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Sous l’influence des ploutocrates, le royaume de Bolan a cédé sa souveraineté politique, culturelle, spirituelle et économique. Jadis florissant et puissant, le pays est aujourd’hui plongé dans une précarité inhumaine, une misère accablante et une pauvreté qui contraste avec son passé. Paradoxalement, plus le peuple travaille, plus les ploutocrates s’enrichissent, aggravant la détresse de la population. Cette situation intenable frôle le point de rupture. L’Élu de Bolan, porteur des forces mystiques du royaume et choisi par les ancêtres du clan, se lève, dépourvu d’armes, pour restaurer la grandeur passée du royaume et affronter les ploutocrates. Réussira-t-il dans sa quête ? Sortira-t-il indemne de cette épreuve ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Dans cet ouvrage, le Dr Jean Claude Akono Emane exhorte les Africains à préserver leur unité, en se basant sur leur héritage ancestral pour créer une identité spirituelle solidaire. Il souligne l’importance de libérer l’Afrique de l’emprise spirituelle, économique et sociale tout en contribuant au développement mondial. "L’Élu de Bolan" symbolise cet appel pour la reconnaissance internationale et une civilisation équitable.
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Seitenzahl: 273
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Jean Claude Akono Emane
L’élu de Bolan
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jean Claude Akono Emane
ISBN : 979-10-422-0396-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Cet ouvrage est une allégorie conjecturée de l’histoire d’un royaume africain, fardée de l’atticisme pour donner une portée spirituelle à une réalité subtile ; l’existence dans l’au-delà, d’un conseil souverain des ancêtres glorifiés qui régenteraient la vie de leur peuple. Lesdits ancêtres, en plus de soutenir et de protéger les leurs, corrigeraient les injustices sociales et culturelles d’une part et d’autre part contribueraient à dépoussiérer l’obscurantisme, la désuétude qui capuchonnent les coutumes et les traditions africaines. Ces derniers veilleraient délicatement à la transmission fidèle et assidue de la culture ancestrale intergénérationnelle.
Ne pouvant pas agir sans relais sur terre, ils choisissent un régent pour porter leur parole. Ce régent prend le nom de l’Élu qui reçoit de ceux-ci une préparation spirituelle spéciale pour lui donner les capacités spirituelles d’assumer glorieusement leur mission sur terre.
« L’Élu » ! C’est le titre et le personnage central de cet ouvrage. C’est un héros choisi et mis à part, initié et préparé spirituellement avant sa naissance pour conduire la révolution culturelle et spirituelle du peuple Bolan. Il s’agira pour lui de sortir son royaume, le moment venu, de la servitude spirituelle et culturelle, et redonner à ce royaume son éclat et son rayonnement d’antan. Il s’agit par ailleurs pour l’élu, de délivrer par ricochet son peuple de l’oppression violente, sourde et vulgaire de certains roublards du royaume qualifiés de césaristes1, de despotiques et de ploutocrates2. Ces derniers (les ploutocrates), séduits par des appétits marginaux des artéfacts chimériques de certains aspects de la modernité qui leur ont été miroités, ont été poussés à se déconnecter de leurs racines ancestrales (pivotantes3). Ce sont ces forces invisibles taciturnes de l’ombre subtilement parasitaires, globalement expansionnistes, spécifiquement hégémoniques qui ont distrait lesdits pontes du royaume avec pour seul but ; la grande phagocytose4.
Ainsi, par une prophétie faite cinquante ans plus tôt, le peuple de Bolan avait été averti de leur décadence et avait reçu les indications très précises sur l’élu qui viendra les délivrer de cette oppression et servitude spirituelle et culturelle séculaire. L’élu serait lettré, profondément ancré dans la modernité, rejeton de la royauté. Il subira un brisement légendaire, une souffrance atroce, dans une perfidie patibulaire. On lui infligera toute sorte d’humiliations et toute forme d’injustice, mais c’est aux portes de la mort qu’il recevra lui-même la révélation véritable de sa mission sur terre, mission qu’il a accomplie avec efficacité et perspicacité.
L’essentiel du premier des trois tomes de l’Élu retrace l’histoire impressionnante de ce dernier partant de son brisement spectaculaire jusqu’à son établissement comme sacrificateur et régent des ancêtres Bolan sur terre. L’auteur emmaillote savamment ce récit avec une panoplie de grands rites et rituels des Bantous et des Bakolas, en saupoudrant subtilement tout le long de l’ouvrage, des illustrations stylées des prouesses de l’ingénierie culturelle africaine sous forme d’allégories.
