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"L’émeraude bleue"
est une invitation à explorer l’infini, un voyage sublime à travers des dimensions insoupçonnées où s’entrelacent contemplation, émerveillement et quête de sens. Chaque page dévoile des paysages enchanteurs, des univers inédits et des rencontres inoubliables, portés par une poésie lumineuse et des nuances éclatantes. Ce récit interroge les liens profonds de l’amitié, la force créatrice du collectif et la transcendance de la foi. Au centre de cette odyssée, une héroïne, guidée par une lumière divine, s’abandonne à une quête initiatique où chaque expérience devient une clé vers l’accomplissement de sa destinée. De révélations en épreuves, elle avance avec détermination, portée par l’espoir d’atteindre un horizon qui dépasse tous les rêves : sa terre promise. Y parviendra-t-elle ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Agnès Castarède, guidée par la méditation et un regard émerveillé sur le monde, a trouvé l’inspiration pour écrire. Son roman, né de cette lumière intérieure, ouvre une porte vers une vie plus consciente, spirituelle et pleine de sens.
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Seitenzahl: 187
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Agnès Castarède
L’émeraude bleue
Roman
© Lys Bleu Éditions – Agnès Castarède
ISBN : 979-10-422-6051-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
– La petite princesse sous les voiles, Le Lys Bleu Éditions, 2024.
J’ai offert mes attentes au bleu de l’azur… Ce jour-là, sous la grande voûte étoilée, je passai le seuil d’une maison sans murs.
Elle parcourait la terre de ses effluves clairs, ensemençant le monde de pyramidales vertus. Elle embrassait la terre de ses baisers dorés, de ses bulles sucrées. Et, dans sa douce étreinte, la détresse des voyageurs égarés reprenait souffle dans ses inspirations.
J’ai suivi ses chemins sans jamais me lasser, cherchant à concilier les voix du ciel et de la terre. La source chantait dans ses feuillages multiples, aiguillant le vent au sommet de ses attentes. Ses parfums immenses propageaient dans le temple de jade, l’alliance des cœurs d’or. Dans ses bains de jouvence aux variations turquoise, ses forêts pulmonaires, fondues au bleu des océans et des mers, par-delà les neiges éternelles, rejoignaient les étoiles de l’univers. Et l’éclat spiralé de ses fruits dont la sève auréolait le monde d’une attente sereine multipliait le don à chaque saison.
Un jour de promenade au cœur de ses forêts, aux confins des deux rivières, tout près du vallon des trois collines, apparut devant moi une arche lumineuse, d’un vert chatoyant, diffusant de minuscules scintillements d’or. Je m’avançai vers elle, me laissant envelopper par sa luminescence légère. Ses radiantes splendeurs effleuraient mon âme d’indicible tendresse, de messages sans mots, de satisfactions douces. Dans l’air dansaient des volutes transparentes emplies d’une beauté cristalline. Traversant cette arche, je me laissais voyager parmi ses voûtes iridescentes venues d’un autre monde. Il me semblait voler au-dessus du sol. Les parois, absentes de toute densité, se nuançaient d’or et de parme, parfois de rose. Les formes de l’énergie changeaient au rythme de mon avancée. Et la clarté grandissante de ce lieu empli de pureté révélait le diamant au cœur de ma cathédrale intérieure. Je vibrais d’une joie profonde, d’un amour si grand !
Un jardin se présenta devant moi.
Une légion de sapins entourait la petite place centrale aux couleurs de nacre. Les branches des gardiens, tels des bras généreux, s’offraient en révérence pour m’accueillir. Une fontaine angélique reflétait les arcs-en-ciel du bonheur dans le miroir de l’eau. Et, à quelques mètres au-dessus, des couples de colombes voletaient en spirales, formant douze étoiles à six branches.
Je m’assis sur le rebord de la fontaine, contemplant la beauté de ce lieu magique. Venue du ciel, une femme lumineuse et gracieuse s’approcha de moi… – déesse vêtue d’une robe blanche immaculée, émettant une radiation pure et cristalline. Son visage apaisé et ses yeux d’une grande clarté éveillaient en mon être un profond sentiment de sécurité. Je me sentis protégée de toute éternité !
