La soif de vengeance - Tome 1 - Lamine Guerha Mabiala - E-Book

La soif de vengeance - Tome 1 E-Book

Lamine Guerha Mabiala

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Beschreibung

La sérénité de la vie d’Anna, unie en secondes noces à un homme aimant et bienveillant, est bouleversée lorsque sa belle-fille, Gabriella, est découverte dans un état épouvantable devant leur domicile. Animée par une fureur dévorante et par la douleur, Anna décide de venger l’agression de Gabriella. Épaulée par sa mère, elle se lance dans une quête implacable pour débusquer les auteurs de cet acte odieux et les faire répondre de leurs actes de la manière la plus implacable qui soit.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Inspiré par Agatha Christie, Lamine Guerha Mabiala a écrit "La soif de vengeance" pour exprimer son profond respect pour cette auteure. Pour lui, la littérature est un voyage qui l’enrichit chaque jour, un monde infini de connaissances et d’émotions.

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Lamine Guerha Mabiala

La soif de vengeance

TomeI

Roman

© Lys Bleu Éditions – Lamine Guerha Mabiala

ISBN : 979-10-422-2248-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Spéciale dédicace à mes premiers lecteurs, ceux qui ont lu mes tout premiers écrits et qui m’ont encouragé dans ma passion : Morgan, mon meilleur ami. Mr Paul Marie, mon ancien professeur de français et pour finir, Céleste, une personne vraiment incroyable.

Avant-propos

La littérature est comme un voyage qui me connecte à d’autres mondes, elle est pour moi une source sans fin de connaissance, d’émotion, d’inspiration et elle enrichit ma vie chaque jour.

Influencé par Agatha Christie (mon écrivaine préférée), le thème de la vengeance qu’elle aborde dans certaines de ses œuvres m’a donné l’idée d’écrire La soif de vengeance, et c’est une manière de rendre hommage à l’écrivaine qui m’a inspiré et qui m’inspire toujours à travers ses œuvres.

Prologue

4 ans plus tôt…

La salle se remplissait d’invités, les musiciens attendaient mon entrée pour lancer la musique, et pour finir, mon mari n’attendait plus que moi pour que nous puissions officialiser notre union. Je m’appelle Anna Martin, et ce que je pensais être le plus beau jour de ma vie allait finalement s’annoncer comme un jour humiliant qui resterait gravé dans ma mémoire. Vêtue d’une très belle robe de mariée digne d’un conte de fées, je fis mon entrée dans la salle, et instantanément tous les regards se dirigèrent vers moi, mais je continuai à marcher, tenant un bouquet de fleurs dans ma main, la joie se lisant sur mon visage à l’idée d’épouser l’homme de ma vie. Arrivée sur le pied d’escale, mon mari, dont le nom est Abel Dubois, me dit, d’une voix remplie d’admiration : « Tu es tellement magnifique dans cette robe », ce qui me fit rougir immédiatement, et je lui répondis aussitôt : « Toi aussi, Abel. Tu es très magnifique dans ta tenue ». Le maire commença alors son discours, puis nous passâmes à l’échange des vœux, ce magnifique moment où les deux mariés se déclarent mutuellement leur amour et leur engagement envers l’autre.

— Abel Dubois, acceptez-vous de prendre pour épouse Anna Martin ? demanda le maire à Abel.

— Avec grand plaisir ! répondit Abel.

— Anna Martin, acceptez-vous de prendre pour époux Abel Dubois ? demanda le maire à mon tour.

— Oui, je le veux, dis-je en retour avec une grande joie.

« Chers Anna et Abel, vous êtes désormais unis par les liens du mariage aux yeux de notre République. Vous pouvez embrasser la mariée », dit le maire, et l’attention se tourna vers nous. J'enroule mes bras autour du cou d’Abel, il met ses mains autour de ma hanche, nos yeux se fermèrent, nos langues s’enflammèrent, puis un tonnerre d’applaudissements éclata suivi de nombreux éloges du style « Longue vie aux mariés ! »,« Vive les mariés ! »,« Félicitations ! ». Soudainement, une personne décida de mettre fin à la fête, et cette personne n’était autre que sa propre fille, Gabriella. En effet, elle se mit à hurler, demandant à tout le monde de se taire, et se dirigea vers nous, très visiblement en colère.