Dans ledit ouvrage, ce qui retient d’abord notre attention, ce sont des combinaisons de style par-ci et des arrangements des formules littéraires par là pour laisser apparaître avec quasiment la même probabilité et à peu près à la même fréquence ; les éléments culturels, les éléments traditionnels, les éléments religieux et les bribes de la spiritualité africaine en les enjolivant de plusieurs désinences rhétoriques à peine voilées. Dans la même veine, l’auteur prend l’ignoble plaisir de décorer voire de colorer ce script avec un argumentaire qui démontre implicitement le lien subtil et pseudo-incestueux entre l’enracinement d’un peuple dans sa culture ancestrale et l’épanouissement, que dis-je, le développement économique, social, culturel et religieux de celui-ci.
Dans la même cuisine, il tente de sortir de l’ornière, une réalité culturelle fondamentale des peuples africains surtout sédentaires à savoir, lorsqu’il y a une solution de continuité entre les peuples et leurs racines ancestrales (culture), ces derniers perdent automatiquement la sève de leur tissu culturel et la mémoire ancestrale qui l’ensache. Ils finissent alors par devenir soit des nomades ou encore des exilés, éparpillés dans la nature. Là où ils se retrouvent en nombre, ils tentent de reconstituer les fossiles culturels ancestraux qui ne seront qu’une dérivée culturelle faite d’un mélange hétéroclite peu cohérent d’une culture sans âme, sans portée, sans sève et ce faisant sans racine pivotante.
À travers certaines ritournelles, l’auteur chatouille l’attention des lecteurs avec un genre littéraire d’allure ésotérique à travers lequel, il ramène à la conscience collective, cette notion très controversée et pour laquelle la quasi-totalité des peuples bantous croient mordicus d’une manière empirique : « chaque groupe social ou clan est contrôlé par un collège ancestral glorifié transgénérationnel bien organisé qui coordonne la dynamique du clan ». Une étude anthropologique approfondie analytique qualitative pourrait renseigner plus sur ce prédicat. C’est pourtant sur cette subtilité que l’auteur justifie l’impact du royaume ancestral sur l’épanouissement économique, culturel, social, religieux et anthropologique des peuples, créant et/ou pérennisant à suffisance, l’harmonie et la cohésion sociale des clans. Dans ce récit, il établit le lien étroit entre le développement intégral et le niveau d’ancrage ou d’enracinement de chaque peuple dans sa culture ancestrale comme un argument de poids. Si cet argument était avéré, ceci montrerait clairement qu’il existe un système d’alliance spirituelle ancestrale clanique au service de leur peuple.
C’est pourquoi, à la lumière de ce qui précède, plusieurs pensent à tort ou à raison que les ancêtres (glorifiés) impacteraient suffisamment la vie sur terre de leur peuple, ces derniers (ancêtres) sont parfois considérés comme des dieux par certains groupes sociaux qui les consultent très régulièrement. D’autres dans la même cuisine soutiennent qu’en Afrique, surtout chez les peuples sédentaires, les morts ne sont pas morts, ils continuent à jouer un rôle important dans l’harmonie de la vie de leur clan. D’autres par contre, affirment que parler des ancêtres, en plus glorifiés, c’est faire le culte des morts, reprouvé par l’église.
Cependant, il ressort des expériences personnellement vécues par l’auteur selon ce script que la régence ancestrale serait une réalité à peine voilée. L’auteur serait convaincu de l’existence du conseil ancestral transgénérationnel glorifié qui impacterait sur la vie spirituelle, culturelle et sociale de leur peuple. Le niveau de leur impact étant proportionnel à la puissance de l’ancrage culturel ancestral établi, facilité par la présence d’un personnage mythique et mystique, régent et sacrificateur des ancêtres sur terre encore appelé : Le régent, l’Élu ou « le patriarche ». L’Élu est toujours le choix de Dieu créateur de l’univers, c’est sur cette base que les ancêtres se fondent pour l’établir. Les ancêtres confient le plus souvent à l’élu des missions stratégiques, le plus souvent civilisationnelles agréées par le créateur. D’aucuns affirment même que Dieu utilise parfois à suffisance les ancêtres glorifiés claniques pour régenter la vie sur terre et régler certains problèmes spécifiques de leur groupe social. Ces ancêtres n’entravent aucunement le plan de Dieu, car les ancêtres glorifiés œuvrent pour la vertu, la vérité, la justice et l’amour. Les ancêtres seraient aussi impliqués dans les révolutions culturelles et la résolution des problèmes de leur peuple. Certains affirment même que les ancêtres sont de fervents intercesseurs auprès de Dieu pour leur peuple selon le principe d’alliance spirituelle clanique connectée à l’unité divine. Ils iraient même jusqu’à s’impliquer aux arbitrages spirituels stratégiques pour certaines situations hétérodoxes et marginales dans le clan à l’occurrence : l’épanouissement et l’émancipation culturelle et socio- anthropologique de leur clan. L’auteur pense aussi qu’il y aurait des systèmes d’alliances de haut niveau interclaniques complexes qui iraient même au-delà de l’échelle d’un pays ou d’un continent pour montrer que tous les êtres humains sont interconnectés et connectés à la source éternelle de vie.