Posée sur sa longue chevelure dorée, fluide comme une rivière au soleil, une couronne ornée de cinq petites fleurs vertes – entre le jade et l’émeraude – éblouissait mon âme de mille vertus. Du cœur de ces fleurs, semblables à des roses, s’évaporait un parfum subtil et délicat dont les ondes envahissaient allègrement mon aura. Des voiles de soie, d’un vert tendre, dansaient autour de nous, et la lumière scintillait dans mes cellules réjouies ! La puissance d’amour et de bonté de cette mystérieuse déesse étendait l’espace de mon cœur, et mes pensées libres s’offraient sans restriction. Je vis alors s’élever, bien au-delà de sa présence majestueuse, une splendide cathédrale nuancée d’or et de vert lumineux dont les formes effilées plongeaient volontairement vers le ciel ! Je me rappelai, à ce moment-là, un petit livre de contes reçu dans mon enfance, dont le voyage aboutissait au-devant d’un château de couleur émeraude, surgi d’un découpage de carton en relief. J’étais prête à laisser la magie souffler sur ma vie. Suite à de nombreux défis, tels des tests de fidélité, le ciel s’ouvrait enfin pour moi ! J’entrais dans la fluidité d’une vie de rêve que je pourrais désormais partager par la vibration de mon pur contentement intérieur. Je ne me sentais plus seule et incertaine. La force de l’univers, dans laquelle je me glissais, m’ouvrait la meilleure voie !
Au cœur de tout ce qui me traversait ce jour, je restais consciente d’être au sein de cette forêt où j’étais entrée pour me promener. Mais, grâce aux puissantes vibrations de lumière émises par la belle dame céleste, j’atteignais d’autres plans d’énergie. Tout me semblait possible, la magie si réelle et tangible ! Mon amour fondu à l’univers se répandait sans compter vers ce berceau de la terre qui me portait depuis tant de vies. J’offrais ma gratitude aux forêts et aux courants d’énergie or et vert qui les rendaient si vibrantes, oxygénantes, pour les êtres de la planète !
Les rivières d’or, illuminées par une douce radiance jade, coulaient à profusion de la cathédrale magique dans toutes les directions, tels des fils de lumière nourrissant les rivières souterraines des forêts de résineux.
La belle déesse restait là, silencieuse, me remplissant le cœur de célestes promesses. Puis sa main gauche s’éleva en offrande pour m’arroser d’une onde rose délicate. Hum…, mes cellules, mes atomes s’extasiaient ! Des cercles concentriques, rose nacré, rayonnaient et se propageaient à l’infini dans l’espace environnant.
Le vent me souffla à l’oreille :
— Au-delà des humains perdus dans leurs désirs asséchant l’être sublime, la vie se montre généreuse, parfaite et sans tourments. La beauté est infiniment plus merveilleuse que tous nos rêves idéalisés !
J’ai senti, ce jour, l’unité à laquelle chacun aspire au plus profond de son âme égarée. La source coule sans cesse dans l’être éveillé. Par l’accueil de sa présence, même les déserts les plus asséchés redeviennent des jardins abondants au cœur de soi. Les voiles illusoires disparaissent, et la réalité se révèle derrière le mystère dévoilé.
La gardienne des joyaux de la forêt en mon être a déposé son regard, ce jour choisi par l’Éternel. J’ai accueilli sa bienveillance et sa confiance sans limites. Je découvrais mon rôle au sein de cet univers terrestre, de la nature au cœur d’une source claire. Dans l’aurore de ce matin nouveau, ma vie respirait la douceur et l’amour d’un soleil féminisé.
Puis la belle dame s’effaça doucement, d’un sourire discret. La cathédrale disparut également de ma vue, et je restai là quelques minutes contemplatives, emplie de joie.
De toutes parts où je posais mon regard vibrait plus intensément la vie, sa magie ! Les courants d’énergie traversant les mousses, les roches et les sapins se dévoilaient dans mes yeux lavés de l’oubli. Je distinguais des formes éthérées en mouvement dans toute la forêt et recevais des flots d’amour ! La beauté intérieure habitait chaque chose et chaque être. Les mouvements étaient caressants.
J’aperçus, au loin, un jeune homme tout de bleu vêtu, dont le style rajasthani m’évoquait l’Inde des Maharajas, des jardins de roses et des parfums enchantés de santal.
Il s’avançait tranquillement vers moi par un chemin qui se dessinait au fur et à mesure. Il me semblait le connaître… Quand il fut près de moi, j’entendis s’élever dans les airs une douce musique éthérée, une musique si vibrante !
