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Fusion de deux joyaux de la tradition orientale : la magie enchanteresse des Mille et Une Nuits et la profondeur spirituelle des 99 noms d’Allah, cet ouvrage dévoile des récits inspirants tissant un lien subtil entre le merveilleux et le sacré. L’auteure réinvente les contes traditionnels en les transformant en véritables clés pour explorer la signification viscérale des noms divins. Que l’on cherche la sagesse spirituelle ou que l’on soit simplement épris de la beauté des textes intemporels, ce voyage initiatique invite à découvrir une spiritualité unique qui rassemble et élève.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Nassima Amrar croit en la puissance des histoires comme ponts entre les cultures et sources de compréhension mutuelle. Inspirée par la manière dont les récits rassemblent des individus de tous horizons, elle rêve d’un monde où la spiritualité unit plutôt qu’elle ne divise. À travers ses écrits, elle partage une sagesse universelle, puisée dans la diversité des traditions, pour accompagner ceux qui cherchent un sens plus profond à leur existence.
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Seitenzahl: 367
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Nassima Amrar
Le conte de mille et une nuits
avec les 99 noms d’Allah
© Lys Bleu Éditions – Nassima Amrar
ISBN : 979-10-422-5801-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Avant-propos
Un voyage à travers 118 histoires
Chers lecteurs, petits et grands, croyants et non-croyants,
Vous tenez entre vos mains un trésor d’histoires, un recueil de 118 contes inspirés par les noms magnifiques d’Allah. Mais ne vous méprenez pas : ce livre n’est pas réservé à ceux qui pratiquent la foi islamique. Il est destiné à tous ceux qui aiment les histoires, qui cherchent la sagesse, ou qui sont simplement curieux d’explorer de nouvelles idées.
Chaque histoire de ce recueil est une fenêtre ouverte sur un aspect de l’existence humaine. Elles parlent d’amour et de compassion, de courage et de sagesse, de pardon et de générosité – des valeurs universelles qui résonnent dans tous les cœurs, quelle que soit leur croyance.
Pour les croyants, ces histoires offriront peut-être une nouvelle perspective sur leur foi, une façon de voir les noms d’Allah sous un jour nouveau et enrichissant.
Pour les non-croyants, ces contes sont une invitation à découvrir la richesse d’une tradition spirituelle, sans aucune obligation de l’adopter. Considérez-les comme des métaphores, des réflexions sur la condition humaine, ou simplement comme de belles histoires à savourer.
Pour les enfants, ces récits sont remplis d’aventures, de personnages colorés et de leçons de vie présentées de manière ludique et accessible.
Pour les adultes, ils offrent une occasion de réfléchir sur des concepts profonds, présentés sous forme de paraboles captivantes.
Que vous lisiez ce livre pour vous-même, à vos enfants, ou que vous le partagiez avec des amis, sachez que chaque histoire est une graine. Certaines germeront immédiatement, d’autres prendront peut-être du temps, et d’autres encore pourront rester dormantes jusqu’à ce que le moment soit venu pour elles de fleurir dans votre esprit.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de lire ce livre. Vous pouvez le parcourir du début à la fin, ou choisir au hasard une histoire qui vous attire. Vous pouvez lire une histoire par jour, ou vous plonger dans plusieurs à la fois. L’important est de les aborder avec un esprit ouvert et un cœur réceptif.
Chaque conte est une invitation à la réflexion, à l’émerveillement, et peut-être même à la transformation. Ils sont là pour inspirer, pour réconforter, pour questionner, et surtout, pour rassembler.
Alors, chers lecteurs de tous horizons, embarquez avec nous pour ce voyage à travers 118 histoires. Que vous y trouviez de la sagesse, du réconfort, de l’inspiration, ou simplement du plaisir, sachez que ces pages vous accueillent tel que vous êtes.
Les mille et une nuits avec les 99 noms d’Allah ou Les mille et un noms de la Splendeur Divine.
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Ô vous qui cherchez la sagesse et la beauté, prêtez l’oreille aux récits merveilleux qui vont suivre. Car dans ces histoires se cachent les reflets des mille et un noms de la splendeur divine, tels les joyaux scintillants d’une couronne céleste.
Il était une fois, dans la cité éternelle du cœur humain, un sultan nommé Esprit, qui régnait sur le vaste royaume de l’Âme. Ce sultan, bien que béni par la richesse de la foi, se sentait troublé par les mystères de l’existence. Chaque nuit, il se tournait et se retournait sur sa couche royale, incapable de trouver le repos.
Un soir, alors que la lune d’Ar-Rahman (Le Tout Miséricordieux) baignait le palais de sa douce lumière, une jeune femme du nom de Hikma (Sagesse) se présenta devant le sultan. Ses yeux brillaient de la lumière d’Al-Nur (La Lumière), et sa voix portait l’écho d’As-Salam (La Paix).
« Ô grand sultan, dit-elle en s’inclinant, j’ai entendu parler de votre quête de compréhension. Si vous le permettez, je vous conterai chaque nuit une histoire qui dévoilera un des noms sacrés d’Allah, le Très-Haut. »
Intrigué, le sultan accepta. Et ainsi commença un voyage extraordinaire à travers les récits enchantés, chacun tissé avec les fils d’or de la sagesse divine.
La première nuit, Hikma conta l’histoire d’Al-Khaliq (Le Créateur), révélant comment l’univers jaillit du néant par Sa volonté.
La nuit suivante, elle narra le conte d’Al-Adl (Le Juste), montrant comment la balance de la justice divine pèse chaque acte avec une précision parfaite.
Au fil des nuits, les récits se succédèrent, chacun dévoilant un nouveau nom :
Al-Ghaffar (Celui qui pardonne) apportait l’espoir du pardon divin. Al-Wadud (L’Affectueux) réchauffait les cœurs de Son amour infini. Al-Hakim (Le Sage) illuminait les esprits de Sa sagesse éternelle.
Chaque histoire était un miroir dans lequel le sultan Esprit pouvait contempler un aspect de la perfection divine. Nuit après nuit, son cœur s’apaisait et son âme s’élevait.
