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Juliette avait tout pour être comblée : une ville qu’elle aimait, un travail gratifiant, une famille aimante et des amis fidèles. Mais un jour, son univers s’effondre brutalement. Pour se relever, elle doit puiser dans ses ressources les plus profondes et, malgré la douleur, tenter de reconstruire la vie dont elle a toujours rêvé. La vie est un long fleuve pas si tranquille… est un récit de résilience et de renaissance. Chaque page dévoile la force intérieure nécessaire pour surmonter les épreuves, nous rappelant que, même dans la tourmente, la vie demeure précieuse et mérite d’être vécue pleinement.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Thémis Musso a entrepris ce roman durant le confinement, faisant de l’écriture un véritable exutoire. Achevé en hommage à sa mère, brutalement disparue, cet ouvrage témoigne de la capacité à se relever, même face aux épreuves les plus douloureuses.
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Seitenzahl: 312
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Thémis Musso
La vie est un long fleuve
pas si tranquille…
Roman
© Lys Bleu Éditions – Thémis Musso
ISBN : 979-10-422-4800-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Il est vingt heures quarante-cinq, je termine mon verre de vin avec un bon roman. Les enfants sont au lit depuis plus d’une demi-heure, mon mari est au Danemark en déplacement professionnel. La journée a été longue, entre les courses, les activités des enfants, le travail, l’école, ma mère qui ne cesse de m’appeler pour prendre des nouvelles… Bref, je suis à bout, j’ai besoin de changement, et vite !
Dring, dring… Le téléphone sonne. Je me précipite pour répondre avant que la sonnerie ne réveille les enfants.
— Allô ?
— Juliette ? dit une voix grave.
C’est Dylan, mon mari, qui m’appelle pour prendre des nouvelles des enfants.
— Oui, ça va ? Comment se passe ton séjour à Copenhague ? Comment sont les paysages ? Le travail là-bas est-il… je suis interrompue avant de pouvoir finir ma phrase.
— Oui, tout va bien. Écoute, je t’appelle pour prendre de vos nouvelles, je n’ai pas beaucoup de temps, je dois retourner travailler, dit-il d’un ton sec.
— D’accord, eh bien tout va bien, c’est un peu le chaos ici, mais ça va…
— Super alors, bonne soirée, me répond-il avant de raccrocher immédiatement.
Je sais bien qu’il est occupé, mais un petit peu de compassion aurait été la bienvenue. Malheureusement, je suis habituée, c’est comme ça depuis qu’il a décroché le poste de ses rêves, en oubliant quelque peu sa famille. Mais bon, je ne me laisse pas abattre. J’éteins la télé et décide d’aller me coucher.
À six heures, le réveil sonne. Je me presse dans la salle de bain avant de m’habiller et d’aller préparer le petit-déjeuner. Aux alentours de sept heures, les enfants ne semblent pas décidés à s’habiller et entament une bataille de céréales dans la cuisine. Des morceaux sont collés au plafond et sur les murs, Aaron, le petit dernier, vient de renverser son lait sur son nouveau pantalon. Noah, l’aîné, rigole parce que son frère Louis a des céréales dans les cheveux. La journée va être animée… Je cours changer Aaron tandis que Louis essaie de retirer les dernières céréales de ses cheveux.
À huit heures pile, tout le monde est installé dans la voiture, prêt à partir pour l’école. Mais nous avons oublié le doudou d’Aaron. Je cours le chercher dans son lit. À huit heures et quart, c’est le départ, nous sommes dans les temps, il nous reste une dizaine de minutes pour arriver à l’heure à l’école. Je dépose Aaron à la crèche et les deux grands à l’école, et tout le monde arrive à l’heure. Je retourne à la voiture et file au bureau.
En arrivant au poste, je retrouve mes collègues, tous arrivés tôt pour terminer les dossiers en cours. Bon, allez, au boulot ! J’ai à peine le temps de dire bonjour que le téléphone sonne. Génial, une nouvelle affaire, comme si on n’avait pas assez de boulot.
— Allô, Capitaine Brown à l’appareil…
— Bonjour capitaine, nous avons trouvé un cadavre près du lac, nous avons besoin de vous, dit mon interlocuteur.
— J’arrive tout de suite, lieutenant.
J’informe mon équipe que nous avons une nouvelle affaire et nous nous mettons en route.
Lorsque nous arrivons sur les lieux, nous découvrons le cadavre d’un homme, mort d’une balle dans la tête. Une exécution sûrement faite par un gang, c’est récurrent à Chicago. Pauvre homme, mourir comme ça, ça doit être terrible…
— Pourquoi nous avez-vous appelés ? demandai-je à l’officier présent sur les lieux.
— Nous vous avons appelés, car nous avons trouvé une liste de noms et de numéros de téléphone ainsi qu’une lettre du tueur à côté du corps.