Il me salua d’un geste de la main, propageant un effluve bleuté dans mon aura. Cela scintillait entre nous, telle une brise rafraîchissante et légère. Un joyau d’un bleu profond attira mon attention sur le majeur de sa main droite. La pierre centrale était entourée de petits cristaux très lumineux ressemblant à la vibration du diamant, mais je sentais qu’il s’agissait d’autre chose…
Je ne pouvais détacher mon regard de ce cristal, d’un bleu intense, légèrement teinté de violet, au centre duquel se dessinait un dôme lacté protégeant une magnifique vallée. À l’intérieur, un point doré lumineux me toucha plus particulièrement, mais je ne pouvais distinguer ce qu’il représentait. Je sentais que tout me serait révélé au juste moment. Ainsi, je ne retenais aucune question, me laissant emporter dans cette vision cristalline offerte ! Alors que je levais les yeux vers mon guide, il me sourit d’un air complice – ce qui m’amusa. Je n’avais, jusqu’alors, pas osé prononcer un seul mot. C’est lui qui m’adressa la parole :
La vitesse de la lumière intensifiée nous propulsa donc sous la terre… Comme cela sentait bon, quel parfum surprenant ! Nous arrivâmes, le temps d’une seconde, dans une grotte magnifique émanant une douce lumière bleu-violet. Des cristaux aux formes harmonieuses brillaient dans l’air. De petits êtres, un peu comme des papillons aux corps irisés, dansaient en volutes aériennes. Leurs visages, très fins, étaient touchants, et leurs oreilles allongées ressemblaient à des ailes. Ils se plaisaient à souffler dans l’air, et le cœur des gemmes adorait se remplir de leurs effluves subtils.
Mon guide se présenta enfin :
La musicalité de la voix d’Abilna me transformait en profondeur. Son apparence dégageait une évidente maîtrise et sagesse.
Il m’invita à concentrer mon attention sur les premiers cristaux aperçus… pyramides inversées s’épousant en trois dimensions. Je ressentis instantanément une force d’équilibre. Et je pouvais voir, avec la même acuité visuelle, ce qui était devant, derrière ou à côté de moi. Cette faculté s’étendait même au-delà des parois de la grotte. Et, par l’unique attention déplacée, je captais les musiques ou les images où se posait ma pensée. Je vis alors de nouveaux petits cristaux bleu clair se former dans l’air juste devant nous. Leur très grande pureté activait vivement la lumière au centre de mon front. Je devinais leur capacité à purifier les auras de mes frères et sœurs du monde. À leur contact, la douce musique de la terre multipliait ses tonalités sonores, et les cloches de cristal comme les harpes du vent propageaient autour de la planète un souffle divin, élégant et transformateur ! Il se dégageait tant de raffinement de ces divines mélodies…
Un certain temps s’écoula ainsi du sablier magique, mais ne me demandez pas combien ! Les grains de sable étaient si petits que je n’ai pu les compter.
Par la voix du silence, Abilna me proposa de poursuivre notre voyage en m’indiquant un chemin. Nous traversâmes un tunnel aux parois lactées, perlées d’or et de rose, d’une matière encore inconnue sur la terre. L’air était empreint de nouvelles senteurs, fraîches et rajeunissantes.
Au loin, devant nous, fondues dans l’espace, se dessinaient quatre colonnes de marbre corail rosé. Je déplaçai mon regard pour en déceler la hauteur, mais, à ma grande surprise, il n’existait aucune limite à leur verticalité. Au milieu de chacune d’elles s’échappaient des voiles blancs transparents dont les mouvements lents et réguliers caressaient agréablement mon esprit. Je m’y laissai emporter quelques minutes… – doux bercements, légers balancements de vagues silencieuses créant un état de profonde harmonie.
Par le rayon d’un son intérieur, Abilna me demanda de choisir, parmi les trois arches devant nous, celle qui m’inspirait le plus. Je laissai réfléchir l’évidence quelques secondes… Un doux rayonnement jaune or dessina un chemin au milieu de la colonne centrale. Celui-ci s’élargit en éventail à la vitesse de la lumière, jusqu’à venir se glisser sous nos pieds. Et, en l’espace de trois secondes, nous nous retrouvâmes tous les deux sur un vaste tapis d’or ! Des fleurs jaunes, auréolées de lumière, apparaissaient derrière nous, laissant une trace magique de notre passage. Chaque fleur souriait, « s’éclatait de joie » ! À leurs côtés voletaient de petites fées radieuses dont les robes jaunes, en nuances variées, m’éblouissaient de leur design ravissant. Leurs formes étaient toutes différentes, uniques et gracieuses, drôles parfois même ! Je pris alors conscience de l’importance des couleurs et de leur vocation à amplifier nos qualités intérieures. Le jaune m’apaisait, en me rendant heureuse, joyeuse et légère ! Et j’observais des nuances émotives dans mes perceptions, selon son éclat ou ses tonalités. Les jaunes plus doux m’équilibraient et illuminaient mes pensées en augmentant ma sérénité. Les plus vifs, ou les jaunes orangés, m’extasiaient de joie et de vitalité !
