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Comment deux âmes peuvent-elles évoluer dans cette urgence de se reconnecter pour mettre en oeuvre leur mission de vie ? Dans ce sentiment dérangeant de se sentir éternellement différent du monde dans lequel elles progressent. Des retrouvailles, des destins mêlés sous forme de bond quantique. A travers l'histoire de Mathilde et de Gulven, les épreuves qu'ils doivent traverser pour enfin fusionner et apporter à l'humanité l'espoir, la paix dans cet amour inconditionnel de Vie. De leur permettre de comprendre enfin qui ils sont vraiment et les enjeux auxquels ils sont confrontés. Un voyage chargé de positivisme, d'émotion qui permet par le biais de ces deux héros de porter un regard nouveau sur ce qu'on attend de notre propre existence. Mais également de notre contribution personnelle face à ce monde en désuétude, en perte de repères. Un roman mettant en scène des protagonistes attachants et rempli d'un amour infini dans cette ouverture de coeur et de conscience universelle.
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Seitenzahl: 149
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Voir, regarder aussi loin que l’on puisse. Chercher, deviner à travers l’immensité de la nuit cette imperceptible Lumière. Cette petite fille rêve d’atteindre, de toucher, de caresser les étoiles…
« Faire confiance à la vie. Oser y croire. Et rallumer les étoiles, une à une s’il le faut. »
Elora Maisie
- Avant-propos
- Chapitre 1
- Chapitre 2
- Chapitre 3
- Chapitre 4
- Chapitre 5
- Chapitre 6
- Chapitre 7
- Chapitre 8
- Chapitre 9
- Chapitre 10
- Chapitre 11
- Chapitre 12
- Chapitre 13
- Chapitre 14
- Chapitre 15
- Chapitre 16
- Chapitre 17
- Epilogue
- Remerciements
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De mes yeux d’enfant, je perçois, je ressens tout ce qui se trame autour de moi. La confusion, les émotions de ce monde perdu, tout ces gens qui évoluent dans cette illusion de la vie et qui ne se reconnaissent plus.
Pourquoi abandonnons-nous l’idée d’être entièrement nous-mêmes ? Comment peut-on être à ce point déconnecté de tout ce qui nous entoure ? Ne plus rien voir, ne plus rien ressentir, ne plus rien vouloir offrir, ne plus être à l’écoute de l’autre. Retrouver enfin la nécessité de laisser derrière nous l’égo qui nous empoisonne, qui nous emprisonne.
A travers le rideau blanc de la fenêtre de ma chambre, je ne me lasse jamais de chercher du regard ces corps célestes qui apparaissent les uns à la suite des autres à la tombée de la nuit. Convaincue qu’ailleurs il y a autre chose, d’autres galaxies, d’autres formes de vie. Pourquoi d’ailleurs l’Humain se croit-il toujours aussi supérieur ? Pourquoi ne respecte-t-il plus cette Terre d’Accueil, de Vie, d’Abondance ?
Je me sens depuis toujours différente, un peu décalée, à l’écart, à observer pour comprendre la complexité humaine sous toutes ses formes.
On a toujours dit de moi que j’étais une enfant rêveuse, timide, hyperémotive. Effectivement c’est le cas, j’aime me terrer dans mon monde, dans mes pensées pour tenter de comprendre, de déchiffrer tout ce que j’entends, ce que je vois, ce que je ressens, tout ce que j’apprends au fil du temps. C’est comme si mon cerveau de petite fille ne cessait de tourner inlassablement sans jamais trouver de réelle réponse à toutes ces questions qui me taraudent jours et nuits. J’ai cette sensation étrange de ne pas être à ma place, de ne pas être comme les autres, de ne pas faire partie de ce monde…
Hypersensible, hyper-mnésique, hyper-kinesthésique, je suis un être aux capacités décuplées. Loin de moi la prétention de me prendre pour une personne extraordinaire assujettie au haut potentiel, non, c’est juste que tout en moi est démultiplié quant il s’agit de sensations, d’émotions, de vibrations et d’autant plus quand la notion d’injustice refait surface.
