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Une jeune fille appelée Emmy, 16 ans, qui un jour rencontre un jeune homme du nom de Fox, 23 ans. Celui-ci va la séduire pour ensuite la kidnapper. Fox forcera Emmy à se prostituer. Dans son périple, Emmy va découvrir un monde qu’elle ne soupçonnait pas. Elle va se faire une amie, Nathalie, avec qui des liens profonds seront créés. Dans son aventure, Emmy va rencontrer plusieurs filles qui vont lui raconter leurs histoires.
Elle et sa nouvelle amie vont tenter de se sortir de ce chaos où elles sont toutes les deux désabusées. Ce récit inspire la volonté d’atteindre le but.
Une histoire déchirante mais sensible et touchante qui, à travers les yeux d’Emmy, vous fera découvrir un aspect d’une vie différente.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bekura F Houle - Bekura cumule plus de 40 années d’expérience en tant que scénariste et réalisateur. Ayant réalisé plusieurs documentaires sociétaux tels que Jeunesse d’aujourd’hui, Comment conquérir l’Amérique, Taxage, Un engagement écoresponsable pour ne nommer que ceux-là. Il a aussi travaillé pour Barbra Streisand. Il a réalisé une centaine de films corporatifs et autant en publicités. C’est en 2005 qu’il écrit son premier scénario sur la prostitution juvénile qui sera revisité ici sous forme de livre en portant le titre "La trappe 210".
De plus en 2022, il scénarise et réalise un conte pour enfants intitulé "Grammy Pouce Vert", actuellement sélectionné dans des festivals à travers le monde. Il travaille actuellement à terminer un moyen métrage sur L’histoire de la caméra, une œuvre unique destinée aux enseignants et au grand public. Deux autres scénarios pour des long-métrages sont en cours d’écriture. Bekura s’intéresse principalement à créer des documents qui apporteront un regard différent sur l’humain et son potentiel.
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Seitenzahl: 171
Veröffentlichungsjahr: 2024
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La traque 210
de Bekura F. Houle
Le temps d’un roman
Collection «Roman»
www.temps-roman.com
La trappe 210
L’histoire se déroule en 2004 dans une banlieue de Montréal, au Québec, Canada. L’un de mes amis policiers me racontait toutes sortes d’histoires sur des jeunes filles qui se faisaient kidnapper pour devenir escortes. Ce policier travaillait pour un département de prostitution juvénile. Ces récits me semblaient sortis d’une fiction ou d’un imaginaire surréaliste. Il insistait pour que je me joigne à des équipes de filature et que je discute avec d’autres de ses collègues qui faisaient des enquêtes sur des proxénètes (proxénète étant synonyme au Québec de « pimp », « souteneur » et « entremetteur »). Le terme « pimp » sera donc utilisé régulièrement dans ce récit pour définir le proxénète.
Il finit par piquer ma curiosité et je décidai de faire ma propre recherche pour voir la véracité de tout cela. Je me suis mis à monter un dossier, à rencontrer des policiers et à assister à des témoignages d’enquêtes (KGB)1.
Je pris l’initiative d’aller sur le terrain pour rencontrer des jeunes filles et même de téléphoner dans des agences d’escortes pour faire venir des jeunes prostituées à ma chambre dans le but de produire des entrevues avec chacune d’elles. Quelques-unes se confiaient, mais la majorité était complètement sous le contrôle du pimp.
Je me suis rendu dans une convention de trois jours sur les droits internationaux de l’enfant où je fis la rencontre du magistrat français, Maître Jean-Pierre Rosenczveig, président du Bureau international des droits des enfants. J’ai eu le privilège d’échanger pendant deux heures sur ce délicat dossier qu’est la prostitution juvénile. Bref, après quatre mois, j’avais suffisamment d’informations pour réaliser un scénario de film.