— Gabriella ? Mais qu’est-ce que tu fais ? dit Abel, totalement surpris.

— Je te l’ai dit, Papa, jamais je n’accepterai que cette femme soit ma mère, dit Gabriella en me pointant du doigt.

— Mais enfin, Gabriella, tu ne peux pas empêcher ton père de se marier.

— Toi, la ferme ! Jamais tu ne remplaceras ma mère, et je ne te considérerai jamais comme ma mère.

Après avoir fini sa phrase, elle sortit une bouteille en plastique remplie de vin rouge et m’aspergea sur ma robe toute blanche, sous les regards surpris des invités. « Mais Gabriella, pourquoi as-tu fait ça ? » dit Abel au bord de la colère, mais sa fille se contenta de rire, comme si elle n’en avait rien à faire. Elle tourna ensuite son regard vers moi, ses yeux trahissant tout son mépris et sa haine envers moi et elle dit : « Alors, toujours envie de te marier avec mon père ? » et, sans prévenir, un bruit sourd se fit entendre dans toute la salle, car j’ai giflé Gabriella. Elle voulut placer un mot, puis un deuxième coup partit, j’étais presque à bout, mais Abel m’attrapa ensuite la main en me demandant de me calmer, et rien que son regard suffisait pour me faire reprendre mes esprits. « Attends, cette femme a osé gifler ta fille et tu oses prendre sa défense ? » dit Gabriella en mettant sa main sur la joue où je l’avais giflée, mais son père se contenta de la regarder, sans dire un mot. Puis Gabriella partit, en pleurs, en souhaitant ma mort.

Chapitre 1

4 ans plus tard…

Il y a maintenant 4 ans depuis cet événement, et évidemment, moi et Abel sommes toujours ensemble malgré l’immense refus de sa fille. Je me suis excusée à maintes reprises auprès d’elle pour les deux gifles que je lui ai données, mais elle ne les a jamais acceptées et n’a même pas voulu s’excuser pour m’avoir versé du vin sur ma robe, malgré qu’Abel l’ait exigé, mais il a fini par laisser tomber. Au fil de ces quatre années, Gabriella n’a cessé de garder de la colère envers moi, m’ignorant parfois même totalement. Lorsque je cuisine, elle préfère se faire livrer de la nourriture en disant « Je ne veux pas manger quelque chose préparé par cette sorcière », mais quand il s’agit d’Abel, elle est toujours la première à se mettre à table. Ses comportements toxiques envers moi se sont multipliés, et une fois, elle m’a même accusée d’avoir trompé son père en créant de fausses preuves. Bien évidemment, elle s’est fait attraper et a été sévèrement réprimandée, mais elle a donné l’impression qu’elle était prête à recommencer même si elle a préféré se faire discrète. Aujourd’hui, elle a 19 ans, et sa colère envers moi est toujours aussi présente.

11 h 22, le soleil est de sortie et illumine la capitale en ce mois de juillet, synonyme de mois d’été et de vacances pour certains Parisiens. Comme les jeunes de son âge, Gabriella est partie avec son petit ami tandis qu’Abel et moi sommes restés chez nous, dans une jolie maison au 14e arrondissement de Paris. Ces temps-ci, la joie s’est invitée dans notre famille, car Gabriella a réussi a intégré l’une des plus grandes universités de Paris grâce à ses notes qui ne sont pas aperçues et qui l’ont avantagé à pouvoir intégrer l’université qu’elle a tant rêvé.

— C’est vraiment incroyable pour Gabriella tu ne trouves pas ? Après tous les efforts qu’elle a fournis, dis-je avec un grand sourire.

— Oui, je suis vraiment très content pour elle, dit Abel, avec un ton laissant voir sa joie.

— Tu penses qu’elle viendra fêter son admission à l’université avec nous ? Je demande, d’une voix montrant mon doute.

— Je ne pense pas qu’elle acceptera, l’idée même pourrait même l’irriter et je pense que tu connais déjà la raison, sans vouloir t’offenser bien sûr.

— Je sais, mais quand même, c’est aussi dans ces genres d’occasions que j’ai envie de passer du temps avec elle et qu’on puisse vraiment discuter entre une mère et une fille enfin, comme les autres fois où j’ai essayé de me rapprocher d’elle.

