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« Claire fut surprise de voir Pascal, son vieil ami, à la Halte. — Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle. — On est pris par le tourbillon de la vie, lui répondit-il en s’asseyant. Je n’aurais jamais imaginé que je serais un homme sans domicile fixe, un « SDF ». Ma vie semblait être une fleur fleurissant paisiblement, et j’espérais vivre longtemps cette vie réconfortante. Malheureusement, tout a basculé lorsque ma petite entreprise a connu une crise économique, soupira-t-il. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Auteur d'un essai intitulé Le cordon de l’amitié entre l’Homme et les peuples et d'un roman, La réincarnation, Francis Iméma nous revient avec L'instinct de survie, ouvrage parsemé de suspens et d'émotions fortes.
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Seitenzahl: 181
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Francis Iméma
L’instinct de survie
Roman
© Lys Bleu Éditions – Francis Iméma
ISBN : 979-10-377-5916-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
1
En France, de 2012 à 2020, selon la fondation de l’abbé Pierre, le nombre de sans-abri a doublé et atteint le nombre de 300 000. Il faut aussi noter que 10 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté au sein de l’hexagone.
Thomas est un Avignonnais du sud-est de la France, aux yeux bleus, des cheveux châtain clair, taille moyenne et corpulence fine. Habillé d’un jean noir slim, t-shirt gris avec une tête de mort, une doudoune parka et une paire d’Adidas. On lui parlait de la ville des frères lumières et se répétait-il de minute en minute les quelques informations qu’il avait pu avoir sur cette ville : Lyon. La deuxième ville de France sur le plan économique et culturel, comptabilisant 1 400 000 habitants.
Debout sur le quai de la gare d’Avignon avec d’autres passagers, et aussitôt à bord du TGV, il s’est assis sur le siège. Le train quitta son stationnement en direction de Lyon.
Trouver un logement et un hébergement semble tout de suite plus simple au sein d’une métropole comme Lyon. Ce que Thomas ne sait pas, c’est que le système est saturé malgré ses 7200 places en hébergement d’urgence, et ses 5800 places en centre d’accueil pour demandeur d’asile. Ces places ont été multipliées ces dernières années mais le nombre de demandes a quant à lui explosé.
Pour parer au manque de structure pouvant accueillir les personnes sur des places dites « stabilisées », il existe cependant une institution : La Halte de nuit. C’est vers elle seule que le 115 (centre d’appel) oriente les personnes qui le contactent.
La Halte de nuit est la seule structure qui accueille les personnes n’ayant pas d’hébergement pour la nuit. Tous les autres hébergements dits d’urgence ne peuvent pas faire d’entrée en direct. En effet, la personne en demande doit tout d’abord faire un diagnostic auprès de la maison de la veille sociale, qui centralise toutes les demandes. Et dans un deuxième temps, attendre que son tour vienne sur la longue liste d’attente des places disponibles dans les différentes structures du Rhône.
En revanche, cet établissement est à l’heure actuelle le seul proposant des places au 115 de Lyon. Cette Halte de nuit est située à Gerland dans le 7e arrondissement de Lyon, à la limite de la ville, dans un secteur lyonnais plus industriel. En face d’elle se dressent les bureaux d’un des géants pharmaceutiques et un peu plus loin une usine de renom. Le quartier est devenu le repère de la prostitution lyonnaise et chaque soir on peut voir de jeunes femmes qui attendent leurs clients. Et cette institution (la Halte de nuit) semblait être une solution pour les personnes SDF. Mais toutes les catégories de personnes se rendent vite compte que le fonctionnement de cette structure n’allait pas combler toutes leurs attentes. La Halte de nuit ne possédait que 57 places et comme chaque jour son taux d’occupation était au maximal.
Pour Thomas, il n’y avait pas de doute, c’est ici qu’il trouverait son bonheur. Il descendit du TGV avec le sourire aux lèvres. C’est la première fois qu’il met les pieds à la gare de la Part-Dieu. Le Centre d’appel dont il avait composé le numéro, le 115, lui rappela une triste réalité, il avait mis en place un roulement. Chaque passager ne pouvait dormir qu’une nuit sur quatre afin que chaque personne à la rue puisse se reposer à tour de rôle. Et ce soir il ne restait plus de place car elles avaient déjà été attribuées. Veuillez nous appeler demain à 14 h pour être orienté à la Halte, dit la personne du 115.
Il déambulait dans les rues de la métropole afin de trouver un toit pour être à l’abri cette nuit. Par une simple coïncidence, il rencontra la voiture de Samu social qui s’arrêta au feu rouge sur l’avenue de Jean Jaurès. Il courut après le véhicule dont l’équipe était composée d’une femme et d’un homme. Puis il leur expliqua sa situation, qu’il est nouvellement arrivé à Lyon, qu’il n’a pas de famille dans cette ville. Il ne connaît personne qui peut l’héberger ce soir. Le personnel du Samu lui demanda de monter dans la voiture. Aussitôt à bord du véhicule, la Kangoo se dirigea en direction de Lyon 7e. Ils se sont arrêtés au 24 boulevard Jules Carteret à la Halte de nuit vers 22 h 30.