Mais Hikma avait prévenu : « Ô sultan, sachez que même mille et une nuits ne suffiraient pas à épuiser la grandeur et la beauté des noms d’Allah. Car Il est Al-Awwal (Le Premier) et Al-Akhir (Le Dernier), Az-Zahir (L’Apparent) et Al-Batin (Le Caché). Ses noms sont un océan sans rivage, un ciel sans limites. »
Et ainsi, chers lecteurs, préparez vos cœurs à un voyage sans fin à travers les récits des noms divins. Car dans chaque histoire se cache une perle de sagesse, dans chaque conte brille un rayon de la lumière divine.
Que ces récits soient pour vous une lampe dans l’obscurité, un baume pour l’âme, et un rappel constant de la présence d’Al-Wali (Le Protecteur) et Al-Hadi (Le Guide).
Écoutez donc, ô vous qui cherchez, car les histoires vont commencer, et avec elles, le dévoilement des mystères divins…
Chers lecteurs, petits et grands,
Bienvenue dans un voyage extraordinaire à travers les 99 noms d’Allah, une exploration captivante de la sagesse divine sous forme de contes philosophiques. Ce livre est né d’un désir profond de partager la beauté et la profondeur de la spiritualité islamique d’une manière accessible et engageante pour toute la famille.
Chaque soir, lorsque le monde extérieur s’apaise et que nos esprits s’ouvrent à la contemplation, ces histoires vous invitent à plonger dans un univers de réflexion et d’émerveillement. Elles sont conçues pour être lues seul, en famille, ou partagées entre amis, offrant à chacun, quel que soit son âge, une opportunité de méditer sur les attributs divins et leur signification dans notre vie quotidienne.
Ces contes ne sont pas de simples histoires, mais des fenêtres ouvertes sur l’infini. Chaque récit est tissé autour de deux noms divins – un nom de Jamal (beauté) et un nom de Jalal (majesté) – illustrant comment ces attributs apparemment opposés s’harmonisent pour révéler une vérité plus profonde. À travers des royaumes imaginaires, des personnages fascinants et des quêtes inspirantes, nous explorerons des concepts tels que la miséricorde et la justice, la sagesse et la puissance, l’apparent et le caché.
Pour les enfants, ces histoires offrent un monde d’aventures et de découvertes, peuplé de héros et d’héroïnes auxquels ils peuvent s’identifier. Pour les adultes, elles sont une invitation à redécouvrir les vérités éternelles avec un regard neuf, à travers le prisme de l’imagination et de la métaphore.
En lisant ces contes, vous serez peut-être surpris de trouver des réponses à des questions que vous ne saviez même pas que vous aviez. Vous pourriez vous reconnaître dans les luttes et les triomphes des personnages, et trouver de l’inspiration pour votre propre cheminement spirituel.
Ce livre n’est pas conçu pour être lu d’une traite, mais pour être savouré, un conte à la fois. Prenez le temps de discuter des histoires en famille, de partager vos interprétations et de réfléchir à la façon dont les enseignements peuvent s’appliquer à votre vie. Laissez ces récits nourrir votre imagination, éveiller votre curiosité et approfondir votre compréhension de l’existence.
Que ce livre soit pour vous une source d’inspiration, de réconfort et de sagesse. Qu’il vous accompagne dans vos moments de joie comme dans vos moments de questionnement. Et surtout, qu’il vous rappelle la beauté et la profondeur infinies qui se cachent dans chaque aspect de la création.
Embarquons ensemble pour ce voyage merveilleux à travers les noms d’Allah et laissons-nous transformer par la sagesse éternelle qu’ils recèlent.
Bonne lecture et belles découvertes à tous !
Les 99 noms d’Allah
Ar-Rahman (Le
Tout Miséricordieux)
Ar-Rahim (Le Très Miséricordieux)
Al-Malik (Le Souverain)
Al-Quddus (Le Pur)
As-Salam (La Paix)
Al-Mu’min (Le Fidèle)
Al-Muhaymin (Le Protecteur)
Al-Aziz (Le Puissant)
Al-Jabbar (Le Contraignant)
Al-Mutakabbir (Le Superbe)
Al-Khaliq (Le Créateur)
Al-Bari’ (Le Producteur)
Al-Musawwir (Le Formateur)
Al-Ghaffar (Le Pardonneur)
Al-Qahhar (Le Dominateur)
Al-Wahhab (Le Donateur)
Ar-Razzaq (Le Pourvoyeur)
Al-Fattah (Celui qui ouvre)
Al-’Alim (L’Omniscient)
Al-Qabid (Celui qui resserre)
Al-Basit (Celui qui étend)
Al-Khafid (Celui qui abaisse)
Ar-Rafi’ (Celui qui élève)
Al-Mu’izz (Celui qui donne la puissance)
Al-Mudhill (Celui qui humilie)
As-Sami’ (Celui qui entend tout)
Al-Basir (Celui qui voit tout)
Al-Hakam (Le Juge)
Al-’Adl (Le Juste)
Al-Latif (Le Subtil)
Al-Khabir (Le Bien-Informé)
Al-Halim (Le Longanime, Le Doux, Le Magnanime)
Al-’Azim (L’Immense)
Al-Ghafur (Celui qui pardonne)
Ash-Shakur (Le Reconnaissant)
Al-’Ali (Le Très-Haut)
Al-Kabir (Le Grand)
Al-Hafiz (Le Gardien)
Al-Muqit (Le Nourricier)
Al-Hasib (Celui qui tient compte)
Al-Jalil (Le Majestueux)
Al-Karim (Le Généreux)
Ar-Raqib (L’Observateur)
Al-Mujib (Celui qui répond)
Al-Wasi’ (L’Omniprésent)
Al-Hakim (Le Sage)
Al-Wadud (L’Aimant)
Al-Majid (Le Glorieux)
Al-Ba’ith (Celui qui ressuscite)
Ash-Shahid (Le Témoin)
Al-Haqq (La Vérité)
Al-Wakil (Le Garant)
Al-Qawiyy (Le Fort)
Al-Matin (
L’Inébranlable)
Al-Waliyy (Le Protecteur)
Al-Hamid (Le Digne de louange)
Al-Muhsi
(Celui qui dénombre tout)
Al-Mubdi’ (Celui qui commence)
Al-Mu’id (Celui qui recommence)
Al-Muhyi (Celui qui donne la vie)
Al-Mumit (Celui qui donne la mort)
Al-Hayy (Le Vivant)
Al-Qayyum (Celui qui subsiste par Lui-même)
Al-Wajid
(L’Opulent)
Al-Majid (Le Noble)
Al-Wahid (L’Unique)
As-Samad (L’Absolu)
Al-Qadir (Le Tout-Puissant)
Al-Muqtadir (Le Déterminant)
Al-Muqadim (Celui qui fait avancer)
Al-Mu’akhir (Celui qui fait reculer)
Al-Awwal (Le Premier)
Al-Akhir (Le Dernier)
Az-Zahir (L’Apparent)
Al-Batin (Le Caché)
Al-Wali (Le Gouverneur)
Al-Muta’ali (Le Très-Élevé)
Al-Barr (Le Bienfaisant)
At-Tawwab (Celui qui accepte le repentir)
Al-Muntaqim (Le Vengeur)
Al-’Afuww (Celui qui efface les péchés)
Ar-Ra’uf
(Le Compatissant)
Malik-ul-Mulk (Le Maître de la royauté)
Dhul-Jalali-wal-Ikram (Le Seigneur de majesté et de générosité)
Al-Muqsit (L’Équitable)
Al-Jami’ (Celui qui réunit)
Al-Ghani (Le Riche)
Al-Mughni (Celui qui enrichit)
Al-Mani’ (Celui qui empêche)
Ad-Darr (Celui qui afflige)
An-Nafi’ (Celui qui est utile)
An-Nur (La Lumière)
Al-Hadi (Le Guide)
Al-Badi’ (L’Incomparable)
Al-Baqi (L’Éternel)
Al-Warith (L’Héritier)
Ar-Rashid (Celui qui dirige)
As-Sabur (Le Patient)
Al-Ahad (L’Un)
Ces noms sont souvent récités comme une forme de dhikr (remembrance) en Islam et sont considérés comme ayant une signification spirituelle profonde.