— D’accord, nous allons récupérer tous les indices et toutes les preuves, puis nous nous mettrons au travail.
— Humm, je suis perplexe, pourquoi avoir laissé un mot avouant le crime si ce n’est qu’un règlement de comptes entre gangs ? dit Chloé, une de mes collègues.
— Cela veut sans doute dire que ce n’est plus une simple histoire de gang, mais une affaire bien plus sombre, dis-je d’un ton moqueur.
Cette affaire semble se compliquer avec cette liste de noms que nous avons retrouvée près du corps. Je demande à mes collègues de chercher des informations sur les différents noms annotés sur le morceau de papier. Quant à moi, je descends à la morgue pour avoir de plus amples informations au sujet de notre cadavre.
— Salut, Steph, tu as des infos intéressantes pour moi ? demandai-je à Stéphanie Williams, le médecin et ma meilleure amie depuis la fac. Nous connaissons tout l’une de l’autre. Elle a été mariée à un homme d’affaires français qui l’a trompée au bout de six mois de mariage. Bref, ce fut compliqué pour elle, mais elle s’en est sortie. Elle a rencontré un homme fabuleux et a eu deux petits garçons avec lui, Sean et Peter. Josh est génial, il a un travail tranquille et rentre tous les soirs à la maison pour s’occuper de sa famille. Bref, l’homme parfait.
Enfin… je m’éloigne du sujet…
— Salut, Ju, oui, j’ai appris plein de choses au sujet de notre ami. Il s’appelait John Kuhn, il avait 43 ans et était sûrement issu de la classe supérieure au vu des affaires très chics qu’il portait. Il est mort d’une balle dans la tête tirée à bout portant, du neuf millimètres, dit-elle.
— D’accord, merci, tu m’appelles si tu as du nouveau.
— Hop, hop, hop, pas si vite, comment ça va, toi ? Ton mari n’est pas à la maison, je présume ? Il est encore parti en « voyage d’affaires », n’est-ce pas ? m’interrogea-t-elle avec amusement. Steph n’aime pas du tout Dylan. Elle lui en a toujours voulu de faire passer son travail avant moi.
— Il est au Danemark, à Copenhague précisément, mais doit normalement rentrer dans deux jours pour l’anniversaire de Noah, répondis-je avec un soupçon de tristesse dans la voix. J’étais habituée à ce que mon mari ne soit pas très présent et je l’acceptais, mais combien de temps cela allait-il durer ? Allait-il rentrer de Copenhague à temps pour l’anniversaire de son fils ? De nombreuses questions me traversèrent l’esprit, mais pas le temps d’y songer, j’ai un meurtre à élucider.
— Allez, ma belle, je remonte au bureau, j’ai un meurtrier à arrêter, dis-je à Stéphanie.
— On se voit ce soir ? Apéro chez toi ?
— Bien sûr, tu me connais !
J’avais un certain enthousiasme dès qu’il s’agissait de raconter des ragots autour d’un verre de vin avec ma meilleure amie. Mais bon, retournons à notre enquête.
— Alors, vous avez trouvé quelque chose ? À quoi correspondent les noms ?
— Oui, nous avons trouvé qui sont ces individus, et apparemment ils ne se connaissent pas entre eux. Ils n’ont quasiment rien en commun, répondit Jack, l’informaticien du groupe.
— OK, alors on continue de chercher de nouveaux indices qui pourraient nous aider à élucider ce meurtre, leur dis-je en réunissant mes affaires.
En fin d’après-midi, je récupère les enfants et nous retournons à la maison. Aaron et Noah sont dans la cuisine en train de goûter et de rigoler. Je continue de travailler sur l’enquête. Je suis quand même inquiète, et si jamais ces noms étaient les prochaines victimes du tueur ? Pourquoi laisser un message ?
Je suis interrompue par Louis qui n’arrive pas à ouvrir ses biscuits. Je lui donne un coup de main et je monte donner son bain à Aaron. C’est un moment que j’adore, passer du temps avec mon fils. Je lui enfile son pyjama et le laisse aller jouer avec ses affaires.
Vers dix-huit heures, Steph arrive avec une bouteille de rhum.
— Du rhum ? On se fait des mojitos ce soir ?
— Eh oui, je sais que tu adores ça !
C’est vrai, je suis fan de ce cocktail. Cette soirée s’annonce super. On commence à faire les cocktails pendant que les enfants jouent tranquillement dans leur chambre. Stéphanie me raconte un tas de potins sur nos amis communs, c’est fou ! Elle connaît la vie de tout le monde en détail. Nous sommes interrompues par Aaron qui a très faim. Effectivement, il est plus de vingt heures, nous n’avons pas vu le temps passer. Nous faisons donc dîner les enfants puis nous les mettons au lit. Nous redescendons en continuant de discuter et de boire, comme au bon vieux temps. Nous sortons dans le jardin et nous nous accordons un petit plaisir coupable avec nos verres de mojitos : une cigarette. Alors non, nous ne sommes pas de grosses fumeuses, seulement lorsque nous sommes ensemble, et que nos enfants ne sont pas là, nous nous accordons ce petit plaisir.
