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Dans l’obscurité d’un foyer marqué par la violence paternelle, Félicity, portée par une force intérieure exceptionnelle, fait face à des épreuves bouleversantes qui brisent trop tôt son innocence. Elle se forge un chemin entre souffrance et espoir, tandis que sa mère se bat pour la protéger. Ce récit explore les blessures invisibles de l’enfance et l’incroyable puissance de la résilience. Félicity incarne une lumière d’espérance, à travers ce combat poignant, prouvant que la volonté de se reconstruire peut triompher des ténèbres les plus profondes.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Fanny Alvarez suit d’abord une voie dans l’immobilier avant que la naissance de son fils ne redéfinisse ses priorités. Ce bouleversement l’amène à prendre la plume pour raconter son histoire, animée par un besoin cathartique et une volonté de sensibilisation. Son ouvrage, empreint de sincérité, explore les blessures de l’enfance et leur répercussion sur la vie adulte, tout en offrant une réflexion profonde sur la résilience.
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Seitenzahl: 176
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Fanny Alvarez
La haine d’un père
© Lys Bleu Éditions – Fanny Alvarez
ISBN : 979-10-422-5357-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À mon âme
Le soleil tape sur ma peau. J’adore cette saison, les journées plus longues et les grandes vacances approchent. Cette période ne donne pas envie de réviser après les cours, mais plutôt de profiter de la vie !
C’est avec cette bonne humeur que je me retrouve à descendre du bus collégien pour rentrer chez moi. Demain, j’ai un contrôle d’anglais, mais bon, il attendra et j’irai au talent comme souvent. Je marche le long de la route avec ma musique au creux de mes oreilles. Le titre I kiss a Girl de Katy Perry rythme mes pas. J’arrive devant ma maison en un rien de temps. Ce chemin me paraît toujours aussi court grâce à ces mélodies. Je ressens l’espace d’un instant le bonheur, cet état d’euphorie qui rend le monde plus merveilleux qui ne l’est en réalité.
Je suis arrivée tellement vite que je n’ai pas pensé à sortir les clefs de mon sac à dos plus tôt. C’est lorsque j’enlève mes écouteurs et me saisis de mon sac que j’aperçois le portail entrouvert. Je le pousse délicatement avec ma main. Ma mère n’aurait jamais oublié de fermer cette porte, ma sœur non plus d’ailleurs. En posant mes doigts sur ce bois, un courant électrique me parcourt la colonne vertébrale. La gaieté que j’ai ressentie quelques secondes plus tôt commence à se dissiper.
Avec mon père qui rôde souvent dans les parages, ce n’est vraiment pas raisonnable de laisser la porte ouverte. Personne derrière le portillon, pourtant un courant d’air franchit mon corps au point de me faire frissonner. J’entre en laissant l’accès grand ouvert derrière moi et laissant mon sac à dos à terre.
« Maman ? » je chuchote, le silence m’a toujours fait peur, mais celui-là encore plus.
Le jardin est calme, bien trop calme je trouve. Mon chat qui m’attend tous les soirs n’est pas à sa place. Ma bonne humeur a totalement disparu à cet instant.
« Clochette ? » Toujours autant de tranquillité quand je traverse le jardin à pas de loup en appelant ma chatte.
J’aimerais appeler encore une fois ma mère lorsque je suis devant la porte de la maison, ma main sur la poignée. Mais elle va craindre qu’il m’arrive quelque chose alors que moi, je flippe pour un rien.
Un petit grincement suit mon geste qui ouvre la porte d’entrée.
L’obscurité est la plus totale, les volets doivent être fermés. Je ne vois absolument rien. Mes yeux mettent un temps avant de s’habituer à cette pénombre. J’aperçois une tache par terre, puis clochette à côté, allongée de tout son long comme si elle était morte. Puis ma mère et enfin ma petite sœur exactement dans la même position.
Allongée par terre. C’est à ce moment que je comprends, non, ce n’est pas une simple tâche, mais du sang qui coule sur le sol. Mon père lui se tient au-dessus de ma petite sœur avec un couteau à la main et son sourire satisfait. Il relève doucement la tête vers moi, pour me laisser le temps de contempler son œuvre, j’imagine.