Lesnoms de Jalal (ou Djallal) font référence aux attributs de majesté, de puissance et de grandeur d’Allah dans la tradition islamique. Voici une liste des noms de Jalal les plus communément reconnus :
Al-Malik (Le Souverain)
Al-Aziz (Le Puissant, L’Irrésistible)
Al-Jabbar
(Le Contraignant, Celui qui redresse toute chose)
Al-Mutakabbir (Le Superbe)
Al-Qahhar (Le Dominateur)
Al-’Ali (Le Très-Haut)
Al-Kabir (Le Grand)
Al-Jalil (Le Majestueux)
Al-Azim (L’Immense, Le Magnifique)
Al-Qawiyy (Le Fort)
Al-Matin (L’Inébranlable)
Al-Qadir (Le Tout-Puissant)
Al-Muqtadir (Le Déterminant)
Al-Muntaqim (Le Vengeur)
Malik-ul-Mulk (Le Maître de la royauté)
Dhul-Jalali-wal-Ikram (Le Seigneur de majesté et de générosité)
Ces noms évoquent la grandeur, la puissance et la souveraineté absolue d’Allah dans la théologie islamique. Ils sont souvent utilisés dans la prière et la méditation pour contempler et glorifier ces aspects majestueux de la nature divine.
Il est important de noter que, comme pour les noms de Jamal, la classification exacte des noms en catégories peut varier selon les traditions et les interprétations théologiques. Cette liste représente les noms le plus souvent associés à l’aspect de Jalal (majesté) d’Allah.
Les noms de Jamal (ou Djamal) sont une catégorie spécifique parmi les 99 noms d’Allah dans la tradition islamique. Ces noms sont associés à la beauté, la grâce et la bonté d’Allah. Voici une liste des noms de Jamal les plus couramment cités :
Ar-Rahman (Le Tout Miséricordieux)
Ar-Rahim (Le Très Miséricordieux)
Al-Latif (Le Subtil, Le Bienveillant)
Al-Halim (Le Longanime, Le Patient)
Al-Ghafur (Celui qui pardonne beaucoup)
Al-Wadud (L’Aimant)
Al-Karim (Le Généreux)
Al-’Afuww (Celui qui efface les péchés)
Ar-Ra’uf (Le Compatissant)
As-Salam (La Paix)
Al-Mu’min (Le Fidèle)
Al-Barr (Le Bienfaisant)
An-Nur (La Lumière)
Al-Hadi (Le Guide)
As-Sabur (Le Patient)
Ces noms reflètent les aspects de la divinité liés à la miséricorde, la compassion, la beauté et la bonté dans la théologie islamique. Ils sont souvent utilisés dans la méditation et la prière pour se rappeler et contempler ces aspects particuliers de la nature divine.
Il est important de noter que la classification exacte des noms en catégories comme Jamal peut varier selon les traditions et les interprétations théologiques. Cette liste représente les noms le plus souvent associés à l’aspect de Jamal (beauté) d’Allah.
Voici une liste de noms qui peuvent être interprétés comme relevant des deux catégories :
Al-Hakîm (Le Sage) : Sa sagesse reflète à la fois Sa puissance et Sa bienveillance.
Al-’Adl (Le Juste) : La justice divine manifeste la puissance et la miséricorde.
Al-Quddûs (Le Pur, Le Saint) : La pureté divine inspire la crainte respectueuse et l’amour.
Al-’Alîm (L’Omniscient) : Sa connaissance totale est à la fois impressionnante et rassurante.
As-Samî’ (Celui qui entend tout) : Il entend les prières (aspect de beauté) et les transgressions (aspect de majesté).
Al-Basîr (Celui qui voit tout) : Similaire à As-Samî’, cela implique à la fois protection et surveillance.
Al-Hayy (Le Vivant) : La vie éternelle d’Allah est source d’émerveillement et de puissance.
Al-Haqq (La Vérité) : La vérité divine est à la fois immuable (Jalal) et guide pour les croyants (Jamal).
Al-Wâhid (L’Unique) : L’unicité d’Allah inspire la crainte et l’amour.
An-Nûr (La Lumière) : La lumière divine éclaire (beauté) et peut être aveuglante (majesté).
Al-Bâtin (Le Caché) : Le mystère divin peut être source de crainte et d’émerveillement.
Al-Walî (Le Protecteur) : Il protège avec puissance et avec amour.
Cette dualité dans les noms divins souligne l’équilibre et la complémentarité des attributs d’Allah dans la pensée islamique. Elle rappelle aux croyants que la relation avec le divin implique à la fois respect, crainte, amour et espoir.
Note : Cette catégorisation est sujette à interprétation et peut varier selon les traditions et les écoles de pensée islamiques.