Le veilleur de nuit, aussi agent de sécurité, leur a ouvert le petit portail. L’équipe du Samu social l’accompagna jusqu’à l’accueil. Il a été enregistré par le veilleur : Voulez-vous une serviette et des produits d’hygiène ? lui demanda-t-il en lui remettant la clé de la chambre 2.17.
— Merci, je veux bien, répondit Thomas.
— Venez avec moi, je vais vous montrer là où se trouve votre chambre.
— Comment vous appelez vous ? demanda Thomas aux personnes du Samu social qu’ils l’ont conduit à la Halte de nuit.
— Moi c’est Alexandre et ma collègue c’est Virginie répondit-il.
— Je vous remercie de tout cœur et je suis ravi de connaître vos noms.
— Prenez soin de vous, dit Virginie à Thomas. Veuillez rencontrer le travailleur social demain matin afin que vous puissiez faire le point sur votre situation actuelle.
— Pouvez-vous ouvrir le portail s’il vous plaît ? dit Alexandre au veilleur.
— C’est déjà fait, répondit le veilleur.
— À très bientôt monsieur Thomas.
Ils rejoignirent leur voiture.
Thomas suivit le veilleur qui l’avait accompagné dans le bungalow homme et voici votre chambre. Tout au bout du couloir, vous y trouverez les douches et les toilettes. La cigarette est interdite dans les chambres, ne mettez pas vos habits sur le chauffage. Ne parlez pas fort au téléphone et évitez la musique pour ne pas empêcher les autres de dormir. Je suis fatigué et j’ai envie de me reposer dit-il avant de fermer la porte de sa chambre.
— Je vous souhaite une bonne nuit.
— Merci, répondit-il.
Le lendemain à 8 h 45 Thomas prit sa douche, le petit-déjeuner au réfectoire et vint rencontrer l’éducateur spécialisé qui lui fit un diagnostic social (la demande d’hébergement envoyée à la maison de la veille sociale). Et sa demande a été validée. Le travailleur social lui proposa un accompagnement psychologique si besoin. Tout est fait en transparence en le dirigeant vers la péniche pour avoir un lieu de repère, mais aussi pour avoir une domiciliation et ayant aussi une assistance sociale référente qui pourrait faire d’autres démarches et le redirigea vers pôle emploi. Le travailleur social le redirigea vers les acteurs de la vie quotidienne à Lyon :
Repas :
Hygiène :
Vestiaires si besoin.
Thomas était content d’avoir pris ce rendez-vous et d’avoir discuté avec le travailleur social. Il sortit de son bureau tout joyeux.
À 10 h 30, Thomas scruta toutes les rues de Lyon, en allant visiter le musée des confluences, la place Bellecour et le stade Stadium de Lyon et puis il entra à la bibliothèque de la Part-Dieu à 15 h 15. Il composa le 115 à 15 h 25 sans vouloir prendre en compte la réalité du nombre de places pour les hommes (que 36 à la Halte). Monsieur Gonthier toutes les places hommes seuls ont déjà été attribuées. Veuillez nous contacter à 20 h 30. Les personnes orientées ce soir à la Halte doivent se présenter entre 16 h et 20 h. Toutes les personnes qui ne se sont pas présentées à 20 h sont exclues sur la liste. Leurs places vont être attribuées après 20 h 30.
Dans la bibliothèque, il y avait un espace internet accessible à tous. Il s’est connecté à l’internet et puis il est allé s’asseoir dans l’espace discothèque en écoutant la musique jusqu’à ce que la bibliothèque ferme. Il traversa la gare de la Part-Dieu en allant vers une station de tramway. Dans ce secteur, il y avait une association qui avait dressé une table et qui servait à manger à des personnes démunies. Il mangea et il continua sa route en errance. Il semblait être fatigué, la nuit était glaciale, il avait froid, était assis devant le portail de la halte. Il attendait 20 h 30 pour rappeler le 115, tout en espérant qu’il aurait une place ce soir.
Le hasard a bien fait les choses, les agents d’accueil ont signalé des places au 115 pour les redonner à d’autres personnes qui sont dans l’urgence.
Thomas avait été orienté le soir même à la Halte et il pouvait être à l’abri et dormir au chaud.
Son accueil était chaleureux par l’agent d’accueil.