La soirée touche à sa fin et Steph s’apprête à partir lorsque je reçois un email. Étrange… je ne reçois jamais d’email. Je l’ouvre et constate que c’est un email de… mon mari ! Je retiens Steph et lui demande de le lire avec moi.
Chère Juliette, j’espère que toi et les enfants allez bien. J’ai quelque chose d’important à te dire. Je ne rentrerai pas à Chicago. J’ai essayé de t’expliquer ça tout à l’heure au téléphone, mais je n’ai pas trouvé le courage de tout t’avouer. J’ai rencontré quelqu’un à Copenhague qui m’a offert le poste de mes rêves. Je suis devenu le patron de mon entreprise. Je reste donc là-bas pour mon travail, mais pas seulement… J’ai aussi rencontré une femme… Elle s’appelle Kristen et travaille à mes côtés. Je ne pourrais pas t’expliquer ce que je ressens. Enfin bref, mon avocat va te contacter pour entamer la procédure de divorce. Dis aux enfants que je les aime, mais qu’il sera difficile de venir les voir à Chicago ou qu’ils voyagent pour venir me voir. Je vous laisse tout, la maison, la voiture, bref tout. Je suis vraiment désolé, Juliette. N’essaie pas de me contacter, ma décision est prise et je ne changerai pas d’avis.
Pardonne-moi,
Bises, Dylan
Je suis abasourdie par cette nouvelle très inattendue. Je me laisse tomber sur le canapé. Stéphanie ne sait pas comment me réconforter. Je m’effondre, je n’aurais jamais cru que Dylan pouvait me faire ça. Dix ans de mariage ! Quinze ans de vie commune, trois enfants et monsieur plaque tout pour vivre au DANEMARK ! Je suis sous le choc, triste, furieuse, enragée…
Stéphanie fait tout pour me soutenir, elle aussi est sous le choc. Elle appelle son mari pour lui dire qu’elle restera avec moi cette nuit.
Je ne sais plus quoi dire, Aaron vient de se réveiller, il ne faut pas qu’il me voie pleurer. Je demande à Steph de s’en occuper pendant que j’essaie de me remettre de mes émotions.
Aaron s’étant rendormi, nous décidons d’aller nous coucher. Mais je n’arrive pas à dormir, des milliers de questions me passent par la tête : comment pourrais-je dire aux enfants que leur père ne reviendra plus ? Comment vais-je m’en sortir seule ? Qui va s’occuper des enfants lorsque je ne serai pas là ?
Je voulais du changement, eh bien je suis servie…
Après cette nouvelle plus qu’inattendue, il fut difficile pour moi de sortir du lit. Mais il fallait que j’aille affronter l’innocence de mes enfants. Comment allais-je leur expliquer la situation ? Il faut que je trouve quelque chose, et vite !
— Bonjour, comment vas-tu ce matin ? m’interrogea Stéphanie avec un sourire fragile. Fallait-il lui dire la vérité ? Devais-je lui dire que ça ne va pas du tout, que je suis au fond du gouffre ? Ou faut-il que je lui cache mes émotions ?
— Bonjour, disons que ça pourrait aller mieux…
Choisir de cacher ses émotions est sûrement la meilleure solution.
— Enfin Ju, je te connais par cœur, ça ne va pas, n’est-ce pas ?
Eh bien non, ça ne va pas ! Mon mari vient de me larguer par email, je dois tout expliquer à nos trois enfants et me débrouiller toute seule pour répondre à leurs besoins ! Alors non, ça ne va pas ! Mais bon, bien sûr, je ne lui répondrai pas ça.
— Non, ça va ! De toute façon, je n’ai pas le choix, il faut que ça aille !
À ce moment, les enfants nous rejoignent dans le lit et se blottissent contre moi. Je dois leur dire…
— Les enfants, j’ai quelque chose à vous dire… C’est au sujet de papa. Il ne rentrera pas demain.
Aaron ne comprend pas ce que je viens de dire, évidemment, c’est encore un bébé, mais les deux grands ont compris.
— Quoi ? Et mon anniversaire alors ? m’interrogea Noah avec un air triste.
— Eh bien, mon chéri… papa est désolé, mais il a trouvé un meilleur travail à Copenhague.
— Comment ? Alors, il ne rentrera plus jamais ? dit Louis en pleurant.
— Euh, c’est-à-dire que…
— Les enfants, il ne faut pas que vous soyez tristes, votre papa vous aime beaucoup et ne voudrait pas que vous pleuriez. Allons, tout va bien se passer, ne vous inquiétez pas, tonton Josh et moi sommes là pour vous ! leur expliqua Stéphanie d’un ton calme et posé.