Un autre ami m’a suggéré d’adapter le scénario du film en un livre que voici. Cette fiction est inspirée de faits réels dont j’ai dû romancer plusieurs scènes afin d’alléger le propos. Merci à toutes ces personnes qui ont contribué à ma compréhension pour mettre en mots cette aventure. Un merci particulier à Annie Crémont mais aussi à Johanne Auger, Liana Paré, Dany Chiasson et Marc-Antoine Réhel.
Bekura
AVANT-PROPOS
Ce roman se veut avant tout une dénonciation de ce genre d’individu narcissique et abuseur (sans amour véritable).
Il est important de comprendre ce qui se passe du côté des victimes qui subissent le contrôle d’un pimp. La victime éprouve le syndrome de Stockholm.
Ce phénomène est une stratégie de défense psychologique qui permet à la victime de gérer le choc émotionnel causé par l’extrême violence de la situation.
Dans un tel cas, la victime tombe en amour de son bourreau.
Avant toute chose, ce roman inspire la volonté d’atteindre le but. Dans notre entourage, il y a plus de bonnes personnes qui désirent faire le bien que de mauvaises personnes. Il ne faut jamais cesser d’y croire.
La vie accélérée et les engagements sociaux font en sorte qu’il est difficile comme parent d’être à l’écoute et attentionné à ses enfants. C’est souvent le manque d’attention et de présence qui crée chez l’enfant le doute, la méfiance et le scepticisme.
« La clé qui résorbe toutes complications ou dissensions
est l’amour véritable sans condition. »
- Citation d’un érudit
Le langage utilisé ici correspond aux vraies expressions et élocutions que ce groupe d’individus utilisent usuellement. Pour garder l’authenticité et la justesse du récit, un français québécois a été employé dans ce livre.
Pour faciliter votre compréhension, nous avons indiqué en bas de page la signification de certaines phrases ou expressions.
Nous espérons que ce roman saura vous tenir en haleine du début jusqu’à la fin.
Bonne lecture!
Ce récit débute à Brossard, une banlieue au sud de Montréal au Québec, un quartier où les gens sont considérés comme au-dessus de la moyenne (à l’aise financièrement), aux maisons cossues, bagnoles de l’année et vêtements signés. En résumé, des gens d’apparence sans souci.
Tout se déroule en 2004, dans une luxueuse maison blanche montée sur deux étages vit une famille classique de deux parents avec deux enfants normaux. Charles, le père, est un homme raffiné toujours bien mis. Il travaille comme ingénieur cadre dans une entreprise qui fabrique des avions.Charles aime beaucoup le sport, il soutient le comité de loisirs de la paroisse. La mère Margaret est une femme élégante. Elle est très active et impliquée dans des organismes caritatifs. Elle travaille comme agente immobilière dans sa région.
Emmy est une jeune fille de 16 ans très coquette. Elle va à l’école secondaire et réussit très bien. Son activité préférée est le ballet jazz. Elle aime aussi la musique et la peinture. Emmy a une très grande amie, Chantal. Les deux filles sont complices depuis l’école primaire. Emmy a un frère plus jeune, Marc12 ans. Et lui, il est accro aux sports, ce qui plaît à son père Charles qui peut, de temps à autre, aller le voir jouer au foot. Marc n’a pas vraiment d’intérêt face aux activités de sa sœur.
C’est une famille normale qui vit sans problème. Les parents d’Emmy sont très occupés par leurs emplois et leurs activités sociales. Tout est bien organisé chez elle, l’école, les repas, les activités et les vacances… tout est parfait!
Emmy est vraiment jolie, elle a du charme. Un peu réservé, elle cherche quand même de plus en plus son autonomie. Parfois elle prend la vie avec une certaine désinvolture. Elle veut s’affirmer comme jeune femme. Son amie Chantal est dans la même classe à l’école. Chantal, contrairement à Emmy, est beaucoup plus audacieuse. Chantal vit à fond les expériences. Outre cette différence, les deux filles sont en symbiose.
Nous sommes aujourd’hui en 2009, cinq années se sont écoulées depuis que Emmy a vécu cette épreuve qui changera toute sa vie. Son expérience nous est dévoilée dans ce récit incroyable.
