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Clara et sa sœur se rendent avec leurs parents dans le manoir reculé de leur grand-mère pour des vacances qui promettent d’être tranquilles. Mais dès leur arrivée, des événements étranges viennent troubler la quiétude des lieux. Ce qui n’était d’abord qu’une simple curiosité pour Clara se transforme rapidement en une énigme inquiétante, d’autant que certaines manifestations semblent ne se révéler qu’à elle. Déterminées à comprendre ce qui se cache derrière ces mystères, les deux sœurs s’engagent dans une quête où chaque découverte soulève de nouvelles questions. Et lorsque des étrangers apparaissent sur cette île presque déserte, l’atmosphère devient encore plus oppressante. Quels secrets renferme ce manoir ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Lily Robert trouve une grande partie de son inspiration dans ses nombreuses lectures. Encouragée par ses proches et animée par une détermination à donner vie à ses imaginaires, elle a écrit son premier roman, Le mystère de la "chambre noire – Tome I.."
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Seitenzahl: 100
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Lily Robert
Le mystère de la chambre noire
Tome I
Roman
© Lys Bleu Éditions – Lily Robert
ISBN : 979-10-422-6235-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Pour ma famille et mes amis,
qui m’encouragent toujours à réussir
Cette histoire commence sur un bateau. Je suis en route avec mes parents et ma sœur en direction du manoir de ma grand-mère. Personne n’ose jamais s’aventurer là-bas, sauf notre famille (proche ou pas), car ce manoir se trouve sur une île. Seulement, cette île est un peu spéciale, parce que l’eau qui l’entoure forme un tourbillon qui donne l’impression qu’on va se noyer si l’on s’y hasarde. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ce tourbillon n’est en fait qu’un enchantement. C’est exactement pour cette raison que nous nous y rendons tranquilou sans avoir peur de rien (eh ouais, vous voyez comme on est courageux, nous ?).
Bref, pendant les quelques instants qui restent avant d’accoster, je vais vous présenter ma famille : tout d’abord, ma sœur Isabel. Elle a 11 ans, elle est en sixième et sa série préférée est Chica Vampiro. Ensuite, ma mère, Camélia, 33 ans, aide à domicile, elle déclare que son chanteur préféré passe à la radio à chaque fois qu’il y a n’importe quelle chanson des années 80. Par exemple, Julien Clerc, Michel Sardou, Calogero, Florent Pagny et Pierre Bachelet sont ses chanteurs préférés, et la liste est encore longue. Puis, il y a mon père, Max, 38 ans et boulanger. Il adore la série Friends et regarder toutes sortes de sport à la télé. Il aime également aller à la salle de sport. Et enfin, il y a moi (le meilleur pour la fin, si je ne m’abuse). Je m’appelle Clara, j’ai 13 ans et je suis en quatrième. Mes passions sont l’escalade, la danse, la lecture et l’écriture. J’ai toujours adoré tout ce qui était en rapport avec la littérature. Un exemple : le français est ma matière préférée. Ma meilleure amie Leïla adore écrire des histoires, tout comme moi. Elle me manque déjà !
Dernière chose : nous sommes en vacances, les vacances d’été, ce qui veut dire que je vais rentrer en quatrième et Isabel en sixième, à la fin des vacances.
Bref, nous sommes arrivés au manoir, alors que l’aventure commence !
— Qui veut toquer ? demande papa.
— Papa ! réponds-je. On s’en fiche ! Allez, toque si tu veux, mais dépêche-toi parce que la lettre de mamie m’a trop donné envie de voir son nouveau manoir !
— D’accord, d’accord, je toque alors.
« Toc toc toc ! »
Attente. Rien.
— Euh… Toque encore une fois, elle n’a peut-être pas entendu. Cette phrase venait de ma mère.
« Toc toc toc ! »
Toujours rien.
— Peut-être qu’elle n’est pas là, suggéré-je. Il faut attendre encore un…
— Clara ! Ce n’est pas normal ! s’emporte ma mère. C’est bien que pour une fois tu sois patiente, mais on ne peut plus attendre. Il faut l’appeler.
— Mamie Caroline !
— Grand-mère !
— Caroline ?
