Le scorpion et la rose - Elia Redfield - E-Book

Le scorpion et la rose E-Book

Elia Redfield

0,0

Beschreibung

« Pour elle, la vie n’est qu’un fardeau insoutenable, un poids qu’elle aspire à déposer, convaincue d’avoir tout perdu. Pour lui, la vie est une partie risquée, un jeu dont il maîtrise les règles avec une froide indifférence. Pourtant, un soir, leurs chemins se croisent, comme si le destin lui-même s’amusait à orchestrer leur rencontre. Lui, impitoyable, animé par une soif de vengeance insondable. Elle, enchaînée par les fantômes de son passé, hantée par des secrets profondément enfouis. Pourtant, au cœur de cette captivité, un lien complexe se tisse, défiant la haine et la souffrance… »

À PROPOS DE L'AUTRICE 

D’abord attirée par l’édition, Elia Redfield a finalement choisi la voie de l’infirmière. Passionnée par la psychologie et l’horreur, elle fusionne ces deux univers dans "Le scorpion et la rose", sa première œuvre publiée.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Veröffentlichungsjahr: 2024

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.


Ähnliche


Elia Redfield

Le scorpion et la rose

Roman

© Lys Bleu Éditions – Elia Redfield

ISBN :979-10-422-4446-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

M’aurais-tu aimée

si je n’avais pas succombé ?

POV : ???!

Il fumait sa cigarette face à ce qui restait de sa proie, il laissa échapper un long soupir avant de balancer son mégot sur le cadavre. Ce qui l’amusait, c’était la peur qu’il provoquait ce qu’il ignorait, c’est qu’il allait bientôt tomber sur une proie assez particulière. En effet, il allait bientôt se trouver face à une jeune fille avec un passé semblable au sien pour certains points.

POV

Anaélya

La jeune femme se réveilla à cause d’un cauchemar qu’elle faisait depuis maintenant 16 ans, elle regarda les notifications de son téléphone et soupira, son service commençait dans 4 h. Elle vit un message de sa meilleure amie et s’inquiéta aussitôt, elle ouvrit la notification.

♦♦♦

De : Ruby

Hey !

Je sais que tu es très occupée par tes horaires, mais je suis malade, tu pourrais me remplacer ? Je te renverrais l’ascenseur ;).

Elle rigola avant de répondre.

De : Anaélya

Hey ! Parfait ! Ça m’arrange ! J’ai encore fait un cauchemar, je te remplace sans soucis ! T’auras qu’à organiser une soirée raclette ;).

♦♦♦

Elle allait commencer dans 1 h 30 du coup. Elle se prépara donc avant d’aller travailler. Elle était des deux services ce jour-là et ne se doutait aucunement que sa vie allait basculer du tout au tout de manière violente et imprévisible.

Elle ferma son casier avec un soupir de fatigue, les deux services avaient été longs et fatigants. De plus, elle allait devoir traverser les deux quartiers peu réputés, en particulier la nuit, elle venait d’apprendre la présence d’un tueur sadique rôdant dans la ville, elle n’était pas du tout motivée à rentrer chez elle vu l’heure. 00h45, une heure où peu de monde était dehors, surtout un soir d’hiver aussi froid comme celui-ci.

Elle se rendit à l’évidence et soupira à nouveau avant de sortir et de verrouiller la porte arrière du restaurant où. Elle était bien loin de se douter de ce qui allait lui arriver et marchait rapidement entre les ruelles, essayant de se fondre dans la nuit, mais laissa échapper un cri en se faisant plaquer au mur et en voyant 4 hommes sortir de l’ombre en riant. Ils semblaient alcoolisés et puaient le tabac froid, elle posa instinctivement ses mains sur le bras qui la tenait par la gorge tremblante, elle se doutait qu’elle ne ferait pas le poids au vu de leurs carrures. Elle retint un nouveau cri en sentant des mains baladeuses sur elle. Elle tenta de se débattre en les suppliant d’une faible voix, mais hormis des rires, elle ne vit aucune pitié ni même compassion. Elle sanglota en sentant la prise se resserrer et pria intérieurement pour que quelqu’un lui vienne en aide. Ce dont elle ne se doutait pas, c’est qu’un jeune homme était sur le point de lui apporter l’aide qu’elle demandait, mais aucunement pour la sauver uniquement pour son désir personnel.

POV : ???!

Perché sur le toit non loin de la rue principale qui remontait vers le centre-ville, le jeune homme releva la tête en entendant un cri rompre le fil de ses pensées. Celui-ci grogna : qui osait donc se permettre de venir briser ses pensées à une heure si tardive et pour quelle raison ?

