La petite lecture - Alice Ferey - E-Book

La petite lecture E-Book

Alice Ferey

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Beschreibung

Êtes-vous passionnés par l’aventure, la romance ou les récits fantastiques ? Avez-vous plutôt un penchant pour tout ce qui touche au paranormal et à l’horreur ? Quel que soit votre choix, La petite lecture vous invite à prendre part à un voyage entre plusieurs univers tous plus singuliers les uns que les autres.


À PROPOS DE L'AUTEURE

Alice Ferey se plaît à construire des segments de vie issus de son imaginaire. Avec La petite lecture, plus qu’un livre, elle signe la peinture de son univers littéraire.

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Seitenzahl: 92

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Alice Ferey

La petite lecture

Nouvelles

© Lys Bleu Éditions – Alice Ferey

ISBN : 979-10-377-7308-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Présentation

Vingt-neuf années derrière moi, mais c’est seulement depuis trois ans que j’ai trouvé un intérêt grandissant à l’écriture. Je fais partie de ces personnes qui passent des heures à s’inventer des scénarios le soir avant de trouver enfin le sommeil. Il s’agit, paraît-il, d’un trouble psychologique… Si tel est le cas, pour rien au monde je ne le soignerais car j’ai constamment ce besoin de m’évader du monde extérieur, de laisser mes pensées vagabonder et de permettre à mon imaginaire de s’épanouir, et ce depuis mon plus jeune âge.

Ainsi m’est venue l’envie de coucher le travail de mon imagination sur le papier.

J’ai commencé par écrire des notes au sujet d’un roman de genre fantastique, actuellement toujours en cours. Mais mon imagination, courant plus vite que moi, m’a ouvert à d’autres projets, dont ce recueil de textes courts portant sur plusieurs thèmes différents. Cela m’a également permis de m’entraîner à l’écriture car il faut bien l’avouer, le français n’était pas une des matières où j’avais les meilleures notes.

Cela dit, le fait de le publier n’en fait pas une œuvre littéraire parfaite ! Je suis consciente d’avoir encore beaucoup de travail, mais je voulais partager mes débuts avec vous, lecteurs et lectrices assez curieux pour avoir ouvert ce livre. Je vous en remercie de tout cœur, et j’ai grand espoir que vous apprécierez ces petites histoires fantastiques, paranormales, d’horreur ou encore de romance et de drame.

Comme on dit, il faut un début à tout, je vous présente donc mes débuts dans le monde littéraire…

Petit être dans l’immensité du monde

La petite Shirley avait entamé son voyage depuis plusieurs semaines. Elle avait décidé de s’éloigner de la maison familiale pour partir à l’aventure, et découvrir le monde. Un monde gouverné par des humains, une espèce de taille titanesque mais de la même apparence qu’elle. Ils avaient tous deux bras, deux jambes, deux yeux, un nez, à la différence près que Shirley aurait pu se faufiler tout entière dans une de leurs narines si elle le souhaitait. Ces humains ne connaissaient pas l’existence de sa race, ignorants qu’ils étaient, à ne se soucier que d’eux-mêmes.

Shirley était la plus petite de sa famille. Ses parents lui avaient toujours interdit de s’approcher d’un humain car il l’écraserait sans la moindre considération, mais elle espérait secrètement en rencontrer un, un jour, qui ferait entorse à cette règle.

Elle marchait sur la terre sèche depuis de longues heures, admirant ici et là les multiples brins d’herbe faisant cinq fois sa taille, ainsi que les fleurs qui lui paraissaient toucher le ciel. La jeune fille finit par stopper sa marche devant une énorme rose et voulut grimper jusqu’en haut pour admirer le paysage.

Elle escalada les épines de la tige, s’arrêta sur les feuilles pour reprendre son souffle, puis arriva enfin sur un pétale rouge. Relevant la tête, Shirley demeura ébahie, devant le spectacle qui lui faisait face.

Une étendue à l’infini d’herbe verte, éclatante de touche de couleurs par de grandes roses, tulipes et lavandes, se dressait devant elle à perte de vue. La jeune fille pensa que même en marchant le reste de sa vie, elle n’atteindrait jamais le bout de cette pelouse géante qui, en réalité, était le jardin d’une maison de campagne.

Toutefois, brusquement, elle fut perturbée par une présence dans son dos. Inquiète, elle se retourna lentement pour tomber nez à nez avec un gros chat. « Nez à nez » étant un euphémisme, car le corps entier de Shirley faisait à peine la taille du museau du félin.

Sous l’effet de la panique, Shirley tomba de la rose et se rattrapa sur la dernière épine de la tige. Une fois au sol, elle se mit à courir, mais c’était sans compter sur les bonds démesurés de ce chat qui lui passa au-dessus et se planta devant elle. La pauvre Shirley tremblait de tout son petit corps face à cet animal domestiqué par ces humains terrifiants.

Le chat poussa un sifflement glacial et Shirley, parcourue de frissons, courut se réfugier au fond d’une pile de cailloux un peu plus loin, évitant de peu les griffes de l’animal. Elle s’enfonça le plus profondément possible entre les galets ressemblant à d’énormes rochers pour elle, et resta là de longues minutes, recroquevillée sur elle-même.

Son père avait raison, les dangers du monde extérieur étaient redoutables. Seulement, malgré cela, Shirley ne se démonta pas. Elle était décidée à parcourir ce monde immense qui l’entourait et à découvrir des paysages jusqu’ici jamais imaginés. Certes, elle avait eu une peur bleue à l’instant, mais frétillait à l’idée des aventures qu’elle allait vivre pendant son long voyage.