Emmy : Je suis une fille privilégiée, j’ai eu la chance de voyager aux États-Unis, en Europe et d’avoir des connaissances que mes amies n’ont pas.
En ce qui concerne mon frère, à cette époque, c’est vrai… il est un peu emmerdant. Mais je l’aime profondément.
Il est difficile pour des parents de comprendre des enfants qui sont en pleine crise d’identité et qui cherchent à se faire reconnaître socialement.
J’aime ma famille… Mais j’étais à la recherche de mon essence, de mon identité… Il y a cinq ans, jour pour jour, ma vie a basculé. J'ai vécu un véritable cauchemar qui a duré 3 mois. Tout a commencé le 26 mai 2004 alors que j'avais 16 ans.
Aujourd’hui, je vais avoir bientôt 21 ans, il m’est plus facile de raconter mon expérience.
Dans la classe d’Emmy
Emmy va dans une école moderne avec de grandes fenêtres lumineuses qui se situe près d’un parc dans un secteur où la superficie est aérée.
Dans l’une des classes, devant le tableau d’ardoise, Madame Dusablon, une enseignante, explique un travail. Au même moment, la cloche sonne. Tous les élèves de la classe se précipitent à l'extérieur. Au passage, Madame Dusablon interpelle Emmy pour lui demander des explications sur ses travaux. Emmy se doute très bien ce que Mme Dusablon lui veut.
Mme Dusablon : Emmy, tu ne m'as pas encore remis tes travaux de la semaine dernière... Tes travaux ont toujours été assidus et depuis quelques temps, les choses ont changé. Que se passe-t-il?
Emmy est embêtée.
Emmy : Ça va... j'ai eu une grippe. Est-ce que je peux vous les remettre jeudi?
Mme Dusablon (songeuse) : Une grippe! (Mme Dusablon fait un arrêt…)
Mme Dusablon (elle est un peu perplexe) : Ok pour jeudi… n'oublie pas, car la prochaine fois, tu seras pénalisée.
Emmy (en sortant à toute allure) : D’accord Mme Dusablon, promis!
Emmy n’a pas l’habitude de mentir, mais elle se sentait prise en défaut. Emmy sort en courant de la classe. D'un pas rapide, Emmy rejoint son amie Chantal.
À l’extérieur de l'école
Toutes deux se mettent à marcher. Chantal est habillée tendance, elle a « du chien2 », elle presse le pas, elle semble pressée.
Emmy : Tu as l'air pressée!
Chantal (enjouée) : Je vais rejoindre Victor un ami qui m'attend dans le parc. Aimerais-tu le rencontrer?
Emmy (curieuse) : Oui. Pourquoi pas?
Le parc est situé près de l’école. C’est un beau grand parc avec un étang d’eau. Il y a des tables de pique-nique disposées un peu partout dans le parc. C’est l’endroit où se retrouvent régulièrement les élèves après l’école.
Chantal toujours en marchant vers le parc.
Chantal : Qu'est-ce que Mme Dusablon avait à te dire?
Emmy : Rien d'important. Je n'ai pas encore remis mes travaux de la semaine dernière. Il faut que je les remette jeudi prochain.
Chantal : D’accord. Viens-tu au cinéma en fin de semaine? Il y a un très bon film qui passe au ScopeCiné.
Emmy : Ah oui... quel film?
Chantal : Le film « Avoir peur à New York» avec Gino Coprio.
Emmy (excitée) : Gino Coprio... Oh oui! J'y vais.
Les deux filles arrivent au parc près d’une table de pique-nique où est assis Victor qui les attendait.
Victor est un ami de Chantal depuis deux ans. Il est né au Québec de famille haïtienne. Ses parents habitent Brossard depuis plus de 25 ans. Victor est âgé de 18 ans, il est l’aîné de trois frères et d’une sœur. De famille respectable. On dit de lui qu’il est « un bon gars » toujours prêt à servir son prochain.