Dans un village lointain vivait un homme nommé Karim. Bien que pauvre, il était connu pour sa générosité sans limites, incarnant Al-Karim (Le Généreux). Un jour, alors que la sécheresse frappait la région, Karim décida d’ouvrir son modeste jardin à tous les villageois affamés.
Alors qu’il travaillait dur pour nourrir son jardin, il priait Ar-Rahman (Le Tout Miséricordieux) pour obtenir de l’aide. Comme par miracle, une source d’eau jaillit soudainement, apportant As-Salam (La Paix) aux villageois inquiets.
La nouvelle se répandit rapidement. Les gens venaient de loin, attirés par les histoires de ce jardin miraculeux. Karim les accueillait tous avec un sourire chaleureux, manifestant Al-Latif (Le Subtil) dans sa façon de réconforter chaque visiteur.
Un jour, un étranger arriva, l’air épuisé et désespéré. Karim l’invita à se reposer et à se restaurer, démontrant Ar-Ra’uf (Le Compatissant). L’étranger, ému par cette gentillesse, avoua qu’il était un voleur en fuite. Karim, incarnant Al-Ghafur (Celui qui pardonne), lui offrit une chance de rédemption en l’invitant à travailler dans le jardin.
Au fil du temps, le jardin devint un havre de paix et d’abondance. Karim, tel Ar-Razzaq (Le Pourvoyeur), veillait à ce que personne ne manque de rien. Les visiteurs repartaient non seulement nourris, mais aussi transformés par l’atmosphère de An-Nur (La Lumière) qui émanait de ce lieu.
La réputation de Karim grandit, attirant l’attention du roi. Impressionné par sa sagesse et sa bonté, le roi offrit à Karim un poste important à la cour. Mais Karim, incarnant Al-Ghani (Le Riche [en esprit]), déclina poliment, préférant rester au service de son village.
Année après année, le jardin continua de prospérer. Karim, vieillissant, mais toujours aimant, était devenu l’incarnation de Al-Wadud (L’Aimant). Les villageois, reconnaissants, nommèrent le lieu « Le Jardin de la Miséricorde », en l’honneur de Karim et de ses actes qui reflétaient Ar-Rahim (Le Très Miséricordieux).Ainsi, à travers ses actions et son caractère, Karim avait donné vie aux noms de Jamal d’Allah, transformant non seulement son jardin, mais aussi les cœurs de tous ceux qui le rencontraient.
Dans une cité ancienne régnait un souverain nommé Adil, connu pour incarner Al-Malik (Le Souverain) dans toute sa grandeur. Sa ville, autrefois prospère, faisait face à de nombreux défis : corruption, injustice et chaos menaçaient de la déchirer.
Adil, comprenant la gravité de la situation, décida d’agir avec la force de Al-Aziz (Le Tout-Puissant). Il convoqua ses conseillers et déclara : « Nous devons restaurer l’ordre et la justice dans notre cité. »
Faisant appel à Al-’Alim (L’Omniscient), Adil passa des jours et des nuits à étudier les lois anciennes et les besoins de son peuple. Il rédigea un nouveau code de lois, juste et équitable, manifestant Al-’Adl (Le Juste) dans chaque décret.
Lorsque vint le temps d’appliquer ces nouvelles lois, Adil fit preuve de Al-Qahhar (Le Dominateur) envers ceux qui persistaient dans la corruption. Il n’hésita pas à destituer des officiers de haut rang, montrant que Al-Khafid (Celui qui abaisse) peut frapper même les plus puissants.
Cependant, Adil n’était pas seulement sévère. Pour ceux qui cherchaient à s’améliorer, il était Ar-Rafi’ (Celui qui élève), offrant des chances de rédemption et de progression.
Face à une invasion imminente, Adil révéla sa nature de Al-Jabbar (Le Dominateur Suprême). Il mobilisa ses forces avec une stratégie brillante, repoussant l’ennemi et établissant la cité comme Al-Matin (L’Inébranlable) face aux menaces extérieures.
Dans les moments de doute, Adil se tournait vers Al-’Azim (L’Immense), puisant force et sagesse dans sa foi. Il gouvernait avec Al-Mutakabbir (Le Superbe), non par arrogance, mais par la conscience de sa responsabilité divine envers son peuple.
Au fil du temps, la cité se transforma. La justice régnait, l’ordre était rétabli. Adil, désormais considéré comme Al-Hakam (Le Juge), avait créé un système où chaque citoyen pouvait chercher et obtenir justice.
Vers la fin de son règne, Adil rassembla son peuple. Avec la dignité de Al-Jalil (Le Majestueux), il leur dit : « J’ai gouverné avec la force et la justice que Al-Qawiyy (Le Fort) m’a accordé. Maintenant, c’est à vous de maintenir cet héritage. » Ainsi, Adil laissa derrière lui une cité transformée, un testament vivant de la façon dont les attributs de Jalal d’Allah peuvent, lorsqu’ils sont correctement compris et appliqués, apporter ordre, justice et prospérité à une société entière.
Noms de Jalal (Majesté)
et noms de Jamal (Beauté)
1. Le Roi Puissant et le Jardin de la Miséricorde
Il était une fois, dans un royaume lointain, un roi nommé Aziz (Le puissant). Le roi Aziz était connu dans tout le pays pour sa grande puissance. Il pouvait déplacer des montagnes d’un seul mot et faire jaillir des rivières du sol aride. Tous les habitants du royaume le respectaient et l’admiraient pour sa force incroyable.
Un jour, alors qu’il se promenait dans son jardin royal, le roi Aziz remarqua un petit oiseau blessé sur le sol. L’oiseau avait une aile cassée et ne pouvait plus voler. Le roi Aziz, habitué à utiliser sa grande puissance, pensa d’abord à ordonner à l’oiseau de guérir instantanément.
Mais alors qu’il s’apprêtait à donner cet ordre, il entendit une douce voix murmurer à son oreille : « Ô puissant roi, la vraie force réside aussi dans la douceur et la compassion. »
Le roi regarda autour de lui, surpris, et vit une belle dame vêtue de lumière. Elle se présenta comme la Reine Rahma (Miséricordieux), la gardienne du Jardin de la Miséricorde.