L’offrande des fées était libre de tout désir, de toute attente… Un don humble, pur, offert en alignement avec la puissance divine manifestée ! De ce fait, aucun stress ou tourment n’était possible pour elles… Extase du don au-delà du besoin de reconnaissance.
En regardant chaque fée plus précisément, j’aperçus de discrets fluides or se répandre de leurs mains vers chacune des fleurs dont elles étaient les gardiennes. Cet arrosage de feu sacré les rendait plus vibrantes de bonheur et éclatantes de beauté ! Et de leurs pétales s’échappaient des formes arrondies, des bulles ensoleillées d’où naissaient des cristaux de même teinte. Ceux-ci, très différents des premiers découverts dans la grotte bleue, formaient une multitude d’étoiles à huit branches, dont le centre pointait en deux rayons – l’un vers le ciel, et l’autre vers la terre. Le rayon pyramidal descendant, un peu plus allongé que celui s’élançant vers le sommet, dessinait dans l’air de magnifiques croix dorées. De ces rayons d’étoiles émanait une grande puissance de manifestation, un ancrage solaire intense au cœur de la matière !
Les rivières coulaient en abondance de chacune des mains des petites magiciennes du temple d’or. Et je restais ébahie devant ce spectacle offert. Une fontaine de feu s’éleva alors des profondeurs de la terre magique, jaillissant sur huit niveaux en rivières de flammes… – cascades abondantes qui, de leurs courbes solaires, arrosaient tout l’espace environnant. De chaque vasque, l’or se répandait, dépassant les limites de la grotte, puis de la forêt, pour entourer pleinement la terre d’une aura radieuse et impénétrable – divine protection destinée à préserver la beauté du monde et à maintenir l’équilibre sur notre douce planète bleutée.
Au-delà des émotions et pensées discordantes,
il est une terre promise en soi,
un monde si beau qu’aucune once d’égoïsme
ou de peur ne peut altérer.
Les effluves d’amour nous emportèrent un peu plus loin encore…, au cœur du soleil, au cœur des milliers de soleils en soi ! Je repensai alors au point d’or à l’intérieur de la bague d’Abilna. Voilà où il m’avait emmenée.
Je pourrais désormais oser être cette femme intérieure révélée, femme-flamme habitée par la magie du cœur de l’univers ! Tous les possibles de mon être se déployaient dans cette traversée du miroir. Et de grandes ailes blanc doré m’enveloppaient sereinement.
Une voix douce, féminine, me souffla alors :
— Elles ne te quitteront jamais.
Je me retournai pour regarder l’endroit où se posait le regard de mon messager.
Un bel ange, dans une robe lilas vaporeuse, me fixait intensément. Ses ailes immenses, légèrement déployées vers le haut, d’un rose sublime, s’accordaient à merveille avec son teint parfait. Une auréole d’or entourait sa chevelure blonde ornée de cascades de perles. Et, sur son front, un riche diadème, aux arabesques argentées, valorisait les sept gemmes violettes regroupées en son centre.
Sublime dans sa parure de soie, l’ange majestueux me projeta un rayon violet, qui m’éleva sensiblement du sol ! Et je fus emportée vers une autre destination.
Abilna m’accompagnait toujours, dans ce voyage initiatique si enrichissant. Nous atterrîmes ainsi dans un petit îlot au cœur de la forêt, arrosés d’une abondante pluie d’or ! Des myriades de gouttelettes étincelantes embellissaient le paysage. La paix et la douceur ambiante nourrissaient la terre gracieusement jusque dans ses profondeurs. Et son centre se révélait beaucoup plus clair et lumineux que les êtres humains ne se l’imaginent… – doux soleil arc-en-ciel de teinte pastel, émettant des volutes sereines et bienveillantes. Sous mes pieds, le sol d’un violet profond vibrait intensément. Et, dans cette atmosphère, je me sentais bénie !