Merde ! Il m’a vue, je n’ai pas le temps de tout voir et de tout comprendre. Je referme rapidement la porte derrière moi et commence à courir le plus vite possible, je retraverse le jardin en sens inverse et beaucoup plus expressément. Heureusement, le portail est resté ouvert. Je ne pense ni à mon sac resté à l’entrée du jardin ni à mon portable bien en sécurité dans la petite poche avant. Tant pis pour la police, je vais devoir me débrouiller toute seule.
Je cours, je cours et je continue de courir sans reprendre mon souffle ou penser à ce que je viens de voir, ma seule préoccupation est de survivre. Au croisement, je ne sais plus où aller, mais je vois et entends mon père hurler dernière moi avec son couteau à la main. Il va me tuer comme il a tué ma famille. Je prends à gauche sans réfléchir et je continue d’accélérer jusqu’à ce que je voie la salle des fêtes. La porte est ouverte et la salle est blindée de monde. Je décide d’y entrer et de me cacher derrière le comptoir. J’attends mon jugement, les mains tremblantes et les yeux rouges.
Il l’avait dit ! Il me l’avait bien dit qu’il nous tuerait. Je ne l’ai pas écouté et voilà que ma sœur et ma mère sont mortes par ma faute. Comment j’ai pu être aussi bête pour ne pas penser qu’il disait vrai. Je suis en face de la porte arrière qui amène au lieu de rendez-vous de toutes ces personnes, une exposition de peinture si je vois encore assez bien avec ces perles dans mes yeux.
J’entends la porte s’ouvrir, je retiens ma respiration. Il ne faut pas qu’il me trouve.
« Bonjour, auriez-vous vu une petite fille, environ 10 ans ? » dit-il de sa grosse voix.
Quel con ! J’ai 15 ans. Je crois que l’homme lui a répondu par la négation, car j’entends la porte une nouvelle fois. Je me permets enfin de respirer après ce temps beaucoup trop long à mon goût. Je reste cependant bien cachée derrière ce rempart. Bon, que puis-je faire maintenant ?
« Salut ! » dit mon père, en passant sa tête derrière ce comptoir et posant une main sur mes cheveux.
Non ! Il m’a trouvé. Il enlace ses grosses mains sur mon bras, il serre tellement qu’il me fait mal. Je me débats autant que possible. C’est seulement lorsque mon pied touche ses précieux bijoux de famille qu’il relâche son emprise.
Je me remets à courir, j’emprunte l’accès pour rejoindre le rassemblement, je zigzague entre les panneaux de peintures. J’ai toujours aimé l’art, mais il n’est pas question que je me pose pour les admirer aujourd’hui.
Ah ! Aïe ! Sa main sur ma bouche m’empêche d’appeler au secours ou même de respirer correctement, une autre autour de mon cou m’emprisonne. Il est derrière moi et impossible de m’agiter pour essayer de survivre. Cette fois, je dois avouer ma défaite devant lui.
Après tant d’années à essayer de vivre, tant d’effort pour rester en vie. Je vais mourir aussi bêtement que ça. Pas d’un suicide à cause de ses humiliations. Non simplement parce qu’il est plus malin que moi.
Ce cauchemar, toujours le même, perdura des années dans mon sommeil. Parfois encore aujourd’hui, vingt ans après, il m’arrive de faire ce mauvais rêve.
Je suis née. Enfin, je pense, c’est en tout cas ce que j’ai conclu après que ma maman a eu dit : « Bienvenue dans ce monde ma petite princesse, tu vas voir Félicity, le monde est beau et tu seras heureuse, je te le promets. » Et on doit faire confiance à ses parents, non ? Cela a dû être ma première erreur dans ce monde.
