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"L’éternel besoin d’aimer" met en lumière le mal-être de femmes qui se sont retrouvées seules dans leur parcours de vie. Peu importe leur âge, elles remettent en question leur relation avec elles-mêmes, exprimant des regrets sincères ou refoulant des dénis insoupçonnés.
Dany Deb passe ainsi par ce texte lyrique pour relater l’histoire de quelques amoureuses en souffrance et les accompagner dans leur solitude.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Depuis sa tendre enfance,
Dany Deb cultive une âme rêveuse qui la pousse à exprimer ses émotions au travers des mots. Publiés aux éditions du Brévédent, elle a rédigé plusieurs livres pour enfants, parmi lesquels "Laura et Tom dans la cuisine de mamie", "Recettes salées tome 2" et "Le voyage de Nounours" parus respectivement en 2012 et en 2019.
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Seitenzahl: 154
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Dany Deb
L’éternel besoin d’aimer
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Dany Deb
ISBN :979-10-422-1916-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Trois mois dans la vie d’Emma, Édition du Brévédent, 2013 ;
Comme une plume au vent, Ysec Médias, 2012.
À toutes les femmes seules en quête de bonheur
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite.
Extrait du livre C’est mythique, tout le monde en parle ! Éditions du Brévédent, 2010.
Seule devant mon ordinateur, je communique à tout va !
J’oublie que je suis ici, physiquement seule. Le virtuel l’emporte. J’ai ainsi le sentiment d’entrer dans une société nouvelle composée de gens modernes qui ont su s’adapter à l’actuel moyen d’échanger pour faire connaissance rapidement, sans déplacement, sans inconvénient dans un premier temps, et débouchant sur une rencontre pour voir ultérieurement celui qui serait proche ou intéressant.
Le courant passe par les ondes, à tort ou à raison. Il déclenche le désir de vérifier la justesse de son jugement.
La curiosité est-elle un vilain défaut ? La réponse est dans l’action. Il faut oser faire un pas de plus pour savoir si l’esprit en éveil est un bon conseilleur. Faire abstraction de l’enveloppe terrestre est une erreur. Depuis que le monde est monde, le désir ne se commande pas. On « se plaît » ou on « ne se plaît pas ».
Si de ce genre de rencontre naît une amitié, l’expérience est formidable. Sans a priori, j’ai cherché à comprendre d’où venait ce courant de modernité, pour vivre « avec mon temps ». J’ai connu, c’est évident, des déboires. J’ai reçu des leçons. J’ai appris que, quel que soit le procédé pour accéder à la connaissance de l’autre, une part de hasard, une part de chance vous attendait !
Au rendez-vous, peu d’amoureux se trouveront. Il faut oser être ouvert à toute éventualité et c’est au destin de faire le reste.
Nous avons, tous, été confrontés à des situations saugrenues, délicates ou burlesques. Quelques-uns en sont sortis heureux, plus favorisés que d’autres et c’est tant mieux.
De cette expérience acquise, j’ai retenu quelques anecdotes que j’ai consignées pour les partager avec les internautes qui ont joué tout comme moi à pianoter avec cet instrument quelque peu intrigant.
Chacun se reconnaîtra et des souvenirs oubliés reviendront leur faire un clin d’œil, juste pour le « fun », sans que personne ne soit fâché.
Je vous emmène avec moi. On y va.
Mes propos
245 000 recherches sur le site « Meetic ». Il y a un léger malaise de société !
Qui sont ces gens ? Où vont ces gens ?
Je sors. J’essaie de regarder et d’analyser. Je me promène. Je fais mon marché. Je ne vois guère de gens seuls ?
Je remarque dans la vie courante peu de personnes disponibles, au visage ouvert, s’intéressant à autrui. La plupart d’entre eux sont dans leurs sphères. Ils pensent à leurs affaires en oubliant de communiquer. Il y a peu d’échange, peu de gens affables à qui parler. Que ce soit dans un supermarché, dehors ou dedans, les gens sont enfermés.