Sa curiosité prit le dessus et il se déplaça rapidement ainsi que discrètement jusqu’à arriver non loin de là où se trouvait la jeune femme, il regardait la scène du haut de son perchoir avec un sourire amusé. La jeune fille semblait vouloir se libérer, mais l’homme resserra sa prise et elle couina, il grogna. C’était donc elle qui avait brisé le fil de ses pensées. Eh bien, elle deviendrait sa nouvelle proie. Il allait lui montrer ce qu’elle risquait à être dehors à des heures tardives et surtout il allait lui faire payer de l’avoir dérangé ! Il bondit en sortant une dague aussi grande que son avant-bras, il abattit l’homme qui la tenait avant de blesser mortellement les 3 autres hommes, il laissa échapper un nouveau grognement, ses vêtements étaient bons pour la machine à laver avant de dire froidement :

— On ne chasse pas sur le territoire de quelqu’un.

Il essuya ses dagues avant de s’accroupir devant la jeune femme qui toussait au sol en se massant la gorge.

— Ton nom.

Sa voix était grave et dénuée d’émotion, elle releva les yeux vers lui et murmura, enrouée, et faiblement :

— Merci…

Il grogna encore une fois et leva les yeux aux ciels avant de planter sa dague sur le mur près de sa tête entaillant sa joue légèrement et lui arrachant un cri d’effroi.

— J’ai dit ton nom !

POV

Anaélya

Elle écarquilla les yeux effrayés avant de bégayer faiblement.

— A… Anaélya… Je… Je m’appelle… Anaélya…

Elle recula comme si elle allait se fondre dans le mur en voyant le jeune homme sourire, il se redressa avant de lâcher presque joyeusement :

— Félicitations ! Anaélya, tu es devenue mon nouveau jouet ! S’il te plaît, ne te casse pas trop vite !

Elle n’eut pas le temps de répondre qu’elle sentit un grand coup sur sa tempe et le noir envahit sa vision.

POV : ???!

Il porta la jeune femme inconsciente jusqu’à son repaire qui se situait dans un bunker à la sortie de la ville, proche de la forêt, il la menotta sur une chaise et alla se changer ainsi que prendre une douche, il se fit des nouilles instantanées avant d’aller s’entraîner, histoire de réfléchir calmement la jeune femme ne se réveillerait pas avant des heures alors il pouvait réfléchir paisiblement sans entendre les niaiseries habituelles ou les supplications incessantes des proies qu’il choisissait comme jouet. D’ailleurs, il se demandait pourquoi il l’avait prise, elle semblait si faible, il n’allait pas en tirer grand-chose, mais ça lui ferait passer le temps sûrement et puis il aimait bien quand il n’y avait aucune résistance parfois.

Deux heures s’étaient écoulées quand un léger petit gémissement la sortit de ses pensées, il se dirigea donc vers la pièce où la jeune femme était étonnamment attachée. Elle ne semblait pas tenter quoi que ce soit, c’était sûrement dû au choc ou au fait qu’elle reprenait connaissance, il s’assit dans un coin de la pièce, il lui avait bandé les yeux au cas où.

POV

Anaélya

Une violente douleur lui fit laisser échapper un gémissement tandis qu’elle bougeait légèrement, elle sentit le métal froid de la chaise et des menottes avant de gémir à nouveau. Elle avait froid et se tortilla légèrement pour essayer de se réchauffer quand une voix rompit le silence et la figea :

« T’es étrange comme jouet, tu ne poses aucune question. »

Elle laissa échapper un cri en se figeant et chercha la provenance de la voix bien qu’elle avait les yeux bandés.

« De… De quoi… ? »

Elle frissonna en sentant une main relever sa tête assez sèchement.

« Anaélya c’est ça ? J’ai dit que tu étais étrange !

Elle murmura, hésitante :

— Mais… pourquoi...

Sa tête la lançait et elle mourait de froid tandis qu’il la lâchait et lui enlevait le bandeau, elle papillonna des yeux, perdue, avant de le regarder, effrayée.

— Vous allez me tuer ?

Il ricana.

— Eh bah enfin ! Il était temps, je commençai à croire que tu n’allais jamais poser de questions !

Il s’assit face à elle avant de reprendre :

— Non, je vais jouer avec toi ! Tu veux bien jouer ?

Elle hocha vivement la tête et gémit à cause de la douleur.

— Jouer à quoi… ?

Il écarquilla les yeux surpris avant de répondre :

— Oh, tu verras ! Ce sera drôle ! »

Il rigola sans émotion et de manière froide avant de sortir de la pièce, la jeune femme se mit à pleurer en silence.