***
Aujourd’hui, on va faire les magasins entre filles et ça, c’est chouette. Je voudrais une robe rose comme Morgane qui est dans ma classe, elle est trop belle. J’espère que maman voudra bien m’acheter la même. Ma maman est devant la porte, elle m’attend comme d’habitude, mais je dois d’abord mettre mes chaussures pour sortir ; et je les mets toute seule, car je ne suis plus un bébé. J’ai réussi à en mettre une, mais maman s’avance et me dit :
« Tu as mis tes chaussures à l’envers, ma chérie. »
Après avoir enfin mis mes chaussures comme une grande, on se dirige vers la porte. Maman me dit de dire au revoir à papa. Il est là-bas dans le salon. Allongé sur le canapé à regarder la télé avec une bière à la main. Je sais que c’est une bière, car il me crie souvent dessus pour que je lui en rapporte une quand il regarde un match de foot. Je n’aime pas quand papa me crie dessus alors je vais à la cuisine pour prendre ce qu’il me demande et après je boude dans ma chambre. Papa me dit tout le temps de ne pas l’embêter quand il regarde la télévision, alors je pars dans le salon pour que maman pense que je lui dis au revoir et après je cours jusqu’à la voiture et « en voiture Simone », comme dit ma mamy. Elle est rigolote ma mamy, elle dit toujours des phrases comme ça qui font rire que les grands. Moi je ne comprends rien, mais quand mamy rigole, ça me fait rire aussi.
Maman ouvre la porte de la voiture, je grimpe dedans, et je la laisse m’attacher. Car je ne suis peut-être plus un bébé, mais je suis encore trop petite pour que maman enlève le siège auto. Pourtant je ne l’aime pas, je suis mal installée quand je suis dedans. Mais ma maman me dit que c’est au cas où on ait un accident. Je ne sais pas pourquoi on aurait un accident, mais je l’écoute et je me tiens bien pour qu’elle puisse m’attacher correctement.
Pendant la route, maman met la musique que j’adore, Liane Foly, je trouve qu’elle chante super bien et je chante aussi avec elle. Je connais les paroles par cœur. Aujourd’hui, il pleut, du coup, maman fait attention sur la route, alors le trajet est plus long que d’habitude, mais je suis pressée d’arriver. Et enfin, je le vois au loin, le centre commercial, donc chouette, nous sommes bien arrivées.
Je regarde ma maman en marchant. Elle est tellement belle, elle a les cheveux marron longs et fins, mais elle les attache tout le temps. C’est dommage. Je préfère quand ils volent face au vent. Elle a aussi un sourire magnifique, il me rassure tout le temps. Ma maman est toujours gentille avec moi. Elle dit qu’elle m’aime et moi aussi je l’aime plus que tout au monde. Papa lui dit tout le temps qu’elle est grosse et ça me blesse quand ça fait du mal à maman.
Ma main est dans la sienne et je suce mon pouce de l’autre main. Lapinou, mon doudou, me manque ; maman a dit qu’il devait rester à la maison. C’est un doudou en forme de lapin tout blanc et tout doux, c’est ma mamy qui me l’a offert à mon anniversaire et c’est mon meilleur ami ! Papa, il ne l’aime pas, il dit que je suis trop grande pour avoir un doudou et sucer mon pouce, mais maman me défend. Elle dit que c’est mignon, car je n’ai que 3 ans. Je n’aime pas quand ils se disputent à cause de moi. Lapinou m’a dit qu’il n’aime pas papa non plus.
***
Aujourd’hui, on est à l’hôpital pour voir ma maman, papa a dit qu’elle n’était pas malade, mais qu’une surprise m’attend là-bas. J’adore les surprises alors j’en ai parlé à toutes mes copines à la récréation. Et c’est bizarre, car ma copine m’a dit que sa maman est allée à l’hôpital et qu’il y a que des personnes malades, mais aucune bonne surprise là-bas. Alors je suis un peu inquiète que papa me raconte encore des mensonges.
Quand je rentre dans la chambre d’hôpital, je vois tout de suite maman. Elle a l’air fatiguée, mais elle est toujours aussi belle et souriante. Mamy est là aussi et elle m’annonce que j’ai une petite sœur. Je suis tellement contente. C’est moi qui ai demandé à ma maman d’avoir un bébé pour jouer, car je m’ennuie toute seule. Mais maman l’a mise dans son ventre pendant longtemps alors maintenant je suis pressée de voir Clary.