« Cher roi Aziz, dit-elle gentiment, ta puissance est grande, mais regarde comme ce petit oiseau a besoin de douceur et de soins. »
Le roi Aziz réfléchit un moment. Il n’avait jamais pensé que sa grande puissance pouvait être utilisée avec douceur. Guidé par la Reine Rahma, il apprit à prendre délicatement l’oiseau dans ses mains, à panser son aile avec des feuilles douces, et à lui donner de l’eau et des graines.
Jour après jour, le roi Aziz prenait soin de l’oiseau, utilisant sa puissance non pas pour commander, mais pour guérir doucement. La Reine Rahma lui enseignait la patience et la compassion.
Après quelques semaines, l’aile de l’oiseau était guérie. Le jour où l’oiseau s’envola, chantant joyeusement, le roi Aziz sentit son cœur se remplir d’une joie qu’il n’avait jamais connue auparavant.
« Tu vois, cher Aziz, dit la Reine Rahma en souriant, ta grande puissance, combinée à la miséricorde et à la douceur, peut accomplir des merveilles. »
À partir de ce jour, le roi Aziz gouverna son royaume avec un mélange parfait de puissance et de miséricorde. Il resta fort et respecté, mais il devint aussi aimé pour sa compassion et sa gentillesse. Et dans tout le royaume, on racontait l’histoire du Roi Puissant qui avait appris la douceur dans le Jardin de la Miséricorde.
Dans un petit village niché au cœur d’une vaste forêt vivait une jeune fille nommée Sophia. Sophia aimait explorer la forêt, mais elle avait toujours peur de s’y perdre.
Un soir, alors qu’elle rentrait à la maison, Sophia remarqua une étoile particulièrement brillante dans le ciel. L’étoile semblait lui faire signe.
« N’aie pas peur, Sophia, dit une voix douce qui semblait venir de l’étoile. Je suis Hadi (Le guide), l’Étoile Guide. Je serai toujours là pour te montrer le chemin. »
Rassurée par la présence de Hadi, Sophia commença à explorer la forêt plus profondément. Chaque fois qu’elle levait les yeux, elle voyait l’étoile brillante de Hadi qui la guidait.
Un jour, Sophia s’aventura si loin qu’elle arriva dans une clairière qu’elle n’avait jamais vue auparavant. Au centre se trouvait un grand arbre aux branches basses et accueillantes. À sa grande surprise, l’arbre lui parla.
« Bienvenue, petite Sophia, dit l’arbre d’une voix chaleureuse. Je suis Wadud (L’aimant), l’Arbre de l’Amour. Viens te reposer sous mes branches. »
Sophia s’assit contre le tronc de Wadud et se sentit immédiatement enveloppée d’un sentiment de chaleur et d’amour. Elle raconta à Wadud toutes ses aventures et comment Hadi l’avait guidée jusqu’ici.
« Hadi et moi travaillons ensemble, expliqua Wadud. Hadi guide les voyageurs vers moi, et je leur offre mon amour et mon réconfort. »
Alors que la nuit tombait, Sophia commença à s’inquiéter de rentrer chez elle. Mais Hadi brilla plus fort dans le ciel, traçant un chemin lumineux à travers la forêt.
« N’aie pas peur de suivre ton chemin, dit Wadud. L’amour que je t’ai donné sera toujours avec toi, te donnant du courage. »
Sophia fit ses adieux à Wadud et suivit la lumière de Hadi à travers la forêt. Elle se sentait brave et aimée, guidée par l’étoile et réchauffée par l’amour de l’arbre.
À partir de ce jour, Sophia n’eut plus jamais peur de s’aventurer dans la forêt. Elle savait que Hadi serait toujours là pour la guider, et que l’amour de Wadud l’accompagnerait partout où elle irait.
Et chaque fois qu’elle rencontrait quelqu’un qui semblait perdu ou triste, Sophia partageait avec eux l’histoire de l’Étoile Guide et de l’Arbre de l’Amour, leur rappelant qu’ils n’étaient jamais seuls et toujours aimés.
Dans une contrée lointaine se dressait une montagne majestueuse nommée Matin (L’Inébranlable). Elle était connue de tous comme la Montagne Inébranlable, car aucune tempête, aucun tremblement de terre n’avait jamais pu l’ébranler. Les gens du pays se réfugiaient à ses pieds en temps de troubles, trouvant force et réconfort dans sa présence immuable.
Au pied de cette montagne vivait un artisan nommé Bari. Il était réputé pour sa capacité à créer des objets d’une beauté et d’une perfection incomparables. Chaque création de Bari semblait avoir une vie propre, reflétant la beauté du monde qui l’entourait.
Un jour, un violent orage éclata. Les villageois, effrayés, se précipitèrent vers la montagne Matin pour trouver refuge. Parmi eux, un jeune garçon nommé Karim remarqua que Bari ne les avait pas suivis. Inquiet, il décida de braver la tempête pour aller le chercher.
Karim trouva Bari dans son atelier, travaillant paisiblement sur une nouvelle création. « Bari, pourquoi ne viens-tu pas t’abriter ? La tempête fait rage ! » s’exclama Karim.
Bari sourit doucement. « Mon cher Karim, regarde autour de toi. Chaque objet ici est une création parfaite, chacun avec son propre but. Cette tempête, aussi violente soit-elle, fait partie de la création parfaite de l’univers. Elle a son rôle à jouer, tout comme Matin a le sien en offrant un refuge. »
Karim, perplexe, demanda : « Mais n’as-tu pas peur que la tempête détruise tes belles créations ? »
Bari secoua la tête. « Mes créations sont le reflet de la perfection du monde. Elles peuvent sembler fragiles, mais elles ont en elles la force de Matin. Elles peuvent plier, mais ne se briseront pas. »
Alors que Karim écoutait, fasciné, la tempête commença à s’apaiser. Les nuages se dissipèrent, révélant un magnifique arc-en-ciel qui semblait relier l’atelier de Bari à la montagne Matin.
« Vois-tu, Karim, dit Bari en montrant l’arc-en-ciel, la beauté peut naître même des moments les plus difficiles. La force de Matin et la créativité que je m’efforce de capturer dans mes œuvres sont deux aspects d’une même perfection. »
Karim comprit alors que la force inébranlable de Matin et la créativité parfaite de Bari étaient complémentaires, chacune reflétant un aspect différent de la grandeur de la création.
À partir de ce jour, les villageois ne virent plus la montagne Matin et l’atelier de Bari comme des entités séparées, mais comme les deux faces d’une même pièce – l’une représentant la force immuable, l’autre la beauté en constante évolution, toutes deux parfaites dans leur conception.