Lesdits ancêtres interviendraient dans une certaine mesure, dans certaines grandes promotions sociales et professionnelles dans leur groupe social. C’est aussi ces ancêtres qui impriment dans la mémoire des élus, la généalogie, les lignages et la cognation des chaînes générationnelles et vocationnelles du clan. C’est ainsi que vous pouvez entendre quelqu’un égrener aisément la généalogie de son groupe ethnique sur une vingtaine ou trentaine de générations, l’auteur lui-même a démontré la maîtrise de sa généalogie sur à peu près 25 générations.
D’après l’auteur, cela ne peut être considéré comme des situations isolées, les simples coïncidences saupoudrées çà et là ou encore des simples replis identitaires claniques ou ethniques. Il (l’auteur) pense que la réalité du conseil ancestral souverain serait une précaution divine, un véritable relais, pour donner la chance à chaque chaîne générationnelle voire vocationnelle de consolider le lien culturel et de contribuer d’une manière tangible et efficace à l’évolution de la civilisation humaine pour que toutes les chaînes générationnelles finissent par former l’unité civilisationnelle où chaque groupe social aurait contribué culturellement à l’édification de l’unité fondamentale de la civilisation afin qu’elle soit adaptée aux époques et au temps et qu’elle soit stable, équitable, durable et pertinente.
La diversité culturelle ainsi partagée crée d’après l’auteur une osmose révérencielle qui permet de reconstituer la plénitude de la richesse de l’unité civilisationnelle. Ce qui montre bien, nous sommes tout à fait d’accord avec l’auteur, que si une culture n’apporte rien au rendez-vous du donner et du recevoir, alors elle restera figée, barbouillée et léthargique. Elle sera obligée de dépendre des autres spirituellement et culturellement. Elle sera asservie, et subira impuissamment l’hégémonie de ceux qui vont la phagocyter ou la parasiter. Pour dire que, lorsqu’un groupe social est enraciné dans sa culture ancestrale, il aura une identité culturelle à proposer, l’ensemble de ses propositions viendra se fondre dans cette fresque bariolée et diversifiée des identités culturelles, ce qui fera naître comme dit plus haut, une civilisation rationnelle, équitable, harmonieuse, cohérente et adaptée à l’époque. Elle tient alors compte de toutes les particularités, de toutes les spécificités, de toutes les sensibilités, nécessaires pour que cette civilisation soit unique, universelle, une sorte de stigmate d’une époque, comme un fleuve avec ses affluents termine toujours sa course dans la mer. L’auteur présente aussi dans ce script une réalité plausible à savoir ; les groupes sociaux qui ont rejeté leur culture ancestrale et perdu leurs racines n’ont rien à partager avec les autres, comme une rivière ou un cours d’eau asséché dont les eaux n’atteindront jamais la mer. Ce faisant, leurs dirigeants, n’ayant rien à offrir, vont se retourner contre leur propre peuple, pour assouvir les intérêts égoïstes de leurs alliés extérieurs. Ils doivent à cet effet se servir de leur peuple sur instructions hégémoniques des alliés, pour s’enrichir à l’extrême. Ainsi, c’est au prix de leurs avoirs, qu’ils vont imposer leur pouvoir, pour pouvoir asseoir leur hégémonie et asservir encore plus les leurs, en les poussant à la misère humiliante, d’où la « ploutocratie » et le despotisme patenté. Voilà comment le césarisme s’est englué dans le royaume de Bolan.