J’entendis :
— Dans chaque système de monde, les plus belles créations et manifestations naissent de la paix. Sans elles, le rouge et le noir, issus du détour de la Source, continuent d’alimenter la guerre, la haine, la colère, le doute et la peur. Ces vibrations très basses, ayant créé la forme pensée appelée « diable », divisent les êtres humains et détruisent votre belle planète. Mais rassure-toi, cet égrégore apparu au troisième âge d’or commence à se désintégrer par la puissance de la loi du pardon ! Grâce à ses bienheureux serviteurs, une nouvelle ère se prépare, où la liberté individuelle appelle chaque être à retourner vers la Lumière.
Je suis l’ange de la compassion. Le pouvoir de ma flamme violette dissout tous les égrégores malsains ; et, en sa présence, l’air se charge de ma lumière transcendante ! Voici venu un temps de guérison pour la Terre et ses pèlerins, et chacun peut maintenant puiser dans ce grand réservoir d’énergie universelle. Œuvrer pour le monde, c’est apaiser en soi la dualité, afin d’honorer au plus haut la lumière éternelle au-dessus du corps. Rappelle-toi : dans la flamme de mon amour jaillit la liberté du monde !
Alors que l’ange me parlait, je percevais avec une acuité nouvelle la présence de l’eau dans mon corps. Quelle étrange sensation… Il me semblait être un petit lac, une coupe, qui se laissait remplir de pure lumière, réceptacle d’un soleil couleur lavande. Cette douce lumière me donnait la sensation de flotter légèrement au-dessus du sol. Il me vint alors une pensée… De cette osmose avec l’élément eau, il est certainement possible de marcher à sa surface. Et peut-être même de voyager dessous sans être affecté par le manque d’air.
À cette idée, comme par magie, un petit lac se matérialisa devant moi. Une belle occasion de vérifier ce possible !
Les pensées créatives et parfaites se manifestaient à grande vitesse, en ce haut lieu vibratoire. Rien d’inutile ne pouvait me traverser. Pleinement concentrée dans ce présent idéal, j’entrai dans une exploration intérieure douce. Je pénétrai alors dans ce petit bain accueillant apparu quelque temps plus tôt, et ressentis sa qualité d’accueil profond. Son eau intérieure, d’une température identique à celle de mon corps, multipliait de délicieuses bulles à chacun de mes pas. Et, en symbiose avec le petit lac parme, mon cœur souriait aux anges. Un dauphin complice me regarda d’un œil amusé, heureux ! Tout mon corps reflétait son sourire de bienvenue. Tout en moi était sourire.
Au fur et à mesure de mon avancée, le petit lac grandissait, amplifiant ses ondes sereines. Et, soudainement, j’eus envie de flotter dessus pour mieux le percevoir ! Je me retrouvai ainsi à survoler à quelques dizaines de centimètres. C’était agréable ! Les éléments de l’air m’avaient élevée si rapidement que la terre en avait oublié de me retenir ! Elle me l’avait tout simplement accordé, en lâchant son pouvoir attractif.
Je me sentais en parfaite communion avec ces deux éléments : l’air et l’eau. Et, alors que je m’élevais un peu plus haut, m’éloignant de la surface du petit lac, le paysage se révélait magnifique, nuancé de vert et violet doux au milieu d’une immense forêt baignée de fleurs nouvelles ! Les arbres, à l’image de ce petit paradis, étaient emplis de cascades parfumées lumineuses. Et leurs branches, en ovation, saluaient le petit lac qui les nourrissait de transparence créative. Comme mon ami, le dauphin, je nageais dans la quiétude originelle.
Au cœur de ces événements, j’en avais oublié mon bel ange, et même Abilna ! Revenue dans la conscience d’un instant plus tôt, je les aperçus au loin, tout près d’un arbre un peu plus gigantesque que les autres. Et, sur la terre lavande, je m’avançai pour les rejoindre.
Abilna effleurait l’arbre de sa main droite, l’autre main posée sur son cœur. L’ange monta au ciel et s’effaça dans une douce lumière, et une petite légion de nuages, dans le ciel ouaté, reflétait encore son passage empli d’amour.
Une spirale bleu-violet tournoyant à grande vitesse m’enlaça subitement dans une ronde tourbillonnante. J’en oubliai mon corps et ses volumes, et me retrouvai assise, en position de lotus, au centre d’une pyramide translucide. Un œil d’un bleu magnifique rayonnait devant moi. Je le vis ensuite s’avancer, en diminuant, jusqu’à venir se placer sur mon front. J’étais cet œil, cette vision claire – mouvements et formes universelles au cœur de chaque monde où je posais mon attention, au cœur de la matière même, dans ce vide plein qui nous habite tous !
Abilna me souffla :