— Ne t’inquiètes pas chérie. Tu es incroyable, dit-il d’une voix douce, ne doute jamais de toi-même, tu es une mère incroyable et je suis sûr que Gabriella finira par le réaliser.

Ces paroles m’ont immédiatement remonté le moral, me rappelant que j’ai un mari exceptionnel qui sera toujours derrière moi et prêt à me soutenir dans ce genre de moment. Depuis le jour où j’ai rencontré Abel, il a toujours été mon roc, ma source de motivation lorsque les défis de la vie semblent insurmontables, sa présence aimante et son courage sans faille sont comme un baume apaisant pour mon cœur tourmenté. Abel me sourit chaleureusement, saisissant ma main pour renforcer ce geste de soutien. Ses yeux expriment toute la confiance qu’il a en moi et cela me donne l’assurance de ne pas abandonner et de continuer à me battre. Même si je sais que ce ne sera pas facile, je suis déterminée à construire un lien solide et fort aimant avec Gabriella.

Aux alentours de 13 heures, Gabriella est revenue à la maison accompagnée de son petit copain du nom de Tristan. Enfant d’un couple travaillant dans le commerce international, il s’agit d’un enfant au comportement vraiment adorable et bien éduqué, c’est le genre d’enfant prêt à aider les autres et ne voulant pas se créer les problèmes. Comme elle le fait souvent, Gabriella est passée devant moi sans me dire un mot, ne cherchant pas même pas à tourner son regard vers le mien et tout ça devant son petit ami qui, malheureusement, n’est pas surpris de voir cela, car il est également au courant de la relation que j’ai avec ma fille ou plutôt, ma belle-fille.

— Toujours aussi désagréable avec vous à ce que je vois, dit Tristan avec un ton inquiet.

— Malheureusement c’est toujours le cas comme tu peux le voir, mon cher Tristan, dis-je en soupirant.

— Ne vous en faites, elle finira par vous aimer, j’en suis sûr.

— Je l’espère également.

— Je suis venue déposer Gabriella et elle m’a informé pour son admission, c’est vraiment une excellente nouvelle.

— Oui, elle a fourni tant d’efforts et elle a fini par être récompensée, dis-je, laissant sortir ma joie à travers ma voix.

— Elle le mérite totalement. Gabriella m’a aussi dit qu’elle va aller passer la soirée avec des copines pour fêter son admission, cela ne vous dérange pas ? demande Tristan, sur un ton inquiet.

— Non, elle fait ce qu’elle veut et en plus, elle aurait protesté pour que je ne participe pas ou pire que ça, elle aurait gâché sa propre fête.

— La connaissant, c’est sûr qu’elle aurait fait ça, dit Tristan en laissant échapper un petit rire.

— Vous comptiez ressortir ?

— Oui, elle m’a demandé de l’accompagner à Châtelet pour faire les boutiques.

Au même moment, Gabriella fait son apparition dans le salon, bien habillée et totalement différente de celle que j’ai vu lorsqu’elle est partie ce matin. « Bon, on y va, passez une bonne journée, Madame Dubois », dit Tristan puis le couple est partie tandis que de mon côté je suis partie dans la cuisine pour aller préparer le repas en compagnie d’Abel.

L’après-midi s’est faite présente à Paris, le soleil se fait présent en donnant de grosses bouffées de chaleur sur la population. Rentrée à la maison vers 15 heures, Gabriella est revenue afin de pouvoir essayer les robes qu’elle a achetées pour sa soirée avec ses copines. De mon côté, j’ai eu une idée, celle de lui donner un collier que j’ai porté lors d’une soirée pendant mes années d’étudiante et afin que cela puisse être facile, je suis partie avec Abel en direction de sa chambre, pour éviter un potentiel refus. Quand nous sommes rentrés et à la seconde où mon visage est rentré dans son champ de vision, un air glacial est apparu sur la sienne, me regardant comme une bonne à rien.

— Papa, qu’est-ce qu’elle fait dans ma chambre ? demande Gabriella d’un ton sec et froid.

— S’il te plaît Gabriella, ne commence pas. Ta mère veut te donner quelque chose, dit Abel.

