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Tel un hymne lumineux à la vie, à la famille et à l’amour, "La fille du Corse et de l’Espagnole" vous entraîne sur une île isolée, pourtant connectée à l’essence même de l’existence. À travers une fresque sincère et réconfortante, Audrey Pastorelli
révèle les secrets d’un bonheur retrouvé, insufflant au fil des pages une douce alchimie d’émotions, d’espoir et de pensées positives. Ce voyage littéraire, à la fois apaisant et inspirant, célèbre avec éclat les liens humains et la magie des secondes chances.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Animée par une philosophie de vie positive,
Audrey Pastorelli laisse transparaître dans ses écrits une imagination pétillante et une énergie bienveillante. À travers ses récits, elle transmet des messages de résilience et d’espoir, invitant les lecteurs à se réconcilier avec leur propre histoire. Pour elle, l’écriture représente un moyen d’éclairer le monde en partageant ses expériences et en diffusant la lumière qui l’habite.
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Seitenzahl: 111
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Audrey Pastorelli
La fille du Corse
et de l’Espagnole
Roman
© Lys Bleu Éditions – Audrey Pastorelli
ISBN : 979-10-422-5329-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Andréa met en lumière les deux personnes les plus inspirantes de sa vie à travers ce récit poignant destiné à vous réconcilier avec votre propre histoire. Quelle qu’elle soit, vous êtes le fruit d’une rencontre, d’un amour, vous n’êtes pas là au hasard, vous avez un rôle à jouer, une mission de vie à accomplir. Le fil rouge du roman est la résilience dont font preuve les protagonistes.
C’est l’ultime hommage à Ange et Yolanda, sans qui la femme singulière qu’elle est n’existerait pas. Cette fresque familiale est la trace matérielle du lien invisible qui la lie éternellement à ses parents. Vous entreprendrez un voyage sensoriel entre la Corse et le continent et découvrirez au fil des pages les autres acteurs que l’on peut aussi qualifier de témoins de leur histoire, qui fut aussi belle qu’évidente.
Aujourd’hui, ils ne sont plus là pour témoigner, tous deux partis rejoindre le paradis qu’ils méritaient, pour autant, ils sont les guides des mots couchés sur le papier, afin de vous offrir un message empreint d’amour et d’espoir.
Ce roman met en avant les naissances issues d’union secrète, d’histoire d’amour hors norme. Il est inspiré des cahiers de recueils de Yolanda, qui consignait précieusement tous les moments de sa vie qu’elle considérait comme importants et inoubliables. Il relate les souvenirs recensés auprès d’eux et leurs proches, il est le témoignage de leur amour passionnel…
Quant à Andréa, vous la découvrirez, à travers eux, à travers les étapes qui l’ont conduite jusqu’à ce roman, jusqu’à vous…
« Certaines rencontres font l’effet d’un premier jour d’été. »
C’est un roman feel-good, une ode à la vie, à la famille et à l’amour. Une fresque réparatrice qui vous invite sur une île au milieu de rien et pourtant tellement au cœur de tout…
Authentique et réconfortant, ce récit est l’ingrédient secret de la recette du bonheur retrouvé.
Je vous invite maintenant à plonger dans leur histoire, mon histoire, en espérant qu’elle vous apporte autant d’émotions, d’espoir et de pensées positives que possible.
Belle évasion à vous !
Un dimanche de juillet 1979, au bar de l’escale, sur la petite place qui encercle le boulodrome d’Ajaccio, Ange, de passage pour rendre visite à ses associés, lit le journal devant son café noir, comme à son habitude dominicale. Le bar appartient à son ami d’enfance Toussain. Il aime regarder les anciens jouer à la pétanque et profite de cette matinée ensoleillée en terrasse, avant de reprendre la route pour Porto-Vecchio.
Ce matin, c’est différent, moins calme, plus dissipé. Une agitation inhabituelle attire son attention. Ange, curieux, demande à son ami :
ANGE : Dis-moi Toussain, mais qu’ont-ils donc nos vieux à s’agiter comme ça ce matin ? Il y a une compétition ?
TOUSSAIN : Non, c’est mieux qu’une compétition ! Tu n’as pas vu les trois nouvelles joueuses fraîchement débarquées du Ferry ?
ANGE : Non ! Je n’ai pas fait attention ! Mais elles sont où ? Je ne vois rien avec cet attroupement.
TOUSSAIN : Rapproche-toi ! Ça vaut le détour !
Ange se lève et fait mine d’aller saluer ses vieilles connaissances pour se rapprocher de l’attraction du jour.
C’est là qu’il aperçoit dans un premier temps la silhouette de Yolanda dans une robe rouge, ses longues boucles noires, et par-dessus tout, il distingue ses éclats de rire qui ne manquent pas de personnalité.