Elle vient de me sauver, heureusement qu’elle était là, je ne sais pas comment j’aurais fait sans elle. Je lui chuchote un merci et j’enlace mes enfants dans un élan d’émotions. Il est tard, je leur demande d’aller se préparer avant de m’effondrer dans les bras de Stéphanie.
— Non, non, il faut que tu te reprennes ! Écoute, ça fait longtemps que ça n’allait plus entre Dylan et toi, il partait souvent et ne s’occupait plus tellement de vous, alors ça ne changera pas grand-chose. Et je sais que c’est compliqué de voir tes enfants aussi tristes. Mais tu ne peux pas leur montrer que tu craques. Ils doivent pouvoir se reposer sur toi. Tu dois être leur point de repère. Ils en ont besoin !
— C’est vrai, tu as entièrement raison, il faut que je me reprenne ! Je dois le faire pour les enfants, ils ont besoin de moi ! rétorquai-je avec aplomb. Je me dépêche d’aller finir de me préparer et demande à Steph de faire de même. Les enfants sont presque prêts, il ne reste plus qu’à installer tout le monde dans la voiture et direction l’école.
Nous déposons les enfants à l’école puis nous filons au travail. Lorsque nous arrivons, nous prenons la direction de nos bureaux respectifs. Je m’installe à mon bureau et analyse enfin cette liste de noms. Il faut que nous nous penchions là-dessus.
— Bonjour à tous, je voudrais que nous fassions venir les cinq personnes présentes sur la liste, s’il vous plaît. Si nous arrivons à les contacter, nous pourrons peut-être comprendre pourquoi ils sont sur cette liste.
— Oui bien sûr, je m’en occupe, dit Jack.
— Au fait, Juliette, la famille de Monsieur Kuhn est en salle des familles, ils t’attendent, personne ne les a encore prévenus, me dit Alix.
Je déteste ces moments, je vais être la personne qui va les détruire. Ils se souviendront toute leur vie de mon visage, de chaque mot que je vais employer lorsque je vais leur annoncer cette horrible nouvelle.
— Bonjour, je suis le capitaine Juliette Brown, je suis désolée de vous dire cela, nous avons retrouvé le corps de votre fils près du lac hier dans la journée. Je vous présente toutes mes condoléances.
C’est toujours compliqué de rester professionnelle et de ne pas montrer que nous sommes tristes. Ils pleurent. C’était leur fils unique, il n’avait pas de femme, pas d’enfant. En seulement une vingtaine de secondes, leur vie vient de s’effondrer. La vie est tellement imprévisible, cette famille vient de tout perdre…
— Écoutez, j’aurais besoin de quelques informations, quand avez-vous vu votre fils pour la dernière fois ?
— Il y a une semaine environ, nous avons dîné avec lui, il venait de trouver un nouveau travail, je crois, dans une pâtisserie, il avait l’air d’adorer ça, me répondit son père. Madame Kuhn continue de pleurer, elle ne peut pas s’en empêcher. Je comprends, si quelque chose arrivait à mes enfants, je ne pourrais pas m’arrêter de pleurer. Son père continue de me donner plus d’informations. Notamment, que son fils correspondait avec un certain Pierre Chopper, qui tentait de lui vendre une voiture. Je note ce nom sur mon carnet et remercie les parents de la victime, je les raccompagne et leur présente de nouveau mes plus sincères condoléances.
— J’ai quelque chose, essayez de trouver des informations sur un certain Pierre Chopper. Il aurait essayé de vendre une voiture à notre victime. J’aimerais l’interroger. Vous pouvez le faire venir ici ?
— Je vais essayer de trouver des infos et de le joindre. Vous voulez qu’il vienne aujourd’hui ? me demande Chloé, une autre de mes collègues. C’est ma préférée, elle est très appliquée, amicale, drôle, et ponctuelle, bref la collègue parfaite.
— Euh oui, de préférence, qu’il vienne de suite même, lui dis-je avec un certain espoir d’avoir résolu l’enquête. Je retourne à mon bureau et me plonge dans les documents, mais malheureusement, le mail de mon « ex-mari » me revient à l’esprit. Je relis le mail, encore et encore, je n’arrive pas à m’y faire. Mes émotions se bousculent, je sens que je vais craquer. Je prends mon téléphone et mon badge et je descends voir Stéphanie. Lorsque j’arrive, Steph comprend pourquoi je suis descendue et me prend dans ses bras.
— Allez, lâche-toi, ma belle, nous ne sommes que toutes les deux ici, tu sais que je suis là. Tu peux y aller, profite de ces moments, les enfants ne sont pas là… Tout ira bien, ma chérie, je te le promets, me dit-elle avec les larmes aux yeux.