Au demeurant, aucune culture authentique n’est ni supérieure ni inférieure à l’autre. « Ce n’est pas la quantité d’eau qu’un fleuve déverse à la mer qui lui donne une valeur ajoutée, l’essentiel c’est que ce fleuve se jette à la mer ». Toutes les cultures authentiques portent chacune une portion de la culture universelle et de la civilisation, c’est pourquoi elles se complètent, se potentialisent, mutualisent, fédèrent pour une civilisation plus cohérente, plus démocratique, plus harmonieuse, plus juste, plus équitable, respectant les équilibres naturo-humanitaires, la justice sociale, véritable havre d’humanisme et de paix. Ce n’est pas la grosseur du muscle pectoral ou des biceps qui donne la supériorité culturelle à un royaume, mais c’est l’essence et la portée spirituelle de chaque culture qui lui permettent d’apporter à la civilisation une âme riche et bariolée qui suscite la maternisation et l’humanisation intégrale de la vie sur terre. Cette partie vertueuse de la civilisation est parfois barbouillée par des cultures parasitaires hégémoniques, qui entretiennent d’après l’auteur, un manichéiste belliciste conjecturé et césariste pour imposer leur vision aux autres comptant sur leurs muscles de « catcheurs et d’haltérophiles ». Autrement dit, dans ce script, l’auteur tente subtilement de démontrer que si un groupe social n’apporte aucune contribution à la civilisation, il dépendra toujours des autres et sera asservi surtout spirituellement et culturellement. Ainsi, si ce groupe social n’a rien à faire valoir, il sera écarté de toutes les décisions majeures, on parlera pour lui, à sa place comme s’il n’avait pas de voix, il sera parasité et phagocyté, il disparaîtra de l’échiquier culturel planétaire en tant que groupe organisé.
Dans cet ouvrage, l’auteur montre bien que les ancêtres des groupes sociaux africains sédentaires seraient au service de leur peuple et les soutiendraient spirituellement pour leur épanouissement et leur bien-être en utilisant le système de régence inter et transgénérationnel comme lien séculier. Ce roman illustre bien l’omniprésence paternaliste des ancêtres dans la vie des peuples. Ce qui expliquerait, pour le cas du royaume de Bolan, que les ancêtres aient conscience des problèmes du clan, et décident de leur venir en aide. Le fait de préparer spirituellement un régent à qui ils ont confié la mission stratégique de porter pour eux, la révolution culturelle déclinée en une renaissance spirituelle et culturelle du royaume, montre à suffisance qu’ils assisteraient bel et bien leur clan, et semblent tenus aux résultats.
Ainsi, à partir d’un personnage central, l’Élu, les ancêtres avaient réussi à faire sortir le peuple Bolan non seulement de la servitude spirituelle et culturelle, mais aussi, ils ont contribué au rafraîchissement du tissu culturel, à la revalorisation de la tradition et des coutumes bolanaises et à l’émancipation de la technologie et de l’ingénierie culturelle du royaume. Ce script a le mérite de montrer à suffisance que les ancêtres sont bien organisés, bien hiérarchisés et prennent les décisions d’une manière collégiale pour l’intérêt de leur groupe social, comme s’ils avaient, comme dit plus haut, une obligation de résultat. L’auteur se refuse d’entrer dans les polémiques stériles de la vie après la mort, qui est une réalité complexe pas à la portée de ceux qui exagèrent le doute cartésien, la rationalité hyperbolique et qui les rendent très obèses, oubliant que la science et la vérité sont aussi distantes l’une de l’autre que le ciel l’est de la terre.
In fine, la lecture de cet ouvrage permet d’apprécier la grande dextérité artistique littéraire paradée par l’auteur pour décrire en des mots simples, la plus grande conséquence de la servitude spirituelle et culturelle des peuples africains à savoir le sous-développement global et l’avilissement des consciences des peuples, avec pour conséquence la création d’un genre de gouvernance césariste (ploutocratie). Cette ploutocratie est un indicateur du sous-développement et du déracinement culturel. Ces ploutocrates césaristes androcrates et intelligistes, non satisfaits d’opprimer financièrement et socialement leurs peuples, vont tout faire pour les priver de ressources financières afin de les empêcher de développer la conscience de leur droit pour qu’ils ne puissent jamais s’organiser et chercher à renverser la tendance ou à revendiquer leur droit.
Par contre, il existe aussi des peuples qui se sont fortement ancrés dans leur culture. Ils sont aujourd’hui les peuples les plus émergents, les mieux organisés et les mieux structurés, solides, riches et prospères dans tous les domaines de la vie sociétale. L’auteur montre que le déracinement culturel c’est-à-dire la rupture de connexion avec la source éternelle de vie de la culture et des civilisations ancestrales serait la première cause du sous-développement. Ainsi, si la mission de l’élu a pu réussir, c’est parce que les ancêtres avaient bien analysé la situation et se sont déployés avec méthode et stratégie pour le salut de leur peuple. Cela confirmerait le fait qu’ils font partie intégrante de la vie de leur peuple et leur apportent un soutien pluriel pour leur épanouissement.