— Après si ça ne l’intéresse pas, je peux m’en aller, dis-je avec un air gêné.

— Non, vas-y, je suis intéressé de le savoir, dit Gabriella comme si elle veut se foutre de moi.

— Gabriella…

— Non chéri, ça va, ne t’en fais pas, dis-je afin de calmer Abel. Comme tu nous as dit que tu allais retrouver tes copines pour fêter ton admission, je me suis dit que ce serait intéressant de te donner un collier que je portais quand j’étais étudiante, je suis sûre que ça va t’intéresser.

— Je doute, réponds Gabriella d’un ton sec.

Sans perdre une seule seconde, je montre le collier et là son visage est passé d’un regard dubitatif à un regard admiratif, étant donné son design exquis et son éclatante beauté ainsi que les petites pierres précieuses qui ornent le collier, faisant briller le bijou d’une aura de luxe et de splendeur.

— Alors si je comprends bien, tu comptes me donner ce collier ? demande Gabriella en me regardant.

— Tout à fait, mais si tu ne veux pas je comprendrais totalement. C’est sûr que mon collier est sûrement moins impressionnant que les colliers que tu possèdes.

Hésitant un petit instant, Gabriella finit par accepter mon cadeau et prit le collier. « Merci », me dit-elle en me souriant et cela a fait comme un bond dans mon cœur. Même si ça peut sembler banal qu’une fille dise ce mot à sa mère, moi ça m’a rendue extrêmement heureuse et enthousiaste. À 17 Heures, Gabriella est prête à partir et demande à Abel de la déposer à l’endroit où elle doit se rendre pour retrouver ses copines, ce qu’il accepte, mais avant de partir, nous avons pris quelques photos avant qu’elle ne parte. Ils sont ensuite partis, me laissant toute seule, totalement heureuse en me disant que c’est un grand pas vers mon objectif.

Chapitre 2

9 h 45, les premières lueurs du soleil sont déjà sorties, certains qui décident de faire la grasse matinée pour rester dans leurs doux et merveilleux sommeils tandis que d’autres doivent se rendre au travail malgré les différents obstacles qui se présentent à eux comme les grèves de transports, la circulation qui peut connaître certains imprévus dont le monde ignore souvent la cause et mon mari fait partie de la seconde catégorie. Étant une personne matinale, je me réveille souvent aux mêmes heures que lui afin de nous préparer le petit déjeuner en sa compagnie, nous discutons souvent de tout et de rien autour d’une bonne tasse de café et de bonnes brioches beurrées comme tous les matins. Abel est parti de la maison, me souhaitant bonne journée et je fis de même en retour. En tournant mon regard vers l’horloge, j’ai vu qu’il est presque 10h et je me suis décidé à aller réveiller Gabriella pour qu’elle vienne prendre le petit déjeuner, qui dort encore et qui a sûrement décidé de faire la grasse matinée.

En arrivant devant sa porte, je cogne une première fois, mais aucune réponse. Une deuxième fois, toujours rien. Une troisième fois, toujours la même réponse. J’ai alors ouvert la porte et je vois Gabriella couchée sur son lit, les cheveux en pétard et vêtue de son pyjama. Je me suis approchée d’elle et j’ai commencé à la bousculer en chuchotant pour la réveiller mais en la secouant, je remarque sur son cou des marques étranges autour de son cou. Je rapproche alors mes yeux afin de mieux les observer, Gabriella s’est subitement réveillée, le visage montrant son air perdu, montrant en toute vraisemblance qu’elle a énormément bu à la fête.

— A… Anna ? demande Gabriella, d’une voix fatiguée.

—  Bonjour, Gabriella, je suis venue te réveiller.

— Il… est quelle heure ?

— Bientôt 10 heures et tu dois prendre ton petit déjeuner.

— D’accord… J’arrive.

Je suis sortie de la chambre de Gabriella, la laissant reprendre ses esprits. Même si cela peut sembler surprenant, à chaque fois que je rentre dans sa chambre, Gabriella s’énerve très rapidement et fait tout pour que je sorte de sa chambre, soit en me parlant mal ou par un autre moyen. Même quand je viens la réveiller, elle prend un air aigri et me hurle de quitter sa chambre, mais cette fois-ci ça s’est bien passé et j’en suis très heureuse.