L'Église Saint-Eustache - Lottin de Laval - E-Book

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Lottin de Laval

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Beschreibung

Extrait : "Au centre de Paris, dans le quartier le plus fangeux, le plus triste, s'élève, sur une large base, l'église de Saint-Eustache, admirable souvenir, comme architecture religieuse, du règne de François Ier. – Son origine est fort ancienne ; les bénédictins, de Launoy et Dulaure, nous disent qu'à cet endroit fut un temple consacré à Cybèle, dont on trouva une tête colossale en bronze, au coin de la rue Coquillière, en creusant les fondements d'une maison."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.

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Seitenzahl: 28

Veröffentlichungsjahr: 2015

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Note de l’éditeur

Paris, ou le Livre des Cent-et-Un publié en quinze volumes chez Ladvocat de 1831 à 1834, constitue une des premières initiatives éditoriales majeures de la « littérature panoramique », selon l’expression du philosophe Walter Benjamin, très en vogue au XIXe siècle. Cent un contributeurs, célèbres pour certains, moins connus pour d’autres, appartenant tous au paysage littéraire et mondain de l’époque, ont écrit ces textes pour venir en aide à leur éditeur qui faisait face à d'importantes difficultés financières… Ainsi ont-ils constitué une fresque unique qui offre un véritable « Paris kaléidoscopique ».

Le présent ouvrage a été sélectionné parmi les textes publiés dans Paris ou le Livre des Cent-et-Un. De nombreux titres de cette fresque sont disponibles auprès de la majorité des librairies en ligne.

L’Église Saint-Eustache
I

Au centre de Paris, dans le quartier le plus fangeux, le plus triste, s’élève, sur une large base, l’église de Saint-Eustache, admirable souvenir, comme architecture religieuse, du règne de François Ier. – Son origine est fort ancienne ; les bénédictins, de Launoy et Dulaure, nous disent qu’à cet endroit fut un temple consacré à Cybèle, dont on trouva une tête colossale en bronze, au coin de la rue Coquillière, en creusant les fondements d’une maison.

Cette tête est gravée dans Caylus ; l’original se trouve maintenant au cabinet des antiquités de la Bibliothèque.

En 1200, un certain Jean Alais, à qui la conscience reprochait d’avoir mis une taxe de ung dénier seur chaque panié de poiçon, y fit construire, pour l’absolution de sa faute, une petite chapelle relevant du chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois, et qui fut dédiée à sainte Agnès.

Plus tard, le nom de Saint-Eustache prévalut sur celui de Sainte-Agnès ; on ignore le motif de cette substitution de noms. Un vieil auteur, que nous avons consulté, suppose qu’il vient d’un prêtre ambitieux et plein de vanité, qui s’appelait Eustache, au reste, saint très peu connu.

« Le docteur Jean de Launoy, surnommé le dénicheur de saints, parce qu’il avait démontré la fausseté de plusieurs de leurs légendes, était redouté par les curés dont les églises avaient des patrons suspects. Lorsque j’aperçois M. de Launoy, disait le curé de Saint-Eustache, je lui ôte mon chapeau bien bas, et lui tire de grandes révérences, afin qu’il laisse tranquille le saint de ma paroisse. »

L’église de nos jours fut bâtie en 1532, sur les dessins de David ; Jean de la Barre, prévôt des marchands, posa la première pierre, et ce n’est réellement qu’à cette époque qu’elle prit le nom de Saint-Eustache, et qu’elle fut érigée en paroisse.

L’architecture de Saint-Eustache est d’un genre neutre ; la chapelle de la Vierge et le portail de la face occidentale, ridicules travaux de Mansarde sont de deux ordres, le dorique et l’ionique. L’intérieur est de cette grande architecture sarrasine, toute de hardiesse et de génie pour la pensée, et admirable de grâce, de fini pour les détails et l’exécution.

La voûte de la nef est haute de près de cent pieds. Elle est soutenue par dix piliers carrés parallèles, qui s’élèvent ornés de listels et de feuilles d’acanthe jusqu’à soixante pieds du sol. Puis, à cette hauteur, une galerie élégante, rehaussée d’une rampe à trèfles, fait le tour de l’édifice. Au-dessus, les piliers s’amincissent, s’allongent, entourés de légers entrelacs gothiques, jusqu’à six toises du dôme, où viennent se réunir les arcs-boutants sur lesquels il est appuyé.