Douleur angoissante

Je sors de chez moi, réussissant à peine à respirer assez d’air pour remplir mes poumons d’oxygène.

J’étouffe.

Je me dirige en courant vers la forêt, suppliant la douleur et l’oppression de l’absence de s’envoler avec le vent. Je n’en peux plus, je veux que cette souffrance qui me lacère le cœur et me prive de vie disparaisse à jamais.

J’arrive dans la forêt, l’odeur du bois mouillé et des feuilles remonte à mes narines. La terre est glissante et je manque de tomber, me coupant davantage la respiration.

Je jure, je hurle, je pleure, je fais ressortir toute la colère et la détresse que je garde en moi depuis la disparition de maman.

Les oiseaux s’envolaient en panique vers le ciel, abandonnant leur branche où ils se reposaient. L’écho de leurs piaillements fut recouvert par le cri de désespoir que je poussais sans réussir à m’arrêter. Les branches des arbres frémirent et on eût cru que la forêt se lamentait à mes côtés.

Après quelque temps, le souffle du vent frais se fit sentir sur mes joues. Le calme retombe dans mon esprit, ma voix s’atténue et mes yeux se ferment. Je reste ainsi, pendant plusieurs minutes, comptant mes respirations et me concentrant sur les bruits autour de moi.

Le bruissement des feuilles l’une contre l’autre au contact du vent, les gazouillis des oiseaux qui regagnent les hauteurs une fois le calme revenu, quelques branches qui craquent et… le silence.

J’apprécie ce silence après la tempête qui s’est déchainée dans ma tête.

Je rouvre les yeux, me relève et commence à marcher. La vue de la forêt me donne l’impression de sortir la tête de l’eau et me promener en cet endroit sain et frais amoindri lentement mon angoisse. En temps normal, une balade dans la forêt est source de sérénité et d’émerveillement pour moi, car je suis passionnée par la nature, et ce qu’elle peut nous apporter. Aujourd’hui, cette promenade a comme un effet d’onguent, de contrôle sur mes émotions.

Je réalise pour de bon que je vais devoir vivre tout le reste d’une vie sans elle.

Mais je sais maintenant que dans les moments sombres et froids, cet endroit, cette nature réconfortante, me donnera un peu de lumière perdue et, comme elle-même le faisait, apaisera mes doutes et mes peurs.

Le passage

Iffa était arrivée près d’un lac, à la surface si lisse qu’on aurait dit qu’un voile bleu nuit était délicatement posé dessus. Elle venait de traverser une forêt, étant inexplicablement attirée par cette dernière lors de sa balade matinale. La jeune fille avait marché une bonne heure, et fut plutôt satisfaite de constater ce point d’eau. Elle se déshabilla et s’enfonça dans l’eau tiède pour soulager ses jambes douloureuses.

Iffa nagea un instant, soupirant d’aise en profitant de ce moment agréable. L’eau lui caressait la peau d’une telle douceur qu’elle avait l’impression de nager dans les nuages. C’est alors qu’elle vit une grotte au loin, et curieuse, se dirigea vers elle. Une fois à l’intérieur, Iffa en eut le souffle coupé. Des lumières bleues et blanches couvraient les parois rocheuses de la grotte, leurs scintillements donnant l’effet de pierres précieuses. C’était un paysage magnifique. Iffa fronça les sourcils car elle crut entendre le bruit d’une chute d’eau, fait étonnant car elle ne voyait pas d’ouverture autre que par là où elle était entrée.

Elle décida de plonger et vit un chemin à quelques mètres sous l’eau. Intriguée, elle s’aventura dans les profondeurs et observa les mêmes lueurs bleues et blanches qu’à la surface. Puis le courant s’intensifia, et Iffa se rapprocha des parois. Au bout d’un moment, alors que ses poumons réclamaient de l’air, elle remonta à la surface, et escalada le bord rocheux pour continuer en marchant car le courant devenait dangereux.

Une lumière vive éclata sur une sortie, et Iffa, se protégeant les yeux, s’avança vers elle. La jeune fille stoppa soudain sa marche, car le chemin de roches s’arrêtait, ainsi que le courant d’eau qui finissait en une cascade immense, dont la fin était invisible à l’œil nu. Le souffle coupé, elle découvrit le paysage magique qui se dressait devant elle.

Plusieurs blocs de roches, comme des îles, flottaient dans un ciel rouge vif. Certaines avaient, comme celle où elle se trouvait, une interminable chute d’eau qui se déversait dans un vide infini. D’autres étaient recouvertes de neige d’un blanc éclatant, et Iffa en vit également une au loin, où se tenait une forêt vraiment insolite. En effet, les arbres paraissaient s’entremêler en formant un nœud géant, et retombaient tel du lierre dans le vide.

Des nuages légèrement rosés transportaient d’étranges créatures, et semblaient se déplacer d’île en île. Ces créatures n’avaient rien d’humain, mais n’étaient pas pour autant effrayantes.

Iffa passa de longues minutes à admirer le monde fantastique dans lequel elle avait atterri, bouillonnant d’excitation face à cette vue magique et incroyable. Elle se demanda si d’autres personnes connaissaient l’existence de cet endroit et soupçonna ce dernier de n’apparaitre sur aucune carte.

Cependant, malgré le mystère qui entourait ce lieu, Iffa avait l’impression d’être rentrée à la maison…

Midgard

Ici, au centre des neuf mondes de l’univers nordique, se déroulait une bataille titanesque qui ferait pâlir le plus puissant des hommes. Les océans se déchainaient, dévoilant d’énormes vagues capables d’engloutir des villages entiers. La terre se fissurait et laissait des crevasses démesurées, créant une zone impressionnante de ténèbres envahissant l’immensité de Midgard.