Alors qui suis-je vraiment ? Quel est mon véritable rôle sur cette Planète ? Comme une mission qui m’attend depuis ma venue au monde. Est-ce cela être différent ? Ne pas savoir réellement qui nous sommes ? Ne pas réussir à se reconnaitre, à se connecter à sa nature profonde ?
Comme des chaussures éternellement trop petites qu’il faudrait malgré tout porter.
Et puis un jour, j’ai compris…
« Tout le bonheur du Monde est dans l’inattendu »
Jean D’Ormesson
Comment peut-on nommer cette expérience ? Un flash, une réminiscence ? Telle une bobine de cinéma qui se déroule à l’intérieur de soi. J’ai revécu ce moment qui me faisait tant défaut depuis toutes ces années. Celle que je décelais sans en avoir réellement conscience, comme une seconde peau qui devait me permettre de savoir qui je pouvais être réellement. De réaliser enfin le chemin que je devais emprunter.
« La vie est un long chemin. Il faut juste trouver le sien. »
Jean-Luc Lahure
Enfant, j’étais toujours à la recherche de découverte, de milles curiosités. Expérimenter et fouiller étaient mon passe-temps favori. Ce n’était pas mal intentionné, j’avais juste besoin de maitriser, de comprendre les choses, les situations qui se présentaient à moi comme une forme de réassurance certainement. Mes parents travaillant tous les deux et n’ayant pas les moyens financiers pour payer une baby-sitter ou la garderie, j’étais gardée par ma grandmère, une femme de caractère mais d’une affection sans borne à mon égard. Une « Mère-Veilleuse » grand-mère comme j’aimais l’appeler.
Derrière chez elle, il y avait un petit chemin au bout duquel habitait un vieux monsieur qui certainement s’adonnait à la chasse puisqu’il possédait plusieurs chiens : des épagneuls bretons race réputées notamment pour cela. Ces chiens me faisaient pitié, ils étaient enfermés dans une grande cage et tournaient inlassablement à l’intérieur de celle-ci en aboyant comme si l’envie frénétique de courir en pleine liberté dans les champs aux alentours était plus forte que tout. Toujours en alerte, sur le qui-vive.
J’allais souvent les voir une fois mon goûter pris et mes devoirs faits, un petit rituel rempli de joie auquel je n’aurais dérogé pour rien au monde. Je trouvais les animaux tellement plus sensibles, affectueux, sincères et authentiques que toutes ces personnes qui m’entouraient, que tous ces êtres humains que je côtoyais. Ils sont sans filtres et remplis d’un amour sans faille. Je me sentais comprise, aimée et surtout non jugée. Chaque jour où je venais les voir, j’apportais avec moi des petites friandises comme une petite récompense à leur fidélité. Je n’avais pas peur d’eux pourtant j’aurais pu, ils étaient nombreux, hurlant à tout va et agités dans leur bocal d’acier. Mais dès qu’ils me voyaient c’était une véritable fête. Je leur racontais ma journée d’école et mes préoccupations d’enfant. Finalement à eux seuls, ils remplaçaient les amis qui me manquaient, moi l’enfant solitaire et sauvage. Pourtant je ne compte pas le nombre de fois où j’ai été rabrouée par ma grand-mère qui avait certainement peur d’une morsure de leur part ou de tout autre accident. Pourtant, je m’en fichais de revenir sale, remplie de poussière, mon plaisir de petite fille était lui satisfait et c’est tout ce qui m’importait. Et eux, ils m’écoutaient, ils savaient qui j’étais.
Seulement cet après-midi là, rien ne se passa comme prévu.
Je devais avoir une douzaine d’années tout au plus et comme à mon habitude, une fois les impératifs scolaires terminés je m’empressais d’aller retrouver ma bande de copains canins. Entre confidences, jeux et pensées vagabondes, je trainais devant leur cage cherchant d’autres choses à faire pour passer le temps. N’ayant aucune notion de l’heure, je m’éloignais de mes amis à quatre pattes, farfouillant de ci, de là dans l’espoir de dénicher un trésor caché dans les entrailles de la Terre. Et puis soudain le néant ! Le temps s’arrêta brutalement. Je me sentie happée par les profondeurs, le vide inexorablement se refermait sur moi.