Ses repères l’ont permis de s’intégrer facilement au sein de la structure, parce que c’était la deuxième fois qu’il venait passer la nuit à Gerland. Thomas s’est rendu compte que la Halte de nuit accueille toutes sortes de personnes : des femmes et des hommes isolés, mais aussi des couples. Les animaux comme les chiens quant à eux sont aussi les bienvenus. D’ailleurs, l’accueil à la Halte de nuit est inconditionnel, chaque personne majeure peut donc appeler le 115 et être orientée sur la structure pour la nuitée. À la Halte, peu importe son origine, sa couleur de peau, sa religion, son orientation sexuelle, son handicap ou sa condition administrative, toute personne est la bienvenue. Le public accueilli est multiple et chaque personne vient avec ses propres problèmes, violence conjugale, prostitution, conflit familial, divorce, errance, addictions, démence. Cette liste est bien entendu non exhaustive. Thomas tissa des liens avec d’autres hébergés en faisant la connaissance d’Aboubacar, de Léo et d’Arthur. D’ailleurs ces trois vont être ses compagnons de route. Ils se sont installés dans le réfectoire pour regarder un film à la télévision. Et à 23 h, le veilleur a fermé le réfectoire. Ces quatre-là, avant de se séparer, et que chacun aille dans sa chambre, sont allés derrière le bungalow fumer leurs joints pour consolider leur amitié.
2
Un mois plus tard, Thomas était emmené à la Halte à 21 h 45 par la croix rouge française. Cette équipe est composée de trois femmes et d’un homme. La voiture de la croix rouge s’est arrêtée devant le grand portail, Thomas est descendu du véhicule et il était accompagné jusqu’au bureau par un homme et une femme de la croix rouge. L’un demanda à Francis, l’agent d’accueil, de vérifier si le 115 les avait appelés pour les informer que monsieur Thomas Gonthier né le 12.05.1994 était orienté ce soir à la Halte sur la place Croix rouge. Je vois sous mes yeux que son nom apparaît dans le mail envoyé par le 115, et ne vous inquiétez pas son nom est sur la liste. Thomas s’est fait enregistrer par Francis qui lui a tendu la clé 1.13 du bungalow 1, le kit hygiène ainsi que sa serviette.
Bonne continuation pour vos démarches et tenez bon dit Joséphine la dame de la croix rouge à Thomas. Son collègue souhaite une bonne soirée à Thomas avant de lui serrer la main et bon courage à vous Francis. Toutes nos places ont été attribuées et il n’en reste aucune. Alex et Joséphine rejoignirent leur collègue dans la voiture en quittant la structure. Il demanda s’il restait encore de quoi manger. J’ai vraiment faim ajouta-t-il. Venez avec moi dans le réfectoire dit Francis. Francis demanda à son collègue Pierre s’il lui restait encore un peu de nourriture. Oui, j’ai mis de côté quelques assiettes pour ceux qui arrivaient après 20 h 30. Puis il retourna dans le bureau. Pierre lui a servi un steak de bœuf avec du riz. Quand il eut fini de manger, il alla dans sa chambre, tout en remerciant Pierre. À 22 h l’agent d’accueil a fermé le réfectoire, car c’était la fin du service, il rejoignit son collègue Francis dans le bureau. Les deux agents d’accueil, Francis et Pierre, sont montés dans leur voiture. Les roues patinèrent sur le sol quand ils quittèrent la Halte de nuit à la fin de leur service.
Le matin du jeudi, à 9 h 30 Thomas était encore endormi dans sa chambre, dans le bungalow homme. Il avait bien besoin de profiter de son sommeil afin de récupérer de ces quatre jours qu’il avait passés dans la rue. Puis il savait pertinemment qu’il serait en errance pour au moins 4 quatre jours en cherchant un endroit à squatter.
À 7 h 30, un agent d’accueil qui avait le sens de la responsabilité, de la bienveillance et aussi parce que c’était dans ses fonctions, avait réveillé les passagers et les avait priés de venir prendre paisiblement leur petit-déjeuner, prendre leur douche et de quitter dignement le centre d’hébergement sans qu’il ait le recours à la force.
Il était très souple, il avait de gestes serviables, annonçait d’une voix douce le réveil et l’heure du petit-déjeuner. La Halte va bientôt fermer dans quelques heures, disait-il. Tout le monde doit quitter respectueusement le lieu et sa chambre avant 10 h.
Les petits-déjeuners étaient servis par l’agent d’accueil dans le réfectoire.
Alors l’agent de service transportait sur chaque chariot les draps, les housses et les taies d’oreillers propres pour les mettre dans chaque chambre pour les nouveaux hébergés qui seront orientés ce soir par le 115.
Il était arrivé dans la chambre où était hébergé Thomas. Il fut surpris de le trouver encore endormi. Malgré qu’il soit passé dans chaque bungalow en frappant délicatement à chacune des portes, en leur demandant de se réveiller pour respecter les heures de fermeture du centre.