POV : ???!

Il grogna avant de préparer un bol de nouilles et de prendre une vieille couverture, il n’allait pas prendre le risque de la détacher et qu’elle tente de s’échapper. Elle semblait trop docile pour y croire et il restait sur ses gardes. il savait comment les proies fonctionnaient et il ne ferait aucune exception, même si elle le rendait curieux. Habituellement, les proies qu’il choisissait en jouet et qu’il ramenait suppliaient ou posaient tellement de questions, il devait les assommer pour être tranquille, alors que là elle n’avait posé qu’une question et n’avait pas paru effrayée tant que ça quand il lui avait dit qu’il voulait jouer.

Il finit par revenir et mit la couette sur elle, car ce serait problématique si elle mourait trop vite à cause de la température, il se rassit en face d’elle et murmura froidement :

« Oh ! je sais que tu ne dors pas, si tu as faim t’as intérêt à te magner à ouvrir la bouche ! »

Elle eut un sursaut et obéit, il retint un grognement et la fit manger avant de poser le bol au sol et de la fixer comme un loup fixe une proie.

Elle était silencieuse et se redressait parfois sur la chaise en signe d’inconfort, il entendait cliqueter les menottes aux moindres de ses mouvements, mais elle ne disait pas un mot, il ne savait pas si c’était par peur ou juste qu’elle n’osait pas, il finit par rompre le silence.

« Pourquoi tu étais dans cette ruelle ? »

Elle posa les yeux sur lui et il remarqua qu’ils étaient très clairs, l’un vert et l’autre gris, elle répondit, la voix tremblante :

— Je venais de débaucher, je suis serveuse…

Il fit un sourire amusé.

— Tu sais donc cuisiner ?

Elle hocha simplement la tête en guise de réponse, il fut satisfait. Ça signifiait qu’il allait enfin se nourrir d’autre chose que des pâtes. Il soupira et fit claquer sa langue, ce qui lui fit échapper un gémissement de terreur qui le fit sourire. il la détacha avant de la faire se lever et de plaquer une de ses dagues dans son dos.

— Ose quoi que ce soit et je te vide comme un poisson qu’on pêche, compris ?

Il la sentit trembler et se raidir, apeurée, il aimait ce sentiment de puissance, elle murmura, hésitante :

— Je n’y compte pas… Je ne suis pas stupide à ce point…

Il fut surpris qu’elle lui adresse la parole et sourit, satisfait :

— Parfait dans ce cas.

Il l’emmena dans la salle de bain avant de fermer la porte et de s’appuyer sur celle-ci.

« Déshabille-toi. »

Il comprit qu’elle risquait de lui résister.

« Je te conseille d’obéir, tu ne vas pas aimer si c’est moi qui le fais. »

POV

Anaélya

Terrorisée, elle fixait le jeune homme qui semblait avoir son âge. Elle murmura en reculant, les bras contre elle :

« Pas ça, je vous en prie… »

Il la regarda sans comprendre, alors qu’elle tombait en arrière après avoir reculé et buté par inadvertance. Elle remit sa robe aussitôt en repliant ses jambes vers elle.

— Pitié… Je…

Il s’approcha rapidement et s’accroupit devant elle.

— Tu la fermes et tu te déshabilles où je te fais une nouvelle entaille, c’est clair ?

Sa voix était sèche et rauque tandis qu’il retournait près de la porte, elle se releva avant d’enlever sa robe lentement, tremblant, il détourna le regard exaspéré par sa lenteur avant de soupirer :

— Magne-toi, miss, j’ai d’autres projets pour toi.

Elle gémit de peur et finit rapidement de se déshabiller, mais garda ses sous-vêtements. Elle le vit grogner et il lui lança des vêtements.

— Prends ta douche et habille-toi, magne-toi.

Elle écarquilla les yeux avant d’obéir rapidement. Elle serra les dents en voyant que l’eau était froide, mais ne dit rien de peur de le rendre violent, elle s’habilla avant de s’approcher timidement. Elle le vit relever la tête avant de montrer sa dague à nouveau.

— Tente quelque chose et tu sais comment tu finis.

Elle releva les mains vers son cou, apeurées, et hocha la tête rapidement.

— S’il te plaît… Ne me fais pas de mal…

Il ricana en levant les yeux au ciel avant d’ouvrir la porte.

— Et c’est reparti…

Il l’emmena dans une pièce miteuse et sortit une chaîne avec un collier au bout.

— Enlève tes mains.

Elle recula par réflexe alors qu’il s’approchait d’elle et buta dans un sac ce qui la fit tomber dans un cri les mains au-dessus de sa tête pour se protéger.