Les filles passent un bon moment ensemble avec Victor avant de retourner chacune chez elle. Emmy n’a pas vu le temps passé, il est 23 heures 30 lorsqu’elle entre chez elle tout doucement pour ne pas éveiller la maisonnée. Elle monte les marches qui mènent à sa chambre. Rapidement, elle se déshabille, se glisse sous les draps et s’endort sur-le-champ.
Le lendemain matin, Emmy arrive dans la cuisine pour le petit déjeuner. Margaret, sa mère, concentrée à préparer le repas voit arriver Emmy et l’interpelle immédiatement.
Dans la cuisine, Emmy et sa mère discutent
Margaret (mère) : Tu es rentrée tard hier soir. Tu sais, ton père et moi ne sommes pas d'accord pour que tu sortes tard en semaine. Ça va affecter tes résultats scolaires.
Emmy (convaincante) : Mais maman... toutes mes amies sortent, on ne fait rien de mal! On se regroupe chez l'une ou chez l'autre, on jase, on écoute de la musique, on va au cinéma, on va dans les magasins. Alors, dis-moi, qu'est-ce qu'il y a de mal là-dedans?
Margaret: Rien, mais ce n'est pas normal pour une fille de 16 ans de rentrer à minuit en semaine. Tu vas à l’école le lendemain! Et puis tu ne pratiques presque plus ton ballet jazz! Que se passe-t-il?
Emmy : En passant… il était 23 heures 30! Et ça n'affecte pas mes études, j'ai de bonnes notes... non?
Margaret (se faisant insistante): Oui… Mais je te trouve fatiguée et qu'est-ce que c'est... ces vêtements-là?
Emmy porte des vêtements très sexy. Elle n’avait pas l’habitude de se vêtir de cette manière.
Emmy : Tu sais maman toutes mes amies s'habillent comme ça et elles ont le droit de sortir elles! Je ne suis plus une enfant…Je vieillis moi aussi!
Margaret : Oui mais... ma chérie... je pense à toi et je suis inquiète!
Emmy ramasse une tartinade, son sac à dos et sort en courant, tout en criant à sa mère :
Emmy : Ne t'inquiète pas, tout va bien.
Emmy se presse de quitter la maison pour se rendre au Collège.
Deux jours plus tard à la maison
Dans la maison de Emmy tout est calme, c’est le week-end. Il est 18 h 30 et le repas est terminé. Margaret est dans la cuisine, elle dessert la table.
On sonne à la porte, c'est Chantal l'amie d’Emmy qui vient la chercher pour aller au cinéma. Emmy se presse d'aller répondre sachant très bien le dissentiment de sa mère sur ses sorties nocturnes.
En ouvrant la porte, elle voit son amie Chantal qui lui dit de se presser pour ne pas être en retard au cinéma. Emmy lui fait un geste signifiant qu'elle arrive. Margaret se demande qui sonne à la porte, elle se dirige vers le hall d’entrée.
Emmy s’empresse de ramasser une petite veste et son sac à main, avec diligence, passe la porte, en criant à sa mère qu'elle sort avec Chantal et qu'elle va rentrer tard.
Margaret voit la scène d’un air désespéré et au même moment, elle répond à un appel sur son téléphone cellulaire3.
Le soir sur le trottoir près du cinéma
Les deux filles, Chantal et Emmy, habillées de vêtements sexy marchent sur le trottoir en direction du cinéma tout en discutant.
Chantal : Ah oui! Victor m’a dit qu’il viendrait au cinéma avec nous!
Emmy ne se formalise pas avec cela. Chantal reprend :
Chantal : Tu as écouté la nouvelle chanson de Mick Pink?
Emmy : Non.
Chantal : Ça va être hot4! Il est la vedette de l’heure et sa nouvelle chanson fait fureur.
Les filles sont excitées de faire une sortie entre filles.
Elles arrivent devant le cinéma. Victor les attend devant la porte.
Victor : Bonsoir les filles!
Chantal embrasse Victor sur les joues.
Chantal : Allo Victor!
Emmy regarde la scène un peu sceptique…
Victor : J'ai déjà vu ce film et franchement, ce n'est pas très bon.