— Merci, je sais que je ne devrais pas pleurer, mais c’est dur, voir les enfants tristes, se retrouver seule du jour au lendemain alors que ça faisait quinze ans que nous étions ensemble. C’est dur de ne pas savoir comment faire pour continuer à élever nos trois enfants comme s’il n’avait jamais existé, dis-je en sanglotant.
Mes émotions ont pris le dessus, évidemment, c’était à prévoir, je me retenais depuis hier soir, il fallait que ça sorte.
— Écoute, ma chérie, tu as le droit de pleurer évidemment, mais tu dois également avancer, tu ne dois pas te laisser submerger par tes émotions. Tu n’étais plus amoureuse de Dylan et tu le sais. Alors, passe à autre chose, profite de tes enfants, sors, fais la fête, amuse-toi, profite de la vie.
D’une certaine façon, elle a raison, je dois continuer de vivre, mes enfants ont besoin de ça, de se remettre, d’ailleurs, je dois organiser un anniversaire de folie pour Noah, il le mérite.
— Tu as raison (évidemment), tu veux bien m’aider à organiser un anniversaire de super-héros pour Noah, s’il te plaît ? Je suis dépassée, je ne pourrai pas tout faire toute seule.
— Évidemment, enfin, tu crois que je vais te laisser tout organiser toute seule ? Je m’occupe de la décoration, me dit-elle d’un air joyeux.
— Super, merci beaucoup.
Mon téléphone se mit à sonner, mon équipe a sûrement trouvé quelque chose. Je remonte au bureau avec hâte. Lorsque j’arrive, Chloé fait une drôle de grimace.
— Que se passe-t-il ?
— Eh bien, vous savez ce Pierre Chopper, le soi-disant vendeur de voitures ?
— Oui ?
— Il n’existe pas, il n’est recensé dans aucun de nos fichiers… Je ne sais pas comment c’est possible.
— OK, alors il devient notre suspect numéro 1. Renseignez-vous auprès des personnes sur la liste, demandez-leur s’ils ont été contactés par un certain Pierre Chopper pour acheter une voiture. Si c’est le cas, nous avons sûrement trouvé notre tueur.
— Je m’en occupe, chef, dit Jack.
Bon, cette enquête commence à se compliquer. Je m’interroge sur ce Monsieur Chopper, qui est-il vraiment ? D’un coup, mon téléphone sonne.
— Oui ?
— Capitaine Brown, c’est le lieutenant Nelson, nous venons de trouver un second corps dans Avalon Park, il semble avoir été tué de la même façon que l’homme près du lac.
— D’accord, j’arrive tout de suite.
Je récupère mon arme et dis à mon équipe que nous avons un deuxième cadavre. Nous nous mettons en route. Lorsque nous arrivons, nous remarquons immédiatement la façon dont l’homme a été tué, puis la liste est encore là avec un nom rayé. Je présume que c’est le nom de l’homme qui est étendu là, devant nous, une balle dans la tête. Un meurtre similaire ? Un tueur en série ?
— D’accord, eh bien, il me semble urgent de trouver Pierre Chopper, enfin l’homme qui vend les voitures, puisque celui-ci n’a pour l’instant pas de nom.
Nous récoltons des indices, puis nous rentrons au poste pour continuer nos recherches.
Je descends voir Steph pour obtenir un peu plus d’informations sur le second cadavre.
— Coucou, alors tu as de nouveaux éléments sur notre deuxième victime ?
— Salut, oui alors, notre victime est Alex Jeffrey, il avait 35 ans, il est mort d’une balle dans la tête, du neuf millimètres. Lui aussi a été tué d’un tir à bout portant, comme notre première victime. Tu penses que c’est l’œuvre d’un tueur en série ?
— Je pense. Écoute, on a retrouvé encore un morceau de papier avec les mêmes noms, mais cette fois-ci, un des noms était barré, celui de la victime. Alors oui, je pense que c’est un tueur en série et que les noms sur cette liste sont ses prochaines victimes.
— Humm, oui ça devient compliqué, sois prudente surtout.
Je la rassure et je remonte dans mon bureau. Je passe en revue les éléments un par un pour être sûre de n’avoir rien laissé au hasard. Chloé toque à mon bureau, elle vient me chercher, car la sœur de la victime est là. Cette fois-ci, la famille a été prévenue, je n’aurai donc pas à le faire, ouf ! Je vais donc me concentrer sur les questions que je dois lui poser.
— Bonjour, je suis le capitaine Brown. Je vous présente mes sincères condoléances. Vous êtes la sœur de M. Jeffrey, c’est ça ?
— Oui, c’est ça, Alex est… enfin, était mon frère jumeau. Que lui est-il arrivé ? me demanda-t-elle, la gorge serrée.
— Eh bien, nous avons retrouvé votre frère dans Avalon Park, nous avons déjà un suspect. Connaissez-vous un certain Pierre Chopper ?