Je ne peux pas dire combien de secondes, de minutes ou d’heures se sont écoulées mais lorsque je revins à moi, je ne reconnaissais plus rien, aucuns repères auxquels me rattacher. Où étais-je ? Quel était cet endroit que je trouvais malgré tout si beau, si serein ? Aucunes peurs pourtant ne m’envahissaient, tout était lumineux, chaleureux comme une bulle de douceur pour atténuer ce choc soudain. J’étais certes un peu sonnée par cette descente vertigineuse mais je ne ressentais que le calme et la volupté de ce lieu inconnu. Comment cela était-il possible ?
Autour de moi des étendues faites de milles paysages, je ne comprenais décidément rien, je ne savais où poser mon regard… A chaque fois que je tournais la tête, une autre vision de nature s’offrait à moi. Un prisme en éternel mouvement.
« Ma pauvre, te voilà devenue folle ! » pensais-je.
C’est vrai que la chute fut fulgurante. D’ailleurs étonnamment, je ne constate sur mon corps aucunes traces, aucuns hématomes, aucunes blessures et mes vêtements étaient intacts. C’est invraisemblable, j’aurais dû perdre la vie ou atterrir sur le sol dans un état pitoyable, à l’agonie même... Je n’arrive vraiment pas à comprendre. L’angoisse commença en moi à gagner du terrain, comment allais-je pouvoir partir de cet endroit ? Qu’allais-je devenir ?
Je pris mon courage à deux mains et commençais à explorer ce qui m’entourait. Chose peu aisée puisque à chaque direction différente s’offrait toujours une autre destination visuelle. Je voyais alternativement plage, montagne, champs à perte de vue, forêts majestueuses, j’étais baignée de cette Nature fabuleuse comme si je faisais corps avec elle, la Nature entière m’enveloppait. Tout cela était étourdissant.
– Il y a quelqu’un ? Je suis perdue. S’il vous plait ! Est-ce que quelqu’un peut m’aider ?
Malheureusement, tel un écho qui vous revient inlassablement, j’entendais le retour de ma propre voix. Les larmes coulaient sur mes joues, ma gorge était comme prise dans un étau. Quelles solutions allais-je pouvoir trouver pour me sortir de ce mauvais pas ?
Bizarrement, je ne me sentais pas seule, ce sentiment d’être entourée, observée ne me quittait pas.
Fatiguée d’appeler, de chercher, je me posais près d’un rocher sur le sable blanc dans lequel mes pieds s’enfonçaient. J’ai toujours aimé la mer, c’est un lieu qui m’apaise, me fait du bien comme un appel à la sérénité. Je m’adossais face à cet océan resplendissant de mille couleurs, épuisée par cet évènement incompréhensible de la pensée humaine. Je sentais mon corps et ma tête s’abandonner aux murmures des vagues comme une berceuse qui vous emporte dans des rêves magnifiques. Toute résistance s’envola et je m’endormis éreintée de tant de questionnement.
Je sentis soudain comme un souffle frais, une présence à mes côtés. Persuadée que ma grand-mère était près de moi et pensant que je me réveillais d’un sommeil profond rempli de pensées oniriques, j’ouvris les yeux péniblement, aveuglée par une intense lumière…Tout me revint : la chute, cet endroit, cette beauté, ce sentiment étrange…Non je ne rêvais pas tout cela était bien réel !
Je me figeais… Devant moi, une forme que je n’arrivais pas à identifier me regardait, je n’osais bouger ni dire quoi que ce soit. Pourtant je n’avais pas peur, j’étais comme rassurée d’avoir enfin trouvé quelqu’un, quelque chose qui pourrait peut-être m’aider.