Par ailleurs, l’auteur pense comme certains érudits culturels africains que les ancêtres seraient le socle, le bouclier et la mémoire vivante de la culture et ce faisant de la civilisation, et que si l’Afrique est si dominée et retardée, c’est par manque d’Élus fiables et engagés capables de porter la renaissance spirituelle et culturelle africaine. Le panafricanisme actuel gagnerait à être césariste, fort, solidaire, et à se sacrifier pour défendre d’une manière cohérente et assidue, non seulement des causes économiques et sociales, ils doivent mettre un relief appuyé sur la libération spirituelle et culturelle de l’Afrique. Ce qui affaiblira la ploutocratie sardonique et redonnera aux Africains leurs lettres de noblesse, avec effet immédiat sur le développement.
Que dis-je,les ancêtres peinent à trouverdes personnes engagées sur qui, ils peuvent s’appuyer pour la libération spirituelle et culturelle de l’Afrique : « le retour aux sources » est inévitable et une question de survie. Ce message concerne la diaspora et l’élite intellectuelle, car ce sont les arbres de même taille qui se passent les singes. Ce n’est pas un hasard si l’élu de Bolan est intellectuel, jeune et vient de la diaspora.
La fin de ce roman permet d’établir que le cri silencieux du peuple Bolan, martyrisé et appauvri par les pontes du royaume, a clairement été entendu par le conseil des ancêtres qui a mis en mission l’Élu pour diriger la révolution de la renaissance spirituelle du peuple Bolan, projet conçu par ces derniers.
Au demeurant pour embellir et rendre digeste le processus de la réalisation de cette révolution spirituelle et culturelle, l’auteur s’est permis à notre avis, de pavoiser çà et là la grande richesse culturelle africaine fondue dans une technologie et une ingénierie culturelle solides et compétitives, à travers des ritournelles historiques stylées et tirées de son expérience singulière adossée sur son vécu personnel pour introduire si majestueusement l’architectonie de l’histoire exaltante de l’Élu. Ce script présente des allégories imagées qui manifestent la grandeur, la profondeur, l’authenticité dialectale de la culture africaine par la diffusion d’un message amphorique « retour aux sources » ou alors le NOCA : « le Nouvel Ordre Culturel Africain », qui interpelle des africains sur la nécessité de la renaissance spirituelle et culturelle de l’Afrique et le retour de tous ses enfants exilés, les appelant à se regrouper et à se fondre dans les arcanes fondamentaux de leur culture pour développer l’Afrique et s’entourer cette fois-ci des éléments de dissuasion aussi bien technologique que de l’ingénierie. Ce sera un début de leur délivrance spirituelle, culturelle, sociale et économique. Ils ne gagnent rien à être xénophobes ou rancuniers, ils ne doivent pas vivre en autarcie, mais ils doivent développer une hauteur et une profondeur d’esprit pour tutoyer toutes les civilisations et négocier les projets symbiotiques comme des êtres humains humanisés, fiers et épanouis.
Ainsi, les africains feront entendre leur voix, car ils auront beaucoup des choses à proposer avec autorité, au rendez-vous du donner et du recevoir.
Les Africains surtout ceux de la diaspora doivent savoir que c’est un chemin glorieux, mais de non-retour pour le développement d’une conscience africaine où les vocables : la trahison, l’esclavagisme, la ploutocratie, le césarisme, le despotisme, le sardonisme, la pauvreté et la précarité auront disparu du vocabulaire africain. La culture africaine mettra en contribution toutes ses richesses (naturelles, spirituelles, technologiques…) pour que l’Afrique soit digne et préparée pour porter la prochaine civilisation. L’Afrique affranchie présentera une culture africaine hautement compétitive obligeant les autres de passer à table et de prendre en compte la voix de l’Afrique à toutes réquisitions. C’est le grand défi, le jeu et les enjeux de cette révolution culturelle. Ainsi, l’Afrique doit humblement et avec autorité, sauver le monde qui s’effondre, c’est sa responsabilité en tant que mère de l’humanité.