Je fais la curieuse. J’aime lire les expressions pour tenter d’étudier les caractères et deviner ce que vivent les gens. Il n’y a pas beaucoup de regards dirigés vers l’extérieur. On ne s’intéresse qu’à soi-même !
Alors, d’où vient l’expression « on est tous frères sur cette terre » ? Je considère que je suis sur une terre étrangère et seule au monde. On se fout de son voisin. Celui qui est devant ou bien derrière attend son tour. On nous sert. On se sert. On paye. Content ou pas, on s’en va. Dans les grandes agglomérations, dans les petites communes de province ou d’ailleurs, l’indifférence règne.
245 000 mariages l’an passé ! Où se sont-ils rencontrés ? Je suis devant l’ordinateur. Les visages défilent, les textes aussi. Au suivant !
Le temps de trouver « le bon » : 1 flash – 1 clic – c’est du rapide !
Il est vrai qu’on est dans une société de consommation. Tout se démode. Tout se change avant l’usure. Déjà une nouveauté est proposée sur le marché. A-t-on seulement le temps d’apprécier alors que l’on n’a même pas eu le temps de s’adapter ? On passe à autre chose.
Elle est fatigante cette vie-là. Il faut vivre à cent à l’heure à longueur de temps. Tout faire en courant, courir pour tout faire, cela ressemble à une fuite en avant.
S’il vous plaît, je voudrais rêver, retrouver mes valeurs, croire qu’on peut s’aimer. Bien sûr pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Quand même, il faut concéder un peu, admettre que tout ne peut pas être parfait et qu’on ne peut accéder à toutes les formes de vie qui s’affichent à la télé.
À chacun sa part de malheur. À chacun sa place dans la société. Tant mieux pour celui qui gagne, qui réussit ce pari, celui qui a une chance inouïe. Puis il y a la masse populaire sans fait exceptionnel à relater, avec ses petits bonheurs à vivre tout aussi ordinaires. C’est le lot le plus important du commun des mortels. Mais c’est loin d’être inintéressant, une vie sans pics apparents, une vie limpide qui s’écoule tranquillement. Pourquoi faut-il toujours étonner, se démarquer, se montrer ?
Dehors, dedans, je n’ai trouvé personne à qui parler. Je m’en suis allée quelque peu frustrée. Je suis rentrée dans mon appartement et j’ai fait mes commentaires à mon chien.
Alors, il a dressé ses oreilles, m’a écoutée, m’a regardée et m’a léché la main.
Brave bête, si tu n’étais pas là, je me demanderais si j’existe réellement. Tout devient tellement de plus en plus virtuel ici-bas !
Un jour… le confinement m’a fait prendre conscience de mon isolement. Toute activité arrêtée, trop de temps libre et inoccupé. C’est le temps de la réflexion. Tout bonnement, la voici :
Pour lutter contre l’ennui, il faut se remettre en question, mais comment ?
Je lis. Je lis plus attentivement le journal pour trouver une idée. Le journal s’appelle « Liberté ». Liberté d’expression ? Après notre liberté confisquée, une liberté de bouger ?
Je lis de la première page à la dernière et mes yeux s’arrêtent sur les annonces « rencontres ».
Un désir de rencontre. Répondre ? Pourquoi pas ? Voir le mode d’emploi, une toute petite annonce. En effet, pourquoi pas… Je lis. Je lis encore. L’idée fait son chemin. Je me lance et me voilà partie pour la valse des annonces.
Je lis. Je réponds à l’annonce :
H 52I6O5 du journal local
Monsieur – sérieux – bonne santé,
cherche une femme aimant promenades,
voyages, livres et peinture, pour amitié
et plus si affinités (non fumeuse)
On dirait que cela me correspond et voilà un moyen de passer le temps ; d’autant plus qu’une supposée vague est prévisible, bien qu’on n’ait pas envie d’y croire.