Sa curiosité le pousse à se rapprocher pour mieux identifier les responsables de cette foule inattendue.
Un parfum porté par le vent d’Est qui soufflait ce dimanche matin monte jusqu’à ses narines d’homme aguerri en matière de parfum féminin.
Celui-ci attise son attention, il est spécial, presque enivrant pour Ange.
Plus il se rapproche, plus le nectar qui s’échappe du coup de la jeune femme l’attire sans qu’il sache encore à qui il appartient.
Ange arrive à se frayer un chemin jusqu’aux trois jeunes femmes, elles et leur façon si particulière de jouer, elles et leur incapacité à appliquer correctement les conseils de Paul, le président du club, âgé de soixante-quatorze ans. Il avait pris sous sa responsabilité les jeunes joueuses novices, mais pleines de bonne volonté. Il avait dû faire preuve de patience pour leur expliquer les règles qui, contrairement à ce qu’elles pensaient, n’étaient pas basées uniquement sur la chance.
C’était drôle de voir Paul coacher les filles comme s’il comptait les inscrire au prochain tournoi.
Ange respire toujours ce parfum dont il n’a pas encore identifié la propriétaire quand soudain, elle se retrouve juste à côté de lui, la fille à la robe rouge, pieds nus dans le sable poussiéreux du boulodrome. Elle était là, elle et son sourire, elle et son regard qui aurait pu terrasser un homme.
Il en avait maintenant la certitude, c’était bien la propriétaire du nectar enivrant qui l’avait mené jusqu’ici. Elle, son petit mètre soixante, sa silhouette féline, on aurait dit un chat. Elle était là, près de lui à regarder ou plutôt se moquer de son amie Fanfan, totalement perdue dans les conseils de Paul.
Ange, incapable de détourner ses yeux de cette jeune femme qui, sentant ce regard insistant sur elle, se mit à le regarder à son tour avec un sourire, ce sourire qui fit trembler les jambes de ce grand gaillard d’un mètre quatre-vingt-cinq pour quatre-vingt-dix kilos.
Lui, comme paralysé, lui adresse un bonjour timide.
Elle lui répond avec son incontestable accent espagnol qui finit d’achever l’homme perturbé, ce qu’il n’est pas en temps normal.
C’est à son tour de jouer, elle lui souhaite une belle journée et part retrouver ses amies. Ange, ayant l’impression de s’être fait littéralement foudroyer, il retourne s’asseoir à sa table d’où il essaie d’apercevoir la jeune femme. Discrètement, il l’observe, il la trouve si différente de toutes les femmes qu’il connaît. Il enchaîne les cafés pour prolonger et surtout justifier sa présence, plus longue que prévu, au bar de son ami.
Deux heures s’étaient écoulées à l’ombre des platanes quand les cloches de l’église retentirent. Comme pour sonner le glas de cette matinée, de cette rencontre inattendue.
Il regarde les trois amies remercier et saluer leurs formateurs du jour ainsi que leurs supporters, avant de quitter le boulodrome.
Pris d’un sursaut incontrôlable, il se lève brutalement, dépose un billet précipitamment sur la table pour régler la dizaine de cafés avalés. Comme paniqué à l’idée de perdre de vue cette inconnue, sans même réfléchir, il se met à suivre les vacancières sans savoir où elles vont. Ange garde ses distances pour ne pas effrayer les jeunes femmes.
Dans les petites rues piétonnes d’Ajaccio, une filature impromptue se met en place. Scène à l’allure d’un vieux film policier, Ange se moque de lui-même, il se visualise en enquêteur, situation improbable pour cet homme qui flirte régulièrement avec la justice.
Les trois amies ne font pas attention à la scène qui se déroule dans leurs dos. Leur attention est portée sur l’adresse du restaurant où elles ont réservé une table, elles n’ont pas remarqué le pistage improvisé de l’homme.
Au bout de quinze minutes, une éternité pour lui qui réfléchit aux arguments qu’il devrait donner aux trois amies pour justifier sa présence.
Les filles tournent dans une ruelle, Ange connaît l’endroit, c’est l’adresse du restaurant appartenant à l’un de ses amis, Antoine, auprès de qui il devrait bientôt se justifier aussi s’il décide de les suivre jusqu’à leur destination.
Dilemme de courte durée, puisque à peine a-t-il tourné dans la ruelle, qu’elle était là, juste devant le restaurant. Elle, la fille au nectar enivrant, seule devant le restaurant, elle caressait le chien de son ami Antoine. Ses amies étaient déjà installées à l’intérieur. Elle était seule, c’était le moment de l’aborder.
N’avez-vous jamais croisé de ces êtres qui semblent ne pas se trouver sur votre chemin par hasard, mais par une sorte d’évidence si bouleversante que votre existence en est subitement transformée ?