Quand Mamy me pose ce tout petit bébé dans les bras, je la trouve trop lourde. Mes poupées sont beaucoup moins lourdes et c’est plus simple de jouer avec elles. Je m’aperçois aussi qu’elle est trop petite pour jouer avec moi, mais on m’a dit qu’il fallait attendre encore un peu, car elle allait grandir. Mais moi, je suis en colère, j’ai déjà attendu trop longtemps, j’ai déjà 4 ans ! Même que maman m’a dit que ça pouvait être un garçon, j’ai refusé, car un garçon, c’est méchant et ça ne veut jamais jouer à la poupée. Le jour où maman a quitté papa avant d’avoir Clary, elle m’a dit que je n’aurais pas de sœur et j’étais vachement triste.
Mais papa « l’emmerdait » tout le temps donc elle l’a repris pour avoir la paix. C’est ce qu’elle a dit à mamy au téléphone. Elle n’aime pas quand j’écoute les conversations des grands, mais j’aime bien écouter ma maman, car j’adore sa voix. Ça m’aide à m’endormir plus que compter les moutons comme mamy m’a dit l’autre jour. Je déteste quand elle est triste alors je l’écoute pour savoir si elle l’est, même si je ne comprends pas tout à ses conversations. Elle a raison ; les communications d’adultes, c’est trop compliqué et en plus, il y a beaucoup trop de gros mots alors que c’est interdit d’en dire, ce n’est pas bien.
Papa m’a dit que maman sortait de l’hôpital aujourd’hui avec Clary et qu’elles arrivaient. Du coup, il fallait que je range ma chambre, je ne comprends pas vraiment pourquoi. Elle est trop petite pour se souvenir de si ma chambre était rangée ou non, mais papa me l’a dit et on ne doit pas l’énerver, alors je range ma chambre comme il me l’a dit. Je suis tellement pressée de la revoir, j’espère qu’elle ne va pas trop pleurer, car à l’hôpital elle pleurait beaucoup et ça me cassait les oreilles.
J’entends la voiture arriver, je regarde par la fenêtre et je vois maman apparaître. Je cours pour aller la voir et pour l’aider à sortir ma sœur de l’auto. Mais quand j’arrive à la voiture, maman ne veut pas me donner ma sœur. Mais c’est ma petite sœur à moi alors pourquoi maman ne veut pas me la donner ? Je boude, une fois rentrées dans la maison Clary commence à pleurer alors, je lui fais un câlin. Maman me dit que c’est parce qu’elle a faim.
Maman s’approche de moi et elle me fait son sourire que j’aime tant. Le sourire des bonnes nouvelles. C’est là qu’elle me demande si je veux lui donner son biberon. Je sais que les bébés ne mangent pas à table comme nous. Je l’ai vu la dernière fois au restaurant quand la maman à côté de nous a donné le biberon à son bébé, comme moi avant quand j’étais toute petite. Alors je saute de joie, car je vais enfin pouvoir prendre soin de ma sœur. Maman m’installe sur le canapé et me donne Clary. Elle est plus lourde que la dernière fois, mais le plus amusant, c’est qu’elle me sourit au lieu de boire. Elle est trop mignonne, encore plus que mes poupées qui ne bougent pas du tout.
Je suis dans la voiture depuis très longtemps. Maman m’avait dit que le trajet allait être très long et qu’il fallait que je sois patiente, mais qu’on ferait beaucoup de pauses. Elle avait raison. On fait une pause à chaque fois que ma petite sœur pleure et ça, c’est très souvent. Quand elle pleure, je lui donne sa tétine, mais elle la jette par terre à chaque fois. J’arrive à être patiente, mais pas elle, maman me dit que c’est parce qu’elle est encore un bébé, elle n’a eu que 7 mois hier. On a fêté son « anniversaire » pourquoi moi, je n’ai pas d’anniversaire tous les mois ? Je dois toujours attendre 1 an, c’est trop long. Je pensais qu’elle serait vite grande, mais ça ne va pas vite du tout. Maman m’a dit qu’on allait vivre chez mamy. Au début, je pensais que c’était à cause du bébé alors je ne l’aimais plus, car je ne voulais pas partir, et laisser ma meilleure amie, Léa, toute seule.
