, bien que soulagés, savaient que le voyage serait long et périlleux. Les routes défoncées et les champs désolés de Matumaini étaient témoins des ravages de la guerre mais aussi de l’absence de développement que connaissait la région sud-ouest du pays.
Traversant des chemins sinueux, ils ne parlaient pas beaucoup, se concentrant sur leur mission de retour. Yirwa, assis dans un des véhicules de tête, sentait monter en lui une tension mêlée d'anticipation. Il pensait à sa famille, à ses enfants qui l'attendaient, tout en restant conscient des dangers qui guettaient. Il avait espéré ce moment depuis des semaines, la possibilité de retrouver sa famille et de quitter cette partie désolée de Matumaini où la guerre avait tout dévasté. Quelques jours auparavant, il mourait d’impatience de revoir Rosalie, son épouse et leurs deux fils, âgés respectivement de cinq ans et de sept ans. Maintenant que le moment était arrivé, il ne pouvait s'empêcher de se sentir anxieux. Il sentait l'adrénaline monter en lui.
Le voyage allait être long et difficile, sur des routes endommagées, avec de probables engins explosifs improvisés. Ce qu’ils appelaient en abrégé dans leurs jargons militaires, EEI. Il devrait donc y avoir des vérifications minutieuses à chaque tournant.
◆◆◆
C’est la première fois de son histoire que Matumaini expérimente une crise aussi profonde. Une nation pauvre selon les indicateurs des organismes internationaux, certes, mais avant ces attaques terroristes, le pays faisait partie de ces nations qui faisaient la fierté du continent africain du fait de la résilience de ses hommes.
Yirwa et les autres jeunes soldats vivaient également leur première expérience de déploiement dans une guerre aussi asymétrique. Ils avaient été témoins de la destruction et de la mort causées par les attaques répétées contre leur position et les villages environnants. Ce qui a laissé un sentiment d'épuisement psychologique et de tristesse. Mais ils étaient déterminés à rentrer chez eux, à retrouver leurs familles et à reprendre leur vie là où elle s'était arrêtée trois mois plus tôt.
Le retour à la maison était un mélange de joie et de douleur. Les retrouvailles avec sa famille seraient un moment heureux pour Yirwa, mais il était difficile pour lui de cacher les cicatrices qu'il avait acquises durant cette mission. Il aurait peut-être du mal, les premiers jours, à se réadapter à la vie normale sans le constant danger et l'adrénaline qui l’accompagne, mais sans doute qu’il retrouvera sa voie, se disait-il.
Sur leur chemin du retour, quelques petites villes étaient également méconnaissables depuis leur départ. Les habitants avaient fui en masse et les rues étaient désertes. Des maisons et des bâtiments étaient en ruines et il n'y avait aucun signe de reconstruction en cours. Yirwa se demandait comment la vie pourrait reprendre ici. Malgré tout, il s'efforçait de maintenir un esprit positif et de continuer à avancer avec son unité et ses hommes.
Yirwa avait vécu des moments difficiles, mais il avait également appris de précieuses leçons de vie. Il savait que la guerre n'était pas la réponse à tout et que la concertation et le dialogue étaient aussi utiles pour la survie de la communauté et de l’ensemble du pays. Il espérait qu’un jour, il pourrait expliquer comment la persévérance, l'espoir et la compassion peuvent surmonter les épreuves les plus difficiles.
Cette vision des choses était profondément ancrée dans le parcours et l'expérience de vie du Capitaine Yirwa. En effet, après son succès au baccalauréat, il avait entamé des études en médecine à l'Université de Heshima, la seule existante dans le pays à l’époque. Mais par la suite, il avait été contraint d'interrompre ce cursus qui aurait duré au minimum sept années. La raison de cette interruption n'était pas un manque d'intérêt ou de passion pour la médecine, mais une nécessité économique impérieuse. La précarité de sa famille l'obligeait à chercher un emploi au plus vite pour subvenir aux besoins de ses parents et de ses nombreux cousins, frères et sœurs. C'est ainsi qu'il se tourna vers l'armée, une institution qu'il admirait depuis longtemps, en partie grâce à l'influence de son oncle Ousmana, un soldat de rang qui incarnait pour lui le modèle du dévouement et de l’héroïsme.