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Et si un secret millénaire détenait le pouvoir de changer le cours de l’histoire ? Avant sa mort, Thomas Mc Logan, corsaire légendaire, laisse derrière lui des indices disséminés à travers les océans, destinés à guider ses enfants vers une vérité cachée. Chaque découverte les rapproche d’un mystère qui pourrait bouleverser le monde. Cependant, d’autres, animés par des motivations obscures, sont prêts à tout pour s’emparer de ce secret inestimable. Une course contre le temps et les ambitions se dessine, où seul celui qui trouvera la clé de ce secret en sortira vainqueur.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Christian Bonizec voit le jour à Douarnenez, un lieu où chaque moment du quotidien se pare de l’éclat de l’imagination. Très tôt, il trouve dans la puissance créatrice un sanctuaire, refusant de se conformer aux injonctions de l’âge adulte. Habité par une quête de liberté, il s’engage à partager cette vision singulière, entraînant ses lecteurs dans un monde où l’évasion devient une véritable invitation à l’inconnu.
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Seitenzahl: 50
Veröffentlichungsjahr: 2024
Christian Bonizec
Le secret de la cité d’Ys
Roman
© Lys Bleu Éditions – Christian Bonizec
ISBN : 979-10-422-4758-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
En 1856, un corsaire nommé Thomas Mc Logan s’installe dans l’ancienne cité d’Ys appelée Douarnenez (la terre de l’île). En quête de repos et désireux de fonder une famille, il y continue sa vie comme simple pêcheur.
Avec son épouse, ils ont deux enfants. Un garçon, nommé Billy, et une fille, Marie, à qui Thomas Mc Logan apprend les rudiments du métier. Dans sa dernière année de vie, il confie à sa femme une lettre qu’il destine à leurs enfants. Mais une lettre qu’ils n’auront le droit de lire qu’à l’âge de vingt ans et qui allait changer leurs destins.
***
À ses vingt ans, voilà Billy Mc Logan qui a du poil au menton et qui n’a qu’une chose en tête, la lettre. Il a eu très souvent envie d’ouvrir celle-ci, mais ce matin-là, il en a enfin le droit. Sa petite sœur, de trois ans sa cadette, a aussi envie de tout savoir. À l’aube de ce jour si particulier, elle s’installe sur le bord du lit de son frère, la lettre entre les dents et un grand sourire aux lèvres :
« Elle n’est pas pour toi, cette lettre, lui lance Billy.
— Elle est autant à moi qu’à toi, lui répond l’impatiente.
— Il faudra que toi aussi tu aies 20 ans », rétorque le grand frère d’un sourire légèrement narquois.
Furieuse, Marie jette la lettre par la fenêtre avant de claquer la porte. Billy saute sur le champ afin de la récupérer. Mais trop tard, la lettre est déjà tombée dans une mare de boue.
— « Maudiiiite sœur ! » crie Billy, dans sa chambre.
Il la ramasse tout de même et la met à sécher. Il fallait attendre encore une heure. Une très longue heure.
Pendant le petit-déjeuner, le frère et la sœur se regardent avec froideur, sous le regard souriant de leur mère. Cette mère qui savait tout et qui avait soigneusement gardé la lettre dans cette chambre durant toutes ces années.
L’heure était venue, et la lettre était enfin sèche. Billy la prit doucement avec la boule au ventre : « Qu’est-ce qu’il y a donc dans cette fameuse lettre ? » n’avait de cesse de se demander le jeune homme. Il tremblait. Sachant que sa sœur avait l’oreille collée à la porte, il se mit à lire à voix basse.
Mes chéris,
Je vous ai écrit cette lettre pour vous dire mon plus grand secret, maintenant que vous êtes en âge de comprendre.
J’ai trouvé l’entrée de la ville d’Ys avec son trésor et son lourd secret. Il vous aidera, vous et votre descendance, à ne pas subir la dureté de la vie. Mais attention, ne prenez pas tout l’or, car vous éveillerez les soupçons. Il ne faut surtout pas qu’il tombe entre de mauvaises mains. Votre mère a une seconde lettre où j’ai laissé des indices. Vous aurez cette lettre seulement si vous réussissez à retaper mon bateau. Si c’est le cas, ces indices vous emmèneront aux quatre coins des mers. À chaque indice trouvé, vous vous rapprocherez du secret. Trouvez des moussaillons et ne leur dites rien sur le secret. Quoiqu’il arrive, Billy, emmène ta sœur. Elle te protégera. Elle a mon caractère de corsaire. Prenez soin de vous mes enfants et méfiez-vous de…
Ce dernier mot était illisible. Peu importe ! Une grande peur mêlée à l’excitation avait envahi Billy.
Sa sœur pousse alors la porte, les yeux grands ouverts :
« Alors qu’est-ce qu’il dit ?
— Il faut retaper le bateau de Papa.
— C’est tout ! s’étonne Marie.
— Pour l’instant oui… Quand tu auras 20 ans, tu liras la lettre et tu prendras ta décision. »
Billy et Marie se mettent à bricoler après leurs longues journées de pêche et, petit à petit, jour après jour, mois après mois, le vieux rafiot reprit vie. Quelques amis venaient en renfort dont Ific, un ami d’enfance devenu charpentier, et les jumelles, Jeanne et Joséphine. La première était une bonne pâte. La seconde, un peu plus caractérielle. L’équipage était tout trouvé. Ce seraient leurs amis d’enfance, dignes de confiance.
Après un anniversaire tant attendu et une soirée bien arrosée, Billy se décide à faire lire la lettre à sa sœur, qui avait enfin 20 ans. Rentrant de piste, il se place au pied du lit. Marie ouvre un œil et bondit sur la lettre. À la fois très émue et le cœur rempli d’envie, la voilà sur le point de réaliser ce qu’elle avait toujours voulu jusqu’ici, croquer le danger à pleines dents.
Pour fêter le début de l’aventure, le frère et la sœur invitèrent leurs amis dans un vieux rade afin de les convaincre de les suivre.
« Bonsoir, fidèles compagnons, dit Marie.
— Tu es bien joyeuse pour un mardi soir pluvieux, s’étonne l’une des jumelles, Joséphine. Tu ne travailles pas demain ?
— Si, mais pour une chose qui vaut le coup.
— Et qu’est-ce qu’il vaut le coup ? interroge l’autre jumelle, Jeanne.
— La plus belle aventure de votre vie », répond Marie.