— Je t’en prie !

Elle sentit ses mains froides bloquer ses poignets et un collier de cuir se glisser autour de son cou. Elle gémit quand il le serra un peu trop fort et tenta de s’éloigner de lui par réflexe, mais il tira sur la chaîne pour attraper son visage, elle laissa échapper un cri en le regardant dans les yeux.

— Je suis désolée…

POV : !????

Il grogna en resserrant sa prise sur elle.

— Écoute-moi bien parce que je ne te le redirais pas, c’est compris ?

Il la leva brutalement, exaspéré, et la plaqua contre le mur, alors qu’elle gémissait de terreur.

— Tu m’appartiens et je fais ce que je veux de toi, tu as accepté de jouer, tu te souviens ? Alors tu la fermes, tu fais ce que je te dis de faire et peut-être que je serais gentil, compris ? Ou alors tu me résistes et je te le fais regretter, c’est à toi de voir, mais sache que j’ai été clément jusqu’à maintenant !

Il grogna en la regardant froidement alors qu’elle hochait la tête les larmes aux yeux, il la lança violemment et attacha la chaîne à un emplacement exprès avant de lâcher.

— Ose quoi que ce soit et je te jure que tu vas regretter les 4 hommes de la ruelle.

Il claqua et verrouilla la porte alors qu’elle se redressait en étouffant un gémissement de douleur, il était énervé par la jeune fille qui agissait comme si c’était normal.

POV

Anaélya

Elle essuya ses larmes en s’asseyant dans un coin, son corps était endolori et elle avait quelques égratignures. Elle finit par poser sa tête sur ses genoux et commença à s’assoupir, elle se laissa tomber sur le côté en fermant les yeux, épuisée.

Elle fut réveillée par la porte qui claqua brutalement contre le mur, elle sursauta dans un cri, le cœur battant, et chercha la source du bruit. Le jeune homme était face à elle, blessé et couvert de sang, elle rampa le plus loin possible, horrifiée.

Elle poussa un cri quand il tira violemment sur la chaîne ce qui la força à presque atterrir à ses pieds en toussant et haletant.

— Pi… Pitié…

Elle releva les yeux vers lui en se tenant la gorge, il la fixa froidement avant de dire.

— Ferme-la ou je t’arrache la langue.

La phrase avait résonné alors qu’elle devenait toute pâle, il ajouta ensuite :

— Est-ce que tu as des compétences en matière de soin ?

Elle le fixa, apeurer, sans bouger alors qu’il claqua sa langue en l’attirant via la chaîne vers lui :

— Je t’ai posé une question !

Elle hocha rapidement la tête en signe d’affirmation alors qu’il la lâchait et la poussait un peu plus loin pour enlever le collier.

— Tente un truc et je te crève.

Elle était assise, tremblante, et hocha la tête rapidement à nouveau.

— Suis-moi.

Il lui attrapa le poignet qu’il sera avec force au point qu’elle laissa échapper un gémissement de douleur et la traîna jusqu’à sa chambre.

— Je reviens.

Il lâcha son poignet avant d’aller chercher le peu de matériel de soin qu’il avait, elle resta figer les yeux écarquillés sur l’endroit où il était et sursauta quand elle le vit balancer le matériel sur son lit.

— Retape-moi.

Elle s’approcha, hésitante, elle ne savait pas si c’était un piège ou non, elle se mit à genoux devant lui avant de regarder le matériel elle se pinça la lèvre avec sa dent en voyant l’état des compresses et enleva son t-shirt alors qu’il grognait.

— Je ne t’ai pas dit de te désaper, mais de me retaper.

Elle l’ignora avant de prendre la petite bouteille d’alcool à 90° et d’imbiber légèrement un bout de manche, elle releva la tête vers lui, mal à l’aise d’être en sous-vêtement à nouveau devant lui et commença à nettoyer doucement tout le sang pour voir ou était les blessures.

POV

Samaël

Il grogna en sentant l’alcool le brûler là où il avait les blessures et serra les dents en posant son regard pervers sur elle. Il la sentait hésitante dans ses gestes, la peur déformait son visage, elle savait que si elle lui faisait mal, il la punirait sévèrement. Il resta de marbre attendant qu’elle termine ce qui arriva vingt minutes plus tard, il continua de la regarder alors qu’elle rangeait en silence le matériel, elle se dirigea vers la porte et il bondit comme un éclair pour la plaquer contre le mur.

— Où tu crois aller ?