— Maman ?
Vous l’avez compris, on est tous en train de s’égosiller pour que ma grand-mère nous ouvre, mais apparemment, elle ne bouge pas un orteil.
— Bon, eh bien, murmure mon père, je pense qu’il faut qu’on parte.
Il soupire.
Je sais que mon père s’inquiète beaucoup, car mamie Caroline est sa mère, mais je pense qu’il ne faut pas perdre espoir. Je veux savoir ce qui se passe, alors je le saurai.
Mes parents décident de retourner au bateau malgré mes supplications :
— S’il vous plaît ! Il faut encore essayer, attendre ! Elle est peut-être occupée ! Allez, écoutez-moi, s’il vous…
— Stop ! hurle ma mère. J’en ai assez entendu comme ça. On retourne à la maison et on l’appellera une fois là-bas !
— Pfff…
— Et ne souffle pas !
— Gnagnagna… Eh ! Regardez !
— Non ! N’essaie pas de nous faire changer de direction pour rester ici !
— Chérie ! la prévient papa. Elle a raison, regarde !
— Quels boulets… Oh ! Isabel, retourne-toi !
— Quoi ? Oh ! Qu’est-ce que…
Je cours vers le manoir sous le regard stupéfait du reste de ma famille. Ce qui se passe est en train de nous faire perdre la tête… On se croirait dans un film !
On dirait que le sable est vivant ! Des milliers de petits grains de sable ont grimpé sur la porte, jusqu’à la colorer entièrement en jaune. Comment est-ce possible ?
Ma famille s’est enfin décidée à me rejoindre alors que la porte s’ouvre en grinçant. On entre et découvre un hall. L’entrée est très accueillante avec ses murs blancs agrémentés de jolies portes gris clair construisant un long couloir juste devant nous.
On décide de commencer notre visite par la porte la plus proche de nous, à notre droite. Derrière cette porte se trouve un salon, une immense pièce aux murs rouge sang et au sol bleu foncé. Sur le mur en face de nous se trouvent trois canapés en cuir blanc qui recouvrent toute la longueur du mur. Contre le mur de droite trône une cheminée noire où brûle un bon feu. Puis, à notre gauche, un bazar pas possible constitué de boîtes de puzzle pleines, de CD, de stylos, et même d’une télé !
Toute ma famille se dirige vers la porte à gauche d’où je suis, donc de celle du salon, mais je décide de ne pas bouger pour la simple et bonne raison qu’une grand-mère vient d’apparaître puis de disparaître dans un éclair de lumière.
« C’est sûrement mon esprit qui me joue des tours », me dis-je, pas vraiment convaincue.
Mais ma mère me tire de ma rêverie :
— Clara ! Si tu as un petit creux, on vient de découvrir la cuisine !
— Oh oui ! J’arrive !
Je me dirige vers la cuisine et découvre une salle très… jaune.
Tous les meubles (plan de travail, table à manger, étagères…) sont jaune poussin. Les appareils comme le Thermomix, le réfrigérateur et le four par exemple sont, eux, jaune fluo. Je conseille à tous ceux qui possèdent une cuisine comme celle-ci de ne pas aller manger dès le lever. Vous risqueriez de devenir aveugle…
Le frigo est rempli de plein de bonnes choses à manger. Entre les hamburgers, les sauces, les salades et tout le reste, notre grand-mère nous a préparé un festin !
On se dirige maintenant vers la première porte à gauche en partant de l’entrée. Derrière celle-ci se trouve la salle de bains. Cette dernière est composée d’une baignoire rose, d’une douche italienne jaune fluo, de toilettes vert clair avec, sur l’abattant, des roses rouges peintes très délicatement, d’un lavabo bleu turquoise comportant un robinet en or, et d’un sèche-serviettes en argent. Avec ses murs mauves et son sol violet pailleté, cette salle de bains est la plus colorée que j’aie jamais vue, et sûrement aussi la plus belle.
Soudain, pendant que les autres sortent, je donne un dernier coup d’œil à la salle et vois un tourbillon d’eau dans les toilettes. La baignoire et la douche, elles, se remplissent d’eau verdâtre, venant du pommeau pour la douche, et du robinet pour la baignoire. Effrayée, je sors en courant pour rejoindre ma famille.