Le découragement, la fatigue, la lassitude et nos libertés seront à nouveau confisqués. Ses effets sont forcément mal acceptés ! Colère, dépression ou rébellion nous guettent tous.
Il est difficile de ne pas se laisser gagner par la sensation d’errance et chacun réagit comme il peut ! Tout remède est à chercher. Puisque le temps est mis à notre disposition, autant choisir d’utiliser ce temps de telle ou telle façon à notre guise. Pourquoi pas en profiter davantage pour faire connaissance avec nos congénères en manque d’affection ? Sans le confinement, je me serais penchée sur la rubrique « loisirs ». Mais voilà, désormais c’est plutôt « courrier des cœurs malades ».
L’expérience que j’ai entreprise va changer mon regard et m’éclairer sur le comportement des uns et des autres.
Faut-il s’attarder, car après le déconfinement, chacun reprendra ses habitudes. Que restera-t-il de ce désir de rencontre ? Un souvenir de vacances, une opportunité ratée, un virage opéré à 90 %.
J’ai ouvert une fenêtre, une fenêtre grande ouverte, quand d’autres n’ouvrent même pas leurs volets !
Et voilà le récit, un bref échantillon d’un constat alarmant.
Savons-nous encore nous regarder vraiment et prendre le temps de nous accorder ?
Les Trente Glorieuses (sur leur passage) ont bousculé le monde. La modernité a été assimilée à un changement obligé : vivre et courir ! Pour aller où ?
La boulimie a fait des ravages et a emporté la sentimentalité comme étant une névrose, tant pis pour les âmes des poètes en perdition, pour faire place au Nouveau Monde.
Heureusement subsistent des penseurs, des philosophes comme Frédéric Lenoir, Matthieu Ricard. Nous les lisons. Nous les envions. Ils nous consolent à défaut d’avoir le courage de les rejoindre dans les actions pour guérir. Seules nos pensées osent !
L’amour des belles choses est un luxe qui ne s’acquiert pas par l’argent, un luxe qui ne s’avoue pas. Il se pense comme un rêve en gestation d’enfance. Nous vivons avec nos regrets et nos images du passé. C’était mieux avant ? Peut-être… Vouloir être ce que l’on veut, c’est apprendre.
Le bonheur ? Un vaste programme qui attend l’Homme de demain.
Qu’est-ce qu’un journal de petites annonces ?
Ma définition (très personnelle) :
C’est un tableau d’affichage sur lequel se trouvent des offres, un demandeur, un acquéreur potentiel qui demande à voir, comme toute loi du marché, un vendeur, un preneur.
Sauf que dans la rubrique « courrier du cœur », il s’agit de découvrir derrière la façade, les intentions des deux candidats mis en présence.
Peu importe qui fait signe à l’autre, il reste deux personnes d’un poids égal, quelle que soit la valeur de chacun. C’est une mesure pas évidente, de prime abord, car il faut entrer dans l’intimité de l’autre pour connaître son pesant d’or.
À bien y regarder, les qualités et défauts ne sont pas visibles à l’œil nu. Si transaction il y a, elle ne peut se faire qu’après étude et réflexion, d’où la nécessité d’entrer en contact, de se fréquenter, de peser et de soupeser cet étrange marchandage !
Sur quoi repose le choix ? Où est le coup de cœur ? D’où vient l’élan ?
Je me figurais que mon entreprise serait « facile à mener ». Il n’en est rien. L’homme est un iceberg qui ne se découvre jamais totalement. La face cachée restera supposée même si la glace est partiellement fondue.
Tout cela reste une partie d’échecs où les joueurs entendent tous deux être gagnants ou ex æquo pour une réussite. À défaut, c’est à chacun d’y trouver son compte.
Me voilà partie pour une bataille amicale, sans connaître les atouts que chaque partenaire possède. Un inconnu s’ouvre au hasard, avant que les cartes ne soient dévoilées, tout au long d’un match où la règle devrait être « l’honnêteté ».