Chantal : Vraiment?
Victor : Venez plutôt chez moi. J'appelle quelques amis et on va tripper5.
Chantal : Ah!... C’est une bonne idée, qu'en penses-tu Emmy?
Emmy (hésitante) : Heu… Oui...
Tous les trois se dirigent vers la résidence de Victor. Le long du parcours, Victor est au téléphone pour inviter des amis à une fête impromptue.
(Le 1er jour / la rencontre) Près de la maison de Victor
En arrivant devant la résidence de Victor, on entend la musique jouer fort chez Denis, la maison voisine. Il y a beaucoup de monde.
Victor : Ah! C’est pour ça que je n’arrivais pas à rejoindre mes amis!
Emmy (dit à Victor) : Tu as organisé un party6 chez ton voisin?
Victor : Non, c’est mon voisin Denis avec l’un de ses amis qui voulaient chiller7!
Victor regarde Chantal et Emmy.
Victor (enthousiaste) : Venez les filles, on va se joindre à eux!
Les deux filles sans grande hésitation suivent Victor chez le voisin.
Victor sonne à la porte, Denis ouvre :
Denis (de bonne humeur) : Ha! Salut Victor … tu te joins à nous?
Victor (enthousiaste) : On peut?
Denis (heureux) : Bien sûr… entrez!
Victor, Chantal et Emmy entrent dans la maison et se joignent à la fête.
Dans une superbe maison, tout est décoré de ballons et guirlandes. La musique moderne joue très fort, les gens dansent, l’ambiance est bien établie.
Une heure plus tard, Emmy est assise dans un coin du salon et elle bouge les épaules au rythme de la musique en contemplant les gens qui s’amusent. Le jeune homme à la peau foncée du nom de Fox s’approche d’elle. C’est un très beau garçon bien habillé, une boucle d’oreille à l’oreille droite. Il a comme coiffure des tresses avec un afro. Il porte une chaîne en or au cou et une bague à la main droite. Fox regarde Emmy de la tête aux pieds comme s'il regardait un bel objet et cela, à l'insu d’Emmy.
Fox (sûr de lui) : Salut...
Emmy tourne la tête pour faire mine qu'elle ne comprend pas.
Fox (un moment s’écoule... persistant) : Comment t’appelles-tu?
Emmy (elle bouge toujours au rythme de la musique et avec un sourire sur le bout des lèvres), elle répond : Emmy.
Fox (s’empresse) : Moi, c'est... Fox.
Emmy (surprise) : Fox ! Tu n'es vraiment pas chanceux de porter ce nom.
Fox (avec un sourire et d'un air très arrogant) : Quoi… C'est mon nom!
Emmy (curieuse) : Pourquoi est-ce que tes parents t’ont appelé Fox?
Fox (sûr de lui) : Fox, c'est mon surnom haïtien.
Emmy (curieuse) : Tu es haïtien?
Fox (charmeur) : Non! C’est un surnom donné par mes amis… je suis québécois, d’origine haïtienne.
Emmy (curieuse) : Pourquoi?
Fox : Parce que j’ai la réputation d’être intelligent, astucieux et rusé.
Emmy (curieuse) : Tu as quel âge?
Fox (sûr de lui et pour clore le sujet) : j’ai 23 ans.
Il enchaîne tout de suite.
Fox : Je suis très content de te rencontrer.
Emmy (se met à rire ... et d'un air désintéressé) : Fox... Tu fais quoi dans la vie?
Fox (toujours sûr de lui) : Je travaille comme agent.
Emmy (moqueuse) : Agent de quoi... de sécurité?
Fox (la regarde comme s'il était charmé par sa candeur) : Non... agent commercial, import – export.
Emmy (curieuse et moqueuse à la fois) : Qu'est-ce que ça fait un agent import - export?
Fox (d'un air hautain et sûr de lui) : J'achète des choses qui viennent de l'étranger et je les revends ici.
Emmy (insistante) : Quel genre de choses?