— Non, ça ne me dit rien…
— D’accord, avez-vous des informations qui puissent nous être utiles pour trouver le meurtrier de votre frère ?
— Eh bien, je sais que mon frère correspondait avec un dénommé Piper Rocheper, qui essayait de lui vendre une petite cabane dans l’Oregon. Mon frère n’était pas intéressé, mais cet homme revenait toujours avec une nouvelle offre plus alléchante, me dit-elle en pleurant.
— D’accord, écoutez, je sais que c’est une épreuve très difficile pour vous, je vais vous laisser tranquille. Alors je vous laisse ma carte, si de nouvelles informations vous reviennent, passez-moi un coup de fil.
— Merci. Au revoir.
En remontant, je demande à mon équipe de chercher s’il existe un certain Piper Rocheper, avant de me remettre à étudier les preuves.
Nous avons prévenu les hommes dont le nom est inscrit sur la liste du tueur, ils ont pour consigne de rester confinés chez eux jusqu’à ce que nous ayons trouvé le tueur. J’ai placé des hommes devant leur immeuble afin de ne prendre aucun risque, nous avons déjà deux cadavres, pas besoin d’un troisième.
Alors, on sait que notre tueur est un homme, selon le rapport de Steph, il mesure environ 1 mètre 90 et pèse 85 kilos. On sait également que le tueur aime laisser des traces après son crime, comme la liste de noms. J’examine ensuite l’identité que la famille de la seconde victime nous a indiquée : Piper Rocheper. J’effectue quelques recherches sur cet homme et m’aperçois que lui non plus n’existe pas. Il n’existe aucune information sur lui, rien, c’est comme s’il n’avait jamais existé. C’est terriblement étrange, j’ai une sorte de mauvais pressentiment.
Dring dring…
— Allô, Madame Brown ? C’est la maîtresse de Noah, je vous appelle pour vous dire que Noah est tombé dans la cour et qu’il s’est sûrement cassé le bras. Nous avons prévenu les pompiers et ils viennent de le prendre en charge. Ils l’emmènent à l’hôpital, pouvez-vous le rejoindre ?
— Quoi ? Euh, oui bien sûr, j’arrive tout de suite ! Vous avez essayé de joindre son père ?
— Oui, j’ai essayé de le prévenir, mais je lui ai laissé un message parce qu’il n’a pas répondu. Noah m’a dit ce qui s’est passé à la maison, je suis désolée pour vous.
— Euh, oui, c’est compliqué en ce moment, mais ça va aller. Bon, je vous laisse, je vais rejoindre Noah.
Me voilà partie, hystérique, je cours dans tous les sens. C’est la première fois qu’un de mes enfants est emmené à l’hôpital. Je cherche mes clés… bien évidemment, je ne les trouve pas. Je me souviens que je les ai laissées à Steph, je cours, emprunte les escaliers, descends à toute allure et entre comme une Drama Queen dans le bureau. Je baragouine quelques mots pour expliquer la situation à Stéphanie, récupère mes clés et file à toute allure.
Lorsque j’arrive à l’hôpital, je vois que mon fils est allongé dans un lit, avec une blouse… Je croyais qu’il s’était cassé le bras, alors pourquoi avait-il besoin d’une blouse et d’un lit ? J’aperçois un médecin, je me précipite pour savoir ce dont souffre mon fils.
— Bonjour, monsieur, je suis la maman du petit Noah, qu’a-t-il ? Pourquoi est-il dans un lit ?
— Bonjour, madame, je suis Steeve Curtis, le médecin de votre fils. Il doit être opéré pour que nous puissions réduire sa fracture du poignet et ainsi lui poser une petite plaque en titane. C’est une opération de routine pour mes collègues.
— Quoi ? Une opération ? Mon pauvre petit amour, ça va lui faire mal, ça va durer longtemps ?
— Écoutez, ça ne durera qu’une petite demi-heure, votre fils ira bien mieux après, ne vous inquiétez pas, je prendrai bien soin de lui.
Une heure plus tard…
— Madame Brown, ça y est, Noah est dans sa chambre, il demande à vous voir. Il a été très courageux.
Il m’accompagne jusqu’à la chambre de mon fils. Lorsque je le vois, je m’effondre sur lui et le serre dans mes bras. Il est très faible, l’anesthésie l’a beaucoup fatigué. Le chirurgien m’indique qu’il repassera plus tard.
Je ne l’écoute même pas et continue à serrer mon fils dans mes bras.
