La mort, ma vie - Christine M. - E-Book

La mort, ma vie E-Book

Christine M.

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Beschreibung

Une jeune fille a grandi avec le poids d’un drame qui a bouleversé sa vie. Marquée à jamais par la perte et le silence, elle s’accroche à la promesse faite à l’unique être qui l’a soutenue lorsque tout s’est effondré. À travers un stratagème minutieusement préparé, elle espère alléger le fardeau qu’elle porte depuis l’enfance. Mais ce plan pourra-t-il vraiment apaiser la douleur qui l’habite depuis si longtemps ?

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Christine M. nourrit depuis toujours un amour profond pour l’écriture, qu’elle explore à travers des thrillers sombres et intenses. Inspirée par les univers de l’action, de l’horreur et de la science-fiction, elle crée des récits où se mêlent tension, audace et émotions fortes, avec pour moteur le besoin de tenir le lecteur en haleine.

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Seitenzahl: 90

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Christine M.

La mort, ma vie

Roman

© Lys Bleu Éditions – Christine M.

ISBN : 979-10-422-8111-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Je nommerai Hugo, Diogo, Lony et Ana, qui sont mes trois fils et ma belle-fille, sans qui vous n’auriez jamais eu mon ouvrage entre les mains. Ils m’ont tous les quatre conseillée, soutenue et motivée. C’est grâce à leur retour sur mon livre et à leur insistance que j’ai repris espoir en vous envoyant mon manuscrit.

Chapitre 1

Dans la pénombre d’une chambre aux murs sales dort une jeune fille de 18 ans à peine. Son sommeil est agité des souvenirs malheureux qu’elle s’efforce, durant la journée, d’enfouir au plus profond de son être. Toutes ses nuits sont hantées. Son cauchemar est toujours le même. Elle est dans la voiture des amis de ses parents, leur fils Yann est à ses côtés, il dort… Elle somnole… Puis, elle est projetée sur le côté… Sa tête heurte l’habitacle, malgré la ceinture. Elle a vraiment très peur, et se met à hurler et pleurer… La suite est plus difficile, elle voit sa mère sortant par la fenêtre de la voiture, couchée sur le toit au milieu des voies… Appuyée tant bien que mal sur ses genoux et ses mains, sa tête ensanglantée, elle regarde sa fille… Une lumière aveuglante illumine le visage de sa mère, elle semble hurler, mais aucun son ne lui parvient. Un klaxon résonne… La maman lève sa main déchiquetée, à hauteur de son visage, comme pour se protéger… des freins crissent… La petite hurle et se réveille de cet enfer. Elle sent les larmes couler sur ses joues. Elle s’assoit sur son lit, et reprend ses esprits. Dix ans auparavant, elle aurait eu les épaules rassurantes de son Oncle Gérard. Mais aujourd’hui, il n’est plus là pour elle ni pour personne. Elle est seule. Elle sent ce chagrin, puis cette haine qui reviennent, comme un feu qui brûle depuis trop longtemps au fond d’elle-même. Malgré elle, son cœur se serre en pensant à cet homme qui fut un vrai père, un ami pour elle, toutes ces années difficiles. Il l’avait protégée du mieux qu’il avait pu, mais personne n’avait été présent pour l’épauler, lui. Tous lui ont tourné le dos pour des raisons qui étaient obscures à l’enfant de l’époque.

― Je sais aujourd’hui, mon oncle, murmure-t-elle, comme si elle craignait qu’on ne puisse l’entendre. Je te comprends…

En effet, après la mort de Gérard, elle avait pu fureter dans les dossiers qu’il lui avait laissés dans le coffre de son bureau. Tous ces documents avaient pour sujet l’accident dont ils furent témoins et victimes. Ainsi que tout ce qui s’est passé par la suite, et les conséquences de cette nuit fatidique.