Elle gémit à nouveau de douleur et cracha du sang par l’impact avant de poser sa main sur son bras et de répondre faiblement :

— Là où tu m’as attachée… Je… je t’ai dit que je ne tenterais pas de fuir…

Elle le regarda dans les yeux qui en cet instant étaient brillants par la douleur vive qui irradiait son corps et la peur, il grogna avant de la pousser sur le lit.

— Reste ici.

Il partit chercher de la glace qu’il mit sur son poignet qui devenait mauve et lui tendit de la crème pour son cou qui était un mélange d’ecchymoses bleu et violet par endroit.

— Je ne suis pas un crevard à ce point, reste dans cette pièce et soigne-toi, je reviendrais pour que tu ailles te laver.

Il ferma et verrouilla la porte, ne lui laissant pas le temps de répondre ou même de comprendre et se dirigea dans la salle qu’il avait aménagée pour s’entraîner.

POV

Anaélya

Elle resta sur le lit, figée, surprise. Elle n’aurait pas pensé qu’il réagisse ainsi, mais elle se soigna doucement en gémissant quand la douleur était trop vive au moment où la crème pénétrait.

Elle se leva avant d’aller s’asseoir dans un coin de la pièce et se laissa glisser au sol tout en faisant attention à ce que la glace reste sur son poignet. Elle était si épuisée et terrifiée que ses yeux finirent par se fermer sans qu’elle ne puisse résister.

Elle laissa échapper un léger gémissement en sentant une main, mais crut rêver. Elle était dans un état de faiblesse émotionnelle et gémit simplement en sentant des mains lui enlever son pantalon. Elle tenta de résister alors qu’elle sentait les dernières couches de vêtement être enlevées et frissonna alors qu’elle rentrait en contact avec l’eau. Ses yeux papillonnèrent avant de pleurer en silence. Elle se trouvait dans la baignoire de la salle de bain miteuse et l’homme la regardait avec froideur.

— Debout, belle au bois dormant.

Elle se redressa légèrement en baissant la tête et essuya ses yeux avant de murmurer.

— Pardonnez-moi de m’être endormie, monsieur…

Elle commença à se laver en silence pour ne pas qu’il s’énerve, et sursauta en relevant la tête. Il était juste à côté d’elle. Elle fit un bond de surprise et l’éclaboussa le cœur battant avant de s’excuser en panique, il ricana amusé avant de demander.

— Tu m’as appelé comment ?

Elle le regarda sans comprendre et répondit, hésitante :

— Monsieur… Pourquoi ? Je n’aurais pas dû ? Je suis désolée !

L’angoisse monta en elle alors qu’elle le fixait avec de grands yeux de poupée.

POV

Samaël

La jeune fille me regardait en panique en temps normal si elle l’avait éclaboussé de cette manière, il lui aurait fait payer, mais là, il était complètement fasciné pour y prêter attention.

— Du calme, miss, ma salle de bain n’a pas besoin d’être une piscine, et j’ai déjà pris ma douche.

Il ricana en la voyant se replier sur elle-même.

— Samaël, je m’appelle Samaël.

Il réalisa soudainement que la jeune femme n’avait posé aucune question et n’avait tenté à aucun moment une fuite. Habituellement, ses proies le questionnaient sur lui-même ou ses intentions, mais elle non, elle semblait prendre les choses comme elles venaient et ne disait rien comme si c’était normal.

— Fascinant… Décidément, les jouets me fascineront toujours…

Elle se remit à se laver sans le regarder tandis qu’il se remettait contre le mur et la fixait, essayant de lire en elle.

POV

Anaélya

Une fois propre, la jeune femme se leva, vida l’eau et se sécha avant de s’habiller, le tout en silence. Elle avait bien pensé à des trucs, mais elle était sûre que le jeune homme verrait ça comme un piège, alors une fois habillée, elle le regarda et murmura, hésitante :

— Vous souhaitez que je retourne dans la pièce que vous m’avez attribuée, monsieur Samaël ?

Sa voix était cassée et elle regardait le sol avant de sursauter quand il lui leva d’un doigt son menton.

— Juste Samaël ! Et non, j’ai envie de jouer.

Elle frissonna, inquiète, mais ne dit rien, elle le suivit sans un mot en se disant que le lieu méritait un gros coup de nettoyage. Il rompit ses pensées en disant :

— Ne cherche pas, y a qu’une issue, c’est l’entrée principale.

Elle posa ses yeux sur lui avant de répondre doucement.

— Je ne cherche pas d’issue, je regarde l’état du lieu en me demandant depuis combien de temps cela n’a pas été nettoyé et rangé, c’est tout…

Elle avançait en regardant tout et lui fonça dedans, il s’était figé après sa réponse.