Quelques minutes plus tard, Noah s’est endormi. Je décide de sortir sur le parking pour appeler Steph et lui faire un compte-rendu de la situation. Je lui indique l’état de santé de Noah et lui offre une superbe scène de sanglots. Je lui dis que Dylan n’avait même pas rappelé pour avoir des nouvelles de son fils. Je lui hurle que je le déteste, que c’est définitivement terminé, qu’il pouvait rester au Danemark, que ça ne me faisait plus rien… Bref, je crie, je hurle, je me défoule et extériorise mes émotions, quand tout à coup, j’aperçois un médecin qui commence à marcher vers moi. Je le dis à Steph, et commence à m’inquiéter. Toutes sortes de scénarii me passent par la tête, de Noah qui ne va pas bien, à son amputation… Bref, une véritable folle ! Je laisse mon téléphone allumé pour que Steph puisse entendre ce que me dit le médecin.
— Madame Brown ?
— Oui, que se passe-t-il ? Noah va bien ?
— Quoi ? Qui ? Ah euh oui, oui, très bien, il se repose pour le moment.
— Ouf ! Alors, comment puis-je vous aider ?
— Alors voilà, depuis que vous êtes arrivée, paniquée et à moitié décoiffée, je n’ai pas arrêté de penser à vous. Vous êtes une femme sublime, et je voulais savoir s’il y avait un Monsieur Brown à vos côtés ?
Je reste choquée et le regarde d’un air incompréhensif.
— Euh, eh bien, c’est-à-dire que… Non, il n’y a pas de Monsieur Brown (en même temps, je n’ai jamais pris le nom de mon mari, donc…)
— Ah d’accord, très bien, alors je voulais savoir s’il était possible de vous inviter à boire un verre un soir ?
— Euh… oui, oui, avec plaisir !
— Super, alors tenez, voici mon numéro, il me tend un post-it avec son numéro écrit au stylo et agrémenté d’un petit mot doux.
— Merci, je vous appelle demain pour fixer une date alors.
Son bipeur se met à sonner, il est obligé de partir. Alors celle-là, on ne l’aura pas vue venir ! J’entends des hurlements dans mon téléphone… Steph avait tout entendu et voulait avoir des détails sur ce mystérieux médecin. Je lui raconte ce qui vient de se passer et lui décris ce charmant jeune homme.
— Il est grand, a les cheveux châtains et un corps d’athlète. Il a un sourire ravageur, et des cheveux bouclés à tomber.
— Tout le contraire de Dylan ! dit-elle en riant.
Elle est très heureuse pour moi.
Retour à la réalité, je dois retourner voir Noah pour le ramener à la maison. Je demande à Steph de passer chercher les enfants à l’école et de m’attendre à la maison avec une bonne bouteille pour fêter ça et se détendre après cette journée pleine de surprises, puis je raccroche.
Je retourne à l’hôpital et récupère Noah. Le pauvre chéri est très fatigué avec les médicaments et l’anesthésie. Je le ramène à la maison, je lui donne à manger et le monte pour l’aider à se coucher. Les deux autres enfants sont déjà couchés depuis un moment et dorment à poings fermés. Lorsque Noah est couché, je rejoins Steph et nous discutons (et buvons…) pendant presque toute la nuit du beau médecin qui m’a donné rencard. Les heures passent et nous sommes comme deux collégiennes à une soirée pyjama. Nous finissons par nous endormir en regardant un film à l’eau de rose pour la vingtième fois cette année.
À mon réveil, Stéphanie n’était plus là. Elle m’avait préparé du café et m’avait même laissé un petit mot à côté de ma tasse : « Ma poulette, j’espère que tu as bien dormi et bien rêvé du bel Apollon d’hier soir ! Prépare-toi vite et rejoins-moi au bureau ! À tout à l’heure Love U ».
J’adore qu’elle me laisse des petits mots comme ça… Alors, il est huit heures… HUIT HEURES ! Je suis très en retard. Je me précipite à l’étage pour réveiller les enfants et… miracle ils sont prêts, déjà tout habillés et coiffés. Steph s’est chargé de tout. Je les fais descendre dans la cuisine et leur prépare un petit déjeuner express. Après avoir mangé nos céréales en quatrième vitesse, j’envoie les enfants dans la salle de bain pour un brossage de dent très rapide et direction l’école. Avec un peu de chance, nous ne serons pas en retard.
Par chance, nous arrivons pile à l’heure. Je dépose les garçons et je file au bureau.
En arrivant, je constate que mon équipe n’est pas tout à fait au complet. En effet, à part Chloé qui dort encore sur son bureau, je ne vois pas les autres. Pour la première fois, je suis arrivée au travail à l’heure. Bon c’est vrai que d’habitude, je n’ai que quelques minutes de retard, mais quand même, je suis à l’heure aujourd’hui et il n’y a personne pour voir ça. Je réveille Chloé et lui demande si elle est restée ici toute la nuit et où se trouvent ses collègues ?
Bien sûr, elle a passé la nuit au bureau à travailler sur l’enquête. Néanmoins, elle n’a aucune idée d’où se trouvent ses deux collègues. J’essaie d’appeler Alix, car ce n’est pas à son habitude d’être en retard. Quelqu’un décroche, mais ce n’est pas Alix, c’est…
— Allo, ici monsieur Aaron, que puis-je pour vous ? dit une voix grave.