Il faut être bien hardie, joueuse, pour se prêter à ce genre de rencontres importantes dont les conséquences restent imprévisibles !
Qu’ai-je à perdre ? Qu’ai-je à gagner ?
Juste un peu de connaissances supplémentaires à acquérir, la vie s’apprend, et chaque tranche d’âge a son lot de surprises.
Trouver un ami, un ennemi non déclaré ou l’indifférence totale pour fermer ce duel, faute d’une suffisante intelligence.
Alors les deux partenaires repartiront comme ils sont venus, chacun au volant de son auto, reprenant la route vers leur lieu de vie.
Mentalement, il faut se préparer pour ne pas se laisser submerger par des plans alléchants. Il faut ne rien inventer, ne rien prévoir, juste accepter de s’exposer, tel que l’on est pour arriver à la vérité.
Quelques lignes, quelques indices sont donnés et c’est à moi de développer. Après le top départ, ce sera… 30 minutes… pour gagner l’estime de l’autre. Et si chacun trouve un plaisir à renouveler l’épreuve (du savoir), c’est que déjà on se plaît.
Qu’on ne me dise pas que les jeux sont faits. C’est du gagnant-gagnant, alors pourquoi ne pas tenter.
Note de l’auteur en aparté
Folie d’écrivain, drôle d’imagination ! Envisager une entente entre deux personnes distinctes, de conception différente, avec des objectifs divergents !
L’homme et la femme sont habités de leur ancestrale vision ; l’homme se croyant encore trop souvent supérieur. Peut-être parce qu’il détient la semence permettant à la femme d’être fécondée ? Mais finalement, il n’a aucune supériorité à prétendre !
Ne sommes-nous pas tous les deux d’égale valeur pour la réalisation de la vie ! Les vieilles idées ont la vie longue.
Bien des guerres et des rivalités inutiles, faute d’admettre l’égalité des sexes.
Les mentalités ont du mal à changer…
L’homme et la femme se recherchent, s’apprécient, s’opposent, s’aiment, tiennent à leurs points forts. Ils tiennent à leurs atouts pour maintenir le rôle qu’ils s’attribuent, une tendre guerre plus ou moins déclarée, sous-jacente, et ce depuis la nuit des temps !
L’attirance les pousse à aller l’un vers l’autre, malgré les dangers de se blesser à cause de ce différend qui ne parvient pas à s’effacer complètement, qu’il est difficile de deviner ce qui se passe dans la tête de l’autre !
Vaincre totalement la nature est impossible, et il faut accepter ce manque de compréhension malgré notre bonne volonté de paix !
D’où me viennent ces réflexions ? Si je le savais…
Elles sont à vérifier. Je me dois de vérifier !
Je reprends mon journal et je tourne les pages. Je regarde avec amusement la rubrique « horoscope » de Mme Soleil. Est-ce une vérité ou une chance ? Il est bon et remonte le moral et entretient l’espoir.
Il faut croire et se donner de bonnes raisons de croire à ces lendemains prometteurs.
Ces dernières semaines, « il » me promet de bonnes ondes, grâce à l’incidence de telle planète sur mon signe astrologique qui m’annonce une rencontre sérieuse !
Malgré mes yeux ouverts, je ne vois rien venir de l’extérieur, rien ne m’apparaît, rien n’a changé. Je pense donc que je ne sais pas voir ou que mon cœur est fermé. Je n’insiste pas. Je laisse venir, mais aucun signe ne se dessine.
Je ris de moi. Je sais qu’il ne faut pas tout prendre à la « lettre ». Tous les béliers ne peuvent pas connaître le même sort. Pourtant, chaque semaine, mon horoscope insiste. Je me dis alors que je dois peut-être forcer le destin.
Je décide de passer en revue les annonces. J’ai du temps à perdre, à occuper plutôt.