J’allais dire à Isabel ce qui vient de se passer lorsque je me fais surprendre par la noirceur de la salle où je me trouve. Mes parents se sont mis en quête de trouver un interrupteur, sans succès. Lorsqu’on décide de passer notre chemin, je suis encore retenue dans cette pièce, cette fois-ci par des yeux verts, mais flous. Mais soudain, sans aucune raison, ils disparaissent…
Je me dirige vers la porte d’en face, celle qui jouxte la cuisine, lorsque j’entends un cri. Cette voix est reconnaissable entre mille : mon père !
— Papa ? demandé-je en accourant vers lui. Tout va bien ? Que s’est-il passé ?
— Ne t’inquiète pas, j’ai juste vu qu’il était déjà minuit cinquante-deux, on devrait tous aller se coucher.
— Ah… Préviens la prochaine fois, pour éviter que je fasse une crise cardiaque.
C’est maman et papa qui attribuent les chambres. Mes parents ont droit à la salle où l’on se trouve en ce moment même. Elle contient deux lits, deux tables de nuit et une grande penderie. Les murs sont d’un bleu très clair et le sol, bleu canard. Isabel se voit attribuer la chambre tout au bout du couloir : elle est trop jolie ! Avec ses murs roses pailletés, son sol rose pastel, un lit double plein de peluches et un grand bureau, sa chambre est magnifique… Quoiqu’un petit peu trop colorée encore une fois. J’aurais bien aimé avoir la même…
Mais non. Pour moi, mes parents ont choisi la « chambre noire ».
— Non ! Je m’écrie. Pourquoi je ne pourrais pas dormir avec Isabel ? Elle a un lit double ! Et puis, pourquoi c’est moi qui ai toujours les trucs les plus nuls, hein ? Pourquoi ? Pourquoi moi ?
Et je pars en courant en direction du salon, sans demander mon reste. Je ne comprends pas pourquoi mes parents choisissent tout le temps des trucs nuls pour moi et des choses incroyables pour Isabel. C’est peut-être parce que je suis l’aînée et qu’Isabel est sage comme une image. Moi aussi je le suis, pourtant ! (Enfin, à part les moments où, avec Leïla, je colorie l’image d’une statue célèbre en cours de latin). Bref, j’ai treize ans, Isabel en a onze, il n’y a quand même pas une si grosse différence !
« Toc toc toc ! »
— On peut entrer ? demande la voix de ma mère.
— Papa et Isabel sont avec toi ? réponds-je vivement.
— Que ton père.
— Alors, maman, tu peux entrer, mais, papa, tu restes dehors. C’est toi qui as décidé de me mettre dans cette chambre.
— Mais, ma puce…
— Laisse tomber, tu la connais, elle ne lâchera pas. Va rejoindre Isabel.
Papa soupire et puisque ma mère rentre, je devine qu’il est parti.
Maman veut s’asseoir à côté de moi, mais je l’arrête :
— Non. Ne t’assieds pas sur le même canapé que moi.
— Ne me parle pas comme ça ! réplique-t-elle sèchement.
Et elle s’assied juste à côté de moi. Je veux me lever pour changer de canapé, mais ma mère me prend le bras pour m’en empêcher.
— Tu as dit qu’on parlerait entre filles, dit-elle.
— Ah bon ? Quand ? réponds-je. Après, continué-je sans attendre sa réponse, on peut toujours chanter :
Ah, qu’est-ce qu’on est serrées au fond de cette boîte, chantent les sardines, chantent les sardines.
— D’accord, d’accord ! m’arrête ma mère en me lâchant le bras.
Je me précipite donc tout au bout du canapé près de la cheminée pour me réchauffer… Et rester le plus loin possible de ma mère.
— Ma chérie… dit ma mère d’un ton doucereux.
— Ne m’appelle plus jamais, ma chérie ! hurlé-je.
— OK. Cette fois, tu es allée trop loin.
— Ma mère se lève et sort du salon en claquant la porte, si fort que le sol tremble sous mes pieds. Et maintenant, je pleure à chaudes larmes.