Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Gendarme d’élite, Lagui se voit attribuer une mission inattendue : assurer la protection rapprochée de Keldré, l’épouse d’un influent gouverneur. D’abord réticent, il découvre rapidement une femme en détresse, traquée par des ennemis de l’ombre. Mais la menace est plus insidieuse qu’il ne l’imaginait : en tentant de la sauver, il met au jour un complot glaçant, orchestré par son propre mari pour la faire disparaître. Tiraillé entre son devoir et des sentiments naissants, Lagui se retrouve à la croisée des chemins. Abandonner sa carrière ou sacrifier celle qu’il tente de protéger ? Dans une fuite haletante où chaque instant peut être le dernier, ils affrontent ensemble la trahison et le danger, jusqu’à révéler une vérité aux conséquences vertigineuses. Mais dans ce tourbillon d’incertitudes, une question demeure : l’amour peut-il survivre au chaos ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Mohyra Weguy est une écrivaine qui mêle habilement action, suspense et émotions. Avec Le garde de mon corps, elle explore les dilemmes du devoir et de l’amour à travers une intrigue captivante. Son style immersif plonge le lecteur au cœur d’un récit intense et haletant.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 60
Veröffentlichungsjahr: 2025
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Mohyra Weguy
Le garde de mon corps
Nouvelle
© Lys Bleu Éditions – Mohyra Weguy
ISBN : 979-10-422-6231-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À mon grand frère et ami, Joël Mandela,
alias Molière
Gendarme fraîchement sorti de la prestigieuse école de formation de Tahoué située au centre-ouest du pays, j’avais reçu une formation très rude et j’étais compté parmi les meilleurs. Du haut de mes 1,90 m et pesant dans les quatre-vingt-un kilogrammes, je ne laissais personne indifférent lorsque je passais quelque part, et surtout pas les femmes. Seulement, elles ne m’intéressaient plus vraiment du tout. En tout cas, pas pour le moment, vu comment ma dernière relation s’était terminée. Mais rassurez-vous, je n’étais pas gay et jamais en tant que bon Africain, une telle chose ne me passerait à l’esprit. Je rêvais de me marier et de faire des enfants, mais je n’étais plus pressé comme par le passé. Mon travail occupait le vide laissé dans mon cœur par une femme, pour qui la patience était un trop lourd fardeau à porter. Pendant ma formation, je voyais certains de mes collègues se faire surprendre, alors qu’ils vivaient une romance avec leurs copines, ou parfois des conquêtes fictives, mais pas moi. L’unique personne à qui je téléphonais était mon père. Il était ma source de motivation, mon confident et la seule personne qui comptait pour moi.
Après mes années de formation, trois ans au total, je fus muté dans une ambassade en tant que garde. Je voyais des personnalités, des voitures de tous genres et de toutes marques. Mais cela ne m’impressionnait pas du tout. Je n’avais jamais voulu devenir un homme en tenue. Je rêvais plutôt de devenir un ingénieur agronome, mais mon père n’eut pas les moyens de me faire partir en Israël, pour y poursuivre ma formation. J’optai donc pour ce corps, car plusieurs personnes et même mon père voulaient que j’embrasse ce métier. Et contre toute attente, tout se déroula bien.
Personne, ni mes formateurs ni mes collègues, n’avait jamais vu mon sourire. J’avais le visage fermé et la mine toujours serrée, cela était dû au fait que j’avais choisi ce travail pour faire plaisir à mon père à qui, je ne pouvais rien refuser de peur de le décevoir. Il était tout ce que je possédais de plus cher sur cette terre, car ma mère nous avait abandonnés et s’était remariée avec une personnalité politique, plus précisément un député. Je n’avais que trois ans lorsqu’elle quitta mon père et depuis je ne l’avais plus jamais revu. Je ne la connaissais pas et je ne connaissais aucun membre de sa famille. Mon père avait essayé de se remarier, mais sans succès. Il décida donc de rester seul avec moi. Ses sœurs l’aidèrent à prendre soin de moi par moment puisqu’il travaillait comme vigile dans une société de gardiennage privé. Mais finalement, il décida de prendre une retraite anticipée afin de s’occuper de moi tout seul. J’étais son unique enfant, il prenait soin de moi, il était à la fois mon père et ma mère. Nous étions très complices et mon rêve était de faire de lui un homme heureux. Je voulais qu’il soit fier de moi, et qu’il ne regrette pas d’avoir tout sacrifié pour moi. Il était la seule personne devant qui je riais et pleurais et à qui je ne cachais rien.
Sur mon lieu de travail, j’étais très sévère, et je ne laissais aucune occasion à qui que ce soit de me manquer de respect. Certains m’appréciaient et d’autres non, mais cela m’était bien égal. J’étais là pour le travail alors j’étais dans mon rôle, et je le jouais bien. Je me documentais pour parfaire ma formation, apprendre de nouvelles techniques et être le meilleur dans mon domaine. Je ne manquais jamais mes séances de sport, en groupe ou seul pour garder la forme, car je m’étais donné une ligne à suivre pour être au top. Je ne négligeais rien, même pas mon alimentation, parce que je ne voulais pas grossir de façon exagérée et avoir un énorme ventre qui m’empêcherait de mieux travailler.
Un jour, au mois de mars, ma hiérarchie me rappela. Je devais partir dans un pays développé pour y suivre une formation : celle des techniques améliorées de garde rapprochée. Nous n’étions qu’au nombre de vingt-sept personnes de corps différent, tous des hommes. C’est avec la bénédiction de mon père que je partis pour cette formation qui dura huit mois. Elle fut rude, mais importante et passionnante. À mon retour, mon physique avait un peu changé et moi aussi d’ailleurs. Comme nous avions eu des primes, je décidai d’offrir un cadeau à mon père : une maison. Alors, nous eûmes une discussion à propos de sa future maison. Il ne se tenait plus de joie, tant il était heureux. Et c’est à ce moment-là qu’il me parla de Berthe, sa nouvelle copine. À vrai dire, je n’étais pas très content parce que j’avais pris l’habitude de voir mon père toujours seul, je ne voulais donc pas que cette nouvelle femme soit une profiteuse, qui lui causerait du chagrin, je me méfiais donc. J’attendis une période d’un an avant de lui montrer sa nouvelle maison. Et comme je le pensais, la nouvelle copine ne mit pas assez de temps pour montrer son vrai visage à mon père. Il n’eut pas grande peine en tout cas. Plus tard, il aménagea dans sa nouvelle maison, un duplex dans la commune de Soon.