Je l’ai rencontrée en septembre à la rentrée en petite section maternelle. Il y a des filles de grande section qui n’arrêtaient pas de l’embêter alors je suis devenue son amie et personne ne l’a plus jamais ennuyée à l’école. Et aujourd’hui, elle me manque déjà beaucoup. Mais chez mamy, c’est trop bien. C’est dans la ville, je sais, car cet été avant que ma sœur arrive au monde on est allé en vacances là-bas et moi j’adore. Avant, on habitait à la campagne, c’était calme, tout le monde connaît tout le monde dans ces villages et il y avait beaucoup d’herbes et d’animaux, mais moi, je n’aime pas tout ça. L’herbe, c’est berk, ça abîme tous mes vêtements et les animaux ne comprennent jamais rien quand je leur parle et là maman m’a dit que nous allons à Paris. C’est super joli, il y a de grands bâtiments qui touchent les nuages et il y a plein de monde, on ne peut pas tous les connaître. Sur le trajet, je pense à papa.
« Et papa, il ne vient pas vivre avec nous chez mamy ? »
« Papa viendra vous voir tous les week-ends, ne t’inquiète pas ma chérie. Mais chez mamy, c’est beaucoup trop petit pour que papa vienne vivre avec nous. »
Mais moi je ne m’inquiète pas, je sais que papa est bien sans nous. Il l’a dit un jour quand il était très en colère contre maman, car elle avait acheté du lait à Clary pour ses biberons avec l’argent de ses cigarettes. Papa fume beaucoup, maman lui dit tout le temps qu’un jour, il va mourir d’un cancer à fumer comme un pompier. J’ai déjà vu les pompiers aux feux d’artifice, quand il faisait encore très chaud et qu’on allait dehors le soir sans manteaux, et les pompiers ne fument pas.
Quand on est arrivé chez mamy, j’ai couru dans ses bras, je l’aime ma Mamy ! Elle est super gentille. Elle a les cheveux blancs, elle m’a dit un jour que c’était parce que c’était une grand-mère. Elle a aussi un dentier, ça me fait rire quand elle l’enlève, car elle n’a plus de dent comme ma petite sœur donc je lui dis tout le temps qu’elle n’est pas une grand-mère, mais plutôt un bébé.
Maman avait raison comme souvent, papa venait tous les week-ends, mais pas pour nous voir. Il ne parle jamais ni à Clary ni à moi. Il est là pour maman. Mamy se dispute souvent avec papa, car elle dit qu’il n’amène jamais rien pour ses filles, ni des gâteaux, ni des jouets et qu’elle, en attendant, elle le nourrit à l’œil. Je n’ai jamais compris cette expression, mais ma mamy, elle ne comprend pas tout non plus. Je ne veux pas de gâteau, mais juste un câlin de mon papa. Maman sourit toujours quand il arrive alors je pense qu’elle est heureuse et moi quand maman est heureuse ça me rend heureuse aussi.
Papa arrive aujourd’hui comme tous les 15 jours maintenant, il en a marre de tous ces « voyages », alors il vient moins souvent, il m’a dit que 2 ans à courir après ma mère c’était suffisant.
Je joue dans ma chambre et maman m’appelle pour venir manger. Je descends les marches, mais je boude, car je préfère jouer avec mes Barbies. On se met tous autour de la table et maman veut nous annoncer une bonne nouvelle d’après elle, elle a trouvé une belle maison pour tous les quatre. Elle, papa, Clary et moi.
Tous les jours, maman me demande de mettre mes jouets dans les cartons, mais moi je ne suis pas d’accord. Je ne veux pas partir de chez Mamy. Heureusement, je suis allée voir la maison avec maman l’autre jour et nous sommes juste à côté de chez elle alors je pourrais venir la voir autant que je veux. C’est maman qui me l’a dit. Du coup, je l’écoute et je fais mes cartons comme elle, et je range tous mes jouets dans les cartons même ceux du bébé, car elle est beaucoup trop petite pour le faire toute seule.