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"Le psychanalyste pervers" vous entraîne dans l’esprit complexe d’un psychanalyste dont la vocation, nourrie par la douleur, révèle une face sombre. Ayant trouvé dans l’écoute des souffrances d’autrui une échappatoire à ses propres tourments, il transforme sa pratique en un jeu subtil de pouvoir. Il guide ses patients à travers leurs abîmes, sous des apparences bienveillantes, exploitant leur vulnérabilité pour les confronter à des vérités brutales. Ce roman explore avec audace les recoins obscurs de l’âme humaine, interrogeant la fine limite entre thérapie et domination, compassion et cruauté. Un voyage vertigineux au cœur des ambiguïtés humaines qui bouleverse les certitudes.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Psychanalyste, conférencière et influenceuse,
Kyriakoula Georgiades se distingue par ses écrits en psychologie, notamment "Le 6 sens – chakra du 3 œil" et "Ces personnalités indomptables". Son talent littéraire s’étend à des genres diversifiés, témoignant d’un intérêt marqué pour les enjeux politiques, comme en atteste La théorie du complot : la prophétie 2021. Par ailleurs, elle cultive une passion pour la poésie japonaise, enrichissant ainsi son univers créatif d’une sensibilité unique.
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Seitenzahl: 43
Veröffentlichungsjahr: 2025
Kyriakoula Georgiades
Le psychanalyste pervers
© Lys Bleu Éditions – Kyriakoula Georgiades
ISBN : 979-10-422-5439-1
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J’avais étudié ce métier par passion, être psychanalyste me permettait d’oublier mes problèmes.
C’était tout simplement divin d’écouter les problèmes des autres, de savoir que je n’étais pas la seule à souffrir et à donner des solutions à la race humaine qui passait son temps à chercher les problèmes.
Ce qui m’amusait c’est que j’étais devenu le psychanalyste sadique.
J’avais tellement été torturé par l’espèce humaine que maintenant j’étais apte à leur trouver des solutions.
Quand les patients approchaient mon domicile, ils savaient qu’ils auraient la solution à leurs problèmes.
C’était ça mon astuce, devenir l’allié de mes patients pour leur faire traverser l’enfer sur terre.
Donc, naturellement, je m’étais nommé le psychanalyste sadique.
J’écoutais, je me taisais, j’applaudissais et puis je donnais des solutions à des malheurs qui paraissaient insurmontables.
Et j’avais de cette manière gonflé mon ego en sauvant mes patients.
M. Bones arriva chez moi.
Il travaillait à la Commission européenne.
Il était grand, très arrogant et avait un poste important.
Il arriva, posa son chapeau sur le porte-manteau et s’allongea sur le divan sans même dire plus que bonjour.
Il était habitué à se décharger du poids de ses employés en venant chez moi.
Pour lui, venir chez le psychanalyste était un signe de prestige.
Il commença par parler tout seul comme le faisaient la plupart des patients qui avaient beaucoup sur le cœur.
MOI(le psychanalyste) : Comment vous sentez vous après avoir découvert qu’elle vous a trahi ?
LUI(le patient) : Je suis allée chez elle, je l’ai mise à genoux et je lui ai ordonné de me demander pardon.
Un silence. Ensuite je lui ai dit qu’elle n’avait pas le droit de me tromper avec mon meilleur ami et que c’était pour cette raison-là que j’avais mis son appartement à feu.
MOI : S’est-elle plainte de l’incendie ?
LUI : Pas vraiment. Elle me donnait plus l’impression de laisser le chagrin d’amour la peiner.
MOI : Vous voulez dire que pour elle le chagrin d’amour était pire que l’incendie ?
LUI : Oui. C’est cela.
LUI : Je suis parti furieux et je lui ai claqué la porte au nez.
Elle s’est retrouvée seule avec les problèmes de l’assurance, de l’incendie et triste de m’avoir perdu.
Elle n’était pas fâchée. Elle était juste lamentablement triste.
MOI : Je comprends.
Mais au fond, vous aussi vous n’avez pas supporté sa trahison n’est-ce pas ?
LUI : Elle me fait pitié.
Sortir avec mon meilleur ami, voir sa maison brûler et être triste à mourir, car je l’ai quitté.
Elle me fait juste pitié.
MOI : Et maintenant que votre vengeance s’est exaucée, quels sont vos projets ?
LUI : Je ne sais pas.
Aller m’asseoir dans le parc.
Ne pas réfléchir.
Détester les femmes et mes amis.
Manger le gibier jusque, quand me prend l’envie de dégueuler.
Chanter sous la douche.
Aller chez la voisine qui me fait à manger.
Raconter des histoires drôles pour moi sachant que pour elle, ces histoires sont lamentables.
Prendre plaisir à voir l’horreur sur son visage.
Mais au fond, c’est pas moi le coupable.
J’ai juste été trahi.
MOI : Quelle satisfaction tirez-vous au fond de cet épisode de votre vie ?
LUI : Aucune.
Maintenant seulement je me sens mieux.
D’avoir tiré un trait sur le passé.
MOI : Je vous comprends.
Comment comptez-vous punir votre meilleur ami ?
LUI : Je ne sais pas.
Je pense que je vais organiser son assassinat…
MOI : Vous voulez parler au sens figuré n’est-ce pas ?
LUI : Non.
Et puis même si c’était le cas, vous ne sauriez pas.
Vous sauriez à peine le deviner.
Peut-être.
MOI : Je vois.
Vous m’avez dit quelque chose d’important au début de nos séances.
Rappelez-vous.
Vous m’avez dit que vous me diriez tout ce qui se passe dans votre tête.
LUI : Oui, vous avez raison.
Venons-en aux faits.
Je le fais assassiner par une personne tierce.
Personne ne retrouve son cadavre…
Qu’en pensez-vous ?
MOI : C’est un plan comme un autre.
LUI