Cette forme ressemblait à un humanoïde mais tout semblait disproportionné : sa taille, la longueur de ses bras, de ses jambes et surtout ses yeux… Je n’en avais jamais vu de pareils. D’une beauté intense, en forme d’amande et le plus extraordinaire toutes ces petites étoiles qui tournaient, virevoltaient à l’intérieur de ses pupilles. J’étais subjuguée par elles, il y avait tant de douceur dans ce regard. Aucunes envies de fuite, l’absence de peur, juste ce sentiment d’être bien face à cette présence inattendue.
– Bienvenue chez toi ! Je me présente, Balder.
Aucun son de ma bouche ne put sortir…
Cette « personne » venait de me parler sans que le moindre mouvement ne se fasse sur ses lèvres. D’ailleurs, mon étonnement dû se lire sur mon visage.
– Ne t’inquiètes pas, tout va bientôt te revenir…Nous communiquons ici par télépathie.
– Comment ça chez moi ? Je vais me souvenir de quoi ? Où suis-je ?
Les idées, les mots se bousculaient dans ma tête, mais enfin, que me racontait cet être venu d’un autre monde ?
– C’est normal, cela fait bien longtemps que tu n’es pas revenue parmi nous. Ton corps, ton esprit vont s’adapter au fur et à mesure, prends le temps de revenir à toi.
– Mais je ne comprends rien à ce que vous me dîtes… Je ne connais pas cet endroit, je n’y suis jamais venue … je crois que je m’en souviendrais si cela était vraiment le cas !
–Ton retour était tellement attendu ! me dit-il
De nouveau les larmes coulèrent, j’étais complètement perdue mais cette sensation étonnante d’être là où je devais être ne me quittait plus…
A cet instant, ma pensée se fit à voix haute :
– Punaise, je dois certainement être plongée dans un coma profond, il m’est arrivée un accident super grave, mon dieu ma grand-mère doit être dans tous ces états…
Tout se mélangeait. Je ne voyais que cette explication pour comprendre ce qu’il se passait !
Il revint vers moi, me prit la main de ses si longs doigts, si fins, si doux comme une caresse faite à tout mon être… Je m’évanouis d’émotion dans ses bras.
« Les amis sont comme les étoiles, on ne les voit pas toujours mais on sait qu’ils sont là. »
– Que m’est-il arrivée ? demandais-je en me réveillant.
– Bienvenue Shakti, heureux retour parmi nous ! Nous sommes tellement en joie de te revoir.
Tout autour de moi, des formes semi-humaines étaient assises, je me sentais si minuscule parmi eux.
– Vous faites erreur… mon prénom n’est pas celui-ci, je me nomme Mathilde.
Ils n’avaient pas l’air de comprendre qu’ils faisaient fausse route et que je devais rentrer chez moi, auprès des miens.
– Vous devez me ramener chez moi, s’il vous plait. Je ne suis pas celle que vous cherchez, celle que vous attendez.
Ils avaient l’air tellement calmes et sereins. Il émanait d’eux une telle bonté, une chaleur qui enveloppe tout entier, je ne m’étais jamais sentie aussi bien de toute ma courte vie. D’ailleurs ma vie était peut-être déjà raccourcie, voir abrégée… Mon Dieu ! Mon âme doit être coincée entre deux passages, je ne vois que ça comme explication à cette situation si folle.
Ils commencèrent à entonner un chant si beau, si mélodieux, si cristallin que tout mon cœur, mon corps se mirent à frissonner au rythme de ces vibrations, de ce rythme incomparable. Personne ne chantait réellement comme nous le faisions, nous Humain, c’était comme une Aura qui grandit de plus en plus vite et vient nous absorber dans une vibration d’amour et de paix. Leurs corps bougeaient à l’unisson main dans la main comme guidés par une puissante force d’attraction, l’Aura de couleur rose grandissait pour remplir entièrement cet endroit où nous étions. Je n’ai jamais ressenti une telle chose, les larmes se déversèrent sur mes joues comme des perles de joie que je n’arrivais plus à contenir. C’était si beau.