— Jack ?
— Allô ? Euh oui, capitaine, désolé, nous arrivons dans cinq petites minutes…
Euh OK bizarre, pourquoi sont-ils ensemble de si bonne heure ? À moins qu’ils n’aient passé la nuit ensemble ? Je questionne Chloé afin d’obtenir quelques informations.
— Eh bien, euh, c’est-à-dire que…
— Chloé, que font Alix et Jack ensemble si tôt dans la journée ?
— D’accord, eh bien ils sont ensemble.
Je suis choquée par cette nouvelle. Ils me l’ont cachée. Bon en même temps, je suis leur supérieure, mais quand même, je ne suis pas si terrible que ça. Au contraire, je suis ravie pour eux.
Bref, les deux amoureux arrivent enfin au bureau et s’excusent pour leur retard. Bien évidemment, je fais quelques plaisanteries sur ce léger retard.
Nous nous remettons tous au travail, nous avons quand même un tueur en série à attraper.
Après de longues heures à travailler, Alix a une piste. En effet, elle vient de trouver un lieu commun aux deux victimes. Il s’agit d’une petite cabane dans les bois près d’un lac dans la banlieue de Kankakee. Nous allons donc aller voir cette cabane. Alix et moi partons toutes les deux, cela me permettra peut-être de discuter de sa relation avec Jack. Nous avons un peu plus d’une heure de trajet et je n’aime pas le silence alors nous allons parler.
Elle n’ose rien dire, alors je lui déballe mes histoires, mon mari, le médecin, mon fils, bref toute l’histoire. Elle semble soucieuse et m’écoute avec attention. Lorsque j’ai fini, je lui demande ce qu’il se passe de nouveau dans sa vie, et bien sûr elle comprend que je veux parler de Jack.
— Eh bien, écoutez j’ai quelque chose à vous dire… Alors voilà, Jack et moi sortons ensemble depuis maintenant un mois, je suis désolée de vous l’avoir caché.
— Ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. Je suis très contente pour vous et vous souhaite plein de bonheur à tous les deux. Vous formez un très beau couple.
Elle a l’air rassurée et heureuse. Il ne nous reste qu’une dizaine de minutes avant d’arriver à la cabane, j’augmente le volume de la radio et nous continuons notre route.
Nous arrivons enfin, dans une forêt perdue au milieu de nulle part. Une atmosphère étrange règne à cet endroit. Je ne saurais pas l’expliquer, mais il y a quelque chose qui cloche. Nous commençons à nous rapprocher de la cabane lorsque tout à coup nous entendons du bruit à l’intérieur. Nous dégainons notre arme et nous nous approchons avec prudence. Nous sommes à une cinquantaine de mètres de la cabane lorsque j’entends un son fort, qui me fait penser à un compte à rebours. J’attrape Alix et la tire en arrière. Nous avons juste le temps de courir nous cacher derrière la voiture, avant que la cabane explose.
Nous sommes protégées par la voiture, mais sonnées. Lorsque nous nous relevons, nous constatons les dégâts et j’appelle du renfort.
Après une dizaine de minutes, je décide d’aller inspecter les ruines de la cabane pour voir si je peux trouver des indices. Alix m’accompagne, elle soulève des planches, cherche le moindre indice qui pourrait nous aider dans notre enquête. Après quelques minutes, nous trouvons un corps carbonisé, impossible de savoir qui est cette personne avant que Steph réalise son autopsie. J’appelle donc la scientifique et l’équipe de Steph pour venir examiner notre nouvelle scène de crime.
Nous avons du temps à tuer, nous décidons de nous remettre au travail et d’essayer d’élucider les meurtres.
— Alors, récapitulons, nous avons trois cadavres reliés tous les trois à cette cabane qui vient d’exploser, le principal suspect Pierre Chopper est un fantôme et la liste des victimes pourrait se rallonger si on n’arrive pas à résoudre cette enquête.
— Calmez-vous, nous allons trouver quelque chose j’en suis sûre. Nous allons chercher de nouveaux indices.
Nous continuons nos investigations toutes les deux.
Après de longues minutes, nous n’arrivons à rien. Je m’énerve et j’insulte la terre entière. Je tiens à dire qu’Alix fait la même chose, je ne suis donc pas folle. C’est rassurant ! À moins que nous soyons folles toutes les deux… je divague, mais bon ça fait quand même quarante-cinq minutes que nous sommes là à ne rien faire.
Quelques minutes plus tard, les autres viennent d’arriver. Jack, et Chloé accompagnés de Steph qui n’a pas son équipe…
— Euh… Pourquoi l’équipe scientifique n’est pas avec toi ? il y a un corps.