Sur une île lointaine se dressait un imposant volcan nommé Qahhar (Le dominant). Sa présence dominait le paysage, inspirant crainte et respect à tous les habitants de l’île. Quand Qahhar grondait, la terre tremblait, et quand il entrait en éruption, sa lave brûlante redessinait les contours de l’île.
Au pied de ce volcan majestueux coulait une petite source d’eau claire nommée Latifa. Contrairement à la puissance écrasante de Qahhar, Latifa était douce et subtile. Son eau pure apportait la vie partout où elle coulait, nourrissant les plantes, abreuvant les animaux et les villageois.
Un jour, une terrible sécheresse s’abattit sur l’île. Les cultures se desséchèrent, les animaux souffraient, et même la source Latifa commença à s’amenuiser. Les villageois, désespérés, ne savaient plus quoi faire.
C’est alors qu’une jeune fille nommée Sarah eut une idée. Elle avait remarqué que malgré la chaleur intense, le sommet de Qahhar restait toujours couvert de nuages. « Et si nous demandions de l’aide à Qahhar ? » proposa-t-elle.
Les villageois étaient sceptiques. Comment le puissant et redoutable Qahhar pourrait-il les aider dans cette situation délicate ? Mais n’ayant plus rien à perdre, ils décidèrent de suivre Sarah jusqu’au pied du volcan.
Arrivés là, s’adressa respectueusement à Qahhar : « Ô puissant Qahhar, nous savons que ta force est grande et que tu peux tout dominer. Nous venons te demander humblement ton aide pour sauver notre île de la sécheresse. »
Pendant un moment, rien ne se passa. Puis, soudain, un grondement profond se fit entendre. Le sol se mit à trembler, et les villageois, effrayés, pensèrent que Qahhar allait entrer en éruption. Mais au lieu de lave, ce fut de la vapeur qui s’échappa du volcan, formant d’épais nuages au-dessus de l’île.
Bientôt, une pluie douce commença à tomber. L’eau ruisselait le long des pentes de Qahhar, se mêlant à la source Latifa qui reprit de la vigueur. Partout où l’eau de Qahhar et Latifa se répandait, la vie renaissait.
Sarah comprit alors que la puissance de Qahhar n’était pas seulement destructrice, mais qu’elle pouvait aussi être une force de vie quand elle était combinée à la douceur de Latifa. Le volcan dominateur avait le pouvoir de créer les nuages, tandis que la source bienveillante savait comment nourrir subtilement la terre.
À partir de ce jour, les habitants de l’île ne virent plus Qahhar et Latifa comme des forces opposées, mais comme deux aspects complémentaires de la nature. Ils apprirent à respecter la puissance de Qahhar tout en appréciant la douceur de Latifa, comprenant que c’était l’équilibre entre les deux qui permettait à la vie de prospérer sur leur île.
5. Le Marchand Généreux et le Sage Solitaire
Dans une cité antique vivait un marchand nommé Wajid (L’Opulent). Il était connu de tous pour sa richesse inépuisable et sa générosité sans limites. Quoi qu’on lui demande, Wajid (Le tout présent) semblait toujours capable de le trouver et de l’offrir. Les gens disaient de lui qu’il était béni par Al-Wajid, Celui qui trouve tout.
À l’extérieur de la cité, sur une colline isolée, vivait un sage ermite nommé Samad (L’absolu). Contrairement à Wajid, Samad ne possédait rien et ne semblait avoir besoin de rien. Il passait ses journées en méditation, parfaitement content et en paix. Les rares visiteurs qui gravissaient la colline pour le rencontrer repartaient en disant que Samad incarnait As-Samad, l’Absolu qui se suffit à lui-même.
Un jour, une terrible famine frappa la région. Les gens se tournèrent naturellement vers Wajid, espérant que sa capacité à tout trouver les sauverait. Wajid ouvrit grand ses entrepôts et distribua tout ce qu’il avait, mais pour la première fois de sa vie, il se trouva à court de ressources.
Désespéré, Wajid décida de gravir la colline pour consulter le sage Samad. Quand il atteignit le sommet, épuisé et affamé, il trouva Samad assis paisiblement, comme si la famine n’existait pas.
« Ô sage Samad, dit Wajid, comment peux-tu rester si serein alors que la famine ravage notre terre ? N’as-tu pas besoin de nourriture comme nous tous ? »
Samad ouvrit les yeux et sourit doucement. « Cher Wajid, tu as passé ta vie à trouver et à donner des choses matérielles. Mais as-tu jamais cherché ce qui est vraiment essentiel ? »
Perplexe, Wajid demanda : « Que veux-tu dire ? N’est-ce pas la nourriture qui est essentielle en ce moment ? »
Samad se leva et invita Wajid à le suivre. Ils marchèrent jusqu’à un petit jardin caché derrière la hutte de Samad. À la grande surprise de Wajid, le jardin était luxuriant, rempli de fruits et de légumes.
« Vois-tu, dit Samad, ce jardin produit juste assez pour mes besoins. Je n’ai jamais cherché à accumuler plus que le nécessaire. En temps d’abondance comme en temps de pénurie, j’ai toujours ce qu’il me faut. »
Wajid commença à comprendre. « Alors, la vraie richesse n’est pas dans la quantité de ce que l’on possède, mais dans la capacité à se contenter de ce que l’on a ? »
Samad acquiesça. « C’est une partie de la sagesse. Mais il y a plus. Ta générosité, Wajid, est admirable. Mais elle dépendait de ressources extérieures. La vraie générosité vient de l’intérieur, d’une source inépuisable. »
Ensemble, Wajid et Samad retournèrent à la cité. Ils enseignèrent aux gens à cultiver des jardins durables, à partager leurs ressources et à trouver la paix intérieure. Peu à peu, la communauté devint autosuffisante, chacun contribuant et recevant selon ses besoins.
Wajid apprit que la vraie opulence ne résidait pas dans la possession matérielle, mais dans la capacité à trouver et à partager les ressources intérieures inépuisables. Samad, de son côté, réalisa que son autosuffisance pouvait être mise au service des autres sans pour autant le diminuer.