Il n’avait plus le choix, il ordonne à ses appréhensions de se taire et avance jusqu’à la jeune femme. Il a la sensation que tout va se jouer en une fraction de seconde, il respire profondément et ose lui adresser un : Tiens ! Rebonjour Mademoiselle !
Yolanda, d’abord surprise, lui répond avec un étonnant sourire comme si elle était heureuse de le revoir.
Sa réaction met Ange à l’aise et désamorce les peurs de l’homme. Il lui parle de ses exploits de la matinée sur le boulodrome. Elle est amusée de ses commentaires et entame naturellement la discussion.
Les échanges sont fluides, ils se parlent comme s’ils se connaissent.
Partageant intensément l’instant, ils en ont complètement oublié Fanfan et Carmen, lâchement abandonnées, toutefois en bonne compagnie : Antoine, le patron, leur fait l’éloge de ses spécialités en même temps qu’il observe son ami parler à cette inconnue depuis une bonne demi-heure devant sa porte.
Après s’être renseignées auprès du restaurateur sur l’homme qui accapare leur amie, Carmen ose interrompre les deux bavards et d’un commun accord avec Fanfan, elle invite Ange à se joindre à elles pour le déjeuner.
Yolanda est ravie de voir que ses amies ont constaté cette complicité entre elle et cet homme qu’elles ont croisé le matin sur cette place.
Ange remercie Fanfan et Carmen de leur invitation en insistant sur le fait qu’elles ne sont pas obligées et qu’il comprendrait si elles préféraient rester entre amies.
Les filles insistent pour qu’il se joigne à elles.
Il prend place naturellement à côté de Yolanda, avec face à lui deux curieuses assoiffées d’en apprendre davantage sur ce bellâtre qui réveille en Carmen, célibataire et sans enfant, son côté pleinement assumé de croqueuse d’hommes.
Fanfan, plus réservée, observe et pose timidement des questions, surtout par souci de le mettre à l’aise, face à l’attitude peut-être un peu trop chaleureuse de Carmen.
Fanfan est une femme mariée, maman de deux enfants, elle est discrète et raisonnable, c’est un peu la voix de la raison de l’équipe féminine à laquelle Ange fait face.
Yolanda est devenue moins loquace en présence de ses amies, elle se contente d’observer et d’écouter.
Ange, quant à lui, s’efforce de satisfaire la curiosité des deux femmes, ravies de partager ce repas avec cette présence masculine.
Il n’en oublie pas pour autant l’objet de sa présence. Par des regards bienveillants et des clins d’œil discrètement distribués, il manifeste son intérêt à Yolanda.
Elle l’écoute répondre à l’interrogatoire mené rondement par les deux agents de renseignements motivés à le faire parler de lui. Qui était-il ? Que faisait-il dans la vie ? Où vivait-il ? Toutes ces questions laissaient peu de temps à Ange pour reprendre sa respiration.
Antoine, ayant décelé chez son ami un besoin de mitan, de répit, se poste devant la table et présente sa carte du jour.
Ange ignore que Yolanda est végétarienne, il lui suggère donc le veau aux olives en vantant les mérites du chef, ce qui ne manque pas de faire rire la tablée. Yolanda glisse à l’oreille de l’ignorant qu’elle ne mange pas de viande. Avec un sourire gêné et enfantin à la fois.
ANGE : Mais aucune viande ? Vraiment aucune ?
YOLANDA : Aucune !
ANGE : Très bien ! alors nous allons demander conseil à Antoine, parce que je sens bien que je ne vais pas être de bon conseil.
Antoine propose un plat de pâte à base de fromage frais local à Yolanda qui, ne voulant pas passer pour une femme trop compliquée aux yeux d’Ange, accepte la proposition du chef.
Carmen saute sur l’occasion pour revendiquer son côté carnivore en choisissant le veau aux olives dont Ange avait fait l’éloge. Elle essaie d’attirer l’attention sur elle depuis qu’il les a rejoints.
Il n’y a qu’elle pour ne pas l’avoir vu, pourtant c’est aussi flagrant que le nez au milieu de la figure.
Fanfan et Antoine avaient constaté l’évidente attirance entre les deux complices du jour.
Le patron, en ami discret, avait glissé un « tu m’expliqueras plus tard » à l’arrivée de son ami avec cette inconnue.
Ange fait preuve de transparence quant à sa situation personnelle, en réponse aux questions, il choisit l’honnêteté en parlant librement et naturellement de sa femme et de ses trois enfants.
Il reste beaucoup plus évasif sur son activité professionnelle, un simple « homme d’affaires » suffit aux filles qui retenaient surtout le fait qu’il soit déjà mari et père, ce qui les surprend d’autant plus de son attitude d’homme libre auprès de leur amie.