Pour réussir ce pari, les africains doivent se mobiliser sans discrimination aucune, faire valoir toute les forces de la diaspora arrimées au bouclier ancestral dans la perspective d’une conjonction commutative, osmotique, symbiotique, allostérique avec toutes les forces vives comme un facteur facilitant et réhabilitant pour la réussite optimale de cette renaissance spirituelle et culturelle de l’Afrique. Malheureusement, toutes fois que l’Afrique s’est mobilisée pour sortir la tête de l’eau, l’élite intellectuelle a souvent brillé par la haute trahison et la perfidie qui fragilisent le plus souvent les efforts d’émancipation consentis, obligeant tous les effecteurs africains à se déployer en rang dispersé, ébranlant ainsi les maigres forces conjecturées des peuples engagés dans un combat perdu d’avance. En plus de la trahison, ils plongent aussi dans la déloyauté, l’indiscipline, l’incrédulité et donnent la possibilité aux autres de les diviser pour mieux les essorer, les essorer pour mieux les parasiter, les parasiter pour mieux les phagocyter.
Par ailleurs, le « retour aux sources » est devenu très compliqué par l’émergence d’une élite ou d’une diaspora trop cartésienne, solidairement liée aux artéfacts marginaux chimériques que leur présentent les cultures dites civilisées. La diaspora, qui devait éclairer la lanterne des leurs, est celle qui qualifie la culture africaine d’obscurantiste. Si elle rabaisse sa culture, ce n’est pas les autres qui viendront l’encenser ou la moderniser. Ce qui montre bien que l’élite ou la diaspora n’est pas prête à porter le projet du nouvel ordre africain. Ainsi, s’il n’y a pas une élite prête, il faut en fabriquer, protéger, immuniser, fortifier comme l’ont fait les ancêtres de Bolan. L’élu doit porter ce projet autour d’un système, lui n’étant que la pointe visible de l’iceberg, « un pour tous et tous pour un ».
À la lecture fine de cet ouvrage, on comprend que l’auteur rappelle subtilement aux Africains que leur culture est noble et puissante, sincère et riche. C’est un creuset, voire une pépinière d’expériences puissantes, immaculées, pures et transgénérationnelles, intercivilisationnelles conservées pendant les millénaires et transmis fidèlement de génération en génération. Ce n’est pas par hasard que la civilisation soit née en Afrique, même comme les africains ont tôt fait de la prostituer, en plongeant bec et ongle sans réserve dans la modernité peu sincère, vendant ainsi l’âme, l’essence et la portée de ce qui leur reste lorsqu’ils ont tout perdu : leur culture.
Sur le plan littéraire, cet ouvrage dévoile un genre littéraire épistolaire pseudo tangentiel que l’auteur a savamment disposé sur ce papyrus sous forme d’une salade littéraire garnie aux épices africaines de cette littérature aussi bien narrative que poétique ; théâtrale que comique, arrosée d’un bouillon de rhétoriques assorties à doses homéopathiques et dispersées dans l’ensemble du script, paradant également la culture authentique moulée dans les expressions idiomatiques avec les néologismes connotatifs qui font de cet ouvrage une œuvre littéraire artistique et originale à découvrir et à lire à tout prix.
L’écrivain inconnu
Ce document illustre l’interaction pseudo-incestueuse entre d’une part une culture africaine adossée sur un héritage ancestral transgénérationnel que certains qualifient d’obscurantiste et d’autre part une culture moderne occidentalisée, portée par ceux dits éduqués et civilisés qui sont trempés dans un intelligisme5 patenté, emmailloté du césarisme conjecturé. Ils manifestent des velléités bellicistes hégémoniques, stratégie par laquelle ils se donnent l’autorité légale de confisquer l’économie du royaume et paupérisent toutes les familles du royaume.
Cette mayonnaise hétéroclite et très difficile à homogénéiser se traduit par un véritable choc de civilisation à forces inégales dont l’issue est prévisible et le perdant est connu d’avance. Ces pontes du royaume et leurs alliés nourrissent alors un complexe de supériorité véritable nébuleuse taciturne6, qui obligent ces derniers à couper les liens avec les leurs, pour conserver leurs avantages et leur position qui prennent appui sur le césarisme. Ces pantins tournent alors le dos à leur culture et aux traditions ancestrales, et se résument à défendre des valeurs des cultures exotiques parfois antithétiques avec la réalité culturelle africaine, ceci pour asseoir leur force de parasitose et de phagocytose.