La cité prospéra, ayant trouvé un équilibre entre la générosité de Wajid (Al-Wajid) et l’autosuffisance de Samad (As-Samad), comprenant que ces deux qualités, loin d’être opposées, étaient en réalité complémentaires et essentielles à une vie harmonieuse.
Dans une ancienne cité nichée entre les montagnes et la mer vivaient deux frères jumeaux, Muhsi (Celui qui dénombre tout) et Nur (La lumière). Bien que nés le même jour, ils ne pouvaient être plus différents.
Muhsi était un mathématicien brillant, obsédé par les nombres et la précision. Il passait ses journées à compter et à cataloguer tout ce qui l’entourait : les grains de sable sur la plage, les feuilles sur les arbres, les étoiles dans le ciel. Les gens l’appelaient « le Compteur » et venaient le consulter pour toutes sortes de calculs et de prédictions.
Nur, quant à lui, était un artiste rêveur. Il était fasciné par la lumière sous toutes ses formes : le scintillement des étoiles, le miroitement de l’eau, la lueur douce des lucioles. Il passait son temps à peindre des tableaux lumineux qui semblaient presque vivants. On l’appelait « le Gardien de la Lumière » et les gens venaient admirer ses œuvres pour trouver l’inspiration et la paix.
Un jour, une éclipse totale de soleil fut annoncée. C’était un événement rare que personne dans la cité n’avait jamais vu. Muhsi était excité à l’idée de mesurer précisément la durée de l’éclipse, tandis que Nur était impatient de capturer la beauté unique de ce moment sur sa toile.
Le jour de l’éclipse arriva. Alors que le soleil commençait à disparaître derrière la lune, une étrange panique s’empara de la cité. Les gens, n’ayant jamais connu une telle obscurité en plein jour, commencèrent à avoir peur.
Muhsi, voyant la panique, commença à compter à haute voix les secondes de l’éclipse. Sa voix calme et régulière apaisa certaines personnes qui se concentrèrent sur les nombres plutôt que sur leur peur.
Pendant ce temps, Nur alluma des lanternes qu’il avait peintes de couleurs vives. Ces lumières colorées dansaient dans l’obscurité, créant un spectacle magique qui émerveilla ceux qui étaient encore effrayés.
Lorsque l’éclipse atteignit sa totalité, quelque chose d’extraordinaire se produisit. Les calculs précis de Muhsi et les lanternes lumineuses de Nur se combinèrent d’une manière inattendue. Les gens réalisèrent que chaque seconde comptée par Muhsi correspondait à une lanterne allumée par Nur. L’obscurité était à la fois mesurée et illuminée, comprise et embellie.
À la fin de l’éclipse, les habitants de la cité avaient vécu une expérience profonde. Ils avaient appris que la précision et la beauté, loin d’être opposées, pouvaient se compléter parfaitement.
Muhsi comprit que ses nombres prenaient vie lorsqu’ils étaient associés à la lumière de son frère. Nur réalisa que sa lumière avait plus d’impact lorsqu’elle était structurée par les calculs de son frère.
À partir de ce jour, les deux frères travaillèrent ensemble. Muhsi continua à compter et à mesurer, mais il le faisait maintenant pour aider Nur à créer des œuvres d’art lumineuses encore plus spectaculaires. Nur, de son côté, apprit à apprécier la beauté des mathématiques et à l’incorporer dans son art.
La cité prospéra sous la guidance de ces deux frères, devenant connue comme un lieu où la précision et la beauté, la science et l’art coexistaient en parfaite harmonie. Les gens comprirent que, tout comme Al-Muhsi (Celui qui dénombre tout) et An-Nur (La Lumière) sont deux aspects d’une même perfection divine, la précision et la beauté sont deux faces d’une même réalité, chacune enrichissant et donnant du sens à l’autre.
Dans une cité ancienne vivait un juge nommé Raouf (Le compatissant), connu pour sa compassion exceptionnelle. Il avait la réputation de toujours chercher le bien chez les accusés et de donner des secondes chances à ceux qui se repentaient sincèrement. Les gens l’appelaient « le Cœur Compatissant » et venaient souvent le voir pour résoudre leurs conflits, sachant qu’il les traiterait avec bonté.
Dans la même cité vivait un homme riche et puissant nommé Izhar. Il était arrogant et cruel, traitant les autres avec mépris et utilisant sa richesse pour manipuler et opprimer les plus faibles. Beaucoup le craignaient, mais personne n’osait le défier.
Un jour, un pauvre marchand vint voir le juge Raouf. Il accusait Izhar de lui avoir volé toutes ses marchandises, le laissant ruiné. Raouf, fidèle à sa nature compatissante, décida d’enquêter personnellement sur l’affaire.
Après avoir recueilli des preuves, Raouf convoqua Izhar à son tribunal. Izhar arriva, hautain comme toujours, pensant que sa richesse et son influence le protégeraient comme d’habitude.
Raouf commença le procès avec calme et bienveillance, donnant à Izhar toutes les opportunités de s’expliquer. Mais les preuves étaient accablantes, et l’arrogance de Izhar ne faisait que confirmer sa culpabilité.
Finalement, Raouf prononça son jugement : « Izhar, tu es coupable de vol et d’oppression. Ta richesse et ton pouvoir t’ont aveuglé, te faisant oublier ton humanité. »
Izhar ricana, pensant qu’il s’en tirerait avec une simple amende. Mais Raouf continua : « Ta punition sera de vivre comme ceux que tu as méprisés. Tu travailleras comme serviteur dans la maison du marchand que tu as volé, jusqu’à ce que tu aies remboursé ta dette par ton travail. »
Le choc se lisait sur le visage d’Izhar. Pour la première fois, il se sentait véritablement abaissé. Raouf s’approcha de lui et dit doucement : « Ceci n’est pas par cruauté, Izhar, mais par compassion. Tu as besoin d’apprendre l’humilité pour retrouver ton humanité. »
Les mois passèrent, et Izhar expérimenta pour la première fois de sa vie le travail dur et l’humilité. Au début, il était amer et en colère. Mais peu à peu, il commença à changer. Il apprit à respecter ceux qu’il avait autrefois méprisés, à apprécier la valeur du travail honnête, et à ressentir de l’empathie pour les autres.
Régulièrement, Raouf rendait visite à Izhar pour s’assurer de son bien-être et l’encourager dans son cheminement. Sa compassion constante, même dans l’abaissement, touchait profondément Izhar.