— Monsieur Thomas, pouvez-vous avoir la gentillesse de vous réveiller et de quitter gentiment votre chambre ? lui demanda-t-il. Je sais que c’est difficile de ne pas avoir un logement et que les conditions pour dormir dehors ne sont pas confortables par rapport à une personne qui dort sous un toit.
Je sais très bien qu’ici vous vous sentez en sécurité, vous avez une chambre qui se ferme à clé et vous pouvez dormir tranquillement et le sommeil est agréable.
Je comprends également que vous voulez récupérer des nuits que vous avez passées dehors. Malheureusement, je ne peux pas vous permettre de dormir à cette heure-là. En effet, je dois respecter le règlement. La chambre doit être accueillante et propre pour recevoir quelqu’un d’autre qui est dans la même situation que vous dit-il d’un air désolé et en l’invitant d’aller prendre sa douche.
Le réfectoire sera bientôt fermé si vous ne vous dépêchez pas, vous n’aurez pas la possibilité de prendre le petit-déjeuner.
Thomas se leva malgré lui avançant pas à pas et prit la direction de la douche.
Puis, il prit son petit-déjeuner et quitta la structure vers 10 h 30.
L’agent d’accueil avait fait le tour des chambres et celle-ci disposait d’un drap plat, drap housse, l’oreiller et une couverture. L’agent d’entretien avait nettoyé toutes les chambres dans tous les bungalows femme et homme.
Thomas était monté dans le métro A en direction de Charpennes. Il avait le visage ouvert et le sourire aux lèvres. Il pensait qu’il ne devait pas avoir honte de sa condition, chacun, à différents moments de sa vie, connaît des situations difficiles.
Je suis une personne sans domicile fixe, dit-il.
J’ai vraiment très faim. Si parmi vous il y a quelqu’un qui peut me donner un ticket restaurant pour que j’aille manger, ou une pièce, peu importe la valeur qu’elle soit de 2 € ou 50 centimes ajouta-t-il avec un sourire.
Je n’ai pas grand-chose à vous donner. Mais on peut aussi trouver le bonheur dans des choses les plus simples. Comme le sourire, j’ai besoin de vos sourires. Je vous en prie, n’hésitez pas à me les montrer. Faisant des va-et-vient dans le métro, les passagers lui souriaient joyeusement. Merci de vos sourires, dit-il en descendant à la gare Part-Dieu. Il alla dans la bibliothèque, s’installa dans le rayon discothèque.
Il s’était assoupi en écoutant la musique. Son ventre gargouillant le réveilla, il composa le numéro d’hébergement en urgence, une voix féminine lui répondit :
Il resta un moment dans la bibliothèque. À 18 h 30, il usa de toutes ses forces pour se rendre à Gerland. En arrivant au centre d’hébergement il était derrière une demoiselle qui avait sa place à la Halte de nuit, qui sonnait au portail. L’agent d’accueil, depuis l’intérieur, lui demanda son nom de famille par l’interphone, le portail s’ouvrit. Il en profita pour entrer dans la structure.
Elle s’installa dans le bureau, se présenta à l’agent et celui-ci l’enregistra dans le bungalow femme.
Thomas se précipita au bureau pour demander à l’agent d’accueil s’il lui restait encore des places afin qu’il rappelle le 115 pour en bénéficier. L’agent lui répondit qu’il restait seulement une place. Soyons donc positif peut-être ce dernier aurait trouvé une autre solution d’hébergement et qu’il aura la gentillesse de laisser sa place à quelqu’un d’autre, dit le personnel.
L’agent d’accueil consulta ses mails, il aperçut un mail de la part du 115 qui lui disait que monsieur Novadze avait averti qu’il arriverait après 22 h.
Ce monsieur a averti le 115 de son retard donc les places hommes sont totalement prises ce soir. Vous êtes très gentil dit-il en poursuivant sa route en le remerciant.
Thomas arriva à la station du métro de la ligne B. Le portillon s’ouvre automatiquement après chaque passage mais il n’avait pas de ticket pour accéder au métro.
Il attendait quelqu’un qui devrait laisser définitivement son ticket de transport sur le portillon enfin qu’il puisse rejoindre ses compagnons. Il se faufila derrière une dame après l’ouverture du portillon car cette dernière avait composté son ticket. Il prit le métro jusqu’à sa station.
Il monta les escaliers d’un immeuble en démolition, retrouva ses amis en train de fumer un joint. Aboubacar le lui tendit.
Ils flottaient dans le ciel, ils avaient l’impression que leurs corps quittaient l’espace et la pensée de Thomas était ascensionnelle en imaginant qu’il était resté en suspens dans la stratosphère et voyait le monde d’en haut.