Sous l’impulsion et la pression de leurs alliés, ils se réfugient solidairement sur un îlot idiomatique et concentrent sur eux-mêmes toutes les ressources financières du royaume, appauvrissant à l’extrême leur peuple, poussé à la misère et à la précarité humiliante. Ils suscitent alors la balkanisation du royaume en plusieurs morceaux, pour mieux anticiper sur les goulots, notamment la rébellion et les soulèvements populaires.
In fine, le royaume était alors constitué d’une minorité de très riches et d’une grande majorité de la population extrêmement non seulement vivant dans une misère cinglante, mais aussi bâillonnée et souffrant de Kwashiorkor spirituel dans une soumission totale, au vu et su de tous. Personne pour rétablir la justice et la vérité ainsi que les droits d’un peuple dominé spirituellement et culturellement pendant plusieurs décennies.
***
Cela ne pouvait pas durer une éternité, les cris silencieux du peuple victime de cette injustice avaient été captés par les forces d’équité de l’univers qui ont déclenché des interventions de régulation opportunes et providentielles. Ils ont ainsi déployé sur le terrain, des acteurs aussi bien inattendus, inaccoutumés, qu’insolites pour rétablir une équité raisonnable assortie d’une justice sociale cohérente pour reconnecter le peuple avec son âme immortelle et se défaire de ces ploutocrates qui fondent leur richesse sur la parasitologie spirituelle et la phagocytose 7 des ressources et des biens.
Ainsi, en réparant cette injustice, chaque membre du royaume bénéficiera d’une émancipation solidaire lui permettant d’être non seulement libéré de cette servitude spirituelle, de l’injustice sociale, mais aussi de mener une vie digne, honorable, pacifique et épanouie.
Pour cela, une prise de conscience collective et une renaissance spirituelle et culturelle structurée, arrimée sur un système d’alliance ancestrale sont indispensables. C’est une preuve irréfutable que l’Africain est solidairement ancré et allié à leur chaîne vocationnelle ancestrale, même inconsciemment. Ces ancêtres font ressortir de leurs arcanes un parfum qui a donné à l’élu une force spirituelle qui lui a permis de soumettre les ploutocrates et leurs alliés. Il a, ce faisant, libéré son peuple de la servitude spirituelle et culturelle. Ainsi, la victoire de l’élu sur la nébuleuse non seulement lui a permis de défendre sa culture et son peuple, mais aussi de démontrer la puissance de l’alliance ancestrale…
La première partie de cet avant-propos introduira la pertinence de la culture et de la civilisation sur le développement et l’émancipation des peuples.
Il est parfois très difficile de s’imaginer la lourde responsabilité qu’a l’humanité à façonner une civilisation qui doit assurer l’émancipation juste et équitable des peuples, dans ce village planétaire, avec la contrainte à peine voilée de respecter les codes de la création et de protéger la nature et l’humanité. Il s’agit également de tenir compte et d’équilibrer les rapports des forces économiques, sociales, culturelles et civilisationnelles ainsi que les susceptibilités identitaires et transactionnelles des groupes sociaux inter, intra et transgénérationnelles qui peuplent le monde tout en gardant en mémoire, la notion du développement durable.
Cela va sans dire, la culture est le socle de la civilisation, et l’ingrédient essentiel qui donne un sens et une saveur à la vie terrestre. Sans la culture, la vie sur terre serait insipide. C’est pourquoi, lorsque cette culture est authentique et originellement transmise comme héritage transgénérationnel, elle contribue efficacement à l’édification d’une civilisation de qualité juste et équitable. Vue ainsi, cette culture fait de la civilisation un stigmate de l’évolution sociétale qui caractérise les époques. Elle donne la direction et l’énergie nécessaire à chaque génération à l’échelle planétaire pour maintenir l’harmonie et la cohérence de la vie dans le monde.
Ainsi, les deux colonnes du monde qui soutiennent la vie sur terre, notamment l’humanité et la mère-nature pourront rester en euphonie. L’humanité est le déterminant essentiel contrôlable qui œuvre pour que la culture et la civilisation soient au service de l’ensemble des êtres humains sans discrimination aucune en protégeant jalousement la mère-nature qui lui donne le lait maternel ainsi que du miel.
Ainsi, lorsque l’humanité fait une pression malveillante sur la nature, cela met à mal la cohérence et l’harmonie de la vie sur terre et la civilisation humaine sera barbouillée et le pronostic de la vie sur terre y compris l’intégrité et la survie de l’espèce humaine seront entamés.