Un an plus tard, lorsque Izhar eut remboursé sa dette, il retourna voir Raouf. Mais cette fois, c’était un homme changé qui se tenait devant le juge. Avec des larmes dans les yeux, Izhar dit : « Je comprends maintenant. En m’abaissant, tu m’as en réalité élevé. Ta compassion, même dans la punition, m’a montré une meilleure façon de vivre. »
Raouf sourit avec bienveillance : « Ar-Ra’uf, Le Compatissant, nous montre que la vraie compassion peut parfois prendre des formes inattendues. Et Al-Mudhil, Celui qui abaisse, nous rappelle que l’humilité est le chemin vers une véritable élévation. »
À partir de ce jour, Izhar utilisa sa richesse et son influence pour aider les autres, devenant populaire pour sa générosité et sa compassion. Et la cité prospéra, comprenant que la vraie grandeur vient de l’humilité, et que la compassion peut se manifester même dans les leçons les plus difficiles.
Dans une vallée verdoyante vivaient deux frères jumeaux, Rahman et Rahim. Bien que semblables d’apparence, leur approche de la vie était très différente.
Rahman était connu pour sa générosité sans limites. Il donnait à tous ceux qui croisaient son chemin, qu’ils soient bons ou mauvais, riches ou pauvres, sans jamais rien attendre en retour. Les gens l’appelaient « la Pluie de Miséricorde », car comme la pluie qui tombe sur toutes les créatures sans distinction, Rahman répandait sa bonté sur tous.
Rahim, quant à lui, était plus sélectif dans sa générosité. Il prenait le temps de connaître les gens, de comprendre leurs besoins profonds et d’offrir une aide personnalisée et durable. On le surnommait « le Jardinier de la Miséricorde », car il cultivait avec patience la bonté dans le cœur des gens, les aidant à grandir et à s’épanouir.
Un jour, une terrible sécheresse frappa la vallée. Les cultures se desséchèrent, les animaux souffraient, et les gens commencèrent à désespérer. Rahman, fidèle à sa nature, ouvrit grand ses greniers et distribua toutes ses provisions à quiconque venait demander de l’aide. Sa générosité immédiate soulagea beaucoup de souffrances, mais les provisions s’épuisèrent rapidement.
Rahim, de son côté, adopta une approche différente. Il rassembla les villageois et leur dit : « Mes amis, cette sécheresse est une épreuve, mais aussi une opportunité d’apprendre et de grandir ensemble. » Il organisa des équipes pour creuser des puits, construire des systèmes d’irrigation et planter des cultures résistantes à la sécheresse. Il enseigna aux gens comment économiser l’eau et partager équitablement les ressources.
Au début, certains villageois se plaignirent, préférant l’aide immédiate de Rahman. Mais Rahim persévéra, offrant encouragement et soutien à chaque étape.
Alors que les mois passaient, quelque chose de remarquable se produisit. Grâce aux efforts guidés par Rahim, la vallée non seulement survécut à la sécheresse, mais devint plus prospère qu’elle ne l’avait jamais été. Les gens avaient appris à travailler ensemble, à être prévoyants et résilients.
Rahman, voyant le succès de l’approche de son frère, réalisa que sa propre générosité, bien qu’importante, n’était qu’une partie de la solution. Il décida de collaborer avec Rahim, combinant sa générosité immédiate avec l’approche à long terme de son frère.
Ensemble, les deux frères créèrent un système de soutien complet pour la vallée. Rahman continuait à offrir un soulagement immédiat à ceux qui en avaient un besoin urgent, tandis que Rahim travaillait sur des solutions durables et éduquait pour les gens.
Un sage visita un jour la vallée et fut impressionné par ce qu’il vit. Il rassembla les villageois et leur dit : « Vous avez été bénis par deux aspects de la miséricorde divine. Rahman représente Ar-Rahman, la miséricorde universelle qui touche toutes les créatures sans distinction. Rahim incarne Ar-Rahim, la miséricorde spéciale qui guide, éduque et aide à grandir. Ensemble, ils forment la miséricorde parfaite. »
Les villageois comprirent alors la beauté de cette dualité. Ils apprirent à être comme Rahman dans leur générosité immédiate et comme Rahim dans leur souci du bien-être à long terme des autres.
La vallée devint connue comme la « Vallée de la Double Miséricorde », un lieu où l’aide immédiate et le développement à long terme allaient main dans la main, reflétant la beauté des noms divins Ar-Rahman et Ar-Rahim.
Il était une fois, dans une grande savane africaine, un lion majestueux nommé Aziz (Le puissant). Aziz était le roi incontesté de la savane. Sa crinière dorée brillait au soleil, et son rugissement puissant faisait trembler la terre. Tous les animaux le respectaient et le craignaient pour sa force immense.
Dans la même savane vivait une petite gazelle nommée Wadud (Le bienveillant). Wadud était connue pour sa douceur et sa gentillesse. Elle aidait toujours les autres animaux, partageait son eau avec les plus petits, et réconfortait ceux qui avaient peur.
Un jour, une terrible sécheresse s’abattit sur la savane. L’herbe jaunissait, les rivières s’asséchaient, et tous les animaux souffraient de la faim et de la soif. Même le puissant Aziz commençait à s’inquiéter.
Aziz décida d’utiliser sa force pour creuser un grand trou, espérant trouver de l’eau souterraine. Il rugissait et grattait le sol avec ses griffes puissantes, mais malgré tous ses efforts, pas une goutte d’eau n’apparaissait.
Voyant cela, la petite Wadud s’approcha timidement du grand lion. « Ô puissant Aziz, dit-elle doucement, puis-je suggérer quelque chose ? »
Aziz, surpris par le courage de la petite gazelle, hocha la tête.
Wadud expliqua : « J’ai remarqué que les fourmis se dirigent toujours vers les endroits où il y a de l’eau souterraine. Si nous les suivons, nous trouverons peut-être une source. »
Aziz était sceptique, mais il décida de faire confiance à Wadud. Ensemble, ils suivirent une longue file de fourmis. Après un long moment, ils arrivèrent à un endroit où le sol semblait un peu plus humide.
« C’est ici qu’il faut creuser », dit doucement Wadud.
Aziz rassembla toute sa force et se mit à creuser à l’endroit indiqué. Cette fois-ci, après un moment d’effort, de l’eau jaillit du sol ! Tous les animaux de la savane purent enfin boire et se rafraîchir.