J’ai appris qu’une amie avait osé répondre à une petite annonce et que son audace avait été récompensée puisqu’elle a rencontré l’homme de sa nouvelle vie. Le confinement les a rapprochés et a renforcé leurs liens. Je l’ai donc félicitée et je lui ai souhaité tous les bonheurs du monde. Au fond, je l’envie, sans trop me l’avouer.
Elle a rompu sa solitude après son deuil achevé. Elle s’offre une seconde chance, un nouvel épisode pour connaître autre chose que la routine, après que sa vie fut arrêtée dans son élan, et par voie de conséquence tous les projets stoppés… je lui donne entièrement raison de vouloir poursuivre malgré tout.
C’est ainsi que je me suis laissée aller à rédiger un bout de papier à un Monsieur qui se disait sérieux, d’âge acceptable, sans trop dire de ses goûts intellectuels, une simple annonce banale :
« Homme septuagénaire, non-fumeur, aimerait rencontrer dame d’âge égal – bonne présentation – bonne moralité – de préférence dans un rayon de cinquante kilomètres ».
Et voilà, un commentaire fait, et ma motivation expliquée en retour. Ma logique quant à la distance relativement proche pour pouvoir se fréquenter d’une façon régulière et se connaître plus rapidement.
Un premier courrier glissé dans la fente de la boîte à lettres de mon quartier, et après ce geste, c’est ce que l’on nomme « l’attente » !
La question qui se pose, faut-il attendre que son courrier soit lu et compris, de part et d’autre, nous avons donné si peu de description… juste un condensé sans détail, de brèves indications mettant l’accent sur les points convergents (lesquels ?), les points positifs (pour qui ?) permettant une entente intellectuelle, quelques cailloux semés dans les pierres d’un édifice dont on espère la construction. Presque une bouteille à la mer, sachant l’infime pourcentage du taux de réussite d’être reçu ou intercepté par le plus grand des hasards.
Au fond, écrire permet de dire qu’on existe et qu’on est seule, dans son coin à lever le doigt. Et moi je suis là dans les mêmes dispositions, pour être vue, remarquée, pour cesser de supporter une solitude imposée.
On espère, en expliquant son cas, que ce courrier touche un destinataire qui croisera son chemin, et si l’absence de réponse persiste, il faut accepter que l’on n’avait rien en commun.
L’espérance naît de la patience ! Avouée, ou inavouée, elle est, et s’énerver contre la vie ne servira à rien, si ce n’est que prendre ses rêves pour des réalités !
La première tentative n’est pas forcément la bonne, il faut être un peu « joueuse ». Comme toutes pratiques de jeux, ce n’est pas à tous les coups que l’on gagne !
L’attente se prolonge… aucun appel, aucune manifestation. Il faut croire que mon courrier n’était pas assez accrocheur. Ce n’est pas grave, il faudra acquérir quelques stratégies. La semaine se termine sans réponse, je passe à autre chose.
Le destinataire ignore l’identité de l’envoyeur, un pseudonyme de la côte normande, une aiguille dans une botte de foin, une femme qu’il ne croisera pas, même si l’idée lui venait après coup de rôder dans les parages.
La réponse, un message laissé sur mon répondeur, puis un deuxième essai après un appel manqué. Je l’écoute discrètement, je suis en bonne compagnie, celle de mes copines qui n’ont pas à savoir ce que je manigance.
Je rappelle en m’éloignant, m’excusant que je ne peux parler librement, je remets à plus tard la conversation que je voudrais avoir, après la voix qui m’a été donnée d’entendre.
Je ne peux guère m’écarter et m’isoler. Je me contente simplement de laisser un SMS : « à bientôt vous joindre, dans des conditions plus favorables ».
Ce n’est que le lendemain soir que je rappellerai, une fois rentrée au bercail, installée dans mon salon, les valises encore à mes pieds, après mon retour de week-end.
Il faut avouer que l’impatience fait son œuvre, elle me gagne, mais finalement le téléphone sonne ! Enfin le contact peut s’établir correctement !