Mais quel est ce Monde, cet Univers ? Serait-ce des portes multidimensionnelles qui se seraient ouvertes ? Mais que m’arrive-t-il ?
« Vous n’êtes pas dans l’univers, vous êtes l’univers, une partie intime de lui. Ultimement, vous n’êtes pas une personne mais un point focal où l’univers devient conscient de lui-même. »
Eckart Tolle
Ce que je vivais ressemblait à une célébration, nous étions réunis dans ce qui ressemblait à une sphère galactique : un Dôme, entouré de mille et une constellations. Tout ce que je regardais depuis mon arrivée dans ce lieu inconnu était d’une telle beauté, d’une telle harmonie, tout semblait dans un parfait équilibre. Moi qui n’aimais pas me faire remarquer, être le centre de l’attention eh bien là, j’étais servie. Tous ces regards braqués sur moi, comme si j’étais la septième merveille du monde, m’embarrassaient au plus haut point, pourtant je me sentais enveloppée de tant de bienveillance comme faisant partie d’un Grand Tout !
Un « Homme » immense s’avança vers le centre où j’étais positionnée, orné de parures étincelantes. J’en déduisis qu’il devait être le chef de ce peuple.
– Heureux de t’avoir de nouveau parmi nous Shatki ! Nous avons tellement besoin d’apprendre auprès de toi pour aider l’Humanité.
– Moi ? Mais je ne suis qu’une petite fille, je ne vois pas comment je pourrais vous aider, je vous l’ai dit mon nom est Mathilde. Je ne comprends vraiment pas !
– Ton âge, ton apparence ne compte pas ici. Tu fais partie de notre monde depuis des éons mais tes souvenirs sont pour l’instant anesthésiés par ta vie sur Terre.
Des millénaires ? Leur Monde ? Mais que cela signifiait-il ? Certes, je me sens différente, c’est une sensation qui me colle à la peau depuis toujours mais quand même venir d’une autre Galaxie, d’un autre Univers c’est un peu fort de café quand même. On ne voit cela que dans les films de science-fiction.
Soudain les chants reprirent. Toutes ces formes se tenaient la main, leurs yeux remplis d’étoiles brillaient de milles éclats illuminant entièrement le Dôme. Ils faisaient corps autour de moi dans une ronde, un cercle d’amour.
– Nous allons t’aider à te rappeler qui tu es vraiment, n’aies aucune crainte.
Le représentant de ce peuple qui se nommait Tellus, me prit les mains comme pour établir une connexion et les positionna sur son cœur. Les chants reprirent avec encore plus de ferveur et d’intensité. C’était tellement beau, somptueux.
– Ferme les yeux, respire calmement, prends conscience de ce qu’il se passe en toi. Ne luttes pas, accueilles les pensées…
J’avais l’impression de flotter, de me dissocier de ce corps d’enfant, d’être envahie par tant de chaleur, de douceur, un tel état de bien-être. Je n’avais jamais ressentie de ma courte existence cette sensation : une bouffée d’endorphines en puissance mille. Tout tournait autour de moi comme si l’Univers faisait partie intégrante de mon corps, de ma tête… J’étais si bien !
Les chants entonnés se faisaient plus pressants créant une musique rythmée. Et là, fragments par fragments comme des images qui se mettent une à une en place, comme si je ne faisais plus partie de ce corps, comme une distanciation nécessaire pour comprendre ce que j’étais en train de vivre depuis des siècles et des siècles. Tout se bousculait. Mais qui étais-je vraiment?
« Revenons à l’essentiel pour reprendre notre identité. »
Albert Zilevou
C’est tellement étrange, mon âme habite dans ce petit corps d’enfant et pourtant je sens en moi une si grande sagesse, une si grande force. Lors de la cérémonie, je me suis sentie éveillée, en pleine conscience, les souvenirs par bribes me revenaient. Je suis donc plus que cet enfant de douze ans, cette différence que je ressentais au fond de moi était bien réelle. Mais pourquoi ?