Fox (sûr de lui en contrôlant son exaspération) : J'ai un cousin qui demeure en Haïti et il me fait parvenir des choses faites à la main comme des colliers, des chemises, des objets d'art, etc. et je les revends ici!
Fox (pour changer la conversation) : Et toi, vas-tu encore à l’école?
Emmy (baisse la tête) : Oui... je vais au Collège8.
Fox (se montre intéressé) : À quel Collège?
Emmy (se sentant gênée d'avoir seulement 16 ans, elle répond rapidement)
Au Collège Charles MontGrand en secondaire V9.
Après une courte période morte où il ne se dit rien...
Emmy (regarde sa montre) : Il est minuit. Bon, je dois y aller.
Elle se lève d’un bon.
Emmy (se retourne vers Fox) : Bonne nuit… ce fut agréable.
Emmy s’élance vers la porte, Fox se lève aussitôt.
Fox (sûr de lui) : Attends…, je te raccompagne.
Emmy : Non... non... ça va aller!
Fox : J’insiste. Il est tard. On ne sait jamais… et ça me fait vraiment plaisir.
Fox réussit à convaincre Emmy de la raccompagner.
Devant la maison de Victor
Fox et Emmy sortent de la maison de Victor, Fox s’approche de sa voiture.
Il possède une luxueuse voiture sport bleu marine. La voiture est ruisselante et d’une propreté. Les jantes brillent. Les deux montent à bord et Fox démarre la voiture.
Emmy (charmée) : Merci!
La route se passe très bien. Ils arrivent près de la maison d’Emmy.
Fox (d'un air séducteur) : Est-ce qu'on peut se revoir?
Emmy (toujours charmée, mais hésitante) : Oui, on se reverra chez Victor.
Fox (en gardant ses distances) : D'accord... Bonne nuit Emmy!
Emmy débarque de la voiture en fermant la portière derrière elle.
Elle court jusqu’à la porte de sa maison et fait un signe d’au revoir à Fox avant d’entrer.
Fox démarre lentement.
(Le 2e jour - le lendemain) Dans la classe de l’école
Emmy est assise à son bureau, la cloche sonne annonçant la fin des classes. Emmy se lève pour sortir, mais Mme Dusablon l’interpelle.
Mme Dusablon : Emmy, merci de m’avoir remis ton travail! Tu sais… ton exposé est bien, mais… je te connais, tu aurais pu faire beaucoup mieux!
Emmy (se voulant rassurante) : Je le ferai la prochaine foisMme Dusablon!
Emmy quitte la salle de cours en saluant Mme Dusablon.
En sortant, elle croise Chantal qui lui demande :
Chantal (surprise) : Que se passe-t-il, je ne te vois plus? L’autre soir, tu es partie sans prévenir!
Emmy (mal à l’aise) : Désolée… j’ai été raccompagnée par quelqu’un après la soirée.
Chantal (rassurée) : On se voit bientôt avec Victor?
Emmy (empressée) : Oui, oui, oui bien sûr… on se voit bientôt!
Emmy sort de l’école et constate que Fox est devant le Collège. Elle est toute surprise de le voir qu’il l'attend dans sa voiture.
Emmy (étonnée, mais contente) : Mais... que fais-tu ici Fox?
Fox (avec douceur et charme) : Je suis venu te chercher.
Emmy (naïve, l'air coquin) : Me chercher! Pourquoi?
Fox (charmeur) : Parce que tu me plais beaucoup et je veux te faire plaisir.
Emmy (déstabilisée et dans le but de changer la conversation) : Tu as une superbe voiture... Elle est à toi?
Fox (sûr de lui) : Bien sûr que oui! Quelle idée. Allez Emmy ... monte, je te ramène chez toi...
Emmy prend place à bord de la magnifique voiture sport de Fox. Les fauteuils et le volant sont en cuir. Il démarre le moteur et la met en marche rapidement.
Fox raccompagne Emmy sans encombre. Il s'arrête devant chez elle.
Fox (d’une voix calme) : Te voici rendue ma chérie!