Ce tandem culture-civilisation devrait amener les êtres humains à maintenir un niveau d’humanité acceptable par ricochet assumer l’humanisation optimale de la vie. Cette dernière est fondée sur l’équité et la justice sociale. Malheureusement, à cause de l’intelligisme8 sardonique des humains manifesté ici par la ploutocratie, l’humanité ne ménage aucun effort pour rompre l’harmonie écosystémique. La civilisation, censée aider à régenter l’humanité dans ce monde, devient un obstacle pour le développement durable. C’est ce qui est perçu dans ce pauvre royaume, où les ploutocrates se sont donné l’ignoble plaisir de faire souffrir un peuple affaibli et appauvri pour bâtir leur richesse et leur développement personnel.
Ce genre de civilisation fondée sur des cultures hétéroclites hégémoniques est le plus souvent peu sincère et hypocrite. Elle fonce tête baissée vers la forte matérialité à une vitesse exponentielle sans tenir compte des capacités naturo-humanitaires limitées pour garantir un développement durable transgénérationnel. C’est ainsi que les industries poussent comme des champignons sans tenir compte que chaque génération dispose d’une quantité précise de ressources naturelles à exploiter pour garantir le développement durable. Malheureusement, ces cultures s’engagent dans les projets marginaux et consomment quarante à cinquante fois plus de ressources, déréglant systématiquement l’équilibre écosystémique.
Ainsi comme dit plus haut, certaines cultures dites civilisées mettent une pression vipérine sur la nature et déséquilibre ainsi l’écosystème planétaire. Elles se mettent elles-mêmes hors-jeu et sont obligées de présenter les biceps pour forcer une homogénéisation incestueuse des principes et des valeurs de l’humanité qu’ils ont façonnés eux-mêmes pour diluer les effets sarcastiques de leurs orientations stratégiques. Certaines cultures sont gardées en Jachère pour tenter de rééquilibrer la biosphère, elles vivent des promesses fallacieuses jamais tenues, et ne peuvent rien revendiquer compte tenu de leur état cachectique.
Lesdites cultures civilisées pensent qu’en accélérant le développement scientifique et technologique, il sera possible pour eux de créer un monde parallèle en dehors des codes de la création, c’est ce qu’on appelle l’intelligisme. C’est pourquoi un sage de mon village natal s’est écrié un jour en observant les kyrielles de ritournelles à multiples facettes que la civilisation contemporaine inflige à l’humanité : « la civilisation et la modernité ne sont pas sincères, elles foncent têtes baissées vers le développement tous azimuts qui conduit l’humanité dans un gouffre certain. Est-ce par ignorance des codes de la création ou alors c’est une orientation stratégique civilisationnelle volontaire » ?
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L’humanité doit savoir que le développement se fait à un certain rythme pour la gestion équitable des ressources naturo humanitaires. Tout déséquilibre entame le pronostic vital de l’humanité sur terre, car la création est codée et réglementée.
Dans ce registre, l’Afrique semble le mieux maîtriser cette réalité dialectale intelligible et mène une vie assez équilibrée en respectant la nature et le naturel, ainsi que les codes de la création. Elle tient compte du rythme autorisé par le créateur pour la consommation des ressources de l’univers par génération pour garantir le développement durable et préserver l’écosystème pour d’autres générations futures.
Le développement civilisationnel devra respecter la nature et les lois naturelles pour que l’humanité ne puisse pas conduire le monde vers une autodestruction où nulle ne sera épargnée. Si le timing divin n’est pas respecté et que l’humain dans sa folie civilisationnelle pense qu’avec l’intelligisme et le césarisme9 conjecturé, il peut recréer à sa façon le monde sans tenir compte des codes divins de la création, cette humanité court à sa perte. La ploutocratie ne sert à rien. L’exploitation abusive des uns par les autres ne garantit pas le bonheur, car comme dit le vieux David : « l’argent ferme le cœur des humains et les pousse à la convoitise et à l’affection de la chair ».
L’humanité n’a pas compris que vivre à la sueur du front d’autrui à cause des velléités intelligistes et sardoniques, rompt l’équilibre humanito-humanitaire et naturo-humanitaire. L’univers va demander une reddition des comptes et assurer la régulation à sa manière en conformité avec le code de la création. L’univers ne tiendra plus compte ni de la culture, ni de la race, ni du pouvoir d’achat, encore moins du césarisme. Il agira selon la justice fondée sur la vérité et sur les lois qu’il (univers) a lui-même établies pour régenter le monde. Chacun payera tout excès, car la création et la dynamique naturo-humanitaire sont codées. Cet enseignement nous indique que personne n’est libre, tout est lié, l’intelligisme est une ruse qui termine toujours par un revers.
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