Tout a commencé il y a douze ans… En pays de Bray, entre Rouen et Dieppe. La forêt d’Eawy s’étend sur plus de sept mille hectares, au milieu des champs. Composée principalement de hêtres, cette forêt dense cache une belle maison forestière en briquettes rouges et grises. Deux dépendances accolées à chaque côté lui donnent une forme en flèche, comme braquée vers le ciel. Tout autour, le vent fait valser les branches de ces arbres centenaires. Une mer verte, sans plage ni touristes, d’une tranquillité bienfaitrice, isolant ses habitants de la cohue du monde. Les grands-parents de Gérard et Paul ont acquis cette demeure, alors que leur mère n’était encore qu’une petite fille de dix ans. Elle leur avait fait le récit de plusieurs jeux d’aventure ou des batailles imaginaires qu’elle avait entrepris avec ses cousines et cousins, durant toute son enfance. Elle avait su leur communiquer la magie de cet endroit, qui a décuplé leur imagination. Jeanne, petite bonne femme cinquantenaire, cheveux blonds colorés, coiffés en un carré parfait, attend son fils, le plus jeune, Paul. Gérard, son aîné, lui, est déjà là, mais seul, comme à son habitude. Il a 32 ans, et n’a décidément pas l’intention de se marier, ou même de trouver une compagne qui lui convienne. Au grand désespoir de sa mère, qui rêve d’être une grand-mère comblée par une flopée de petits enfants hurlant et jouant dans cette maison et la forêt qui l’entoure. Elle désire que ce lieu soit le terrain de jeux de ses descendants. Gérard, implorait-elle, tu ne penses qu’à t’amuser, folâtrer avec toutes ces jeunes femmes. Quand vas-tu te poser, et m’offrir la joie de garder tes enfants ? Ce, à quoi, il répondait souvent, d’un air moqueur et enjoué :

― Oh, maman, tu sais, il vaut mieux que je ne te les ramène pas… J’en ai tellement que ton salon ne suffirait pas à les recevoir…

Son père, Maurice, lui, ne semblait pas s’en inquiéter, il riait des mots de son fils. Il comprenait que ce dernier avait souffert de son dernier amour, et qu’il aurait beaucoup de mal à retrouver une confiance aveugle pour une femme, si belle soit-elle. Malgré tout, il se demandait, parfois, si son premier né ne commettait pas une erreur, en préservant son cœur et sa liberté.

Chapitre 2

Aujourd’hui, ils attendent, avec impatience, l’arrivée de Paul et Marie. Cadres tous les deux, approchant la trentaine.

En effet, Marie, belle jeune femme, aux cheveux bruns légèrement bouclés, avait accouché d’une petite, Jessica, il y a tout juste une semaine. Ils venaient présenter l’enfant aux grands-parents, qui, vivant loin de Paris, et n’ayant que, pour moyen de transport, une vieille camionnette brinquebalante, n’avaient pu les visiter à l’hôpital. Et ce jour, ils vont enfin goûter au plaisir d’être grands parents. Gérard était tout aussi impatient, et ses raisons étaient bien plus profondes que les leurs. Il voulait la tenir, la sentir, la dorloter. Il l’adorait déjà, bien qu’il ne l’ait vu que très peu de temps, et trop souvent la petite dormait dans son berceau d’hôpital. Comme si sa souffrance de ne pouvoir avoir lui-même des enfants, du fait de sa rancœur cachée envers les femmes, avait disparu au regard de ce petit ange. Il ressentait énormément d’amour pour sa nièce, sans même la connaître. Il s’était déjà proposé en tant que garde d’enfant, avait imaginé des promenades et jeux avec elle. Cet oncle avait en projet des travaux d’aménagement de l’une des pièces de son appartement, pour en faire une salle de jeux et une chambre pour Jessica.

Extrêmement déçu par les belles qu’il avait rencontrées, il ne se résoudrait pas à avoir un enfant. Il vouerait son amour, son temps libre et tout ce qu’il pourrait au bonheur de sa nièce. Les femmes, pensait-il, ne semblent s’attacher qu’à son argent, bien plus qu’à lui-même… Il conduisait une berline luxueuse, aimait faire la fête, bref, il montrait, partout où il allait, sa fortune, et aujourd’hui, il voulait se protéger, dans tous les sens du terme. Gérard avait renoncé aux projets d’amour, ne voulant plus aimer. Il avait fait son point d’honneur à l’amusement avec de belles jeunes femmes, et celui-ci ne devant pas excéder plus d’un mois, sans quoi, il le craignait, il deviendrait plus difficile de la quitter. Tout ceci depuis son histoire avec Mathilde. Deux années se sont écoulées, et encore à ce jour, lorsqu’il pense à elle, son cœur se serre. Un matin, alors qu’il se levait, elle était partie, en lui laissant un mot sur la table de la cuisine, lui expliquant qu’elle ne l’aimait plus, qu’elle n’éprouvait plus rien pour lui. Et puis, cette phrase, qui lui fit l’effet d’un coup de couteau au plus profond de son être… en fin de page, comme si les mots inscrits ne suffisaient pas, elle avait ajouté :

― J’ai effectivement rencontré quelqu’un, et te dire son nom ne t’apporterait rien de bon. Ne cherche pas à savoir ni à me revoir.